La commission d’enquête d’utilité publique de la réouverture de la voie ferrée Oloron-Bedous a tenu sa dernière permanence en mairie d’Oloron, lundi.
La commission d’enquête d’utilité publique de la réouverture de la voie ferrée Oloron-Bedous a tenu sa dernière permanence en mairie d’Oloron, lundi.
La République des Pyrénées a écrit:Avis défavorable sur le Canfranc, qu'en pensent ces politiques?
Réponses d'élus pro-Canfranc, et des deux associations liées au Canfranc; le Croc et le Creloc.
Que réserve l'avenir pour cette ligne? (Rijurde. N - 2013 - Bidos)
Alain Rousset (président du Conseil régional)
Êtes-vous déçu par les conclusions de la commission d’enquête?
Je trouve cela abracadabrantesque. Le rapport des commissaires enquêteurs repose sur plusieurs malentendus. C’est très étonnant, un peu inquiétant. Il s’agit bien de la réouverture de la ligne Oloron-Canfranc.L’aide de l’Europe porte sur cette réouverture-là. Et comme dans tous les travaux ferroviaires, on procède par tronçons. J’espère que RFF a parlé du projet global Pau-Canfranc et qu’il s’agit bien d’un malentendu.
Il y a d’autres aberrations dans le rapport. Concernant le déficit prévu de la ligne, le commissaire cite un chiffre de 16 M€ annuel, alors que nous prévoyons moins de 500000 euros. Le coût global du projet n’est pas de 122 mais de 100 millions d’euros.
Le projet est-il en train de dérailler?
J’espère que non. Nous engageons les études pour la suite de Bedous à Canfranc. Les études socio-économiques ont été faites sur la totalité de la ligne.On estime le fret à 1,6 à 2 millions de tonnes. Quand on regarde le bond spectaculaire, simplement grâce à sa modernisation de la ligne Pau-Oloron, On peut dire que c’est une ligne qui va progresser.On ne va pas revenir sur 1000 preuves déjà apportées.
Comment le projet peut-il rebondir?
Le préfet a la possibilité de poursuivre en ne suivant pas l’avis de la commission d’enquête (ndlr; ce qui avait été fait pour l'A65).
Bernard Uthurry, maire d’Oloron et 1er vice-présidentdu conseil régional, chargé des infrastructures.
"Je regrette que la dimension transfrontalière du projet européen n’ait pas été suffisamment explicitée dans le dossier. Ce que disent les commissaires enquêteurs, c’est que pour que projet serve l’intérêt général, il faut qu’il apparaisse dans sa dimension totale, Pau-Canfranc et Bordeaux-Saragosse. La déclaration d’utilité publique appartient au préfet qui peut, aussi intégrer cette dimension internationale qui a obtenu le soutien de l’Europe. "
Michel Rodes, Président de la Sépanso des Pyrénées-Atlantiques.
"L’avis est négatif à première vue.Mais la commission exhorte les porteurs du projet à poser sur la table l’ensemble du projet Oloron jusqu’à Canfranc, pour assurer une réouverture complète qui à ce moment-là, justifiera l’effort financier. Seul le rétablissement compte de la continuité de cette ligne franco-espagnole permettra d’offrir la solution économique et environnementale pour éviter le couloir à camions.
François Rebillard, Président du Comité pour la réouverture de la ligne Oloron-Canfranc.
"Nous pressentions que le projet tronqué limité à Bedous n’apportait pas de réponses satisfaisantes aux problèmes de la vallée d’Aspe. Mais ce n’est pas le critère d’un trop gros investissement qui doit jeter définitivement le Canfranc aux orties. Dans une nation forte et moderne, le chemin de fer doit être considéré comme un équipement public au service de la collectivité comme l’eau, les secours ou les hôpitaux. "
Georges Manaut, Coprésident du comité contre la réouverture de la ligne Oloron-Canfranc.
"Nous sommes très contents, puisque cette décision nous semble éminemment logique et se fonde sur les arguments qui étaient les nôtres pour nous opposer au projet de réouverture de la ligne. Nous avons dénoncé le fait que cette réouverture aurait induit un investissement financier de 100 millions, alors que nous savons pertinemment que sur la partie Oloron-Bedous, la remise en service d’une ligne de train n’entraînerait aucun trafic de passager.Les commissaires enquêteurs ont bien fait leur travail en rendant un avis défavorable: l’enquête d’utilité publique a démontré que ce projet n’avait aucune utilité publique! Les gens pensent que le train est magique qu’il consomme et pollue moins.Il faut savoir aussi que l’Espagne va raboter ses voies ferrées secondaires comme Saragosse-Canfranc. "
G.E. a écrit:Il faudra peut-être arrêter de dépenser des (dizaines de) millions d'euros en pure perte. Ce projet du Canfranc est une belle idée sur le papier mais il coûte trop cher par rapport à ce qu'il peut rapporter comme services.
