« Débat public en 2008 pour la ligne TGV jusqu'à l'Espagne »
Michel Boyon, président de Réseau ferré de France (RFF), la structure qui entretient et exploite le réseau ferroviaire français, était hier à Montpellier.
Où en est le projet de contournement de Nîmes et de Montpellier ?
Ce projet a la particularité de répondre tous azimuts à tous les problèmes du ferroviaire : pour les voyageurs, il réduira de 10 minutes le trajet Paris-Montpellier (effectué en 3 h 05) ; il dégagera de la place pour les TER, qui pourront passer de 40 à 60 trains par jour.
Quant au fret, on espère le doubler avec ce projet, de 10 à 20 millions de tonnes, soit une augmentation équivalente à 3 000 poids lourds par jour. Enfin, dernier enjeu de cette opération : ce contournement, c'est aussi prendre en compte les trains espagnols qui arriveront en 2009.
Ce projet sera réalisé via un partenariat public-privé (1). L'année 2006 sera donc consacrée à la définition des obligations et des droits que l'on attend du partenaire. 2007 sera dédiée au choix de ce partenaire et, si possible, à la conclusion de la convention avec lui. Si on respecte le calendrier, nous serons dans les clous : le contournement sera mis en service fin 2012.
En parlant du futur partenaire, quel groupe s'est déjà manifesté pour entrer dans ce projet ?
Tous les grands groupes de BTP et de nombreuses banques ont déjà manifesté leur intérêt. Ils veulent tous être candidats à plusieurs partenariats public-privé ou aux concessions. Fin février, nous diffuserons d'ailleurs un document sur la problématique générale des partenariats public-privé (PPP), pour recueillir la réaction des professionnels, partenaires financiers, les équipementiers et les groupes de BTP.
Où en sont les discussions avec le conseil régional sur sa participation financière ?
Les PPP, c'est l'association de fonds publics et de fonds privés. Il y aura donc des participations de l'Etat, de RFF, de la SNCF et des collectivités locales. Compte tenu de cette nouvelle façon de monter le projet, nous avons un petit peu de temps devant nous pourboucler le tour de table. Cela dit, sur un plan général, il y a une telle attente des élus régionaux qu'il n'y a pas d'opposition de principes aux PPP.
Le conseil régional subordonne sa participation au contournement à son intégration complète dans un chantier plus vaste : la prolongation de la ligne à grande vitesse jusqu'à Perpignan. On a un peu avancé de ce côté-là , non ?
Sur la prolongation jusqu'à Perpignan, Dominique Perben, le ministre des Transports, a demandé en juillet dernier le lancement d'études préalables au débat public. Ces études seront conduites en 2006-2007, le débat public en 2008. C'est compliqué. Car il y a en effet des choix plus fondamentaux à faire en matière de conception et de finalité de cette ligne.
Qu'entendez-vous par là ?
D'abord, au moins jusqu'à Narbonne, la finalité de cette prolongation est liée au transport de voyageurs. Car, après Narbonne, c'est éventuellement Toulouse. Parallèlement, entre Montpellier et l'Espagne, il y a le fret. Enfin, une interrogation : quelle place veut-on donner aux liaisons à grande vitesse entre les grandes villes du littoral ? Autrement dit : le TGV ne doit-il pas être le plus près possible des populations ?
Là aussi, il y aura des financements privés ?
Ce n'est pas décidé. Aujourd'hui, les PPP ne concernent que quatre grandes opérations. Cela dit, si ces PPP réussissent, on peut penser que ce type de montage financier deviendra un mode normal de financement des grands projets ferroviaires.
Et le viaduc de Courbessac dans le Gard ?
Le plan de financement est bouclé. Les travaux commenceront cette année, la mise en service étant prévue début 2010. Ce viaduc mettra Alès à moins de trente minutes de Nîmes.
AFP pour lemoniteur-expert.com a écrit:La ligne TGV Nîmes-Perpignan déclarée prioritaire pour le gouvernement
Le Premier ministre François Fillon a affirmé vendredi à Nîmes que le projet d'une ligne ferroviaire à grande vitesse entre cette ville et Perpignan serait une "priorité" du gouvernement.
A la suite du Grenelle de l'environnement et grâce à une fiscalité écologique, a-t-il dit, "je ne doute pas, dans ces conditions, que le bout de ligne qu'il manque entre Nîmes et Perpignan sera dans les priorités immédiates du gouvernement".
"C'est une des questions les plus importantes pour l'accélération des relations économiques entre la France et l'Espagne", a-t-il ajouté, et elle sera abordée lors du prochain sommet franco-espagnol à Paris.
