Maastricht a écrit:Important RVB sur la ligne Gap-Briançon ...
Le Dauphiné libéré a fait également un papier là -dessus
(DL05 - 03 sept - Julie BATAILLON) :
Attention modernisation !
Depuis le 31 août, l'axe ferroviaire entre Veynes, dans les Hautes-Alpes, et Sisteron, dans les Alpes-de-Haute-Provence, est coupé à la circulation. Et ce jusqu'au 16 octobre. Puis ce sera au tour des voies reliant Veynes à Château-Arnoux Saint-Auban (04) de s'offrir un lifting entre le 17 octobre et le 27 novembre. Date qui devrait marquer la fin des travaux sur cette partie de ligne puisqu'ils s'inscrivent dans un projet global de modernisation entre Manosque et Briançon. « C'est le seul moment où nous pouvions effectuer ses travaux, explique Patrick Vaillant, le directeur de ligne des Alpes du Sud à la SNCF. Entre la fin des vacances d'été et après le 27 novembre, la neige peut arriver à tout moment. Il faut être prêt pour les vacances de Noël. »
Un projet global de modernisation entre Manosque et Briançon
Sur le chantier, chacun s'active. Sous un soleil harassant. Tous possèdent un rôle bien défini. Car chaque jour, 800 mètres de voie doivent être réalisés. Alors il ne faut pas traîner. Dans un bruit incessant, les machines travaillent. Une fois le ballast régénéré, la nouvelle voie est mise en place. Les vieux rails sont écartés, les traverses en bois remplacées par des neuves en béton. Les rails neufs posés et les anciens ramassés. Puis vient le temps du relevage. La voie se trouve déplacée pour atteindre sa position définitive. Le tout se trouve, bien sûr, stabilisé avec un engin qui fait vibrer la voie.
Chaque jour, 800 m de voie sont réalisés
La dernière étape consiste à tout mettre en œuvre pour éviter qu'elles ne soient déformées par des changements météorologiques. Pour cela, le rail est mis sous contrainte à une température de 25°C. « Ce n'est pas un chantier facile, commente le directeur de la ligne. On ne retire pas tout, partout. Si des choses ont déjà été changées, elles seront réutilisées. » D'ailleurs, dans ce cadre-là , pour le renouvellement de la voie et du ballast, un système de recyclage des matériaux usés a été mis en place, le tout dans l'optique de tenir compte et de préserver l'environnement. Pour coordonner ce chantier d'envergure, le plus grand depuis que la voie a été créée au XIXe siècle, une base de vie se trouve à Laragne-Montéglin.
Une voie opérationnelle pour les 40 prochaines années
La plupart des acteurs de ce chantier, qui viennent d'un peu partout en France, sont logés sur place du côté de Mison ou de Veynes, participant ainsi à l'économie des deux départements. L'année prochaine, les travaux porteront sur le sud de la ligne puis en 2011, ce sera entre Veynes et Briançon.
Une fois la totalité du chantier achevé, la voie sera opérationnelle pour quarante années. Mais les usagers ne sont pas pour autant oubliés au bord de la route. Un système de cars de substitution est mis en place durant toute la durée du chantier (voir repères). Des usagers qui se chiffrent à plusieurs centaines par jour. Avec des pics de fréquentation en fin de semaine.
REPàˆRES
- Travaux pratiques
La première partie des travaux a été réalisée l'année dernière.
La ligne des Alpes du Sud va de Manosque dans les Alpes-de-Haute-Provence à Briançon, dans les Hautes-Alpes. Le projet devrait être terminé en 2011, ce qui porte à quatre ans.
- Coût total
Le coût global des travaux s'élève à 114 millions d'euro. Jusqu'à Sisteron, l'État, la Région, les Départements 04 et 05, et Réseau ferré de France (RFF) contribuent au financement. En ce qui concerne le financement de toute la partie de la ligne située au sud de Sisteron, RFF le prend en charge.
- Pour les usagers
Des bus de substitution sont mis en place pendant toute la durée des travaux qui s'achèveront le 27 novembre prochain.
- Quelques chiffres
40 kilomètres de voie à moderniser.
64.000 tonnes de ballast (pierres concassées tassées sous les traverses de la voie ferrée).
46.000 traverses qui servent à assurer l'écartement de la voie ainsi que l'inclinaison des rails.
34,5 kilomètres de rails.
225 personnes travaillent chaque jour sur le chantier.