Projets de chemins de fer abandonnés

Aménagements, constructions, projets, ferroutage, ...

Re: Projets de chemins de fer abandonnés

Messagepar frantz58 » Mar 08 Oct 2013 17:43

Voici le rapport de 1854 de la ligne Paris à Nevers (désolé, j'ai des photos qui ont été perdues suite à un bug de mon ordinateur :( ).
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Re: Projets de chemins de fer abandonnés

Messagepar frantz58 » Mar 08 Oct 2013 21:36

Pour ce qui concerne l'Allier et le chemin de fer local, voici ce que j'avais eu le temps de trouvé:
Voici une carte des projets de 1880:
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:arrow: La ligne pour relier Sancoins-Lapeyrouse et Chantelle à Paray-Monial et Dompierre est un projet de 1880 qui fut réalisé mais qui n'a pas adopté cette configuration et ce tracé. La ligne entre Sancoins et Lapeyrouse a gardé les grandes lignes du tracé prévu. En revanche le tronçon de Chantelle à Paray-Monial a été redirigé sur Digoin pour économiser la construction de kilomètres supplémentaires et surtout d'un viaduc. La branche vers Dompierre a elle aussi subi un rabotage pour éviter le surcoût que provoquées deux lignes quasiment parallèles.
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:arrow: La ligne Dompierre-Decize est un projet des années 1890, qui fut très vite abandonnée vue le très fort risque de déficit envisagé.
Rapport
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Re: Projets de chemins de fer abandonnés

Messagepar frantz58 » Lun 04 Nov 2013 23:00

Il eut un projet de relier directement Lyon à Chambéry en passant par la Dent du Chat.http://fr.wikipedia.org/wiki/Chemin_de_ ... n#Histoire
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Re: Projets de chemins de fer abandonnés

Messagepar frantz58 » Lun 19 Mai 2014 21:51

J'ai trouvé un document passionnant sur le site de la Bibliothèque Nationale de France. C'est une carte datée de 1838/1839 environ où l'on peut voir l'un des projets pour relier Nevers (58) à Brassac-les-Mines (63) par le chemin de fer. Le tracé du projet décrit l'itinéraire suivant :

Il part du pont de Loire à Nevers et suit la direction Sud-Est en emprunte la vallée de la Loire par la rive gauche. L'itinéraire aurait ensuite remonté la vallée de la Colâtre puis pris la direction de Moulins quasiment en ligne droite avec seulement quelques courbes au rayon élevé. La voie serait passé sur la rive gauche de l'Allier légèrement au Nord de Moulins et aurait longé de plus ou moins prés la N9 en desservant Moulins, Saint-Pourçain-sur-Sioule, Gannat, Aigueperse et serait arrivé à Montferrand. À partir de là un embranchement en triangle se serait détaché de la ligne principale pour desservir Clermont en antenne. La ligne principale aurait continué son chemin en direction du Sud en passant par les gorges de l'Allier. À la sortie des gorges elle aurait desservi Issoire et aurait continué son chemin dans la vallée de l'Allier jusqu'à Brassac.

J'ai également trouvé ce rapport qui est peut-être en relation avec cette carte.
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k62142850/f7.image
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Re: Projets de chemins de fer abandonnés

Messagepar canouan » Jeu 09 Fév 2017 17:55

YET a écrit:N'étant pas de la région, je n'y ai pas trainé mes guêtres pour vérifier s'il y a d'éventuels vestiges, mais avez-vous entendu parler d'un projet de voie ferrée jamais construite vers Brest? En effet, à quelle hypothétique ligne le tablier inférieur (ferroviaire) du pont Albert-Louppe avait-il été affecté?


Bonjour, la ligne qui devait emprunter le tablier inférieur du pont Albert-Louppe était une ligne à voie métrique Brest Le Faou via Plougastel, ligne qui n'a jamais été construite mais dont j'ai retrouvé le projet de tracé aux archives départementales.

