Jérémy a écrit:Vive ce plan !!!
Ah non: cette fois, c'est promis, il ne s'agit pas d'un "plan fret".
La SNCF veut ramener son activité fret à l'équilibre à l'horizon 2013
[ 21/09/09 ]
Pierre Blayau, le patron de la branche logistique de la SNCF, explique aux « Echos » être prêt à négocier le calendrier de la restructuration du wagon isolé. La création de filiales privées et le volet social du plan inquiètent les syndicats.
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A chacun son calendrier. En annonçant la semaine dernière vouloir mobiliser 7 milliards d'euros pour le fret ferroviaire, le gouvernement avait affiché son objectif : faire monter la part du rail dans le transport de marchandises de 14 % à 25 % à l'horizon 2022. Pour la SNCF, dont l'activité fret devrait générer plus de 600 millions de pertes cette année encore, l'urgence est bien plus forte : selon nos informations, la compagnie ferroviaire entend présenter un budget à l'équilibre à l'horizon 2013 pour ce pôle. C'est en tout cas l'objectif du plan de sauvetage qui sera présenté demain en comité central d'entreprise (CCE), et mercredi en conseil d'administration.
Le principal foyer de pertes de Fret SNCF - le wagon isolé, c'est-à -dire l'assemblage de trains provenant de clients différents - sera bien entendu au centre du plan de restructuration. La compagnie espère économiser environ 400 millions en revoyant drastiquement son organisation. En clair, l'offre de wagons isolés ne perdurera que pour certains segments spécifiques, comme le transport de matières dangereuses ou de grands lots. Cela se fera à des tarifs revus à la hausse, parfois proches du double des prix actuels. Pour le reste, cette activité privilégiera une approche multilot, multiclient afin de massifier les flux. « Dans un premier temps, ça va se traduire par la perte de 50 % des tonnages transportés qui iront sur la route », regrette un syndicaliste.
« Il faut relativiser : le nombre de camions ne devrait augmenter que de 1 %, soit 20 par département et par jour », répond aux « Echos » Pierre Blayau, le patron de la branche logistique au sein du groupe. « Je reste de toute façon dans un esprit d'ouverture : le calendrier de transformation du wagon isolé est négociable dans la mesure où nous voulons faire parallèlement la démonstration de l'efficacité des chantiers que nous lançons », poursuit le dirigeant.
I nvestir dans « le fret de l'avenir »
A côté de cette restructuration, la SNCF veut en effet investir 1 milliard d'euros en trois ans dans « le fret de l'avenir ». « Une preuve que la SNCF est pleine de bonnes intentions à l'égard du transport de marchandises », avance Pierre Blayau. Dans le détail, environ 280 millions d'euros devraient aller, selon nos informations, dans les autoroutes ferroviaires. Il s'agira d'acheter du matériel spécifique, mais aussi de monter au capital de Lorry Rail, la société exploitant l'autoroute ferroviaire Perpignan-Luxembourg. L'enveloppe d'investissements prévoit également 250 millions pour le transport combiné (restructuration de Novatrans, aménagement de terminaux) et 350 millions pour le fret à grande vitesse. La SNCF devrait ainsi devenir, aux côtés d'Eurotunnel, l'exploitant du projet Carex, qui vise à relier plusieurs aéroports européens. Enfin, 100 millions seront consacrés aux activités portuaires - le groupe veut lancer deux opérateurs dans les ports du Havre et de La Rochelle - et au soutien à des opérateurs ferroviaires de proximité.
Cette avalanche de chiffres ne rassure pourtant guère les syndicats. « Nous sommes rendus méfiants par les prétendus 7 milliards de l'Etat, qui reprennent en réalité des investissements déjà engagés pour la plupart et qui devront être financés à 15 % ou 20 % par les collectivités locales », explique un syndicaliste.
Mais ce sont surtout la création de filiales et les conséquences sociales du plan qui suscitent la défiance syndicale. Pour le premier volet, la SNCF prévoit la création courant 2010 de deux « entités spécialisées » - des filiales de droit privé - pour les segments transport combiné et produits agricoles. Deux autres pourraient suivre, mais Pierre Blayau se dit là aussi prêt « à discuter du tempo ».
Sur le volet social, le groupe ne donne aucun chiffre alors que les syndicats estiment que le plan occasionnera la suppression de 5.000 postes au sein de l'activité fret. « Je me refuse à entrer dans cette logique, puisque nous allons également créer des milliers d'emplois au sein du groupe », juge le dirigeant. Le sujet devrait être abordé aujourd'hui au siège du groupe lors d'une table ronde réunissant syndicats, direction et représentant du gouvernement.
