florentr a écrit:La gare de Rouen Rive droite est-elle vraiment si problématique dans le parcours ?
Paris-Normandie a écrit:La nouvelle bataille du rail
POLEMIQUE: Où doit passer le futur TGV-Normandie ?
Par les airs ! Demain jeudi, c'est en avion que le président de la République se rend au Havre. Mais dans dix ans, voire peut-être avant, le futur locataire de l'Elysée pourra utiliser le train pour venir de Paris. Sans maudire les retards si récurrents... Car promis, le défi du Grand Paris est de mettre Le Havre à une heure de la capitale via une nouvelle ligne ferroviaire à grande vitesse.
Ligne ou Train à grande vitesse, LGV ou TGV, qu'importe! Sur le terrain politique, le projet fait l'unanimité, jusqu'à un certain stade en tout cas... La liaison ferroviaire Le Havre-Rouen-Paris est sans cesse mise à l'index, le futur s'annoncerait donc meilleur avec une nouvelle ligne. Mais alors, où cette future ligne doit-elle passer ? Et c'est là que l'unanimité se brise... à grande vitesse !
Un rapport de 1 à 5
Antoine Rufenacht, le président de l'UMP en Seine-Maritime et «patron» de l'agglomération havraise, et Laurent Fabius, député PS et président de l'agglomération rouennaise, se sont vus fin juin à Paris. Thème de la rencontre: la future ligne ferroviaire de Normandie. Faut-il que le sujet soit capital alors que les deux hommes sont restés dix ans sans se parler...
Pour l'heure, Laurent Fabius ne souhaite pas évoquer publiquement le sujet. Il délègue à son vice-président à l'agglomération, Frédéric Sanchez. De son côté, Antoine Rufenacht précise que son interlocuteur, Laurent Fabius, s'il est « naturellement » favorable au projet, « émet néanmoins des doutes sur les capacités financières et budgétaires du gouvernement à réaliser ses engagements ». « Mais il est dans son rôle d'opposant », ajoute-t-il.
Et le tracé dans tout cela ? Frédéric Sanchez, ravi que l'Etat « se soucie enfin de ce sujet fondamental qu'est la liaison ferroviaire », plaide pour que la future ligne à grande vitesse fasse escale dans le centre de Rouen. Et notamment dans la future gare de la rive gauche. Et le vice-président de l'agglomération rouennaise tient un argument de poids: « Quand on regarde la ligne Le Havre-Rouen-Paris, il y a un rapport de un à cinq entre le nombre de voyageurs faisant Le Havre-Paris et ceux effectuant le trajet Rouen-Paris ». « Les clients actuels et futurs d'une ligne à grande vitesse seront d'abord et massivement Rouennais », souligne Frédéric Sanchez. Selon lui, il y a « urgence à déployer la nouvelle ligne dans une gare qui soit en centre-ville et non pas perdue au milieu de nulle part. C'est également le choix du Conseil régional », précise-t-il.
« Moins couteux»
A l'option rive gauche de Rouen, le maire du Havre préfère un tracé passant au nord de la ville, du côté de Bois-Guillaume et Mont-Saint-Aignan. Pour lui, il s'agit d'éviter le creusement d'un tunnel sous la Seine nécessaire pour aller de la future gare rive gauche vers LeHavre. « Le tracé nord a deux avantages, dit-il, il est plus facile à réaliser et moins coûteux. En outre, il permet d'imaginer très facilement une bifurcation vers Amiens ». « Je comprends que les Rouennais aient envie d'avoir une gare à Saint-Sever, poursuit-il, mais je m'en tiens à ce qu'a dit le président de la République : Le Havre à une heure de Paris. Si on peut garantir ce temps de trajet en passant par le centre de Rouen, je n'ai pas d'objection. D'ailleurs, ajoute Antoine Rufenacht, il n'est pas illégitime que Rouen veuille aussi profiter de la future ligne à grande vitesse ».
Ligne du nord ou tracé par la rive gauche ? Le débat ne serait pas tranché à ce jour. Reste à savoir s'il sera évoqué demain au Havre par le chef de l'Etat, très attendu pas les élus locaux sur ce sujet-là .
gavatx76 a écrit:Paris-Normandie a écrit:Ligne du nord ou tracé par la rive gauche ? Le débat ne serait pas tranché à ce jour.
L'Express a écrit:LGV Normandie
Rouen, futur "hub" ferroviaire ?