Brest Plougastel Le Faou.png
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Re: Projets de chemins de fer abandonnés

Messagepar frantz58 » Jeu 09 Fév 2017 23:16

Tout d'abord, bienvenue a toi :D

Intéressant ce plan, aurais-tu le reste de la carte, histoire de voir le tracé complet de cet ancien projet ?
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Re: Projets de chemins de fer abandonnés

Messagepar JMB » Ven 10 Fév 2017 07:45

Bienvenue Canouan.
La suite du tracé serait effectivement intéressant car la ligne au franchissement de l'Elorn ne prend pas la direction de Brest en suivant par exemple le tracé de la ligne SNCF au niveau du Relecq mais donne plutôt l'impression de filer vers Guipavas.
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Re: Projets de chemins de fer abandonnés

Messagepar jylb » Dim 26 Fév 2017 00:08

La carte est antérieure à la construction du pont.
La traversée de l'Elorn se fait à l'emplacement du bac. Et effectivement, la ligne semble remonter vers Guipavas.
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Re: Projets de chemins de fer abandonnés

Messagepar jjb66 » Mer 19 Avr 2017 17:28

Je ne veux pas être sceptique, mais Tarbe (à l'époque sans "s") Pau direct par le plateau de Ger ...vu le dénivelé, je n'y crois pas ! L'autoroute A64 a quelque mal avec d'un côté (Est) un rampe assez raide, de l'autre (Soumoulou) une rampe plutôt longue qui a obligé à déplacer l'échangeur vers l'ouest ... je ne vois pas un chemin de fer par là, ou alors, il faut faire un tel détour par le nord ...
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Re: Projets de chemins de fer abandonnés

Messagepar frantz58 » Dim 07 Mai 2017 11:47

J'ai trouvé ce livre de 1931 numérisé qui parle d'un projet à l'époque d'une ligne directe entre Saint-Étienne et Valence à travers le massif du Pilat.
Le prolongement de la ligne du Bourbonnais.

La Chambre de Commerce de Saint-Etienne, on s'en souvient a pris l'initiative, en novembre 1923 et juin 1924, de demander l'ouverture d'une ligne de' chemin de fer de Saint-Etienne à Valence prolongeant à travers le massif du Pilât la ligne du Bourbonnais dans la direction de Marseille. La Compagnie des chemins de fer P.L.M. a rapidement établi un avant-projet qu'elle a transmis en avril 1926 au Ministre des Travaux Publics et des assurances formelles ont été données que l'idée serait réalisée dès que les conditions financières le permettraient. Cette ligne, dont les avantages principaux ont été indiqués ici-même, établirait une nouvelle relation rapide entre Paris, le nord de : la France et l'Angleterre d'une part, le Languedoc, le Bas-Rhône et Marseille de l'autre, en même temps qu'elle ouvrirait de vastes débouchés aux industries variées de la région stéphanoise. La question vient de faire un nouveau pas dans son évolution administrative normale : si la construction de la ligne Saint-Etienne — Valence ne figure pas dans le plan d'outillage national dressé par le Gouvernement (il ne prévoit rien, effet, pour les chemins de fer), elle est indiquée par contre dans le rapport du Conseil d'Administration de la Compagnie P.-L.-M. pour 1930 parmi celles dont la concession sera demandée. C'est un point important. Un nouvel et puissant appui vient d'être acquis au projet, celui de la Chambre de Commerce de Marseille qui, par une longue délibération du 17 juin 1930, après avoir considéré l'utilité générale de la ligne, « s'associe au vœu de la Chambre de Commerce de Saint-Etienne et demande instamment au Ministre des. Travaux Publics sa prompte réalisation». Au point de vue marseillais, indiqué dans de nombreux articles de la presse locale, la ligne du Bourbonnais prolongée ! rendrait plus intense les expéditions de la région stéphanoise et du centre de la France sur Marseille, mais aussi, en dégageant la ligne de Bourgogne de plus en plus encombrée et en diminuant la longueur du parcours Paris-Marseille, elle, attirerait vers ce port une partie du trafic de l'Angleterre et du Nord de la France qui emprunte aujourd'hui la voie maritime ; elle compenserait ainsi la diminution ; des transports de Marseille sur Nice et l'Italie qu'on escompte avec l'ouverture de la ligne projetée et concédée d'Avignon aux Arcs. La région rhodanienne toute entière ne peut que gagner à la réalisation de ce projet dont l'utilité nationale est évidente et dont les avantages sont hors de pair avec les sacrifices pécuniaires à consentir.



