http://transports.blog.lemonde.fr/2013/ ... parisiens/Je tombe par hasard sur ce blog que l'on avait pas cité.
Les commentaires sont intéressants : on voient de nombreuses personnes qui se plaignent de l'argument de la SNCF qui dit éviter à de nombreux franciliens de se rendre à Paris alors que comme ils habitent dans la banlieue ouest, c'est encore plus simple de se rendre Gare de Lyon qu'à Marne La Vallée (l'exemple de Versailles me paraît assez significatif parce que c'est une ville importante).
L'interconnexion sud et plus généralement de nouvelles gares en IDF, ainsi que le GPX devraient, je l'espère améliorer les choses. De Massy à Versailles en RER, ce n'est pas très long. Et puis on pourrait aussi faire partir des trains de Versailles.
Et justement des nouvelles plus récentes de Ouigo avec un journaliste de Midi Libre qui l'a emprunté :
http://www.midilibre.fr/2013/04/12/dans ... 677413.phpMidi Libre a écrit:Montpellier : dans le Ouigo, les passagers sont transportés par le prix !
OLIVIER SCHLAMA
13/04/2013, 06 h 00
Notre reporter a pris le Ouigo, nouveau train discount et sans chichi de la SNCF, avec des habitués du rail ou des familles, entre Marne-la-Vallée et Montpellier.
Le problème du low cost, c’est que l’on finit le trajet à pied !" A bord du Ouigo, nouveau train discount et sans chichi de la SNCF, les contrôleurs - sans uniforme ni casquette - pratiquent facilement l’autodérision. Et nagent dans une bonne humeur de pionnier. "Normal, après des années à sillonner l’Île de France en TER", confie l’un d’eux. Voyageant léger, muni d’un simple sac
Ouigo n’est pas un tortillard. Il fonce à 300 km/h, "comme un TGV normal. L’absence de voiture-bar ? Je m’en fiche", note Quentin, étudiant en biologie, 19 ans. Il attendait son premier Ouigo pour Montpellier à 13 h 21, jeudi en gare de Valence-TGV. Un train spécial reconnaissable à sa tunique turquoise acidulée. Voyageant léger, muni d’un simple sac, Quentin a payé son siège 10 € et n’utilisera pas la très chère prise électrique (2 € et 12 € au dernier moment !).
"Je me fiche d’arriver à presque-Paris..."
Un Montpelliérain
Avant le départ, des relents de rillettes et jambon-beurre embaumaient l’immense hall-cathédrale de Valence-TGV : le Ouigo est dépourvu du moindre bar, chasse à la place oblige. On est loin du service à l’assiette de la 1er classe TGV à 20 €, soit le double du prix d’appel Ouigo. "Avant de monter, on conseille aux gens d’acheter au moins de l’eau, surtout s’ils ont des gosses, et de réserver la place pour une valise, même s’ils n’en prennent pas au final", souffle un contrôleur. Car tout bagage en plus est facturé 5 € et 40 € au dernier moment. Malgré tout, une jeune femme venue se renseigner peste de n’avoir pas connu ce "bon plan" avant : "Je viens de payer 53 € pour aller à Paris..."
Artisan, Donia habite Ajaccio. Elle vient de se faire opérer à Lyon. "Je teste la ligne car je vais devoir m’habituer à l’emprunter trois ou quatre fois par mois." Son aller-retour lui a coûté 40 €. "Je suis agréablement surprise par la régularité et la place suffisante pour les bagages", ajoute-t-elle.
Des horaires un peu "biscornus"
Même en réservant à la dernière minute, une autre voyageuse retentera l’opération à "70 € pour deux". Idem pour cette étudiante en Anglais, habituée, elle, au segment Reims-Montpellier. "C’est un peu plus long puisqu’il m’a fallu aller à Paris puis prendre le RER pour Marne-la-Vallée, en Seine-et-Marne, gare de départ des Ouigo, rappelle-t-elle, mais il ne m’a coûté que 40 €". Dans l’autre sens, ce Montpelliérain qui a déjà effectué un aller-retour à 30 € se "fiche d’arriver à presque-Paris et que les sièges ne se règlent pas".
230 000 billets vendus
Lancée le 2 avril, cette nouvelle offre transporte déjà des habitués même si les horaires sont un peu "biscornus", remarque un voyageur. Jeudi dernier, 358 voyageurs avaient acheté, depuis Marne-la-Vallée, une place dans ce TGV N° 6255 qui pouvait en contenir 634. À moitié plein, donc. Mais en vitesse de croisière, la SNCF promet de le remplir et même de doubler toutes les rames de ses six Ouigo refaits à neuf pour offrir à terme 1 200 places par voyage.
La densité de sièges
"Nous visons les gens qui ne prennent pas le train : 90 % des familles avec au moins un enfant préfèrent voyager en voiture et qui effectuent de courts séjours", argue Philippe Chauvin, directeur délégué de Ouigo qui, dans la région relie Montpellier - et Marseille - à Marne-la-Vallée. Les mini-groupes (jusqu’à huit personnes), capables de s’organiser en covoiturage et qui sont ultrasensibles au prix, sont aussi la cible commerciale de la SNCF. "Depuis le lancement, nous avons vendu 230 000 billets, dont 22 % pour les enfants", précise Philippe Chauvin.
"Il n’y a pas de services à bord de ces trains"
"Ce n’est pas une troisième classe qui est un mythe", intervient Pascal Perri, économiste qui dirige le cabinet PNC de stratégie low cost. "C’est un produit simplifié qui reprend la boîte à outils du low cost traditionnel de l’avion : une mono-classe qui part d’une gare secondaire et qui joue à fond la densité de sièges, un billet que l’on ne réserve que par internet." Même dans l’ex-1r e classe, on a rajouté des places.
Le spécialiste détaille le modèle économique : "Il n’y a pas de services à bord de ces trains qui ne circulent pas aux horaires des hommes d’affaires." Il ajoute : "La SNCF, qui a fortement augmenté ses prix, adopte cette stratégie pour capter une clientèle qui ne prendrait pas le train qui, pour elle, reste un luxe." Pascal Perri prédit enfin que le "modèle low cost gagnera le sport, et la culture et toutes les activités immatérielles".
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