Les Echos (du 15 décembre 2008) a écrit:Air Caraïbes met fin au monopole d'Air France sur Paris-Cayenne
La compagnie aérienne inaugure aujourd'hui un vol direct entre Paris et la Guyane. Cette liaison était la dernière sur les DOM assurée en situation de monopole par le transporteur national.
Avec le décollage aujourd'hui à Paris-Orly de l'Airbus A330-300 aux couleurs d'Air Caraïbes vers Cayenne prend fin le monopole d'Air France sur les départements d'outre-mer. La Guyane était en effet le dernier des quatre DOM où le transporteur national demeurait sans concurrent sur les liaisons avec la métropole. En Martinique et en Guadeloupe, il cohabite déjà avec Corsair et Air Caraïbes, et à La Réunion avec Air Austral et Corsair.
Ce quatrième gros-porteur d'Air Caraïbes (364 sièges), fraîchement sorti des usines Airbus, assurera la liaison directe trois fois par semaine avec l'aéroport de Cayenne-Rochambeau. L'objectif annoncé par Jean-Paul Dubreuil, PDG du groupe vendéen, maison mère de la compagnie aérienne qu'il dirige également, est de conquérir 20 % d'un marché estimé à quelque 200.000 passagers par an, puis de monter en puissance progressivement, comme il l'avait fait à partir de 2003 en lançant des vols transatlantiques directs sur la Guadeloupe et la Martinique.
Aujourd'hui l'outsider, né en 2000 de la fusion d'Air Guadeloupe, Air Martinique, Air Saint-Martin et Air Saint-Barth, détient un quart du trafic entre la métropole et les Antilles, au coude-à -coude avec Corsair mais encore loin derrière Air France.
Trafic en progression
Sur un trafic total de 1 million de passagers en 2007 (en augmentation de 15 % sur 2006), la moitié est réalisée sur les lignes transatlantiques (+ 25%), qui assurent à elles seules les trois quarts du chiffre d'affaires. Lequel a progressé de 19 % (227 millions d'euros) avec un résultat net en hausse de 66 %, à 6,8 millions d'euros, en 2007.
Pour 2008, la compagnie table sur une hausse de 3 % de son activité, en intégrant d'ores et déjà pour les trois à quatre prochaines années une exploitation déficitaire sur la nouvelle ligne. La défiscalisation confirmée en septembre dernier sur l'A330-300 ( hauteur de 40 %, au prorata de son utilisation sur la Guyane) ainsi que les exonérations de charges accordées par la Guyane devraient permettre à Air Caraïbes (875 salariés) d'encaisser sans trop de mal les importants coûts de démarrage de la ligne pour laquelle une centaine de personnes, à majorité guyanaises, ont été recrutées.
Air Caraïbes pourrait, en s'appuyant à la fois sur ses lignes transatlantiques et sur son réseau régional (l'archipel antillais de Sainte-Lucie à Saint-Martin, Saint-Domingue, Cuba, Costa Rica, Panama) faire plus tard de Rochambeau une porte ouvrant sur l'Amérique du Sud.
Mais si les ambitions de Jean-Paul Dubreuil ont été jusqu'alors pas trop mal servies par la volonté parallèle du gouvernement d'ouvrir davantage la concurrence sur les liaisons entre la métropole et les territoires ultramarins, il est peu probable qu'Air France reste les bras croisés dans cette région face à cette jeune compagnie. Déjà , l'année dernière, peu de temps avant qu'Air Caraïbes ne reçoive le soutien public du président de la République sur la ligne Paris-Cayenne, le transporteur national avait été autorisé à exploiter de nouvelles lignes sur l'Arc antillais, directement concurrentes d'Air Caraïbes, qui a alors dû réduire quelque peu la voilure.
