gavatx76 a écrit:Parce que tu crois que la Cour des Comptes pond des rapports en fonction du gouvernement?
adr a écrit:Mont Cenis ou Mont d'Ambin ?
EDIT : remarque c'est presque pareil
eomer a écrit:adr a écrit:Mont Cenis ou Mont d'Ambin ?
EDIT : remarque c'est presque pareil
Le tunnel du Mont Cenis est le tunnel actuel.
Le tunnel du Mont d'Ambin est celui de la future ligne Lyon-Turin: il passe sous le Mont Cenis.
lemonde.fr, Rémi Barroux a écrit:Le Lyon-Turin, nouveau front écologiste contre le gouvernement
La grogne monte contre la ligne ferroviaire Lyon-Turin, censée favoriser le ferroutage de part et d'autre des Alpes. Cette contestation qui s'étoffe ouvre, après l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes, une nouvelle ligne de front entre les écologistes et le gouvernement. Car François Hollande et Jean-Marc Ayrault entendent mener à bien, coûte que coûte, les deux chantiers, inscrits dans la politique de transport et d'aménagement du territoire.
Le chef de l'Etat français et le président du conseil italien, Mario Monti, devraient réaffirmer, à l'occasion du sommet France-Italie qui se tient à Lyon lundi 3 décembre, l'intérêt du projet transalpin.
Mercredi 28 novembre, lors du conseil des ministres, dans la continuité des engagements pris par Nicolas Sarkozy et le gouvernement de François Fillon, le ministre des affaires étrangères, Laurent Fabius, a annoncé un projet de loi "autorisant l'approbation de l'accord pour la réalisation et l'exploitation d'une nouvelle ligne ferroviaire Lyon-Turin".
Les opposants - écologistes, associations de défense de l'environnement, agriculteurs et élus locaux - ont fait connaître leur détermination à bloquer le projet lors d'un "avant-sommet" qui s'est tenu vendredi et samedi à Lyon.
Le député européen José Bové, également très en pointe dans la bataille de Notre-Dame-des-Landes, et plusieurs élus d'Europe-Ecologie-Les-Verts devaient être présents.
"DÉSASTRES ENVIRONNEMENTAUX", "COÛTS EXHORBITANTS"
Le Lyon-Turin est un chantier titanesque, plus long que le tunnel sous la Manche, et très complexe compte tenu du relief et de la géologie. Aujourd'hui, seuls 10 % des marchandises traversent les Alpes entre la France et l'Italie par le rail contre 60 % en Suisse et 30 % en Autriche.
Les partisans du projet mettent donc en avant sa forte ambition environnementale qui permettra de réduire le trafic routier et ses nuisances. Tout en renforçant la sécurité.
Les "anti" qu'ils soient français, suisses ou italiens, tentent de fédérer leurs forces. Les Français devaient ainsi recevoir le soutien de leurs homologues italiens, plus virulents, qui comptent manifester lundi à Lyon et dont plusieurs militants étaient bloqués à la frontière samedi matin.
Globalement, ils réclament des mesures préalables, comme en Suisse, où le transport routier a été fortement taxé, et estiment que la ligne historique, celle qui passe par le tunnel du Mont-Cenis est suffisante pour assurer le fret, en forte diminution. Ils dénoncent "les désastres environnementaux", et plus précisément "les conflits d'intérêts et les rapports douteux" ainsi que les coûts "exorbitants " du futur tunnel.
Le député (UMP) de Savoie et maire d'Aix-les-Bains, Dominique Dord, a ainsi exprimé son doute sur "les informations officielles sur lesquelles nous fondons nos raisonnements et nos décisions", allant jusqu'à évoquer une "suspicion de conflit d'intérêts au sein même de la commission d'enquête" publique.
LE PROBLÈME DU FINANCEMENT
Lancé lors d'un sommet franco-italien en 1991, le projet est aussi un casse-tête financier. Le coût du tunnel dit "de base" entre l'Italie et la France, a été d'abord évalué à 8,5 milliards d'euros. Mais, selon la Cour des comptes qui a adressé, en août, à Jean-Marc Ayrault un référé sur le projet, les "coûts prévisionnels sont en forte augmentation". L'estimation du coût global est passée de 12 milliards d'euros, en comptant les accès au tunnel côté français, à "26,1 milliards d'euros". Et de regretter que "d'autres solutions alternatives moins coûteuses ont été écartées sans avoir été explorées de façon approfondie".
