Les Echos a écrit:LGV Tours-Bordeaux : esquisse d'accord sur le financement
Dominique Perben, ministre des Transports, et les quatre régions concernées par la LGV Sud Europe Atlantique Tours-Bordeaux ont signé hier une déclaration d'intention sur son financement. Il a ainsi été convenu que les contributions publiques représenteraient 50% du coût du projet évalué à 5 milliards d'euros. L'Etat et les collectivités locales se le partageront à parts égales, déductions faites des contributions européennes. Le détail du financement va continuer à faire l'objet de négociations. La déclaration prévoit aussi d'accélérer les études sur les lignes Bordeaux-Toulouse et Bordeaux-Espagne. La région Midi-Pyrénées subordonne sa participation à la ligne Tours-Bordeaux à des engagements précis de l'Etat sur la future liaison Bordeaux-Toulouse. Le président de la région Aquitaine, Alain Rousset, souhaite, lui, que RFF, dont la décision doit tomber en mars, opte pour le lancement du TGV Bordeaux-Espagne et un itinéraire offrant un tronçon commun avec cette dernière liaison.
Dépêche du Midi du 31/01/2007 a écrit:MIDI-PYRÉNÉES. 2007 À 2017
TGV, TER : le plus grand chantier ferroviaire du pays
Trois lignes à grande vitesse n'en feront qu'une. Bordeaux-Tours, Bordeaux-Toulouse, Bordeaux-Hendaye sont réunis par le ministère des Transports en un seul projet de LGV avec un objectif : débuter tous les chantiers en 2013, terminer en 2017. Bisbilles et batailles de clocher entre Aquitaine et Midi-Pyrénées sont donc enterrées (Définitivement ?) du moment que tout le monde peut être servi. La perspective d'une portion de voie commune aux deux lignes du Sud-Ouest, entre Bordeaux et Captieux, le potentiel de trafic entre Bordeaux et Toulouse (30 % de la demande de la ligne, 10 % seulement pour Hendaye-Bordeaux), la peur de ne rien obtenir à cause des divisions, ont effacé les antagonismes. Reste à trouver 11 milliards d'€ pour ces 800 km à grande vitesse.
La SNCF et des concessionnaires privés en financeront la moitié. L'État apportera 2,3 milliards complétés par 400 M€ de l'Europe au titre des liaisons transfrontalières. Il reste aux collectivités locales à trouver 2,7 milliards. « Nous devons d'abord répartir la somme entre les régions concernées puis définir les montages financiers internes » indique le président de la région Midi-Pyrénées, Martin Malvy, qui attend une étude de la SNCF sur les flux de voyageurs pour organiser le tour de table avec les départements et agglomérations. L'investissement pour les réseaux ferroviaires des six années à venir occupera les débats de l'assemblée régionale de Midi-Pyrénées qui se tiendront jeudi et vendredi. Entre l'emprunt exceptionnel de la région pour la réhabilitation du réseau (500 M€) les engagements de la SNCF (200 M€) et les crédits du contrat État-région (180 M€), le plus grand chantier ferroviaire de France s'ouvre en Midi-Pyrénées entre cette année et 2013. La SNCF devrait ouvrir un bureau avec 50 personnes pour gérer ces travaux destinés aux TER puis au TGV.
Pascal Jalabert
chuchu a écrit:eomer a écrit:Note: entre temps, devraient être lancées Le Mans-Rennes, Nimes-Montpellier et peut être Lyon-Chambery
Sans oublier LGV EE phase 2 (baudrecourt Vendenheim)
eomer a écrit:Non, je pense qu'elle ferra plutôt parti du lot suivant (2015-2020) avec logiquement:
- Aisy-Dijon (RR ouest)
Le Monde a écrit:Première mise en concession, en France, d'une ligne à grande vitesse
Au lendemain de la nomination, par le conseil des ministres du mercredi 28 février, d'Hubert du Mesnil à la présidence du Réseau ferré de France (RFF), l'établissement public innove dans la construction de son réseau à grande vitesse.
