zeta a écrit: Il n'y a pas, a priori, de LGV programmée entre Chambéry et l'entrée du tunnel, donc il y aura bien une section équipée en KVB sur le trajet, à moins que j'ai loupé quelque chose.
zeta a écrit: Sinon il faut remplacer les rames, car les TGV Réseau 4501 à 06 sont déjà équipées pour le KVB, la TVM, le SCMT et qu'il n'y a déjà plus de place pour rajouter un autre système tel que l'ERTMS... Sans compter l'homologation de ce dernier et la compatibilité avec les autres.
zeta a écrit: Des rames neuves permettrais de régler ce problème définitivement, futur achat d'AGV en propre ou bien la venue en France de rames NTV en remplacement de nos bons vieux Réseau PLT.
Le tunnel Lyon-Turin est une folie (extraits)
Les Echos | 18/12 | 06:00
REMY PRUD'HOMME
Chroniqueur - Professeur
La France et l'Italie s'apprêtent à dépenser plus de 26 milliards d'euros pour une ligne ferroviaire à grande vitesse reliant Lyon et Turin avec un tunnel de 50 kilomètres de long [...] Toutes les études indépendantes ont montré que ce projet pharaonique était une folie économique.
Il est facile de le comprendre en pensant au tunnel sous la Manche. Le coût de la ligne Lyon-Turin est plus élevé que celui de la ligne Paris-Londres. Mais le trafic et donc les revenus potentiels sont beaucoup plus faibles (14 fois pour les passagers, 3 fois pour les marchandises). Déjà, les revenus du tunnel sous la Manche ne couvrent pas ses dépenses d'investissement et de fonctionnement, comme le savent trop bien les épargnants et les banques qui l'ont financé. Les revenus du tunnel alpin ne couvriront même pas 10 % des coûts. [...]
Il ne faut certainement pas compter sur les épargnants ou les banques, échaudés par l'affaire du tunnel sous la Manche. [...] On nous dit que l'Union européenne participera à hauteur de 10 ou 15 %, avec notre argent, à ce méga-gaspillage. Curieuse institution pousse-au-crime et schizophrène : d'une main, elle exige que la France et l'Italie réduisent dette publique et impôt, de l'autre, elle les incite à faire de lourdes dé©penses inutiles.
Ce projet n'est guère défendu que par les puissants lobbies des travaux publics en France et en Italie et par les élus des régions bénéficiaires, comme Rhône-Alpes ou le Piémont - une subvention du reste du pays, c'est bon à prendre, même quand on est une région riche. [...] Bercy, soucieux des intérêts économiques et financiers du pays, est fermement opposé à cette dépense supplémentaire. La SNCF elle-même ne soutient guère le projet, dont elle sait bien qu'il contribuera à un déficit qui lui sera reproché. On se demande dans quel monde vivent nos hommes politiques.
Le Moniteur a écrit:Lyon-Turin: l’appel d’offres du chantier de la galerie de reconnaissance est conforme
La société Lyon Turin Ferroviaire (LTF) a souligné jeudi 16 janvier qu’un appel d’offres lancé dans le cadre du projet de liaison ferroviaire transalpine était conforme à la législation, alors que des opposants ont porté plainte pour « pratiques douteuses ».
La presse avait fait état lundi 14 janvier d'une plainte déposée à l'automne par des opposants au projet de liaison ferroviaire Lyon-Turin (lire ici), qui dénoncent des "pratiques douteuses" au sein de LTF. En cause notamment, la divulgation dans la presse italienne d'évaluations internes du coût du chantier en question - le creusement d'une galerie de reconnaissance de 9 km, préalable à la réalisation d'un nouveau tunnel ferroviaire franco-italien qui permettra de faire circuler fret et voyageurs sur une ligne mixte. Un montant de 450 millions d'euros avait ainsi été évoqué, huit mois avant le lancement de l'appel d'offres, selon les plaignants.
"L'avis d'appel public à la concurrence, publié le 22 décembre 2012 dans le Journal Officiel de l'Union européenne, indique une estimation de la valeur des travaux, conformément aux pratiques des marchés publics", a affirmé en réponse LTF dans un communiqué publié jeudi 16 janvier.
