60 millions d'euros à trouver pour moderniser la ligne SNCF Chartres – Courtalain
Les TER entre Chartres et Courtalain pourraient voir leur vitesse réduite de plus de moitié si des travaux de modernisation ne sont pas entrepris d’ici 2019.
Sauvée de la fermeture en 1995, la ligne TER Chartres - Courtalain connaît de nouveaux soubresauts. Ils sont suffisamment importants pour que les élus, réunis, lundi soir, à Brou, en appellent à la mobilisation générale et au soutien “express” de la Région. Pour faire court, si des travaux de modernisation ne sont pas entrepris à l’horizon 2019, la vitesse des trains chutera de 100 à 40 km/h et le temps de parcours sera rallongé de 45 minutes.
De quoi décontenancer les 90.000 usagers annuels, alors que la fréquentation augmente (+10 % en 2015) sur cette ligne, dédiée aussi au fret (500.000 tonnes par an) ainsi qu’aux outils servant à la maintenance de la LGV Atlantique. « La dérogation (qui permet aux trains de rouler à 100 km/h) prendra fin en 2018 et il y a peu de chance qu’un nouveau délai nous soit accordé, conséquence du drame de Brétigny, en 2013 », relate le député (UDI), Philippe Vigier.
Rogner sur l’enveloppe de la gare TGV d’Arrou
Tout l’enjeu pour maintenir le service existant consiste, donc, à trouver, et vite, les financements correspondants. « Le compte à rebours est enclenché », constate Harold Huwart (PRG), vice-président de la Région. Le coût des travaux est estimé à 60 millions d’euros, selon une étude de SNCF Réseau, datant de 2011. 40 millions pour la partie rails (qui date de 1920-1930) et 20 millions pour la signalisation. Un chiffre qui devra être réactualisé.
Où trouver cet argent ? Tous les regards se tournent vers la Région. Philippe Vigier, ancien élu régional, préconise de redéployer « une partie » des 320 millions d’euros fléchés dans le contrat de plan État-Région (2014-2020) pour les lignes Voves - Orléans et Orléans - Châteauneuf-sur-Loire (Loiret) en faveur de la ligne Chartres - Courtalain. « Il n’y a pas d’attente à court terme sur ces deux lignes-là », argumente-t-il.
Harold Huwart tempère l’élu centriste : « À ce stade, ce qui compte, c’est que la Région travaille sur l’idée de sauver la ligne. On a de bonnes chances d’aboutir, mais il y aura des arbitrages à faire. Il faut aborder la solution en même temps que le problème ».
L’un vient d’être réglé. Une nouvelle étude sera lancée dans les prochaines semaines. Celle-ci sera financée sur le million d’euros que le premier ministre, Manuel Valls, avait accordé à Philippe Vigier, dans le cadre de l’étude ciblée sur l’implantation d’une gare TGV à Arrou. Une convention vient d’être signée, à cet effet, entre l’État, la Région et SNCF Réseau. « Nous devrions disposer des données chiffrées avant l’été », indique le maire de Cloyes. « Cela permettra de savoir où l’on va. »
Pour peser dans la balance, un texte de soutien sera soumis à tous les conseils municipaux des communes concernées.
Philippe Provôt
philippe.provot@centrefrance.com
http://www.lechorepublicain.fr/eure-et- ... 09078.html
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