l'Alsace a écrit:le 18/06/2009 à 15h35
LGV Est : l'Alsace a bouclé son financement
Archives Jean-Marc Loos
Les collectivités sont parvenues à un accord. Elles reconduisent leur taux de participation : la CUS compensera l'effort financier que ne peut supporter la Région.
Roland Ries, le président de l'Association du TGV Est a annoncé, aujourd'hui à Strasbourg, que les exécutifs des collectivités alsaciennes (Région, Départements, CUS et villes de Mulhouse, Colmar et Strasbourg) étaient parvenus à un accord : « Celui-ci sera présenté, jeudi prochain à Jean-Louis Borloo », confie-t-il.
Les autres régions devraient suivre : reste à régler les réticences de Champagne-Ardenne qui conditionne son accord à l'électrification de la ligne ferroviaire Reims-Troyes. Le sénateur-maire de Strasbourg estime qu'on devrait pouvoir ainsi « tenir le calendrier fixé par le président de la République, à savoir le lancement des travaux de la seconde phase de la LGV Est européenne dès 2010 ».
Opposition au GCO
Roland Ries a expliqué que la Région, qui devra aussi financer le TGV Rhin-Rhône ne peut reconduire son taux de participation de la première phase (50 %). « Adrien Zeller avait indiqué qu'il ne pourrait aller au-delà de 90 millions, mais finalement il accepte de monter à 95,5 millions. La Communauté urbaine portera donc sa participation à 51,9 millions au lieu de 29,5 millions », explique Jacques Bigot, son président.
Il reconnaît que l'effort est de taille - il prévoit un recours à un emprunt sur trente ans - pour sa collectivité qui sera peut-être amenée à arbitrer dans ses investissements projetés : . Mais « l'enjeu est essentiel : cela permettra à l'Alsace de se trouver au centre des connexions des TGV et d'ouvrir la voie à la magistrale vers Budapest via Munich ».
L'arrivée du TGV Est sera accompagnée de la création d'un quartier européen d'affaires, à proximité de la gare afin de profiter des retombées économiques, poursuit-il. Cela se fera parallèlement à l'agrandissement du Palais des Congrès et au réaménagement du parc-expo voisin dont les halls d'exposition seront surmontés de bureaux.
Les deux responsables politiques bas-rhinois ont également évoqué le soutien nécessaire à l'aéroport d'Entzheim plombé par l'arrivée du TGV Est. Roland Ries a également redit son opposition au grand Contournement Ouest de Strasbourg, un projet jugé « anachronique : il va à contresens de la politique de développement durable ».
Alvezio Buonasorte