Après le contrat de partenariat pour le GSM-R (Le Monde du 22 décembre 2006), le nouveau système de télécommunication le long des 14 000 kilomètres de ses voies électrifiées, le gestionnaire des infrastructures ferroviaires va mettre en concession, pour la première fois, un partenariat public privé (PPP) pour la réalisation d'une ligne à grande vitesse. La Sud Europe Atlantique (SEA) sera longue de 340 kilomètres entre Tours et Bordeaux.
Le concessionnaire de cette ligne, dont le coût est estimé à 5 milliards d'euros, assurera pour une durée de cinquante ans la conception, la construction, l'entretien, le renouvellement, l'exploitation et le financement du projet à ses risques. En contrepartie, il disposera des recettes produites par l'exploitation de la ligne. "A côté des groupes comme Vinci, Bouygues ou Eiffage nous espérons avoir également des grands groupes européens comme l'espagnol Dragados, souligne Jean- Marc Charoud, directeur des projets de développement à RFF.
L'autorité concédante du projet, RFF, a publié, jeudi 1er mars, dans le Journal officiel de l'Union européenne, une information en vue de l'attribution de cette concession avec remise des candidatures pour le 31 mai, et l'envoi du dossier de consultation pour l'été. La signature du contrat est prévue pour le second semestre 2008, les travaux commençant en 2009 pour une mise en service en 2016.
A cette date, la SEA réalisée dans le prolongement de la LGV Atlantique existant entre Paris Montparnasse et Tours mettra Bordeaux à 2 h 05 de Paris au lieu de 3 heures en 2005, et Bayonne à 3 h 48 au lieu de 4 h 42.
Dominique Buffier
Enver a écrit:Il faut sept ans de travaux pour construire Tours - Bordeaux ?
G.E. a écrit:Enver a écrit:Il faut sept ans de travaux pour construire Tours - Bordeaux ?
Il y aura 2 phases très rapprochées dans le temps.
Un des avantages de la concession, c'est que les travaux vont aller super vite.
Enver a écrit:G.E. a écrit:Un des avantages de la concession, c'est que les travaux vont aller super vite.
Ah ? Ben pourtant, les dates indiquées sont toujours les mêmes, non ?
Et le recours au PPP n'aurait pas pu (dû ?) permettre de faire les deux phases d'un coup ?
Sud Ouest du 28/03/07 a écrit:Le ferroviaire à tout prix
TRANSPORTS. --Bruno de Monvallier est le nouveau directeur régional Aquitaine et Poitou-Charentes de Réseau ferré de France. Pour lui, il est notamment nécessaire d'étudier l'opportunité d'un contournement ferroviaire de Bordeaux
SUD OUEST.
Vous arrivez en Gironde à un moment clé de son histoire ferroviaire...
BRUNO DE MONVALLIER.
Nous sommes effectivement à des niveaux d'investissement en cours ou vue jamais atteints dans le Sud-Ouest, en Aquitaine et en Gironde plus particulièrement. Nous sommes en phase finale d'études pour la ligne à grande vitesse sud Europe Atlantique dont on prépare au nord l'enquête publique et pour laquelle nous menons déjà des acquisitions foncières entre Angoulême et Bordeaux. Nous engageons des projets de prolongation au delà de Bordeaux vers Toulouse d'une part et vers l'Espagne d'autre part. Jamais l'actualité ferroviaire n'a été aussi dense dans notre région d'abord parce que l'heure du Sud-Ouest en France a enfin sonné pour le développement de la grande vitesse, ensuite parce que l'Espagne connaît un développement économique très important et qu'elle rattrape à grande vitesse son retard en matière d'infrastructures de transport.
Les chantiers girondins sont ils les plus importants de France ?
Hors construction de Ligne à grande vitesse, la suppression du bouchon ferroviaire de Bordeaux est l'un des deux plus gros chantiers ferroviaires en cours dans l'Hexagone. Il porte sur 340 millions d'euros d'investissement. Il y a aussi la réouverture et l'aménagement de la ligne du haut Bugey dans le secteur d'Annecy, de Chambéry et dans le département de l'Ain. L'investissement y est voisin de celui en cours à Bordeaux, mais la suppression du bouchon ferroviaire est très certainement le chantier le plus complexe du moment. Sur le plan technique, de l'organisation des chantiers, sur le plan du trafic ferroviaire, de l'insertion urbaine de cette nouvelle entrée ferroviaire vers la gare Saint-Jean.
