lemoniteur.fr a écrit:Canal Seine-Nord Europe : les départements refusent de mettre un euro de plus
lemoniteur.fr | 14/01/2009 | 16:55 | Déplacements
Les présidents PS des conseils généraux concernés par la construction du canal Seine-Nord Europe ont annoncé mardi qu'ils n'avaient pas les moyens de donner suite à la demande de l'Etat d'augmenter leur participation financière dans le projet.
"Les investissements réalisés ou à réaliser par les départements dans le cadre de leur compétence correspondent au montant de la participation (supplémentaire) qui leur est demandée par l'Etat, de l'ordre de 200 millions d'euros", affirment-ils dans une déclaration commune.
"Les départements souhaitent maintenir leurs niveaux d'investissement en période de crise" et ce alors que leur capacité de financement "limitée" est "aggravée" par "la non-compensation intégrale, notamment au niveau routier, des transferts de charges de l'Etat" et de la baisse des recettes de la taxe professionnelle, écrivent-ils.
Les présidents PS des conseils généraux du Nord, Bernard Derosier, du Pas-de-Calais, Dominique Dupilet, de l'Oise, Yves Rome, de la Somme, Christian Manable et le vice-président du département du Val d'Oise, Jean-Pierre Muller, soulignent également "les incertitudes constitutionnelles" liées aux projets de réforme des départements et de la taxe professionnelle qui "mettent en cause le devenir même des départements".
Ces départements se sont engagés à hauteur de 200 millions d'euros destinés aux travaux connexes du canal (aménagement foncier, portage financier...), pour un coût total prévisionnel de 3,2 milliards d'euros (valeur 2005).
Mais selon eux, l'Etat leur demande 200 millions de plus pour participer aux opérations de creusement.
"On n'a pas les moyens. Il faut faire des routes, il faut faire des collèges (...). Sans compter que le creusement ne relève pas de la compétence des départements mais de l'Europe et l'Etat français qui l'ont décidé", a-t-il estimé.
Le canal Seine-Nord Europe doit, d'ici 2015, relier sur 106 km Compiègne (Oise) à Aubencheul-au-Bac, entre Douai et Cambrai (Nord), comblant ainsi l'absence de liaison à grand gabarit entre la Seine et le réseau fluvial de l'Europe du Nord.
Le canal doit être financé par l'Etat français, l'Union européenne, les collectivités territoriales avec un partenariat public-privé.
Après la déclaration d'utilité publique en septembre, le lancement de l'appel public à concurrence est prévu à la fin de ce mois.
© lemoniteur.fr | Source LE MONITEUR.FR
LaVoixEco a écrit:Canal Seine-Nord : Vinci et Sanef candidats pour la concession
lundi 16.02.2009, 14:52
Les groupes Vinci et Sanef ont annoncé ce lundi qu'ils seront candidats chacun de leur côté pour obtenir la concession du canal Seine-Nord Europe, un projet destiné à combler l'absence de liaison à grand gabarit entre la Seine et le réseau fluvial de l'Europe du Nord d'ici à 2015.
Vinci et Sanef ont annoncé qu'ils seront candidats chacun de leur côté pour obtenir la concession du canal Seine-Nord Europe, liaison à grand gabarit qui doit relier, d'ici à 2015 sur 106 km Compiègne (Oise) à Aubencheul-au-Bac, entre Douai et Cambrai.
Sanef, filiale du groupe espagnol d'infrastructures Abertis, qui gère le réseau d'autoroute dans le nord, serait associé au sein d'un consortium avec le groupe de BTP Bouygues, la Caisse des dépôts et Axa. L'appel public à concurrence pour le canal est attendu avant la fin février ou en mars.
A lui seul, le transport de produits chimiques entre la Seine et Anvers par l'autoroute représente actuellement "un trafic annuel de dix millions de tonnes de produits plus ou moins dangereux et qui seraient beaucoup mieux sur la voie d'eau", estime Mme Damien.
Mais encore faut-il que cela fasse l'objet d'une politique volontariste, souligne-t-elle: en Allemagne ou au Pays-Bas les produits chimiques "passent obligatoirement par la voie fluviale" lorsque cela est possible.
super5 a écrit:Mais en cas de déversement accidentel ou non de produits chimiques, c'est encore plus grave si c'est dans un cours d'eau ...
marsupilud a écrit:super5 a écrit:Mais en cas de déversement accidentel ou non de produits chimiques, c'est encore plus grave si c'est dans un cours d'eau ...
