L'Europe remet le Lyon-Turin sur les rails
La coordinatrice européenne a confirmé mardi à Lyon, que les voies d'accès étaient éligibles au fonds de mobilité. Elle a même proposé de relever la participation communautaire à hauteur de 55 %.
Si espoir il y a, il ne passe que par une hausse substantielle de la participation de l'Europe. D'ailleurs, la France et l'Italie font implicitement monter les enchères de ce côté-là. Mais même à 55 %, ce n'est pas suffisant car les deux pays sont fauchés et/ou les montants demandés excèdent de loin les investissements déjà existants dans les systèmes de transport.
De là à dire que les feux passent au vert, c'est assez osé.
Anticipant sur cette annonce, la ministre des Transports Elisabeth Borne a chargé il y a quelques semaines SNCF Réseau de produire des études de phasage de réalisation des accès. « Il faut abandonner le tout ou rien et procéder à un phasage pragmatique », réclame Jacques Gounon, président de la Transalpine et par ailleurs PDG du groupe GetLink (Eurotunnel).
Le phasage n'est pas une nouveauté, il a toujours été prévu de commencer par le tunnel de base.
En comptant sur 2 milliards de l'UE et 1 milliard promis par les collectivités d'Auvergne-Rhône-Alpes très favorables au projet, l'Etat n'aurait plus qu'à apporter 1 milliard pour rendre l'infrastructure viable, avancent les partisans du projet.
Le 1 milliard des collectivités locales, j'y crois peu, c'est une énorme somme pour un seul projet alors qu'il y a des besoins autrement plus urgents dans la région.
En résumé, ça bouge un petit peu mais on est loin du démarrage des travaux !