Quand arriveront les premières pelleteuses pour les travaux de la LGV Tours-Bordeaux ?
Je rappelle que l'achèvement de ce chantier est indispensable à l'arrivée de la future ligne à grande vitesse Tours-Bordeaux pour laquelle le concessionnaire sera choisi dès la publication de la déclaration d'utilité publique, probablement à l'automne 2008. Pour l'instant, nous avançons sur les acquisitions foncières. Le groupement retenu donnera le premier coup de pioche fin 2009 dans le meilleur des cas. Aucun travaux ne pourra commencer sur la ligne avant cette date. Le concessionnaire retenu aura dans son cahier des charges l'obligation de livrer la section Angoulême Bordeaux fin 2013. C'est un rythme tendu. D'ici là , le bouchon ferroviaire de Bordeaux aura sauté et les raccordements notamment entre la Benauge et Cenon seront opérationnels. C'est le calendrier de RFF, pour une opération qui nécessite encore 140 millions d'euros de crédit, qui seront financés par RFF en fonds propre ou par le biais d'une convention spécifique, hors contrat de projet, avec les collectivités locales. Ce n'est pas arbitré. Il n'est pas certain que toutes les collectivités notamment la Communauté urbaine soient disposées au financement de cette deuxième phase.
Quel sera l'impact de l'autoroute ferroviaire sur la Gironde ?
Nous allons étudier l'opportunité et la faisabilité d'un contournement ferroviaire de Bordeaux. Il y une attente forte des populations sur ce point. Nous avons l'ambition de réaliser un service d'autoroute ferroviaire entre Bayonne, la région parisienne et le nord de l'Europe. Nous voulons organiser une trentaine d'aller retour par jour, avec l'équivalent de quarante camions sur chaque train. C'est notre objectif d'ici à 2013-2016. Vous imaginez bien que nous ne pourrons pas indéfiniment rajouter ces trains sur la gare Saint-Jean et les communes de la CUB concernées. Nous risquons d'atteindre un niveau d'acceptabilité maximum des populations quelque soit les isolations phoniques mises en place. Il faudra un jour ou l'autre dévier la voie. Les trains de voyageurs doivent continuer à arriver en centre-ville. Ce n'est pas indispensable pour le fret. La mise en service de notre autoroute ferroviaire début 2009 nous oblige à de gros travaux sur les tunnels pour permettre dans un premier temps aux citernes de passer surtout en Poitou-Charentes mais plusieurs sont concernés en Gironde au nord de Bordeaux dans le secteur de Lormont surtout
Que prévoit le contrat de projet signé entre l'Etat et la région en matière ferroviaire pour la Gironde ?
Le volet transport ferroviaire du contrat de projet signé en Aquitaine représente 728 millions d'euros d'investissement, dont près de la moitié pour la Gironde. Il y a 23 millions d'euros de crédits réservés pour les études de la LGV Sud Europe Atlantique avant la mise en concession. Nous avons aussi une enveloppe de 1 % aménagement insertion qui vise à aider les collectivités à réaliser des aménagements connexes à l'arrivée du TGV, en dehors des emprises ferroviaires bien sûr, comme des aménagements de bourgs par exemple. Nous disposons aussi de crédits conséquents pour la LGV en direction de l'Espagne. 50 millions d'euros au total pour des études d'avant projet toujours jusqu'à l'enquête publique prévue à l'horizon 2011. Toujours dans le contrat de projet nous allons mener des travaux d'amélioration de la ligne actuelle en direction de l'Espagne ce qui nous conduira à réaliser des voies d'évitement pour les lignes voyageur. 14 millions d'euros sont aussi dédiés à des travaux de modernisation de voies notamment des aménagements de capacités entre Bordeaux et Langon et entre Libourne, Bergerac et Sarlat (70 millions d'euros), surtout en Dordogne il est vrai. Nous allons enfin mettre à l'étude comme nous nous y sommes engagés lors du débat public récent sur les liaisons plus directes entre Arcachon et le sud de la région. Le contrat de projet annonce aussi 23 millions d'euros de travaux pour la voie ferrée de ceinture et 70 millions d'euros pour le projet de tram train du médoc.
Propos recueillis par Jean Paul Vigneaud et Jean Bernard Gilles
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