L'Elysée et le gouvernement sont conscients du problème que représente le financement du projet, surtout en période de recherche d'économies. A Lyon, François Hollande devrait appeler l'Union européenne au secours et lui demander de maximiser son financement. Soit 50 % du coût des travaux préparatoires et 40 % des travaux définitifs. Rien de sûr. L'allocation de ces sommes dépend du futur budget européen 2014-2020, lui aussi soumis aux lois de la rigueur. Sans ces engagements, avance-t-on au gouvernement, "il sera impossible de conclure".
Outre le financement du tunnel lui-même, il faut aussi investir dans les travaux d'accès et la mise en cohérence du schéma de transport, notamment le contournement du Grand Lyon.
Des milliards d'euros qui reposeront sur l'Etat français et les collectivités territoriales. Si les partisans du projet, conscients du problème financier, veulent dissocier les deux étapes du projet Lyon-Turin, beaucoup reconnaissent qu'elles sont complémentaires et indispensables à la cohérence globale. Une partie des enquêtes d'utilité publique sur ces travaux "franco-français" est en cours.
Les opposants entendent bien batailler ferme à cette occasion. La mise en service du tunnel, prévue pour 2023, pourrait être repoussée à 2028-2029.
Rémi Barroux -
guy21 a écrit:Décidemment, encore un exemple démontrant que l'écologie politique est insoluble dans le mode de fonctionnement de nos institutions.
Pour Louis Besson, ancien ministre et président de la commission intergouvernementale pour la liaison Lyon-Turin, l'accord signé est une "très belle déclaration de principe (...) le projet est désormais présenté comme priorité absolue".
Concrètement, plusieurs points font en effet penser à un engagement définitif des deux États:
- très rapidement un appel d'offre doit être lancé pour réaliser la descenderie de Saint-Martin-la-Porte. Géologiquement c'est un secteur très compliqué.
- demande rapide à l'Europe d'un financement du tunnel à hauteur de 40% du coût toujours estimé à 8,5 milliards d'euros
- en attendant le Lyon-Turin, décision de prolonger l'autoroute ferroviaire actuelle entre Turin-Aiton (Savoie) jusqu'à Lyon. Cela doit servir de test pour le fret. Cette expérience sera financée par une augmentation des tarifs dans les tunnels du Fréjus et du Mont-Blanc.
Coccodrillo a écrit:Non, car il n'ont pas l'ETCS, et la SNCF ne veut pas les equiper.
Raminagrobis a écrit:Coccodrillo a écrit:Non, car il n'ont pas l'ETCS, et la SNCF ne veut pas les equiper.
Ce qui n'est quand même pas enthousiasmant sur les chances de voir réaliser le projet transalpin. "On" prétend être prêt à investir des dizaines de milliards pour accélérer les trains franco italiens, et en attendant, "on" ne trouve même pas quelques kopeks pour mettre l'ETCS sur une ou deux rames, ou réaffecter les trains (mettre des Euroduplex sur cette liaison, et réaffecter les trains ailleurs) !
Alors que ça ferait déjà un beau gain de temps : les TGV français mettent 1h20 entre Milan et Turin alors que les trains italiens Frecciarossa ne mettent que 43 minutes (Milano Porta Garibaldi <=> Torino Porta Susa)
Potentiellement donc 35 minutes à gagner, ce qui réduirait le temps de parcours Paris Milan de 7h10 actuellement à 6h35. pas négligeable du tout comme gain.
zeta a écrit: Il faut aussi comprendre que niveau place c'est plus que chaud sur les 4501-06, il faut déjà voir où ils ont mis l'appareillage du SCMT pour constater que si en plus il faut rajouter l'ETCS, on ne rentre plus dans la motrice...
Pour Raminagrobis: pour info, les 2N2 ne sont pas équipées pour capter le 3000V, donc exit l'Italie et la Belgique pour elles.
C'est peut être lié à une volonté de ne pas modifier l'équation de la LGV Lyon Turin. Le gain est sur la formule Trafic attendu / Trafic actuel, si on augmente le dénominateur, le gain diminue mécaniquement. Par contre, une fois le chantier lancé, rien n'empêche de lancer les modifications liées à l'ETCS.
Utilisateurs parcourant ce forum : Aucun utilisateur enregistré et 1 invité