Philippe Moreau
Air Caraïbes face à Air France en Guyane
Thierry Vigoureux
16/12/2008 | Mise à jour : 09:23 | Commentaires 2 | Ajouter à ma sélection
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Air Caraïbes va desservir Cayenne trois foispar semaine. C'est un marché de 200 000 passagers par an. (DR)
Air Caraïbes va desservir Cayenne trois foispar semaine. C'est un marché de 200 000 passagers par an. (DR)
Depuis lundi, la ligne Paris-Cayenne est ouverte à la concurrence.
Un quart des parts de marché entre Paris et Cayenne, c'est l'objectif visé par Air Caraïbes. Depuis hier, la ligne est ouverte à la concurrence. Air France était seule à desservir seule la Guyane depuis le retrait d'AOM il y a dix ans. Air Caraïbes, propriété du groupe vendéen Dubreuil, relève le défi lancé par Nicolas Sarkozy lors de sa visite en Guyane en février. Le président de la République avait alors décidé de libéraliser la desserte.
Air Caraïbes va desservir Cayenne trois fois par semaine. C'est un marché de 200 000 passagers par an. Bercy a autorisé la compagnie aérienne à défiscaliser à hauteur de 70% un Airbus A 330-300 neuf (200 millions de dollars au tarif catalogue). C'était nécessaire pour encourager et pousser un compétiteur face à Air France.
La ligne Paris-Cayenne ouvre un nouveau front aux Antilles dans la bataille du long-courrier que se livrent Air France (48% du marché), Air Caraïbes (25%) et CorsairFly (27%). Lors de l'escarmouche précédente, l'hiver dernier, Air France a détaché un deuxième appareil moyen-courrier A 320 à Pointe-à -Pitre pour contrer les liaisons régionales d'Air Caraïbes.
Une guerre analogue se joue dans l'océan Indien. Air Austral a créé depuis la Réunion une ligne long-courrier vers la métropole après la disparition d'AOM-Air Lib. Autrefois partenaire d'Air France, qui était présente au capital, Air Austral se retrouve maintenant en concurrence frontale.
Épaulée par le conseil général
La compagnie, épaulée par le conseil général de la Réunion, doit, entre Paris et Saint-Denis, faire face à la fois à Air France et à CorsairFly. Elle doit aussi contenir les dessertes en correspondance assurées par Air Mauritius via l'île Maurice. Ses tarifs et son confort à bord, très concurrentiels, tombent à point : les hautes saisons de Maurice et de la Réunion ne se recouvrent pas.
Air France, dans le cadre d'un accord récemment signé, fait d'Air Mauritius son bras armé dans l'océan Indien. Un mini-hub de correspondances vers la Réunion, Madagascar et même l'Afrique du Sud pourra être développé à Maurice en contrepartie de 33 destinations européennes mises à disposition d'Air Mauritius à Roissy-CDG.
La prochaine escarmouche est attendue, au printemps 2009. Avec un vol Paris-la Réunion-Sydney-Nouméa, Air Austral marchera sur les plates-bandes d'Air Mauritius. La compagnie réunionnaise affronte aussi Air France associée à Qantas pour l'Australie.
Depuis cinq ans, Air France ne dessert plus Nouméa mais s'appuie sur la compagnie régionale Air Calin qui assure au Japon les correspondances avec les vols venus de Paris. Ce partenariat pourrait inspirer un remodelage de la desserte de la Polynésie, l'escale la plus lointaine du réseau de la compagnie nationale. La prépondérance des classes loisirs sur la clientèle d'affaires, dite « à haute contribution », et la longueur des vols ne permet pas de dégager des revenus appréciables. Aussi une alliance avec Air Tahiti Nui est-elle envisagée pour lui confier, en partie ou en totalité, le tronçon Los Angeles-Papeete moins rentable que d'autres.
Auriom a écrit:S'agissant de la Réunion, il me semble avoir lu que la desserte Paris - Saint-Denis pourrait être l'une des premières d'Air France à être opérée en A380.
Auriom a écrit:S'agissant de la Réunion, il me semble avoir lu que la desserte Paris - Saint-Denis pourrait être l'une des premières d'Air France à être opérée en A380.
eomer a écrit:Auriom a écrit:S'agissant de la Réunion, il me semble avoir lu que la desserte Paris - Saint-Denis pourrait être l'une des premières d'Air France à être opérée en A380.
