par Arnaud » Jeu 19 Déc 2013 10:53
Quelques compléments sur les nouveautés du service 2014 à la SNCF :
On peut aussi signaler d'autres faits passés inaperçus :
- Transfert sur route de la desserte TER Châlons - Verdun, avec à la clé un allongement de temps de parcours de 30 min par rapport au train.
- Transfert sur route en semaine de la desserte TER Thionville - Apach.
Dans les deux cas, les lignes ne sont pas fermées (du fret pourra continuer à circuler, même s'il ne faut pas rêver dans le cas de la ligne Châlons - Verdun...). Il s'agit de mesures prises par les Régions Champagne-Ardenne et Lorraine afin de faire des économies sur le coût de fonctionnement global des TER, qu'elles ont de plus en plus de mal à supporter (comme toutes les Régions...)
Dans le registre contraire, signalons la réouverture de la ligne Gisors - Serqueux. Ce tronçon de l'ancienne radiale directe Paris - Dieppe (démantelée entre Serqueux et Dieppe puisque les trains ont été détournés par la vallée de la Seine et Rouen depuis longtemps), où circulait encore quelques TER, avait été fermé pendant le service 2009 suite à l'état catastrophique de ses voies, imposant des limitations de vitesse draconiennes. Depuis, un programme de reconstruction/rénovation a été lancé et la phase 1, consistant uniquement à la régénération de la double voie et à la réfection des gares/haltes, vient d'être achevée. La Région Haute-Normandie a remis en place 4 allers-retours TER ferroviaires entre Gisors (correspondance avec les Transiliens de la ligne J en provenance de Paris Saint-Lazare) et Serqueux (correspondance avec des trains TER à destination de Rouen et d'Amiens et des cars TER à destination de Dieppe). Pour cela, 3 autorails X73500 supplémentaires ont été acquis d'occasion auprès de la Région Alsace.
La seconde phase, consistant à électrifier la ligne en 25kV 50Hz, l'équiper d'un système de signalisation (actuellement, il n'y en a pas et l'exploitation se fait par cantonnement téléphonique) et construite un raccordement à Serqueux permettant aux trains de se rendre vers Rouen sans rebrousser, a été classée prioritaire par la commission Duron. Des trains de fret pourront ainsi être détournés de la vallée de la Seine et de Rouen (en provenance du Havre via le shunt Motteville - Buchy) et la ligne pourra servir d'itinéraire de secours pour les Intercites Le Havre - Rouen - Paris en cas d'incident dans la vallée de la Seine.
Enfin, remarquons aussi que les Intercités Nantes - Tours - Lyon sont à nouveau assurés en rames tractées. Depuis 2009 (retrait du service commercial des dernières CC72000 non remotorisées), l'activités Intercités utilisait des X72500 loués auprès de la Région Rhône-Alpes. Cette dernière a souhaité les récupérer, d'où ce changement de matériel. Le train est tracté par des BB26000 de Nantes à Nevers (avec changement de machine à Tours imposé par le rebroussement) et par une BB67300 ou BB67400 de Nevers à Lyon. Les rames sont composées de voitures Corail de la gérance de Paris Masséna (ce sont celles que l'on retrouve sur les IC Paris - Orléans - Tours et Paris - Bourges - Montluçon).
Notons le choix discutable de la desserte de Nevers : lors du dernier service en rames tractées, en 2009, les trains desservaient uniquement Saincaize et une correspondance directe par autorail vers Nevers était systématiquement mise en place. Avec la desserte directe de Nevers, l'échange de locomotive doit donc se faire dans cette gare (à l'occasion du rebroussement) et on circule donc à 140 km/h maximum et en thermique sous caténaire de Nevers à Saint-Germain-des-Fossés. En desservant uniquement Saincaize, on aurait pu procéder à l'échange de machine à Saint-Germain-des-Fossés, et donc profiter de la traction électrique et de la limitation à 200 km/h de la ligne du Bourbonnais.
Toutefois, cette solution n'est que transitoire puisque des Coradia Liner ont été commandés pour cette ligne.