Ah ben si maintenant ils veulent faire une piste à Limoges et un Marseille-Aéroport...
LaProvence.com a écrit:Une navette au départ de la gare Saint-Charles pour rejoindre l'aéroport Marseille-Provence en 72 secondes ?
La start-up canadienne TransPod travaille sur un véhicule du futur qui pourrait relier Marseille à Marignane, à la vitesse de 1 000 km/h
Ce genre d'information sort généralement le 1er avril. C'est pourtant un 22 janvier que la start-up canadienne TransPod a dévoilé son projet fou de commercialiser, à l'horizon 2030, un nouveau système de transport capable de circuler à la vitesse phénoménale de 1 000 km/h. Et comme une bonne nouvelle n'arrive jamais seule, TransPod a fait savoir que l'une des liaisons sur lesquelles son véhicule pourrait donner la pleine mesure de ses capacités, est la distance de 20 km qui sépare la cité phocéenne (gare Saint-Charles) de son aéroport international. Selon nos calculs, le trajet serait effectué en 72 secondes. À peine le temps de s'asseoir sur son siège et de boucler sa ceinture, qu'il faudra déjà se relever...
Lors de la présentation de son projet, ce mardi, à Paris, la société a également listé les autres liaisons susceptibles d'être équipées de la sorte : Paris-Le Havre, Paris-Toulouse, ou encore Lyon-Saint-Etienne. À l'étranger, il serait question de relier Calgary à Edmonton, au Canada.
Bien qu'impressionnante, la vitesse de déplacement de l'engin n'est pas exceptionnelle. En 1992, l'Aérotrain de la société française Bertin avait dépassé 500 km/h avant que le projet ne soit abandonné. Le TGV japonais Maglev a atteint 600 km/h en 2015. Quant aux 1 000 km/h, franchis en 1970, ils ont été largement dépassés depuis. Le record absolu de vitesse sur terre pour un véhicule piloté, est détenu depuis 1997 par la voiture à réaction Thrust SSC, avec une pointe à 1 220 km/h dans le désert du Nevada.
Un tronçon test de 3 km dans la région de Limoges pour des essais dès 2020
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La capsule sera équipée de hublots mais à 280 mètres/seconde, le défilement du paysage risque de troubler les passagers...
D'autres problèmes et non des moindres ne manqueront pas de se poser aux ingénieurs, comme définir les taux d'accélération et de décélération acceptables par les passagers, ou prévoir l'évacuation d'une cabine étanche, immobilisée dans un tube sous vide. Sur des distances inférieures à 100 km, la vitesse pourrait ne pas dépasser 500 km/h, ne serait-ce que pour laisser le temps à la capsule de l'atteindre...
Imaginé en 2013 par l'Américain Elon Musk, patron visionnaire de Tesla (véhicules électriques) et SpaceX (lanceurs spatiaux réutilisables), le concept Hyperloop est aujourd'hui porté par trois sociétés concurrentes : l'américaine Hyperloop One, la germano-américaine Hyperloop Transportation Technologies (HTT) et la canadienne TransPod.
Pour en revenir au projet TransPod, les dirigeants de l'entreprise ont annoncé au cours de leur intervention parisienne, l'ouverture d'une filiale française, sans doute basée à Droux, près de Limoges (Haute-Vienne) ; une commune de 400 habitants dont le maire a fait savoir qu'il souhaitait accueillir les premiers essais de l'Hyperloop canadien, en lien avec l'université de Limoges. Ces essais pourraient commencer dès 2020, suivis de la réalisation d'un démonstrateur en 2022 et d'un premier prototype en 2023. La société entend par ailleurs associer les savoir-faire français à son projet, notamment ceux d'EDF et de la Sade, filiale du groupe Veolia spécialisée dans les réseaux d'eau; l'acier étant fourni par ArcelorMittal dont l'une des principales unités de production se situe à Fos-sur-Mer.
Côté financement, le président de TransPod, Sébastien Gendron, a indiqué que la construction d'une piste d'essais de 3 km nécessiterait un premier investissement de 21 millions d'euros. Un tronçon de 10 km de long, serait ensuite indispensable pour progresser dans la mise au point de l'Hyperloop, nécessitant cette fois de réunir la somme de 44 millions ; une levée de fonds qui, selon le patron de TransPod, pourrait intervenir dès mars prochain.