Et maintenant les régions viennent demander de l'argent à l'Etat ...
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LaVoixDuNord.fr a écrit:Le TER GV, victime de son succès
dimanche 18.01.2009, 04:47 - PAR ROMAIN DOUCHIN
Le TER GV qui relie Lille à la Côte d'Opale est victime de son succès. En particulier celui de 17 h 21 le vendredi, littéralement bondé. S'y entassent les nombreux usagers quotidiens et les étudiants qui rentrent chez eux pour le week-end. Si le trajet se fait à la vitesse d'un TGV, les conditions de voyage en sont bien éloignées...
Vendredi, 17 h 03, voie 45, gare de Lille Europe. Le TER GV de 17 h 21 à destination de Calais Fréthun et Boulogne ville pointe, au ralenti, son « nez » effilé. Il y a foule sur le quai comme chaque vendredi soir en période scolaire (il arrive qu'il y ait 700 personnes pour 400 places assises !). Jouent des coudes des salariés habitués de l'aller-retour quotidien entre la Côte et la métropole mais aussi de nombreux étudiants impatients de retourner chez eux après une semaine de cours. « On va laver le linge », plaisante Gauthier, un Boulonnais qui étudie le droit.
De petits groupes compacts se forment et enchaînent les pas de côté à mesure que le train avance jusqu'à se retrouver pile en face de la porte quand il stoppe complètement. À ce jeu, certains sont mieux entraînés que d'autres. « Pour espérer avoir une place, il faut déjà avoir la chance que la porte s'arrête devant nous », donne comme préalable Aurélie, juriste calaisienne. Ce vendredi, elle a sans doute raté son coup car elle voyage debout dans l'espace bar.
En un rien de temps, les voitures se remplissent. Dans l'allée, ça bouchonne, le temps que les étudiants hissent leurs lourds sacs au-dessus des sièges et prennent place.
Dos calé à la paroi
Dans le compartiment qui précède le bar fermé, on retrouve Thierry, Jean-Paul, Béatrice, Julien... des Boulonnais habitués de la ligne à l'humeur blagueuse. Ils sont serrés comme des sardines, assis à six sur une banquette de quatre. à‡a n'a pas l'air de les déranger. Ils apprécient la convivialité et s'estiment heureux d'avoir une place. Tout le monde n'a pas cette chance. Aurélie, la juriste calaisienne, n'est guère enchantée de voyager debout. « On pousse les gens à aller travailler à Lille mais on ne donne pas les moyens suffisants, dénonce-t-elle. Je paye 157,20 E d'abonnement travail par mois plus 18 E de supplément Côte d'Opale pour le luxe de voyager debout ou assise par terre. » Comme Séverine et Maud qui tuent l'heure de trajet en faisant des mots fléchés, assises à même le sol, le dos calé à la paroi du train. Les deux gestionnaires d'assurances sont résignées. « On voyage pratiquement tout le temps comme cela, c'est rare qu'on trouve une place. On n'arrive pas suffisamment tôt. On travaille à Wasquehal, le temps qu'on vienne en tramway, on arrive à 17 h 15, le train est déjà complet.
» Dans la voiture qui suit, debout dans l'allée, Xavier, un Calaisien, soulève le problème de la dangerosité à voyager dans de telles conditions, en particulier « Si le train devait freiner brutalement ». Quand la situation devient critique, la SNCF tranche dans le vif. « Cet automne, le train était tellement en surcharge qu'on nous a demandé de descendre pour prendre celui de 18 h 30 », se souvient Julien. À Fréthun, le train se vide de plus de la moitié de ses occupants. La voie est libre, Sophie, la contrôleuse, en profite pour faire un passage entre les rangées de sièges. Elle justifie son absence : « J'étais coincée contre la porte, je ne pouvais pas passer.
» Et le contrôle des billets ? « C'est impossible », reconnaît-elle. C'est pour cela que de temps en temps, pour dissuader les resquilleurs, la SNCF effectue à Lille Europe un contrôle avant l'accès au quai.
À Boulogne ville, tout le monde descend, notamment Régine Splingard. La Boulonnaise, conseillère régionale, emprunte régulièrement la ligne ferroviaire. « La SNCF aurait enfin trouvé une solution, confie-t-elle soulagée. De nouvelles rames devraient remplacer les actuelles pour augmenter la capacité de transport (lire ci-contre). »
De nouvelles rames
dimanche 18.01.2009, 04:47 - La Voix du Nord
Jeannine Marquaille, vice-présidente du conseil régional en charge des transports, confirme que la Région et la SNCF travaillent à la mise en place de nouvelles rames TGV pour absorber la surfréquentation du vendredi soir.
- À quoi est dû cet engorgement du TER GV chaque vendredi soir ?
« C'est dû à une augmentation de la fréquentation de nos trains. De plus en plus de personnes délaissent leur voiture au profit du TER et du TER GV. Les abonnements salariés ou étudiants sont très avantageux. C'est vrai, la ligne Lille Europe - Boulogne, aux heures de pointe le vendredi soir, connaît un phénomène aigu de surfréquentation. Et on n'a pas actuellement suffisamment de matériel pour y faire face. Mais il faut préciser que l'ensemble des TER régionaux, pas seulement les TER GV, sont en surcharge aux heures de pointe. Je dirais que le TER est victime de son succès. »
- Sur ce problème très précis du vendredi soir, il semble que vous ayez trouvé une solution...
« En effet, on travaille avec la SNCF sur la possibilité de récupérer des rames provenant de l'Eurostar qu'on appelle NOL (Nord ouest londonien) et qui remplaceraient les rames actuelles. Elles présentent l'avantage de pouvoir transporter plus de personnes. La SNCF doit résoudre un problème technique et adapter les pantographes (dispositif articulé qui permet de capter le courant par frottement sur la caténaire). On pense que ces nouvelles rames pourraient entrer en service pour septembre. »
- Allez-vous les acheter ou les louer à la SNCF ?
« Les louer. On a réfléchi à l'opportunité d'acheter des rames TGV d'occasion mais cela s'avère trop coûteux. La nouvelle convention établie avec la SNCF formalise le fait qu'on loue des places à bord des TER GV. »
- La Région (financeur) est-elle satisfaite du service de la SNCF ?
« La SNCF fait le maximum avec les moyens qui sont les siens. Grâce à notre partenariat, notre ambition reste de doubler la fréquentation du TER à l'horizon 2020 et de transporter 100 000 personnes par jour. » -
PROPOS RECUEILLIS PAR R. D.
david n90 a écrit:j'ai fait l'experience de prendre des trains plus tard le vendredi et le dimanche, et le resultat, c'est que même s'il y'a du monde, on a droit a une place assise et de la place pour mettre ses bagages même dans les TER.
chrisro a écrit:Depuis une dizaine d'années le probléme s'agrave pour plusieurs raisons: - les prix de l'immobilier se sont envollés dans les grandes agglos et de plus en plus de gens viennent s'installer à 40 voir 50 km de leur travail
- moins de boulot dans les villes moyennes !
Fantomas a écrit:Ils consomment surtout beaucoup dans les gros centres commerciaux. Pas vraiment de quoi recréer du commerce de proximité dans les villages périurbains.
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