Le MONITEUR - LGV Bordeaux-Toulouse: une décision de justice relance le projet
Béatrice Girard | le 27/04/2020 | Gironde, Haute-Garonne, Nouvelle-Aquitaine, Occitanie, GPSO
Le grand projet ferroviaire du sud-ouest (GPSO) reprend des couleurs. La cour administrative d’appel de Bordeaux vient en effet de revalider la déclaration d’utilité publique des aménagements ferroviaires nord de Toulouse qui avait pourtant été annulée en 2018.
Malgré la crise sanitaire, la nouvelle n’est pas passée inaperçue parmi les fervents défenseurs de la LGV Bordeaux-Toulouse et du GPSO. Ce grand projet prévoit la création de nouvelles lignes ferroviaires entre Bordeaux et Toulouse et entre Bordeaux et Dax.
« Nous ne sommes pas dupes, compte tenu du contexte, le calendrier de mise en œuvre du GPSO sera sans doute encore décalé de plusieurs mois, tempère Valérie Cormier, la directrice d’Euro Sud Team. Néanmoins cette décision administrative qui était absolument indispensable relance et crédibilise le projet », se félicite-t-elle.
L’association de lobbying Euro Sud Team regroupe, entre autres, les collectivités d’Occitanie et de Nouvelle-Aquitaine, la Fédération du bâtiment et des travaux publics et quelques grands noms du BTP, comme Colas Sud-Ouest, Malet, ou Razel Bec...
Un seul et unique projet
Selon ce jugement, les aménagements ferroviaires nord de Toulouse (AFNT), les aménagements ferroviaires sud de Bordeaux (AFSB) et les lignes nouvelles à créer, ne forment qu’un seul et unique projet. « C’est loin d’être un détail car le gouvernement avait fait, avant la promulgation de la loi LOM, une proposition de phasage pour ces travaux, or les collectivités y sont fermement opposées, rappelle Valérie Cormier. En effet phaser un tel projet impliquerait de faire des raccordements provisoires très coûteux. »
Au sud de Bordeaux, les travaux prévoient notamment l’aménagement de voies existantes entre Bordeaux Saint-Jean et la gare de triage d’Hourcade à Bègles ; le réaménagement de plusieurs gares TER qui seront équipées de voies d’évitement et la suppression de six passages à niveau.
Après la revalidation de la DUP, les acquisitions foncières et les premières phases d’études sont attendues. « Nous comptons pour cela sur la création de la société de projet permise par la loi LOM adoptée fin 2019, sans doute dans un nouveau calendrier », indique Valérie Cormier. La loi LOM imposait en effet que la société de financement voit le jour d’ici le 31 décembre 2021.