Par Jacques Trentesaux, publié le 15/07/2009 17:46 - mis à jour le 15/07/2009 18:29
En noir, la ligne qui pourrait relier Le Havre à Paris via Rouen, selon le cabinet Grumbach & associés. En rouge, la liaison qui pourrait doubler l'actuelle ligne Paris - Londres.
D.R
En noir, la ligne qui pourrait relier Le Havre à Paris via Rouen, selon le cabinet Grumbach & associés. En rouge, la liaison qui pourrait doubler l'actuelle ligne Paris - Londres.
Le cabinet d'architecture d'Antoine Grumbach a élaboré une carte des possibles futures liaisons ferroviaires en Normandie. Une ligne à grande vitesse passerait par le nord de Rouen jusqu'au Havre. Une deuxième ligne pourrait ensuite relier Paris à Londres en passant par Rouen.
Depuis que le président Sarkozy s'est prononcé en faveur d'une ligne à grande vitesse (LGV) qui relierait Paris au Havre en une heure, toute la Normandie est en effervescence. Les bas-Normands réclament à corps et à cris que la ligne passe au sud de la Seine, afin de ne pas être marginalisés; les Havrais défendent un tracé plus direct, qui passerait au nord de l'agglomération de Rouen; quant aux élus Rouennais, ils plaident -malgré le surcoût- en faveur d'une nouvelle gare TGV de centre ville, en phase avec leur projet d'aménagement urbain du quartier Saint-Sever, sur la rive gauche de la Seine.
Découvrez la réaction du maire du Havre, Antoine Rufenacht ici.
La carte que L'Express vous présente en exclusivité sera-t-elle en mesure de réaliser le compromis? Conçu par le cabinet d'architecture Antoine Grumbach & Associés, elle prévoit de transformer Rouen en futur "hub" (carrefour) ferroviaire à grande vitesse.
La LGV Paris-le Havre passerait au nord de la Seine (ce qui évite de multiplier les franchissements fort onéreux du fleuve) et à quelques kilomètres au nord de l'agglomération de Rouen.
En compensation de cette mauvaise desserte, la ville pourrait accueillir, à plus longue échéance, une deuxième LGV Paris-Londres via Rouen. Cette ligne réglerait la question de la saturation du tronçon Paris-Lille du TGV Paris-Londres, sans trop rallonger les distances parcourures.
L'équipe Grumbach imagine même de prolonger cette deuxième LGV jusqu'à Caen, voire au delà , en passant par Lisieux. Séduisante sur le papier, cette option sera-t-elle en mesure de réunir tous les Normands?
Maastricht a écrit:L'Express ...
Bon, en fait le grand truc de Grumbach (et qui se défend, comme idée, là n'est pas le problème), c'est de réaliser le développement de l'agglomération de Paris le long de l'axe de la Seine, d'en faire la rue principale de l'Ile-de-France, etc, etc, ce n'est pas un concept nouveau en soit. C'est donc un des archis qui a été chargé de plancher sur le Grand Paris, et c'est le scénario qu'il a rendu, dont il résulte grosso modo une fusion Normandie/IDF.
Donc ce n'est absolument pas un projet, mais tout au plus une proposition (pourne pas dire un fantasme), mais apparemment l'Ex a pris ça au premier degré ... à moins qu'ils ne se soient emmêlé les pinceaux avec le projet plus ou moins officiel de LGV dont nous parlons ici... Du sérieux, en tout cas.
En compensation de cette mauvaise desserte, la ville pourrait accueillir, à plus longue échéance, une deuxième LGV Paris-Londres via Rouen. Cette ligne réglerait la question de la saturation du tronçon Paris-Lille du TGV Paris-Londres, sans trop rallonger les distances parcourures.
Enver a écrit:Un peu étrange, cette problématique du nord de Rouen : certes, il y a le problème du tunnel sous la Seine à Rouen (qui était d'ailelurs prévu avant qu'on parle de TGV), mais si on passe au nord, il y a quand même un relief compliqué, c'est assez urbanisé, plus haut il y a la forêt ... Pas sûr que ça revienne bien moins cher !
L'Express a écrit:LGV Normandie: "Contourner Rouen par le nord est incohérent"
Par Jacques Trentesaux, publié le 16/07/2009 12:58 - mis à jour le 16/07/2009 13:03
Valérie Fourneyron , député-maire (PS) de Rouen, réagit vigoureusement au projet de ligne à grande vitesse qui relierait Paris au Havre sans passer par le centre-ville de la préfecture de Seine-Maritime.