Filiale de Réseau Ferré de France (RFF) et de Rete Ferroviaria Italiana (RFI), LTF est le promoteur de la section transfrontalière du projet de liaison ferroviaire entre Saint-Jean-de Maurienne (Savoie) et Bussoleno (Piémont/Val de Suse).
"La procédure est actuellement en cours et la seule estimation qui vaille est celle de cet avis, soit une estimation entre 250 millions et 500 millions d'euros hors TVA", a ajouté LTF.
lemoniteur.fr a écrit:LGV Lyon-Turin, l’accord franco-italien de janvier 2012 publié au JO
Le décret n° 2014-1002 du 4 septembre 2014 publié samedi 6 septembre au Journal Officiel, « porte publication de l’accord entre le Gouvernement de la République française et le Gouvernement de la République italienne pour la réalisation et l’exploitation d’une nouvelle ligne ferroviaire Lyon-Turin (ensemble trois annexes), signé à Rome le 30 janvier 2012″.
En janvier 2012, Thierry Mariani, alors ministre chargé des Transports, et Mario Ciaccia, à l’époque vice – ministre italien des Infrastructures et des Transports, avaient signé à Rome un avenant à l’accord franco-italien du 29 janvier 2001 pour la réalisation de la liaison ferroviaire Lyon – Turin mettant définitivement en place le tracé définitif, le phasage, la gouvernance et le partage des coûts.
Proposé par la Commission intergouvernementale, à la demande des gouvernements français et italien, cet avenant définit les conditions de réalisation de ce projet porteur d’avenir pour l’Europe. Il précise notamment des éléments indispensables à la finalisation du projet, en particulier :
- le tracé définitif du projet, qui tient compte des évolutions intervenues sur le versant italien pour améliorer son insertion dans l’environnement naturel et humain ;
- le phasage, qui conduira à réaliser en première phase la section transfrontalière comportant le tunnel de base long de 57 km reliant les gares de Saint-Jean-de-Maurienne en France et de Suse en Italie ;
- les modalités de gouvernance du projet et du futur promoteur public qui sera chargé de réaliser les travaux et qui succédera à LTF. Le siège de ce futur promoteur restera fixé à Chambéry ;
- la répartition des coûts de la première phase (environ 8,5 Md€) entre la France (42,1 %) et l’Italie (57,9 %), déduction faite de la participation de l’Union européenne qui est sollicitée pour ce projet situé au cœur du réseau trans-européen de transport ;
- les principes retenus par les deux gouvernements en matière de report modal pour le trafic transalpin, en cohérence avec les décisions prises par la France en ce domaine dans le cadre du Grenelle de l’environnement.
En plus des questions de signalisation, de prédominance du fret, la mixité du trafic est limite le débit. Plus la différence de vitesse entre les trains est élevée, plus le nombre de fuseaux (les "créneaux horaires" pour les trains) est réduit.zeta a écrit:Il ne faut pas oublier qu'à VL220, on n'est pas obliger d'avoir recours à la TVM ou l'ERTMS pour la signalisation, ce qui permet à n'importe qu'elle machine d'emprunter le tunnel sans modifications grâce à la signalisation latérale uniquement.
Le Moniteur a écrit:LGV Lyon-Turin: Paris et Rome vont déposer un dossier auprès de la Commission européenne
La France et l’Italie vont déposer un dossier commun pour que le projet de ligne à grande vitesse (LGV) Lyon-Turin soit reconnu comme « grand projet européen » et bénéficie ainsi de subventions européennes, a annoncé mercredi 15 octobre Alain Vidalies, secrétaire d’Etat chargé des Transports. « Je vous confirme que les deux gouvernements ont décidé de déposer conjointement avant le 26 février 2015 un dossier pour obtenir pour le Lyon-Turin la reconnaissance de grand projet européen et une subvention qui sera importante pour ce grand projet », a déclaré Alain Vidalies lors de la séance de questions au gouvernement à l’Assemblée.
