Fantomas a écrit:Le canal pourrait être abandonné : http://blog.inlandwaterwaysinternational.org/?p=311
otto a écrit:Le Canard Enchaîné parle aussi d'une nouvelle concertation, histoire de retarder les choses de quelques années, par exemple à une prochaine législature... Si j'ai bien suivi, les travaux de déplacement de l'A29 avaient commencé, non ?
Enver a écrit:tanaka59 a écrit:D'autant qu'il serait suicidaire d'abandonner le projet , des travaux "préparatoires" ont été fait par endroit
On n'a sans doute pas la même définition du mot "suicidaire" ... un peu con d'avoir fait ces travaux pour rien, si le projet devait être abandonné, peut-être ?
Enver a écrit:Je ne me prononcerais pas sur le fond, mais il il y a une expression en français, quand on sait qu'on ne peut aller plus loin : "arrêter les frais". Ce qui veut dire qu'il y a eu des frais, en effet.
super5 a écrit:Et si ce projet est abandonné, vont-ils être obligés de ressusciter ... l'A24 ?
tanaka59 a écrit:Sans le canal Seine(_Nord), on laisse mijoter tout doucement le nombre croissant de camions en transit sur Lille et l'A1.
otto a écrit:Mission d'analyse et de proposition... finalement le Canard Enchainé etait bien informé.
Dominique Riquet : « Arrêter le Seine-Nord, c'est jeter un milliard par la fenêtre. Qui en a les moyens aujourd'hui ? »
L'homme n'a pas pour habitude de parler pour ne rien dire. Et Dominique Riquet, ex-maire de Valenciennes, mais toujours premier vice-président de la commission transports au Parlement européen, a parlé.
Pour défendre le canal Seine-Nord, au terme d'un été où ce dossier stratégique pour tout le Nord - Pas-de-Calais a paru, un temps, prendre l'eau de partout. Son analyse ? Limpide. « Arrêter le Seine-Nord aujourd'hui, c'est jeter un milliard d'euros par la fenêtre. Qui en a les moyens, par les temps qui courent ? » Trois cents millions d'euros d'études déjà engagées, au bas mot 700 d'acquisitions foncières et d'autres opérations annexes, les comptes sont vite faits.
La formule est provocatrice, mais sonne aussi comme un exorcisme. Car le député européen, au final, relativise les difficultés du moment. Sur le sujet, on a tout entendu : participation insuffisante de l'État, fragilité de la formule choisie (partenariat public-privé). Le bras droit de Jean-Louis Borloo balaie. « L'enveloppe de départ est dépassée ? (on est passé de 4,5 à 6 milliards côté facture). Elle l'est toujours dans les dossiers de cette ampleur. »
« Guillotine »
Dominique Riquet préfère noter que le canal a toujours eu des opposants, même du temps de Borloo à l'Environnement.
« Matignon était contre. C'est le président de la République (Sarkozy) qui avait tranché. » Ces derniers jours, le Seine-Nord a paru reprendre un peu de couleurs ? Dominique Riquet note que « la Région est pour », les Belges aussi, que « le monde économique s'est prononcé ». Pas question, surtout pas, de tailler des croupières au nouveau gouvernement, pourtant pas de son bord. Qu'il y ait un temps d'appropriation des dossiers, « on peut le comprendre ». Le parlementaire préfère noter que « le canal n'est pas passé à la guillotine, au contraire d'autres projets routiers ou ferroviaires » déjà enterrés.
Au demeurant, toutes les forces n'ont pas donné, aurait dit De Gaulle. Et là, c'est le parlementaire au coeur de la machine européenne qui parle. La Commission, le Parlement, ont sur le fourneau le projet « Connecting Europe Facility ». Une force de frappe de... 50 milliards pour investir dans les projets d'infrastructures. Rapporteur du projet, Dominique Riquet lui-même. Parmi les priorités répertoriées, le Seine-Nord porte déjà le numéro 30. Et d'autres financements sont encore possibles, pas seulement les fameux « project bonds » pour la croissance. « Avec un cofinancement de 20 %, c'est 1,2 milliard apporté au dossier. »Exit le dépassement. Mais D. Riquet prévient. « L'Europe s'engagera si on entend l'État français » sur ce coup-là.
Il ira en parler au ministre des Transports, Frédéric Cuvillier, à qui il a demandé un rendez-vous, et qu'il « connaît bien ». Avec un autre argument, si besoin. Le Seine-Nord ce ne sont pas seulement des milliers d'emplois directs. « On parle de compétitivité industrielle. Elle n'est pas affaire seulement de mesures fiscales. Aussi d'infrastructures. Pas d'industrie sans logistique. »
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