La ligne à grande vitesse venue de Paris s'arrête actuellement aux abords de Nîmes. La liaison à grande vitesse Perpignan-Barcelone doit entrer en service en 2012.
AFP
gavatx76 a écrit:C'est pauvre et long. Ce n'est pas pour demain un TGV Paris-BCN compétitif avec l'avion
eomer a écrit:gavatx76 a écrit:C'est pauvre et long. Ce n'est pas pour demain un TGV Paris-BCN compétitif avec l'avion
Il ne faut pas réver: le TGV ne sera JAMAIS compétitif avec l'avion sur Paris-Barcelone. Même avec une LGV de bout en bout, on ne passera pas sous les 4 heures.
Or, nous savons que le domaine de pertinence du TGV c'est 3 heures pour les déplacements de type "professionel" et 4 heures pour les trajets de type "loisir". Si l'avion est très cher, la clientelle "loisir" peut emprunter le TGV pendant 5 heures: c'est le cas actuellement sur Paris-Brest, Paris-Perpignan et Paris-Tarbes/Lourdes mais pas sur Paris-Nice et Paris-Biarritz.
G.E. a écrit:Pour le dossier de Midi Libre, le journal copie ce qu'a fait l'Est Républicain pour le TGV Est. Malheureusement, il manque toujours à ce journal du sens critique. Quelques exemples :
Compte-tenu des nouveaux retards, la LGV CNM n'ouvrira pas avant fin 2013 ou plutôt mi 2014. La LGV Montpellier - Perpignan n'ouvrira que vers 2025 (1ère phase), inutile de se leurrer...
La vitesse de la ligne nouvelle sera limitée à 220 km/h (et non pas 350 km/h même si c'est possible techniquement) pour ne pas croquer trop de sillons à un fret plus lent et appelé à être important du fait du basculement intégral sur la ligne nouvelle.
Tous les TGV s'arrêteront à Montpellier et n'emprunteront donc pas le contournement Sud de la ville. Nîmes sera également desservie via la ligne actuelle par une écrasante majorité des trains actuels, faute de gare nouvelle (mais c'est mieux ainsi). Pour Montpellier, les gains de temps de/vers Paris ne concerneront donc que 2 A/R par jour maximum, plus quelques rares TGV Province-Province, comme Bordeaux - Marseille et autres (A l'époque, il n'y aura heureusement plus de Téoz). Par contre, la ligne classique actuelle sera bien plus sûre du fait du report des trains de fret.
A l'horizon de Montpellier - Perpignan, des gares nouvelles devraient voir le jour à Nîmes et Montpellier, mais pas avant. Dans la première, 2 sites font l'objet de protection (Manduel - D999 et Caissargues - D42). Dans la seconde, 1 site est privilégié avec un accès au tram sur la D62.
A propos des "échangeurs", il faut savoir que la LGV CNM sera très mal lotie, cé d que tous ses échanges à Manduel et Saint-Brès se feront à niveau (hors croisement dénivelé avec la ligne classique) et même en voie unique à Saint-Brès ! C'est logique compte-tenu du faible nombre de TGV passe-Nîmes mais très pénalisant pour les autres TGV plus les ter circulant à hauteur de Saint-Brès.
gavatx76 a écrit:C'est pauvre et long. Ce n'est pas pour demain un TGV Paris-BCN compétitif avec l'avion
jocderv a écrit:Je pense qu'il se passera la meme chose pour Toulouse, vers Paris: avion pour les professionnels, et le TGV (quand il sera là ) concurencera peut etre les low cost, encore que: il faudra etre tres competitif en tarif !
eomer a écrit:jocderv a écrit:Je pense qu'il se passera la meme chose pour Toulouse, vers Paris: avion pour les professionnels, et le TGV (quand il sera là ) concurencera peut etre les low cost, encore que: il faudra etre tres competitif en tarif !
On n'est tout de même pas dans le même cas car lorsque tout sera terminé et que l'on pourra circuler à 350 km/h entre Tours et Bordeaux, on obtiendra:
--> Paris-Bordeaux: 2h00
--> Paris-Toulouse: 3h00
On constate d'ailleurs une certaine analogie entre les LGV Atlantique (branche sud-ouest) + SEA d'une part et Sud-Est + Med d'autre part: Bordeaux est dans la situation de Lyon et Toulouse dans celle de Marseille.
jocderv a écrit:Paris Toulouse en avion, c'est a peu pres 1 heure.
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