RENAUD HONORE , Les Echos
Les Echos a écrit:Pepy : le fret, "urgence et absolue priorité" pour la SNCF
[ 23/09/09 - 15H28 - AFP ]
Le transport de marchandise constitue une "urgence et absolue priorité" pour la SNCF, qui a décidé d'investir un milliard d'euros pour cette activité en difficulté chronique, a déclaré mercredi le président de la SNCF Guillaume Pepy.
Le conseil d'administration de la compagnie publique a examiné mercredi matin le plan fret, qui prévoit un milliard d'euros d'investissements d'ici 2015, sans se prononcer par un vote. "Le travail continue", a indiqué M. Pepy lors d'une conférence de presse à l'issue du conseil.
La transformation du transport de marchandise "est vitale pour le pays comme pour l'avenir de la SNCF", a-t-il jugé.
Le plan d'investissement de 7 milliards d'euros pour les infrastructures de fret, annoncé la semaine dernière par le gouvernement, "change la donne" et représente "une sacré obligation" de réussir pour la SNCF, qui avait "pris du retard", a poursuivi M. Pepy.
"Notre obsession, c'est de faire plus de trains de marchandises" dans "des conditions économiques raisonnables", grâce au plan qui prévoit des autoroutes ferroviaires, du fret à grande vitesse ou encore une massification des transports, a-t-il ajouté.
Le président de la branche transports et logistique, Pierre Blayau, a confirmé pour sa part que l'objectif était d'atteindre l'équilibre en 2013 pour le fret SNCF, qui perdra 600 millions d'euros en 2009. "Le point d'équilibre est atteignable sur le budget 2013", a-t-il dit.
Jérémy a écrit:
La seule chose dont j'ai retenu, et sur le journal local aussi, c'est l'électrification de la ligne 10 entre Saint-Dizier et Culmont-Chalindrey, pour "shunter" Paris pour le transport FRET venant du sud-est et allant vers les ports du Havre ou de Dunkerque !
Quelle nouvelle !! (même si je réjouis un peu vite, je pense... Voir des caténaires aller plus loin que 100m après la gare de Saint-Dizier est un rêve pour moi
Le Figaro a écrit:La SNCF veut rapidement lancer sa réforme du fret
Alexandre Debouté
11/10/2009 | Mise à jour : 20:53 | Ajouter à ma sélection
Le gouvernement a annoncé à la mi-septembre un plan de 7 milliards d'ici à 2020 pour les infrastructures du fret ferroviaire.
Le gouvernement a annoncé à la mi-septembre un plan de 7 milliards d'ici à 2020 pour les infrastructures du fret ferroviaire. Crédits photo : Eric NOTARIANNI/CIT'images
Pour engager cette transformation «vitale», le transporteur fait tout pour la rendre acceptable auprès des salariés.
Ils y croient dur comme fer. Réunis la semaine dernière à Le-Pian-Médoc (Gironde) pour un séminaire avec la presse, les dirigeants de la SNCF se sont montrés confiants pour la réforme en cours du fret, malgré le dépôt d'un préavis de grève pour le 20 octobre par trois des syndicats de la compagnie ferroviaire (CGT, CFDT, SUD-rail). Pour la SNCF, le plan Fret d'avenir reste dans les rails. «C'est une urgence et une absolue priorité», ne cesse de marteler Guillaume Pepy, son président, qui considère que la transformation du transport de marchandises est «vitale» pour l'avenir du pays et celui de l'entreprise.
Un credo entendu au plus haut niveau de l'État, puisque le gouvernement a annoncé à la mi-septembre un plan de 7 milliards d'euros d'ici à 2020 pour les infrastructures du fret ferroviaire, et une volonté crédibilisée par la SNCF elle-même, qui prévoit d'injecter un milliard d'euros dans la filière d'ici à 2015.
Déminages
Certains terrains ont été déminés pour éviter l'affrontement et s'assurer le soutien des autonomes de l'Unsa, deuxième force syndicale de la SNCF, qui a adhéré au plan proposé mais s'est montrée réservée sur le projet de filialisation du fret. Ce dernier volet a été abandonné, tout au moins pour l'instant, la SNCF ayant proposé de créer, pour une période expérimentale de huit mois, des entités spécialisées. Un premier bilan sera fait à l'été 2010.
De même, l'entreprise a lâché du lest sur la fermeture de ses sites de triage, largement visés par le plan de modernisation qui compte réduire de moitié l'activité lourdement déficitaire des wagons isolés (trains transportant des lots de plusieurs clients) pour privilégier les grands comptes et le développement du transport combiné et des autoroutes ferroviaires, grâce notamment au fret TGV. Le projet de fermer le site de Somain (Nord) a ainsi été stoppé «pour l'instant».
