tanaka59 a écrit:L'état français étant très mauvais gestionnaire , la privatisation du réseau rail français est à voir.
tanaka59 a écrit:L'état français étant très mauvais gestionnaire , la privatisation du réseau rail français est à voir.
Les Échos a écrit:Le très discret projet de l'exécutif pour affaiblir le gendarme du rail
Le gouvernement a glissé dans le projet de réforme du ferroviaire une disposition rognant les pouvoirs du régulateur. Son président monte au créneau.
Les cheminots ne sont pas les seuls à redouter le « nouveau pacte ferroviaire » du gouvernement. Le régulateur du secteur, l'Arafer, est lui aussi dans le collimateur, et voit se profiler un rabotage très net de ses prérogatives.
L'exécutif était resté jusqu'ici muet sur ce sujet. Mais ses intentions apparaissent au détour d'une phrase dans le projet de loi examiné ce mercredi en conseil des ministres.
« L'avis conforme » dans le viseur
Aujourd'hui, l'Arafer dispose d'un « avis conforme », c'est-à-dire d'un droit de veto, sur un point essentiel dans l'économie du ferroviaire : la fixation et le niveau des péages que SNCF Réseau, le gestionnaire des infrastructures, fait payer aux opérateurs qui veulent faire circuler leurs trains sur le réseau.
Par le passé, le régulateur a obligé à plusieurs reprises SNCF Réseau à revoir sa copie . Ces derniers mois, il a également demandé une révision en profondeur de la structure des péages, avec potentiellement à terme une baisse de ceux-ci sur certaines lignes TGV.
Ces velléités ne sont manifestement pas du goût du gouvernement : l'article 6 du projet de loi sur le « nouveau pacte ferroviaire » vise à autoriser ce dernier à modifier par ordonnances les modalités de fixation de ces redevances , mais aussi « les modalités de consultation de l'Arafer, ainsi que les critères qu'elle prend en compte et la portée de son avis ». En clair, celui-ci ne s'imposerait plus à SNCF Réseau et deviendrait seulement consultatif.
« Une erreur, une faute, un contresens historique »
Interrogé par « Les Echos » Bernard Roman, le président de l'Autorité de régulation, réagit très vivement. « L'avis conforme est une mission centrale de l'Arafer. Vouloir le supprimer, c'est une erreur, une faute, et même un contresens historique, dénonce-t-il. Dans le cadre de l'ouverture du transport ferroviaire de voyageurs à la concurrence, le régulateur est le garant de la neutralité du système. L'affaiblir serait un signal désastreux envoyé aux nouveaux entrants ».
Comme le rappelle Bernard Roman, « en 2010 puis en 2014, Bercy avait déjà tenté de revenir sur l'avis conforme. Dans les deux cas, c'est le Parlement qui a permis à l'Arafer de conserver les moyens de mener sa mission à bien. Les mêmes logiques strictement budgétaires, à l'opposé d'une logique de développement économique du rail, refont surface aujourd'hui. »
Pour déjouer ce scénario, « j'ai déjà saisi le président de la République, le Premier ministre - je rencontre jeudi à ce sujet son directeur de cabinet - ainsi que la ministre des Transports. J'ai également commencé à rencontrer les parlementaires. » Le sort de cette disposition pourrait se jouer une nouvelle fois au Parlement. « Je ne souhaite pas l'épreuve de force. Je vais essayer de convaincre », plaide Bernard Roman. L'avis conforme a permis de faire évoluer la tarification de manière très positive, dans une logique de construction avec SNCF Réseau. C'est que nous souhaitons continuer à faire, en rendant le réseau plus attractif, ce qui augmentera in fine les recettes, comme cela s'est produit par exemple en Italie. »
Mme Émilie Bonnivard. L’enjeu final de l’article 3, et plus globalement du pacte ferroviaire, est de concilier l’amélioration de la qualité et de la performance des services publics de transport ferroviaire avec l’ouverture à la concurrence.
Madame la ministre, si cela doit se traduire, comme c’est le cas actuellement, par la dégradation du service pour les usagers des zones de montagne et rurales, je crains que l’objectif fixé soit déjà caduc. En témoignent les décisions unilatérales prises tout dernièrement par la SNCF de fermer au public l’accès à des guichets et à des gares, ou d’en limiter l’ouverture, dans les vallées alpines, dès septembre prochain. La raison invoquée par la SNCF est l’optimisation du coût d’exploitation pour se préparer à l’ouverture à la concurrence.
