Je suis partagé.
1. Le principeCirculer "au grand air" (attention aux locos diesel) et en toute sécurité (pas d'autre trafic)
les cyclistes apprécieront le confort, la fluidité, la sécurité et les panoramas existant tout le long du parcours aérien
2. Les accèsLes installations d'une voie ferrée culminent en général à une hauteur d'au moins 6m, et à Londres les voies ferrées sont souvent situées en étage (sur viaduc ou estacade)
les cyclistes devraient donc avaler une rampe grimpant de 10 ou 12m, sur une longueur d'environ 300 à 400m (pente 3 à 4%) !
il doit être intéressant de localiser plutôt les accès directs depuis les ponts existants au-dessus des voies ferrées (facile à Paris, moins à Londres)
3. La superstructureLe cyclisme urbain porte avec lui la philosophie d'un mode de déplacement économique, y compris pour les collectivités.
construire de tels viaducs sur des voies ferrées en service restera une opération complexe et coûteuse !
il y a peu de chance pour que les poteaux de la structure servent aussi de support caténaires, et même si c'est une piste cyclable qu'ils supportent, ils ne seront de toute évidence pas minces (circulations des pompiers, de la police, éventuellement des finishers et en tous cas celles liées à l'entretien..)
c'est un macro-élément de plus dans la complexité du paysage urbain
4. L'urbanismeDe telles pistes cyclables suspendues sont conçues dans la droite lignée de la théorie de séparation verticale des trafics qui prévalaient dans les années 60.
comment peut-on vouloir construire pour le vélo ce qu'on démolit pour la voiture, et qui est un échec en matière d'urbanisme ?
ce n'est pas parce que c'est vélo que c'est bien et qu'on peut tout se permettre (dans les années 60, la voiture c'était bien et on s'est tout permis)
cela peut avoir l'effet perverse de conduire à libérer de l'espace au sol pour l'automobile, et en tous cas à renforcer le complexe d'infériorité du piéton dans la ville
En somme, c'est probablement une fausse bonne idée.
rafi a écrit:De là à voir ça en France ... Peut-être à Lyon, les pionniers en la matière !
Des liaisons expresses de type Part-Dieu <> Perrache <> Oulins et Part-Dieu <> Vénissieux ?
De Part-Dieu au cimetière de la Guillotière, autant prévoir une tranchée couverte qui profite à tout le monde (piétons, cyclistes, trolleys.. et riverains !)