«La transformation de l'activité de fret passe par une relance de l'offre», souligne Guillaume Pepy. SNCF Geodis, la division du fret et de la logistique, veut se positionner comme un partenaire global, multimétiers et multimodal, sur un réseau incluant à terme les ports maritimes et fluviaux et quatre autoroutes ferroviaires. Une rupture stratégique qui inquiète les syndicats mais que la direction de la SNCF veut enclencher coûte que coûte. «Il n'y a pas de sureffectif à la SNCF, souligne Guillaume Pepy. Seuls les volontaires seront transférés et les postes supprimés seront affectés à d'autres missions.» L'impact du plan sur l'emploi sera connu précisément début décembre.
Paris-Normandie a écrit:Le fret sur la voie du fer
Développer le transport ferroviaire des conteneurs, tel est l'enjeu du projet
ECONOMIE. Le président de Fret SNCF vient de confirmer, cette semaine, le projet de création d'un opérateur de proximité. Objectif : tirer vers le haut le trafic de conteneurs.
Rendez-vous sans tapage. Pierre Blayau, le président de Fret SNCF, était cette semaine au Havre pour y rencontrer le maire, Antoine Rufenacht, ainsi que les différents décideurs portuaires et économiques, le Grand port maritime du Havre (GPMH), ainsi que la Chambre de commerce et d'industrie. Objet de cette réunion de travail : la mise sur les rails d'un projet - encore inédit - de nouvel opérateur de fret ferroviaire. Un second suivra dans le port de La Rochelle.
Développer le transport ferroviaire des conteneurs, c'est l'enjeu qui émerge depuis quelques mois. Il s'inscrit à la fois dans la perspective du Grand Paris, du Grenelle de l'environnement et de la réforme du fret que le président de la République avait clairement engagée le 16 juillet au Havre. Nicolas Sarkozy avait alors encouragé les opérateurs de fret ferroviaire à « se réorganiser pour gagner des parts de marché, à commencer par le plus grand d'entre eux, la SNCF ».
L'affaire est en route. Guillaume Pépy, le président de la SNCF, a évoqué la semaine passée la mise en place d'un nouvel opérateur en décembre (notre édition du 30 septembre). En filigrane, c'est Pierre Blayau qui est aux manettes de l'opération. Elle passe par la création d'une société de transport de marchandises au départ du Havre. « Nous sommes dans une démarche de partenariat », a expliqué Pierre Blayau au Figaro. Ce projet est emblématique de la nouvelle SNCF qui n'est plus en situation de monopole ».
De quoi s'agit-il ? Concrètement, la SNCF pourrait s'associer à plusieurs acteurs locaux pour lancer cette société dite « de proximité ». Le GPMH n'aurait pas vocation à rentrer dans le capital. La SNCF pourrait se rapprocher d'un opérateur existant et opérationnel...
Une plate-forme fer-fleuve-route en 2012
Destiné à voir le jour rapidement, ce projet s'inscrit dans le cadre des nouveaux moyens mis en œuvre par le GPMH pour tirer vers le haut le trafic de conteneurs (lire ci-contre). Des moyens qui passent par la construction d'un nouveau terminal dit multimodal. S'y croiseront les trafics fluviaux, ferroviaires et maritimes. Ce futur terminal, qui sera exploité par Projenor, opérateur d'une plate-forme similaire dans le nord, à Dourges, devrait voir le jour en 2012. Il sera construit au pied du viaduc du Grand canal, à l'est de l'A29, sur la rive nord. Un opérateur de manutention - ou de logistique - sera associé à l'opération. La Générale de manutention portuaire (GMP), qui exploite dans le port du Havre les terminaux de l'Europe et de France, à Port 2000, pourrait, selon certaines sources, figurer dans le tour de table.
ST. S.
Une part minime
Quelque 120 000 conteneurs ont voyagé l'an dernier par la voie ferrée entre Le Havre et l'est de la France principalement. Soit 6,3 % du trafic terrestre (pré et post-acheminement) du port. En 2007, la part du ferroviaire représentait 5,1 %. Celle du fluvial, 9 %. Le reste est pour la route.
Des ambitions marquées
Dans le projet stratégique du port adopté avant l'été, l'objectif est de porter la part du ferroviaire à un peu plus de 13 % d'ici à 2020. Selon les prévisions, le trafic du port pourrait être, d'ici là , aux alentours de six millions de conteneurs contre 2,5 l'an dernier.
Paris-Normandie a écrit:Les ports sur les rails du fret
DEVELOPPEMENT.Pour accroître leur trafic, les ports de Rouen et du Havre veulent recourir davantage au fret ferroviaire. D'où un accord signé hier.
Le président du directoire du Grand port maritime du Havre, Laurent Castaing, résume ainsi l'importance de la convention signée hier à Rouen avec le Grand port maritime de Rouen et Réseau ferré de France (RFF) : « Nous manquons de compétitivité par absence de report modale, notamment de report vers le fret ferroviaire. Si seulement 15 % des conteneurs sont concernés aujourd'hui, il nous faudrait passer à 30 ou 40 % pour rester dans la course ».