Euh...tu peux préciser ta source ?
D'après le site d'AF, les premières destinations envisagées sont Montreal, New York, Tokyo et, dans un deuxième temps, Los Angeles. Reste à savoir si le premier vol sera à destination de Montreal ou de New York: dans les deux cas, ce sera symbolique.
Auriom a écrit:S'agissant de la Réunion, il me semble avoir lu que la desserte Paris - Saint-Denis pourrait être l'une des premières d'Air France à être opérée en A380.
francois lamouche a écrit:Auriom a écrit:S'agissant de la Réunion, il me semble avoir lu que la desserte Paris - Saint-Denis pourrait être l'une des premières d'Air France à être opérée en A380.
à‡a ferais une excellente alternative au RER D pour les jours de grève. Reste à voir ou faire décoller et atterrir les A380 à Paris et à Saint Denis parce que la place risque de manquer.
Le Figaro a écrit:L'Airbus A380 bientôt en vol régulier depuis Paris
INFO FIGARO.FR - Singapore Airlines sera la première compagnie à desservir Roissy-CDG en A380 chaque jour dès le mois de juin.
La bataille de Paris devrait être remportée par Singapore Airlines (SIA). Cette compagnie sera la première à desservir Roissy-CDG en Airbus A 380 chaque jour en vol régulier dès le mois de juin. Elle avait été la première à mettre en service le très gros porteur le 25 octobre 2007 entre Singapour et Sydney. Emirates, le transporteur de Dubaï qui a commandé 48 A 380, était aussi sur les rangs mais les retards de l'avionneur européen ne devraient lui permettre de venir à Paris avec l'A 380 qu'à partir de l'automne. Air France sera le premier transporteur européen à mettre en ligne l'A 380 mais pas avant la fin de l'année. Lufthansa attendra 2010, touchée par la réduction de 21 à 18 de très gros porteurs en 2009.
Pour Singapore Airlines, l'arrivée de l'A 380 à Paris correspond à une diminution de fréquences ramenées de dix à sept par semaine (une par jour). Mais l'offre augmente avec une capacité supplémentaire hebdomadaire de 517 sièges. L'A380 compte 471 sièges (dont dix suites dont certaines transformables en lit double) contre 278 sièges à bord du Boeing 777-300ER en service actuellement. SIA utilise ainsi tout le potentiel de l'A 380 qui permet à la fois de réduire les coûts en diminuant le nombre de vols tout en augmentant l'offre.
Air Austral réserve deux A380 pour desservir La Réunion
Grâce à une cabine à classe unique, l'Airbus A 380 aux couleurs d'une filiale d'Air Austral va pouvoir transporter 840 passagers. La compagnie, basée à Saint-Denis-de-la-Réunion, vient de signer un protocole d'accord pour deux appareils livrables fin 2013. L'A 380 dans la version standard triclasse est aménagé en moyenne avec 525 sièges mais il est autorisé à transporter jusqu'à 853 passagers, le nombre autorisé par la certification qui exige que ceux-ci puissent évacuer l'appareil en 90 secondes.
En version haute densité, le super jumbo devient encore plus économique. Rapportée aux 100 km parcourus, la consommation chute à moins de deux litres par passager. Dans le portefeuille de commandes d'Airbus, le groupe espagnol Marsans a déjà signé pour quatre A 380 qui seront utilisés sur des lignes touristiques à fort trafic. Ce choix d'Air Austral constitue aussi une réponse aux sollicitations gouvernementales de voir baisser les tarifs DOM-métropole. Pour exploiter les deux A 380, Air Austral a créé une filiale low-cost nommée « Outre Mer 380 ». « L'A 380 affiche les coûts d'exploitation les plus bas par passager alors que son impact sur l'environnement est le plus faible de tous les appareils de sa catégorie en service à ce jour. Cet avion permettra d'optimiser les services vers la France métropolitaine, tout en réduisant les tarifs », explique Gérard Ethève, président d'Air Austral.