Sur le dossier LGV-Normandie, vous dénoncez un "axe élyséo-havrais" qui contournerait Rouen par le nord. Avec quels arguments ?
Pour qu'une ligne à grande vitesse fonctionne, il faut un potentiel de clientèle élevé. Les calculs sont vite faits: si vous passez au nord de Rouen, vous n'avez que 500 000 usagers par an. Cinq fois moins que si la ligne s'arrête au centre-ville. Tout le monde a pu constater que les gares TGV d'Aix, d'Amiens ou d'Avignon fonctionnaient mal parce qu'elles sont excentrées. Les gares de demain, la sénatrice (UMP) Fabienne Keller l'a encore rappelé récemment dans son rapport, seront des centres urbains et des noeuds de transports. L'option qui consiste à contourner Rouen par le nord est tout simplement incohérente.
Mais le passage d'une LGV au centre ville de Rouen est hors de prix!
Certes, il faudra construire un tunnel sous la Seine qui sortira de terre du côté de Déville-les-Rouen, mais il s'agit quand-même de la meilleure solution. Ce n'est pas pour rien que le conseil municipal a voté à l'unanimité, vendredi 10 juillet, en faveur d'une gare située à Saint-Sever, sur la rive gauche. Nous travaillons depuis longtemps à la localisation de cette infrastructure. Nous avons écarté toutes les autres possibilités, notamment à Isneauville, sur les plateaux nord, faute de disposer de réserves foncières suffisantes.
Rendez-vous compte: nous avons la chance de disposer, à 300 mètres de la cathédrale, de la surface nécessaire pour construire une gare d'agglomération multimodale. La Normandie a accumulé des années de retard en matière ferroviaire. Au moment où cela se débloque, il ne faudrait tout de même pas prendre une décision insatisfaisante pour les rouennais et les bas-normands. Et puis n'oubliez pas que Dominique Bussereau, le ministre des Transports, s'est engagé en avril à moderniser le passage du Mantois, dans les Yvelines, afin de mieux desservir Rouen, le Havre mais aussi Evreux et Caen. Je suis persuadée que nous irons vers un scénario unique après les régionales.
Le Havre est-il le port de Paris, comme le soutient le Président de la République?
Je pense plutôt qu'il s'agit de Rouen! Aujourd'hui, le sujet est de parvenir à diminuer le transport des marchandises par la route. Rouen est, comme Anvers, un port de fond d'estuaire doté, dans un rayon de 200 kilomètres, d'un hinterland de 22 millions de consommateurs. Il peut donc jouer un rôle fantastique pour le groupage et le dégroupage des conteneurs et permettre l'acheminement à l'intérieur des terres de très nombreuses marchandises, comme le bois ou les automobiles. Il faut jouer sur la complémentarité des ports de Paris, Rouen et du Havre et non les opposer.
Une liaison TGV entre Paris et Le Havre
Par ailleurs, le chef de l'État a confirmé sa volonté de faire du Havre le port du Grand Paris et de relier les deux villes en une heure et quart par une liaison TGV."Nous devons faire du Grand Paris cette métropole maritime qui va permettre de tisser un lien nouveau, via cette magnifique vallée de la Seine, entre une vieille capitale Paris (...) et ses deux ports traditionnels que sont Le Havre et Rouen", a déclaré Nicolas Sarkozy, rappelant le mot de Napoléon évoquant "Paris-Rouen-Le Havre, une seule ville dont la Seine est la grande rue".
Dans ce but, le chef de l'Etat a souhaité engager la construction d'une ligne TGV entre la capitale et le port normand. "Il convient d'imaginer un transport rapide, un TGV, qui reliera Paris au Havre par Mantes et Rouen en une heure et quart et qui profitera également aux deux régions Normandie", a-t-il indiqué. Le président n'a pas précisé le moindre calendrier pour ce projet.
Nicolas Sarkozy avait déjà lancé l'idée d'une ligne TGV entre Paris et Le Havre en présentant le 29 avril sa vision du Grand Paris. Il avait alors estimé que cette ville devait devenir "le port du Grand Paris et la vallée de la Seine l'axe autour duquel la métropole a vocation à s'ordonner".