Un second extrait un peu plus précis que le premier parle de ce projet.
En octobre 1923 et en juin 1924, la Chambre de Commerce de Saint- Etienne et l'Office des transports des Chambres de Commerce du Sud-Est demandèrent l'étude définitive de la ligne de Saint-Etienne au Rhône. Les travaux furent poussés rapidement puisque, le 25 août 1926, le directeur de la Compagnie P.-L.-M. adressait au Ministre des Travaux publics — qui le lui avait demandé — , l'avant-projet dont voici les caractéristiques essentielles. La ligne est destinée au grand trafic et calculée pour le passage des grands express et des trains de marchandises lourdes, c'est-à-dire avec un rayon minimum de 500 mètres dans les courbes et une pente maxima de 10 millimètres. Elle aura 107 kilomètres de longueur et son altitude ne dépassera jamais 540 mètres. Ses deux voies se grefferont sur celles de Paris à Saint-Etienne près de cette ville, franchissant la vallée du Gier en amont de Saint-Chamond, traversant le massif du Pilât par deux tunnels de 2.700 et 5.250 mètres et rejoindront par un pont sur le Rhône, près de Valence, la ligne maîtresse de la rive gauche. Le coût est évalué à 100 millions d'avant-guerre, « Sans doute, conclut le rapport, les circonstances actuelles (août 1926) ne permettent pas d'engager pareille dépense, mais en raison du très grand intérêt que présente cette ligne, nous pensons que l'idée doit être retenue pour la réaliser le jour où la situation financière le permettra ».


Et enfin un troisième extrait complètent le tout.
L'avant-projet de 1926 comportait une double voie: de 107,900 km se détachant à la Fouillouse de la ligne de Roanne à Saint-Etienne, passant à la Talaudière, où ' une gare de triage soulagerait Châteaucreux et où serai atteint l'altitude maximal de 500 mètres. Traversant à Terrenoire la ligne de Saint-Etienne à Lyon avec laquelle un raccordement était prévu dans les deux sens, la voie traverserait le massif du Pilât par deux souterrains, l'un de 2700m sous un contrefort près de la Terrasse-sur-Dorlay, l'autre de 5250 sous lе Col de la Croix-de-Montvieux ; le Rhône serait atteint à Sarras.

Ce projet fut repris par M. Demozay, dans un 'très intéressant rapport à la Chambre de Commerce de Saint-Etienne ( 10 octobre 1935) ; en même temps, le Conseil général de la Loire adopta un vœu en faveur des chemins de fer de Saint-Etienne à Valence par le Pilât (7 novembre 1935), vœu adopté aussi par le Conseil municipal de Saint-Etienne (29 novembre 1935).
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Re: Projets de chemins de fer abandonnés

Messagepar dark_green67 » Lun 08 Mai 2017 11:42

J'en avais entendu parler comme d'un vague projet mais j'ignorais qu'un avant-projet précis avait existé et qu'il avait été transmis au ministère des T.P.

Ce serait intéressant de le retrouver.
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Re: Projets de chemins de fer abandonnés

Messagepar frantz58 » Dim 07 Juin 2020 11:53

Voici sur une carte que j'ai retrouvé où est figuré l'ancien projet de tracé pour le RER A au niveau de Nanterre. On voit très bien que la ligne devait, selon le projet de l'époque, décrire une longue courbe avant de se raccorder à la ligne existante.

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Re: Projets de chemins de fer abandonnés

Messagepar Guillaume » Dim 07 Juin 2020 17:19

frantz58 a écrit:Voici sur une carte que j'ai retrouvé où est figuré l'ancien projet de tracé pour le RER A au niveau de Nanterre. On voit très bien que la ligne devait, selon le projet de l'époque, décrire une longue courbe avant de se raccorder à la ligne existante.



Cette courbe a d'ailleurs été en partie construite et je crois servait de garage.

Je ne me souviens plus pourquoi ce tracé a été abandonné au profit d'un virage serré pour rejoindre la ligne historique à une nouvelle station aérienne Nanterre-Unniversité. Réduction de coût ?
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Re: Projets de chemins de fer abandonnés

Messagepar frantz58 » Dim 07 Juin 2020 17:27

Voici une partie de la réponse :

Le Parisien a écrit:Nanterre Université : « La gare construite en 1972 n'était pas prévue à cet endroit »