Les grands projets bénéficient du soutien financier du Fonds européen de développement régional et du Fonds de cohésion, et sont sujets à l’évaluation de la Commission européenne. L’Union européenne doit financer 40% des 8,5 milliards d’euros que coûtera la construction du tunnel transalpin de 57 km, soit 3,4 milliards, l’Italie prenant en charge 2,9 milliards et la France 2,2 milliards.
Le Monde a écrit:Les poids lourds sollicités pour financer le Lyon-Turin
LE MONDE | 17.02.2015 à 10h35 • Mis à jour le 17.02.2015 à 10h37 | Par Rémi Barroux
Après avoir échappé à l’écotaxe poids lourds, les transporteurs routiers risquent d’être mis à contribution pour financer le tunnel sous les Alpes qui doit permettre le passage d’une nouvelle ligne de fret ferroviaire reliant Lyon à Turin. La mise en place d’une « vignette » pour les poids lourds circulant sur les axes autoroutiers des Alpes pourrait être la piste principale envisagée pour financer le projet par le député de l’Isère (PS) Michel Destot et le sénateur de Savoie (UMP) Michel Bouvard, missionnés par le premier ministre, le 30 décembre 2014, pour examiner « l’ensemble des pistes de financement de nature à limiter la charge pesant sur les finances publiques ».
M. Destot a indiqué au Monde, à l’issue d’un rendez-vous avec le secrétaire d’Etat chargé des transports, Alain Vidalies, lundi 16 février, que le système de « l’eurovignette », en place dans d’autres pays, était « une solution viable ». Le dispositif consisterait en un surpéage qui pourrait atteindre 25 % pour les poids lourds empruntant des autoroutes de montagne. Les deux parlementaires ont six mois pour rendre leurs conclusions.
« Pollueur payeur »
La directive européenne « eurovignette » prévoit la possibilité pour les Etats membres d’« intégrer, dans le prix des péages perçus sur les poids lourds, un montant correspondant au coût de la pollution atmosphérique et sonore due au trafic et au coût de la congestion frappant les autres véhicules ». Les sommes perçues doivent alors être affectées « à des projets liés au développement durable des transports ». Les routes dans les régions montagneuses sont particulièrement ciblées. La zone montagneuse pourrait en l’occurrence être étendue jusqu’au pourtour méditerranéen et la région niçoise, fortement touchée par la circulation des poids lourds. La création de cette eurovignette dans les Alpes signifierait une mise en place régionale du principe « pollueur payeur », à la base du dispositif de l’écotaxe abandonné par le gouvernement. Mais, dans un contexte de fortes tensions sociales dans le secteur du transport routier de marchandises et de bras de fer tendu avec les sociétés d’autoroute, cette solution risque d’aviver les passions.
Gageure en temps de disette budgétaire
La liaison Lyon-Turin devrait être réaffirmée comme une priorité lors du sommet franco-italien qui réunira, à Paris le 24 février, les deux chefs d’Etat, François Hollande et Sergio Mattarella. Deux jours plus tard, le 26, les deux gouvernements déposeront conjointement un dossier auprès de la Commission européenne, afin que le Lyon-Turin soit reconnu comme « grand projet européen », dans le cadre de l’appel à projets, lancé le 11 septembre 2014, lié au Mécanisme pour l’interconnexion en Europe (MIE).
Quelque 26 milliards d’euros doivent être affectés aux projets de transports, pour la période 2014-2020. La Commission a déjà indiqué que le tunnel de base, international, était « éligible d’un cofinancement européen à hauteur de 40 % ». Soit près de 3,5 milliards d’euros sur les 8,5 milliards d’euros (en valeur 2010), estimés pour les 57 kilomètres de la section transfrontalière entre Saint-Jean-de-Maurienne (Savoie) et la région de Suse en Italie.
