En marge des études, ou plutôt des tergiversations de la LGV Poitiers - Limoges, le journal La Montagne se penche sur la technologie des trains pendulaires, à fortiori ceux de chez Alstom-Fiat Ferroviata, défendus dans l'article par celui qui est un demi-dieu pour certains, l'ingénieur en chef Alstom François Lacôte...
http://www.lamontagne.fr/editions_local ... CAho-.htmlLa SNCF a bien essayé de faire penduler quelques trains dès les années 1960, mais sans trop de succès.
« On n’avait pas eu l’astuce des Italiens, qui ont commencé à maîtriser la technologie au début des années 1970 », reconnaît François Lacôte, directeur technique chez Alstom transport et ancien de la SNCF.
Le Français Alstom numéro un mondial
C’est Fiat Ferroviaria, une filiale du célèbre groupe automobile, qui a mis au point le système déclenchant l’inclinaison des wagons à l’entrée de la courbe, ce qui évite aux passagers d’être malades. Fiat Ferroviaria ayant été rachetée par Alstom en 2000, le groupe français est aujourd’hui le numéro un mondial de la pendulation.
Ses concurrents Siemens et Bombardier s’y sont aussi essayés, de même que l’Espagnol Talgo ou encore les constructeurs japonais.
Benoît Gachet, directeur produits et marketing de Bombardier Transports, estime que la technique permet d’aller 15 % plus vite.
Chez Alstom, François Lacôte renchérit : « sur Paris-Lyon, avec le TGV, on a gagné deux heures. Si on avait fait penduler les trains, on aurait gagné une demi-heure ».
Aujourd’hui, des trains se penchent dans les virages dans de nombreux pays, des États-Unis à la Finlande en passant par l’Italie et l’Australie.
Les constructeurs expliquent que le produit est parfait pour les liaisons un peu longues et plutôt sinueuses. Mais si le trafic est important, il vaut mieux construire une ligne nouvelle pour des TGV. Si on en a les moyens…
Du coup, on commence à se demander de plus en plus ouvertement dans la profession s’il ne serait pas plus sage de faire penduler quelques trains plutôt que de construire les milliers de kilomètres de lignes à grande vitesse prévues en France par le Grenelle de l’environnement, que l’on ne sait pas bien comment financer.
Qui mérite le TGV ?
« J’ai peur que si on dit à des élus : “vous ne méritez pas le TGV, vous aurez un train pendulaire”, ils le prennent très mal », fait toutefois remarquer un constructeur, tandis qu’un autre parle de « TGV du pauvre ».
D’autant que toutes les tentatives de pendulation françaises ont jusqu’à présent échoué : on l’a envisagée entre Paris, Limoges et Toulouse, puis sur des TGV adaptés vers la Bretagne. Et les trains pendulaires italiens ne vont plus à Lyon depuis 2003.
« La question se pose pour la ligne rapide qui doit relier Paris à la Normandie, estime François Lacôte. On l’évoque aussi pour la ligne européenne Bruxelles-Luxembourg-Strasbourg.
AFP