Le 15 décembre 2015 à 17h24

La nouvelle gare de Nanterre Université ouvre ce jeudi. Elle remplace l'ancien bâtiment, qui date des années 1970.« Quand elle a été construite, en 1972, elle était provisoire. Et le bâtiment n'aurait pas dû se trouver à cet endroit », raconte Michel Laubier, conseiller municipal puis adjoint au maire de Nanterre entre 1977 et 2008. C'est l'histoire originale de cette gare de l'université de Nanterre, dont le bâtiment voyageurs a été aménagé au-dessus des voies pour accueillir, en 1972, l'arrivée du RER A qui allait relier la place de l'Etoile à Saint-Germain-en-Laye.« Initialement, la gare RER était prévue de l'autre côté de l'université, entre le campus et les papeteries de la Seine (côté avenue de la République, NDLR), explique Michel Laubier. Un tunnel a été creusé sous l'université, qui existe toujours, et le RER devait ressortir du côté du quartier Rouget de Lisle, près de la caserne des gardes républicains. Mais, une fois arrivé de l'autre côté du campus, le tunnelier s'est enfoncé. Et un bâtiment universitaire qui abritait à l'époque une cafétéria a dû être fermé, car il s'était fissuré. On n'a jamais su pour quelles raisons, mais le chantier n'a pas été achevé. »Au départ, la gare était uneâ?¦ cabane en boisLa solution de repli la plus rapide était la station de train dite « halte de la Folie », sur la ligne en provenance de Saint-Lazare. « C'était une cabane en bois, se souvient l'ancien élu. Un bâtiment provisoire métallique a été construit au-dessus des rails, c'est celui qui existe toujours. Mais ce second choix a obligé la RATP à modifier le tracé de la ligne du RER A, qui dessine un virage serré entre Nanterre préfecture et Nanterre-U. »Aménagé à la hâte au-dessus des voies, le bâtiment temporaire a finalement abrité plusieurs générations d'étudiants, principaux usagers de la gare à son ouverture, avec les employés de la préfecture. « Dès le début, nous, élus de Nanterre, avons demandé quand serait construit le bâtiment définitif. Mais il y avait des problèmes de financement, d'étudesâ?¦ » Ce n'est qu'en 2008 que la ville a obtenu l'assurance de sa réalisation. Il était temps : les marches des escaliers accédant aux quais partent en morceaux.
https://www.leparisien.fr/hauts-de-sein ... 374877.php
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Re: Projets de chemins de fer abandonnés

Messagepar Guillaume » Dim 07 Juin 2020 19:21

Très interessant : ça explique l'arrêt des travaux et la station provisoire mais pas pourquoi ça n'a pas repris.
Quoiqu'il en soit ce ne devait plus être possible de finir ce tunnel avec l'échangeur A 14 / A 86
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Re: Projets de chemins de fer abandonnés

Messagepar dark_green67 » Ven 06 Nov 2020 16:38

Le Progrès a écrit:
La ligne des Monts du Lyonnais : ce train qui n’a jamais sifflé trois fois

La ligne ferroviaire de 39 km entre L’Arbresle, dans le Rhône, et Panissières, dans la Loire, devait permettre le développement économique des Mont du Lyonnais, mais la construction de la ligne de chemin de fer a été interrompue en 1918.

Un tunnel vide, un viaduc inutile, une gare inachevée… tels sont les vestiges silencieux d’une voie ferrée fantôme où jamais aucun train n’a circulé entre L’Arbresle (69) et Panissières (42).

Ce n’est pas par manque de volonté politique. En 1870, un vaste plan national, pour développer les transports ferroviaires, est mis sur les rails.

C’est dans ce cadre qu’en 1890, les instances régionales (commission interdépartementale Rhône-Loire et Département du Rhône) donnent le top départ. Un projet d’envergure qui vise à désenclaver et favoriser le développement économique des Monts du Lyonnais.

Quatre lignes métriques et traction vapeur sont prévues : Mornant/Rive-de-Gier, Messimy/Saint-Symphorien-sur-Coise, Pontcharra/Sainte-Foy-l’Argentière et L’Arbresle/Panassière.

Cette dernière devait couper la ligne Pontcharra/Sainte-Foy-l’Argentière entre Montrottier et Longessaigne au lieu-dit Les Auberges. Le coût des travaux a été fixé à 70 francs le kilomètre (l’équivalent d’environ 28.000 € actuels). Les tarifs de transports de matériel et de voyageurs ont été établis, ainsi que la fréquence des rotations à raison de trois trains par jour.

