La République des Pyrénées du vendredi 22 juin a écrit:Oloron - Bedous : c'est pour fin 2015Guillaume Pépy, ici en 2009, lors de sa venue en vallée d'Aspe. (Archives Jean-Philippe Gionnet) "Je ne pense que du bien de ce projet." Un commentaire émis hier depuis les locaux de la
direction régionale de la SNCF, à Bordeaux, par la plus haute autorité de l'entreprise publique :
à savoir son PDG Guillaume Pepy.
Interrogé par nos soins, lors de son passage dans la capitale régionale et avant une rencontre
avec les élus aquitains, le PDG de la SNCF a donc confirmé le soutien de son entreprise à ce
projet porté par la Région et si cher à Alain Rousset. Un appui oral qui est en soi plutôt une bonne
nouvelle pour la collectivité, qui a inscrit dans son budget 2012, 110 millions d'euros pour ce projet.
La Région avait en effet parfois l'impression de batailler un peu seule dans son ambition, sans
l'appui du pouvoir central.
Même si elle a reçu le renfort du conseil général des Pyrénées-Atlantiques qui s'est engagé à
sécuriser les carrefours. Mais la SNCF, qui enregistre d'excellents niveaux de fréquentation sur
la ligne Pau-Oloron, estime que le prolongement vers Bedous pourrait trouver une pertinence
commerciale. Directeur régional Aquitaine -Poitou-Charentes, Pierre Boutier a ainsi indiqué que
le projet suivait correctement son cours et que la réouverture d'Oloron-Bedous, premier maillon
de Pau-Canfranc, serait effective fin 2015. Les travaux se dérouleraient en 2013 et 2014.
Il est vrai qu'avec la hausse du trafic dans les TER aquitains (+6 % depuis le début de l'année),
Guillaume Pepy nourrit pas mal de projets pour le trafic régional. D'autant que le lancement du
billet numérique - que l'on peut imprimer chez soi - mardi en Aquitaine, qui sera la deuxième région
de France à le tester, devrait offrir un coup de fouet supplémentaire à la fréquentation. Une
dynamique qui permet à la SNCF d'envisager l'accompagnement d'autres réouvertures de lignes
dans la région. Des programmes qui seraient conduits en fonction des demandes des élus locaux
et des besoins des populations. Les exemples de Bordeaux-Blaye et d'Agen-Villeneuve-sur-Lot
ont ainsi été évoqués en sus du cas béarnais.