L'Aubrac s'arrête "provisoirement" (sic !) à Neussargues. C'est scandaleux alors que l'on parle d'écologie à tout va en ce moment mais comme tout le monde se moque de cette ligne et qu'on a une belle A75 juste à côté... Comme on est en périodes d'élections, les choses pourraient bouger mais les différents contrats de projets de projets des régions traversées n'ont prévu aucun travaux sérieux !
A suivre mais c'est une triste nouvelle pour les régions desservies.
Midi Libre a écrit:La voie est fermée au nord de Saint-Chély
« Si personne ne réagit, c'est la mort de la ligne. Et par ricochet peut-être bien celle de l'entreprise Sollac », explose Guy Galvier, conseiller municipal de Saint-Chély-d'Apcher, secrétaire général de la CGT Lozère et membre du comité pluraliste de la ligne Béziers-Neussargues.
Les propos sont forts, mais la nouvelle est de taille. Hier, RFF (Réseau ferré de France) a décidé de fermer le tronçon entre Neussargues et Saint-Chély, parce que l'état de dégradation de la voie ne permet plus d'assurer la sécurité des trains et des voyageurs.
Samedi, ce sera le train de fret desservant l'usine Sollac du groupe Arcelor Mittal qui sera interdit de circulation.
« Un service de substitution par autocar, aux horaires des trains, vient d'être mis en place. La desserte de l'usine de Saint-Chély est réalisée par voie routière en accord avec le client », assure RFF dans un communiqué.
Pour la direction régionale de RFF qui gère les infrastructures : « Le principe de précaution a été appliqué à cause de l'état de la voie. Pour ce qui est du fret, le train ne pouvait plus rouler qu'à 10 km/heure. C'est ridicule ! C'est la raison pour laquelle la décision de fermeture est prise. »
À la SNCF, qui a en charge le matériel roulant et les passagers, on se veut plus rassurant. « C'est une ligne ancienne très surveillée. Des travaux sont prévus cet été et aussi en 2008. Cette fermeture, nous l'assurons, n'est que conjoncturelle car l'enjeu local est important. »
Ces propos sont toutefois loin de rassurer les membres du comité pluraliste pour qui l'État n'a pas respecté les engagements prévus dans le plan État-Région 2000-2006.
Pour la Région, justement, Jean-Claude Gayssot dénonce avec la plus grande fermeté la décision d'interrompre le trafic ferroviaire sur ce tronçon. « Ce choix constitue une faute lourde de conséquences dramatiques pour les dessertes ferroviaires et la vie des territoires concernés. On a sacrifié au dogme de l'argent, du profit immédiat, le choix du développement durable. »
De source SNCF, l'entreprise transporte quelque 120 000 tonnes de matériel par an pour l'usine Sollac. Tout cela renvoyé sur la route représenterait, entre Saint-Étienne et Saint-Chély, 4 700 camions. À l'époque où l'on prône à tout-va le ferroutage et les économies de carburant, la solution laisse les bras ballants. Par ailleurs au sud de Saint-Chély, les contrôles de sécurité ont décelé hier matin des problèmes similaires à ceux qui ont engendré la fermeture de la voie au nord. « Nous demandons l'exécution rapide de travaux. S'ils ne sont pas réalisés rapidement, c'est certain, la ligne sera fermée. C'est ce que cherche la SNCF », martelait encore Guy Galvier.
Pierre Morel-à -l'Huissier, député UMP de la circonscription, s'est entretenu hier soir avec le directeur régional de RFF. « Je serai intraitable sur ce dossier. Je prends acte d'une fermeture pour des raisons techniques, mais nous nous rendons compte qu'aucun gouvernement ne s'est engagé sur de quelconques travaux. C'est dramatique pour l'économie locale. » Que déciderait en effet Mittal si les travaux n'étaient pas éxécutés ?