Au total, 39 kilomètres de voie ferrée (dont 35,3 km dans le Rhône) traversant 10 communes pour desservir Sain-Bel, Savigny, Bibost, Saint-Julien, mais aussi les villages de Montrottier, Longessaignes... avec 76 passages à niveau non gardés. Les premiers coups de pioches sont officiellement donnés le 3 février 1913 où trois chantiers majeurs sont lancés. La couverture du Trésoncle à Sain-Bel, le viaduc du Penon entre Savigny et Bibost, et le tunnel de Panissières : tous conduits simultanément.

Mais le sifflet du chef de gare n’a jamais résonné. La Grande guerre est passée par là, en mettant un coup d’arrêt au chantier, dont l'avenir était déjà fragilisé par de nombreux points litigieux qui auraient imposé de multiples modifications, dont certaines se sont avérées impossible à réaliser. C'est ainsi que par décision judiciaire, le projet est définitivement abandonné le 10 janvier 1939.

Voyage dans le passé...

Dans différentes communes, le long du tracé de la ligne ferroviaire inachevée, il reste des traces. Parmi elles à St-Julien-sur-Bibost : le pont au Vierbin, le pont à Chanay (pont talus permettant le passage des animaux et des engins agricoles) à l’entrée du village, le pont du tram sur la voie qui fait la liaison entre la route de Bessenay et la route de Bibost et le pont de Granval.

Le viaduc à trois arches de Penon se situe à Bibost. Baptisé aussi le pont de Bibost, c'est un ouvrage grandiose de 64 mètres, très apprécié par les promeneurs. Sur la route D91, reliant la N89 à Bibost, là où la ligne traverse le ruisseau le Penon : on distingue en contre-haut de chaque côté du viaduc la trace de la plate-forme destinée à recevoir la voie.

Les vestiges de la gare de la Croix-Rouge, eux, sont visibles à Chambost-Longessaigne. La commune abrite également un tunnel de 140 mètres resté intact, dont vous ne verrez jamais le bout, car la sortie est obstruée. Un terminus qui, à l’image de la voie ferrée, coupe l’élan des plus curieux, voire même leur sifflet.

En collaboration avec le musée du patrimoine des Monts du Lyonnais de Villechenève, les Fouineurs Bédouins de Longessaigne ont réalisé une vidéo passionnante de 17 minutes qui retrace toute l'histoire de la ligne de chemin de fer L’Arbresle/Panissières.

- La vidéo des Bédouins Fouineurs de Longessaigne :aime2: : https://youtu.be/7umhTvPvNfU (le plan des 4 lignes de 0:37 à 0:46, celui de la ligne L'Arbresle - Panissières de 0:47 à 1:08)

- Le début de la ligne à Saint-Bel (aujourd'hui, la plateforme a été reprise par la D7)

Image
A Sain-Bel, route de Savigny et le tracé du tram. La rivière a été recouverte (voie à droite de la photo) pour que le train puisse passer. La gare de Savigny devait être établie près des rives du Trésoncle, affluent Nord-Ouest de la Brévenne. Photo DR, Les Amis du Vieil Arbresle et de la Région Arbresloise-Grappa

- Le Viaduc de Bibost

Image
Le viaduc à trois arches de Bibost, ouvrage en maçonnerie de 64 mètres de long, se trouve sur un des parcours des randonnées proposées par l’Office de Tourisme de l’Arbresle. Photo DR et photo de l’Office de Tourisme de l’Arbresle.

- Un pont et quelques restes de la plateforme à Saint-Julien-sur-Bibost

- Un bout de la plateforme visible avant Montrottier

- L'entrée du tunnel de Longessaigne

- La gare de Chambost-Longessaigne

Image
Les vestiges de la gare de Chambost-Longessaigne, au lieu-dit La Croix-Rouge. La plateforme, «emplacement de la gare» a été utilisée pendant plusieurs décennies pour le marché aux fruits, puis transformée en boulodrome. Photo Le Progrès, Jean-Michel MURAT.

- Le tracé au niveau du franchissement de la Loise, limite Rhône/Loire, était bien visible sur les images aériennes des années 1950


Lien vers l'article du Progrès : https://c.leprogres.fr/culture-loisirs/ ... trois-fois
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Re: Projets de chemins de fer abandonnés

Messagepar frantz58 » Sam 07 Nov 2020 14:51

Merci bien pour ce voyage dans l'Ouest Lyonnais :wink:.

La Première Guerre mondiale fut un coup dur pour ces projets de lignes dont la rentabilité aurait été pour sûr limitée.
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