Voilà un exemple très concret de ce qui arrive déjà sur le terrain. Dans l’adaptation de la SNCF à l’ouverture à la concurrence, nous refusons le sacrifice d’une partie des territoires ruraux et de montagne et des populations qui y vivent, de même que nous ne voulons pas d’une altération de la qualité de l’accueil touristique, filière qui représente 8 % du PIB de la France et plus de 50 % de celui de certains départements comme la Savoie.
Savez-vous, madame la ministre, que de très nombreux habitants de nos vallées travaillent quotidiennement dans le bassin chambérien et s’y rendent par le train ? Savez-vous quelles températures nous subissons dans nos vallées l’hiver, entre six heures et huit heures du matin ? En quoi va-t-on améliorer le service aux usagers en supprimant la possibilité basique de se mettre à l’abri en hiver ? Savez-vous que la Savoie compte 731 000 lits touristiques et est l’une des premières destinations mondiales pour le tourisme d’hiver ? Comment accueillir correctement des millions de touristes dans des gares fantômes et fermées ?
Ces fermetures ne préfigurent-elles pas la dégradation de la desserte ferroviaire dans nos vallées, déjà bien diminuée ces dernières années ? Ce n’est pas l’amélioration du service aux usagers, mais bien le choix de dégrader une partie du service à certains usagers et sur certains territoires, notamment dans nos vallées, pour en sauver d’autres, qui se dessine dès maintenant dans les décisions prises par la SNCF. Comment pouvez-vous nous assurer, madame la ministre, que le résultat de cette réforme ne sera pas, demain, celui qui se dessine aujourd’hui
http://www.assemblee-nationale.fr/15/cr ... 180186.asp
Lambig a écrit:Pour une fois que la SNCF s'adapte aux nouveaux usages, on ne va quand même pas lui tomber dessus ? Comparer une station sans guichets à une gare en ruine, c'est fort de café. Les usagers du train achetant leur billet à un guichet représentent quelle proportion ? 2% ? 5% peut-être ? Le plus important est, dans l'ordre :
- d'avoir suffisamment de trains s'arrêtant à la gare ;
- de garantir une fiabilité suffisante par rapport au trajet et aux horaires ;
- d'avoir les informations nécessaire en cas de problème.
En aucun cas un vendeur de billet n'est utile dans ces trois cas. En plus, on alourdit le coût d'exploitation inutilement.
jacques43 a écrit:Quand je vais en Espagne (ce n'est pas si loin), il y a - encore - des péagistes (malgré les automates, et dans tous les péages!), des cabines téléphoniques (malgré les portables), des gardiens de parkings (malgré les caméras), ... En France ça paraitrait incongru !
jacques43 a écrit:Maintenant, quand on voyage occasionnellement et qu'on a le choix entre moyens de transports, on compare le service. Et le service en gare en fait partie.
Pourquoi peut-on prendre un café sur la RN145 en Creuse et ne pourrait-on pas le faire dans une gare sur la ligne ferroviaire parallèle ?
jacques43 a écrit:Quand je vais en Espagne (ce n'est pas si loin), il y a - encore - des péagistes (malgré les automates, et dans tous les péages!), des cabines téléphoniques (malgré les portables), des gardiens de parkings (malgré les caméras), ... En France ça paraitrait incongru !
jml13 a écrit:Dans ce pays, il y a vraiment encore une culture du "tout est gratuit"...
Ben voyons, ça ne coûte pas cher de maintenir une gare et un agent (en passant, un agent ne peut pas tenir une gare à lui seul, il en faut au moins 3, ou alors il travaille 60 h par semaine et n'a pas de congés...), mais surtout il y a des milliers de gares comme ça en France. Je préfère que cet argent et ces agents aillent dans des services bien plus utiles : nouveaux trains, renouvellement des voies, nouveaux trains du quotidien, etc.
Au final, c'est l'usager et/ou le contribuable qui paie pour un service qu'il n'utilisera probablement jamais, car il est à 90 % dans les grandes villes et leur pourtour.
Et c'est pareil pour les routes, les hôpitaux, les gendarmeries, les écoles, les casernes, etc. Il ne faudrait jamais adapter la densité de services publics à la population, à en écouter certains, sauf que la population de certaines régions a été divisée par 2 ou 3 pendant que celle des métropoles était multipliée d'autant.
c est cela la notion même de service public ' un service qui par essence ne peut pas forcement reposer sur la rentabilite à tout prix !
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