Le reste de la somme est réparti entre l’Italie, 35 % (2,9 milliards), et la France, 25 %, qui devra ainsi débourser 2,1 milliards d’euros, une gageure en temps de disette budgétaire. D’autant que, de part et d’autre du tunnel, chacun des deux pays devra investir de fortes sommes pour assurer les infrastructures d’accès et de liaison locale. Dans un rapport plutôt critique, en novembre 2012, la Cour des comptes notait que « l’estimation du coût global est passée, en euros courants, de 12 milliards d’euros en 2002 à 26,1 milliards, selon les dernières données communiquées par la direction générale du Trésor ».
Priorité européenne ?
L’Europe retiendra-t-elle le tunnel franco-italien dans sa liste de chantiers à financer, alors que les projets sont légion – la France présentera à Bruxelles d’autres dossiers comme le canal Seine-Nord Europe, évalué à 4 milliards d’euros environ, et l’Italie, le tunnel du Brenner la reliant à l’Autriche ? Le 5 novembre 2014, le coordonnateur européen, Laurens Jans Brinkhorst, affirmait que ce projet figurait « parmi les projets d’infrastructure les plus importants ». Certaines voix, écologistes pour la plupart, estiment, elles, que le coût « pharaonique » du Lyon-Turin empêchera à lui seul le financement d’autres projets européens.
« Il est impensable que ce projet de report modal [remplacer un mode de transport saturé par un autre pour décongestionner le premier], avec du fret ferroviaire et du transport de voitures, qui permettra aussi de gros investissements, 3 500 emplois, ne soit pas l’une des priorités européennes », assure le député Michel Destot.
Une chose est sûre : si l’Europe ne finance pas, le projet ne se fera pas. « Il est peu probable que l’Europe dise “jamais”, mais il peut y avoir une révision à la baisse, avec un financement à 20 % seulement ; ou qu’elle renvoie le projet à plus tard », estime Hubert du Mesnil, président de Lyon-Turin Ferroviaire (LTF), qui préfère mettre en avant la dimension environnementale du projet, avec « la réduction de près de 40 % de la part du transport routier dans les Alpes ».
Les opposants, eux, continuent de batailler. En décembre 2014, saisi par les députées européennes d’Europe Ecologie-Les Verts Michèle Rivasi et Karima Delli, l’Office européen de lutte antifraude (OLAF) a « ouvert une enquête concernant le projet ligne à grande vitesse entre Lyon et Turin ». Une petite victoire pour les opposants, probablement insuffisante face à la volonté des deux Etats de percer le massif d’Ambin.
En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/planete/article/2 ... Z2R4bpe.99
dark_green67 a écrit:Je suppose qu'il est question des autoroutes alpines et le tour est vite fait : A40 à l'Est de Pont d'Ain, A41 au Nord de Chambéry, A43 à l'Est de Chambéry, A8 à l'Est de Nice. Le montant que peut rapporter cette surtaxe doit être assez facile à calculer.
eomer a écrit:Pourquoi seulement les Autoroutes Alpines et pourquoi uniquement celles ci ?
eomer a écrit:Je ne vois pas pourquoi l'A43 ne serait pas concernée au niveau des tunnels de Dullin et de l'Epine. Il y a aussi l'A51 au sud de Grenoble et les A89/A75 sur l'ensemble de leur parcours.
dark_green67 a écrit: des autoroutes alpines et le tour est vite fait : A40 à l'Est de Pont d'Ain,
dark_green67 a écrit:D'après ce que je comprends, il ne s'agit pas de mettre en place un nouveau système pour collecter cette nouvelle "surtaxe" mais tout simplement de majorer le péage des poids lourds de 25 % pour toutes les autoroutes "de montagne". Quasiment indolore et pratiquement aucune échappatoire...
djakk a écrit: Le problème, c'est qu'il faudra compenser cette surtaxe qui détériorera le profit des sociétés d'autoroute …
Enver a écrit:C'est les entreprises installées dans les vallées alpines qui vont apprécier !
eomer a écrit: Pourquoi seulement les Autoroutes Alpines et pourquoi uniquement celles ci ?
Je ne vois pas pourquoi l'A43 ne serait pas concernée au niveau des tunnels de Dullin et de l'Epine. Il y a aussi l'A51 au sud de Grenoble et les A89/A75 sur l'ensemble de leur parcours.
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