Keub a écrit:http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2009/07/16/01011-20090716FILWWW00398-sarkozy-devoile-sa-politique-maritime.phpUne liaison TGV entre Paris et Le Havre
"un TGV, qui reliera Paris au Havre par Mantes et Rouen en une heure et quart"
faaab a écrit:Keub a écrit:http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2009/07/16/01011-20090716FILWWW00398-sarkozy-devoile-sa-politique-maritime.phpUne liaison TGV entre Paris et Le Havre
"un TGV, qui reliera Paris au Havre par Mantes et Rouen en une heure et quart"
Ca peut vouloir dire:
- une LGV qui ne bifurque pas vers Amiens pour rejoindre Londres
- une LGV qui passe par le centre de Rouen
Non?
Paris-Normandie a écrit:Sarkozy confirme le TGV normand
TRANSPORTS. En marge de son discours sur la politique martitime, le président de la République s'est engagé à ce que le futur TGV normand qui reliera Paris au Havre passe par le centre-ville de Rouen.
Ce jeudi midi au Havre, le président de la République a confirmé sa volonté de construire une ligne TGV entre Paris et Le Havre via Mantes-la-Jolie et Rouen.
Ce qui accrédite le tracé sud et la gare sur la rive gauche rouennaise que réclament avec force les élus de l'agglomération rouennaise et le président PS de Haute-Normandie, Alain Le Vern. La petite phrase du chef de l'Etat le 29 avril dernier lors de son discours sur le Grand Paris où il évoquait « a grande vitesse sur l'axe Le Havre-Paris qui mettra Le Havre à une heure de Paris » a depuis fait couler beaucoup d'encre et suscité les réactions inquiètes des élus de l'agglomération rouennaise, après avoir pris connaissance de l'hypothèse d'un tracé nord pour cette ligne à grande vitesse.
Défendu par Antoine Rufenacht, le maire UMP du Havre qui y voyait le double avantage d'être plus facile à réaliser et moins coûteux en faisant l'économie d'un tunnel ferroviaire sous la Seine pour desservir la future gare de l'agglomération rouennaise, ce tracé nord a été depuis vigoureusement battu en brèche par Alain Le Vern, le président de la Région - qui est l'autorité organisatrice des transports - relayé par le très influent président de l'agglomération rouennaise, Laurent Fabius et la députée-maire de Rouen, Valérie Fourneyron, sans oublier les élus de Basse-Normandie effarés à l'idée de voir la grande vitesse filer vers le nord.
Lundi, dans un courrier très argumenté, Laurent Fabius attirait l'attention du président de la République sur le bien-fondé technique et économique du tracé sud sur lequel travaillent depuis plusieurs années la SNCF, Réseau ferré de France et les services de la Région. Insistant sur la nécessité d'implanter la nouvelle gare de Rouen en centre-ville, Laurent Fabius proposait au président de la République la saisine de la Commision nationale du débat public et de dépêcher en urgence une mission pour recenser les avantages et inconvénients des deux tracés.
« Profiter aux deux régions »
Ce jeudi midi à l'hôtel de ville du Havre, Nicolas Sarkozy a confirmé sa volonté de construire le TGV normand. « Il convient d'imaginer un transport rapide, un TGV, qui reliera Paris au Havre par Mantes et Rouen en une heure et quart et qui profitera également aux deux régions Normandie », a-t-il déclaré. Même si le président de la République n'a dit mot sur le calendrier du projet alors qu'il avait parlé de 2020 en avril, ses déclarations ont été très bien accueillies.
En fin d'après-midi, Alain Le Vern s'est félicité de la confirmation « au plus haut niveau de l'Etat » de trains haute performance pour la Normandie. « Paris-Mantes avec des voies nouvelles, Rouen en 50 mn, Le Havre en 1 h 20. C'est la solution que je préconise depuis dix ans. Elle est techniquement et économiquement réaliste », a ajouté le président de Haute-Normandie, rappelant que les deux régions, les départements et les agglomérations concernées « étaient prêtes à s'engager ».
Au sujet de la nouvelle gare de Rouen, qui serait réalisée en sous-sol dans le futur quartier d'affaires de Saint-Sever sur la rive gauche de la Seine, comme Laurent Fabius et Pierre Bourguignon, le président de l'agence d'urbanisme de Rouen boucles de la Seine, Alain Le Vern veut croire que le principe de réalité prévaudra. « Le président de la République a dit que le projet serait ajouté aux investissements ferroviaires du Grenelle de l'environnement . Il ne peut ignorer qu'une gare en rase campagne au nord de Rouen, ce serait nier la légitime préoccupation du développement durable », plaide le président de Région.
Christophe Préteux
c.preteux@presse-normande.com
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