G.E. a écrit:Il faudra peut-être arrêter de dépenser des (dizaines de) millions d'euros en pure perte. Ce projet du Canfranc est une belle idée sur le papier mais il coûte trop cher par rapport à ce qu'il peut rapporter comme services.
dionysos a écrit:Quand on voit par ailleurs que Cerbère devient peu à peu une sorte de Neussargues ou de Canfranc avant la fermeture, il y a bien d'autre choses possibles à faire comme la conversion UIC des lignes côtières ou le Transpy de Puigcerda en UIC; investir 3/4 de milliards d'€ dans la Vallée d'Aspe (re-creusement d'une galerie de secours pour le tunnel routier, on n'y coupera pas avec les drames du Mont-Blanc+Saint-Jacques, du tunnel du Fort du Pourtalet suite à déformation géologique très conséquente, et un RVB au tarif double ou triple by RFF) pour faire grimper un peu de maïs ou la production ibérique de GM n'est guère raisonnable.
eomer a écrit:G.E. a écrit:Il faudra peut-être arrêter de dépenser des (dizaines de) millions d'euros en pure perte. Ce projet du Canfranc est une belle idée sur le papier mais il coûte trop cher par rapport à ce qu'il peut rapporter comme services.
Cette histoire de liaison internationale via Canfranc devient vraiment relou. La reouverture d'Oloron-Bedous se justifie certainement mais ce n'est pas le cas du troncon international. Et ce n'est pas cela qui va améliorer les transports du quotidien. On vient de construire une liaison entre Perpignan et Figueras, une seconde liaison est en projet a l'Ouest et il y a aussi la ligne de Puigcerdas: c'est bien assez pour le reste du siècle.
eomer a écrit:dépenser quelques centaines de milliers d'euro pour une liaison touristique entre opprobre et les forges d'Albert, ça me parfait difficile à justifier économiquement . À moins bien sur de créer un domaine skiable.
S'il y a de l'argent à dépenser. Il vaut mieux le mettre sur la ligne de Puigcerdas
eomer a écrit:Dépenser quelques centaines de milliers d'euro pour une liaison touristique entre Oloron et les forges d'Abel, ça me parfait difficile à justifier économiquement . À moins bien sur de créer un domaine skiable.
S'il y a de l'argent à dépenser. Il vaut mieux le mettre sur la ligne de Puigcerdas. Quant a l'argument de l'abandon définitif du tronçon Oloron-Canfranc (et non Dax-Hendaye) il est fallacieux pour deux raisons:
1- Aucun document officiel ne l’évoque et certains opposants prennent leurs désirs pour des réalités.
2- Si ce tronçon est abandonné, les investissements iront en priorité sur l’aménagement de la ligne côtière et non pas sur la réouverture d'une ligne de montagne.
juju a écrit:Je suppose que cette ligne aura un long avenir le jour où l'Espagne refusera d'investir plus d'1 milliard d'euros sur une ligne nouvelle et coulera donc la liaison Bordeaux - Madrid par Irun par manque d'argent et préfèrera faire une RVB (mise en voie de largeur classique, 1435 mm) entre Ayerbe et Canfranc, moins coûteuse, accompagnée de la pose d'une caténaire 25kv d'Huesca à Canfranc. Ça sera déjà plus rentable qu'une LGV à 57 M€ au km (hypothèse improbable, en tous cas à priori).
juju a écrit:Quant à Oloron-Bedous, la voie présente des pentes normales (maximum 18/1000) et la vitesse sur la ligne est supérieure à celle de la route nationale (20 mn contre 30 mn), le train eut compter sur cet avantage et, si il est moins cher que le bus (5€ pour 24 km contre 5,50 pour 36 km sur Pau/Oloron, sans compter le temps que met le bus à faire le trajet, qui met moins 30 à 35 mn pour faire Oloron-Bedous).
eomer a écrit: La, ça devient délirant: si l'Espagne cherche une alternative a court terme a la LGV "Y Basque", elle aménagera d'abord son actuelle ligne côtière qui présente au moins l'avantage de se prolonger jusqu’à Bordeaux par une ligne performante, plutôt qu'une ligne de montagne sans aucun débouché cote Français.
juju a écrit:Pour une fois, les commentaires sont bien plus intéressants que l'article...
basco - landais a écrit:Les travaux pour ce dernier continuent surtout entre Bilbao et San Sébastien.
C'est la partie San Sébastien frontière française qui va être aménagée à partir de la ligne normale
Brad a écrit:basco - landais a écrit:Les travaux pour ce dernier continuent surtout entre Bilbao et San Sébastien.
C'est la partie San Sébastien frontière française qui va être aménagée à partir de la ligne normale
Il me semble même qu'un RVB est en cours entre San Sébastien et Irun avec mis en place d'un troisième rail.
dionysos a écrit:Juju, le TGV ne peut pas gravir le Canfranc dans sa config' 8 caisses, selon François Lacôte, il faut lui en retirer au moins une, et le freinage à basse vitesse n'est pas meilleur pour autant.
Quand au refus de l'Espagne d'investir 1G€ pour une ligne de CdF, t'inquiète pas, vu ce qu'ils font actuellement comme travaux ubuesques pour éviter de convertir leur réseau à l'UIC en construisant un neuf abusivement appelé LGV (on est plus dans la LN-Ligne classique neuve en fait), ils auront d'autres soucis financiers que d'investir sur le Montluçon - Miécaze aragonais...
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