Ouest-France a écrit:Dernière minute Informations générales
11:24 - mardi 03 février 2009
40 000 billets d'avion à 340 euros pour les Guadeloupéens
Le secrétaire d'Etat chargé de l'Outre-mer Yves Jégo a annoncé mardi la mise en place "dès cette année" en Guadeloupe de 40.000 billets d'avions aller-retour à 340 euros Pointe-à -Pitre/Paris pour "les Guadeloupéens les plus modestes". "10 % de la population de la Guadeloupe" sera concernée par cette mesure, a précisé le secrétaire d'Etat.
Les Nouvelles Calédoniennes a écrit:Aurons-nous droit aux billets d'avion moins chers ?
Trois compagnies aériennes s'engagent à proposer des billets d'avion moins chers en direction des départements d'outre-mer. Des discussions vont démarrer afin d'étendre l'initiative à la Nouvelle-Calédonie et à la Polynésie française.
Trois compagnies desservant les départements d'outre-mer (Guadeloupe, Martinique, Guyane, Réunion) se sont engagées jeudi à Paris auprès de l'Etat sur le prix des billets d'avion. Seule Air Austral, qui dessert La Réunion, a refusé de signer ces « chartes d'engagements volontaires ». Air France, Corsair et Air Caraïbes mettront à disposition du public 15 % de billets entre le 15 juin et le 15 septembre au prix le plus bas des grilles tarifaires au départ de Paris. Cela représente 145 000 sièges. « Air France appliquera cette charte dès cette année. Les deux autres compagnies vont essayer de tenir leurs engagements. Ce sera donc réellement effectif pour toutes les compagnies dès 2010 », précise le délégué Interministériel pour l'égalité des chances des Français d'Outre-Mer Patrick Karam.
Les originaires d'Outre-Mer n'étant pas retournés dans leur collectivité depuis dix ans ou dont les revenus sont faibles pourront de plus prétendre à 33 % de réduction sur le prix du billet. Les chartes prévoient également des quotas de places à tarif réduit pour les déplacements en raison d'un décès familial.
« Déjà sur les Dom on disait que le pari était fou »
Les franchises pour les suppléments de bagages seront revues et des facilités de paiement et une plus grande flexibilité tarifaire vont être mises en place. Des plans de financement particuliers vont permettre d'échelonner le prix du billet entre la date d'achat du billet et le jour du départ à des « taux d'intérêt plus faibles que ceux du marché ». Enfin, de nouvelles négociations vont être ouvertes afin d'atteindre 5 % de prix bas par vol.
Patrick Karam veut désormais entamer des discussions avec les compagnies desservant les collectivités d'outre-mer et la Nouvelle-Calédonie : Air Tahiti Nui et Aircalin. Mais il est conscient que le dossier sera plus difficile : « les compagnies ont moins de public et elles sont plus fragiles ». Elles sont donc moins aptes à faire des efforts.
Le délégué interministériel pour l'égalité des chances des Français d'Outre-Mer ne s'avoue pas pour autant vaincu. « Déjà sur les Dom on disait que le pari était fou. Je fonctionne par étapes. » Patrick Karam estime que « certaines choses pourront être reprises pour les collectivités d'outre-mer ». Il ajoute, avant d'entamer des discussions, vouloir « déterminer des champs d'action et réfléchir à des bases de discussion ».
Le député polynésien Michel Buillard n'a pas attendu la signature de ces chartes. Début décembre, il a adressé un courrier à Patrick Karam pour lui demander de s'atteler à la desserte des autres territoires. Le député calédonien Gaël Yanno s'intéresse également au sujet. Il rencontrait hier le délégué Interministériel pour voir les possibilités d'extension du dispositif à la Nouvelle-Calédonie.
David Martin
super5 a écrit:En réponse à la grève en "Gwadloup", 40 000 billets d'avion seront vendus à 340 € pour les guadeloupéens les + modestes
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