Mais le problème qui se pose aux Havrais, c'est la qualité des « sillons », donc des lignes que peuvent emprunter les trains de fret ayant chargé ou devant décharger au Havre, en direction ou en provenance de la région parisienne. La ligne Paris-Rouen-Le Havre est surchargée par le trafic passagers. Aussi, un des buts de ce protocole, c'est bien d'emprunter un autre itinéraire évitant Paris, en l'occurrence Le Havre, Bréauté, Motteville, Montérolier, Buchy, Serqueux, Gisors puis Argenteuil en région parisienne.
Les études sont en cours et les premiers travaux seront engagés en 2010. « Mais déjà , rappelle François Hamet, secrétaire général aux affaires régionales (Sgar), la portion Montérolier-Buchy vient d'être électrifiée pour un coût de 53 M€. L'Etat va prendre sa part également pour la portion Gisors-Serqueux, avec une régénération des deux voies, des travaux pour permettre d'accueillir des convois plus longs, une remise à niveau des passages à niveaux ». L'opération se monte à 80 M€. La Région pourrait abonder dans le cadre de la révision du contrat de projet, Alain Le Vern étant partie prenante du développement ferroviaire, aussi bien pour les passagers que pour le fret.
Du même coup, avec cet itinéraire bis, la ligne historique Paris-Rouen-Le Havre se trouverait quelque peu soulagée alors qu'elle fait l'objet de nombreux travaux d'infrastructures. « C'est au port de Rouen d'en profiter, relaie Philippe Deiss, directeur du port. Le fret en pré et post-acheminement, c'est entre 3 millions et 3,5 millions de tonnes sur 23 que réalise le port ; l'ambition est de pouvoir doubler à terme ce chiffre, alors qu'on a 60 % du trafic qui passe par la route. Il nous faut donc des infrastructures et du service ; nous travaillons avec un opérateur ferroviaire de proximité qui va être l'exploitant de ce réseau, va s'occuper du wagon isolé que l'opérateur historique SNCF ne veut plus aller chercher. »
Mais l'idée aussi, à terme, c'est que le blé de la Beauce arrive plus facilement, plus rapidement à Rouen, « par le train et non plus par la RN 154 (Evreux, Dreux, Chartres, Orléans), la fameuse route du blé », ajoute Philippe Deiss. A l'horizon 2020-2030, nous visons donc un axe ferroviaire vers la Beauce ».
Président de Réseau ferré de France, Hubert du Mesnil salue le travail de concert des deux ports. « Chacun de nos établissements va ainsi contribuer aux objectifs du Grenelle de l'environnement, en augmentant notamment la part modale des trafics autres que routiers et aériens de 14 à 25 % d'ici 2022 ». Tout en reconnaissant une certaine défaillance de RFF depuis plusieurs années dans la desserte du territoire, le président prend la mesure de l'enjeu pour la Haute-Normandie : « L'idée, c'est bien de permettre la meilleure circulation des trains, dans les meilleures conditions, pour assurer le développement des deux grands ports ».
Marc Braun
Mais l'idée aussi, à terme, c'est que le blé de la Beauce arrive plus facilement, plus rapidement à Rouen, « par le train et non plus par la RN 154 (Evreux, Dreux, Chartres, Orléans), la fameuse route du blé », ajoute Philippe Deiss. A l'horizon 2020-2030, nous visons donc un axe ferroviaire vers la Beauce ».
glouby a écrit:Et pourquoi pas une ligne nouvelle (presque) complète ?
On sait bien faire de nouvelle route évitant les centre villes. On doit savoir le faire pour les trains. Surtout si la ligne est destiné prioritairement à du fret de longue distance.
On en profite pour jumeler avec la réouverture d'une liaison ferrée desservant Evreux à partir de Val de Reuil.
Moi je verrai un barreau Louviers-Evreux-Chartres-Artenay.
Avec la future base logistique ferroviaire prévue à cet endroit.
Frédéric SAVIN a écrit:D'après la carte du réseau RFF (2008), on a:
Chartres-Dreux: Ligne RFF dédiée au fret, partiellement fermée.
Dreux-Evreux: Ligne partiellement disparue (au Sud) et ligne fret de proximité (au Nord)
Lien vers la carte sur le site web RFF
Les emprises sont donc en majorité encore existantes.
glouby a écrit:S'il y avait de nouveau du fret direct entre Evreux et Chartres, cela ne passerait surement pas par les anciennes emprises des lignes du 19è et 20è siècle. Ni au nord d'Evreux d'ailleurs.
Il faut songer à un itinéraire pas forcément plus long (Dreux-Chartres passait très à l'ouest du trajet direct) mais en site nouveau.
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