Un canal n'est pas un cours d'eau ! C'est un milieu un peu plus fermé..
bzh-99 a écrit:Ce qui est surtout dangereux, c'est de bannir les transports routiers de matières dangereuses (TMD) dans les villes, mais d'autoriser des péniches... le jour où une péniche pleine d'engrais explosera au pied de Notre-Dame, on aura l'air fin...
jml13 a écrit:Je n'ai jamais entendu parler d'explosion d'engrais
D'après le peu que j'en sais, on ne sait justement pas vraiment ce qui a explosé et pourquoi à Toulouse, mais c'est sans doute un mélange de produits chimiques qui n'auraient pas du l'être (mélangés)... Les engrais sont souvent des mélanges de produits chimiques, mais les mélanges de produits chimiques non maîtrisés ne sont pas mis en sacs sous forme d'engraisbzh-99 a écrit:la plus "belle" explosion d'engrais qu'on ait eu s'appelle quand même AZF... (c'était du nitrate d'ammonium)jml13 a écrit:Je n'ai jamais entendu parler d'explosion d'engrais
Fantomas a écrit:marsupilud a écrit:super5 a écrit:Mais en cas de déversement accidentel ou non de produits chimiques, c'est encore plus grave si c'est dans un cours d'eau ...
Un canal n'est pas un cours d'eau ! C'est un milieu un peu plus fermé..
Si, c'est quand même un cours d'eau. Un canal est alimenté par des cours d'eau, des réservoirs, et l'eau s'écoule en aval dans un autre cours d'eau, généralement. Le fond du canal n'est pas recouvert d'un film étanche.
Le Canal SNE est connecté à l'aval avec l'Oise.
Le Moniteur a écrit:Canal Seine-Nord Europe : les candidats vont aiguiser leurs offres
Julien Beideler | 03/04/2009 | 17:47 | Transport et infrastructures
Les groupes français Vinci et espagnol Abertis, via Sanef, avaient déjà fait savoir qu'ils seraient candidats (et concurrents) pour ce projet. Les autres majors, Bouygues (peut-être avec Sanef) et Eiffage, devraient aussi participer à la lutte.
C'est fait. Jean-Louis Borloo, ministre du développement durable et Dominique Bussereau, secrétaire d'état chargé des transports, ont lancé vendredi 3 avril l'avis d'appel public à concurrence pour le canal à grand gabarit Seine-Nord Europe, entre Compiègne et Aubencheul-au-Bac, près de Cambrai. «Enfin !» serait-on tenté de dire tant cet avis semblait devoir à jamais être «imminent».
Car le canal Seine-Nord Europe, devenu emblématique du Grenelle de l'environnement, a sa déclaration d'utilité publique depuis le 12 septembre 2008. «Ce lancement ouvre la procédure de sélection du partenaire privé qui réalisera le canal dans le cadre d'un partenariat public privé», indique le ministère. Côté calendrier, la remise des copies est fixée au 15 juin prochain, la signature du contrat de partenariat interviendra en 2011, permettant ainsi le démarrage des travaux. Quant à la mise en service, elle est prévue pour 2015.
Les groupes français Vinci et espagnol Abertis, via Sanef, avaient déjà fait savoir qu'ils seraient candidats (et concurrents) pour ce projet. Les autres majors, Bouygues (peut-être avec Sanef) et Eiffage, devraient aussi participer à la lutte.
Le partenaire privé devra apporter environ 2,1 milliards d'euros, soit la moitié du coût global des 106 km du canal. L'Union européenne apporte 330 millions d'euros, l'Etat, 900 millions et les collectivités territoriales, 900 millions également. Un protocole d'intention avait été signé le 11 mars dernier avec les présidents des conseils régionaux de Picardie, du Nord-Pas-de-Calais et d'Ile-de-France. Les départements s'étaient montrés moins enthousiastes, puisque quatre présidents socialistes de conseils généraux concernés par le tracé refusaient de payer plus que prévu initialement. Prudent au regard de la complexité du projet, le maître d'ouvrage Voies Navigables de France prévoit 24 à 30 mois de dialogue compétitif pour optimiser le projet. En parallèle seront lancés les appels d'offres pour l'aménagement et l'exploitation des quatre plates-formes multimodales, situées le long de l'ouvrage, et qui avaient été exclues du champ du contrat de partenariat. A la satisfaction des entreprises de BTP locales.
Selon VNF, l'ensemble du projet générera entre 10.000 et 11.000 emplois pendant la période des travaux, dont 4500 emplois directement sur le chantier en 2011.
FOCUS
Le canal Seine-Nord Europe en chiffres
Le canal Seine-Nord Europe est le maillon central de la liaison européenne «Seine-Escaut», réalisée en partenariat avec les régions belges de Flandre et de Wallonie, et retenue au titre des projets prioritaires des réseaux transeuropéens de transport (RTE-T). Il reliera l'Oise (non loin de Compiègne) au canal Dunkerque-Escaut ( hauteur de Cambrai).
Les caractéristiques du projet :
- Longueur : 106 km
- Largeur du canal en surface : 54 m
- Hauteur d'eau : 4,5 m
- Hauteur libre sous les ponts : 7 m
- 7 écluses de 6 à 30 mètres de hauteur de chute (longueur : 190 m, largeur : 12,5 m)
- 3 ponts-canaux (dont un de 1,3 km de longueur au dessus de la Somme à Péronne)
- Mouvement de terre : 55 millions de m3
- Volume de remblais : 25 millions de m3
- Volume de matériaux à mettre en dépôt : 30 millions de m3
- Volume de béton pour les écluses : 1 million de m3
Julien Beideler | Source LE MONITEUR HEBDO
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