RFJ a écrit:Premier coup de pioche des travaux sur la ligne Delémont-Delle
La France se rapproche un peu plus du Jura par le train. Le premier coup de pioche des travaux pour le raccordement au réseau européen à grande vitesse a été donné lundi 25 juin à Delémont. Les travaux sur la ligne Delémont-Porrentruy-Delle amélioreront la fluidité du trafic. Par ailleurs, les quais des gares de la ligne entre Porrentruy et Boncourt seront prolongés ou reconstruits. Côté français, entre Belfort et Delle, le projet est en cours d’étude. La mise en service est prévue pour 2015.
Perturbations à prévoir cet été
En raison des travaux, plusieurs perturbations auront lieu cet été sur la ligne CFF Delémont-Delle. Le tronçon Porrentruy-Delle sera fermé du vendredi 6 juillet à 20h au dimanche 12 août inclus. Le tronçon Delémont-Porrentruy sera lui fermé du samedi 14 juillet au dimanche 5 août. Durant ces fermetures, un service de bus sera mis en place.
Le Pays a écrit:Ligne Belfort-Delle : la Suisse sur les rails en 2016
C’est enfin officiel : la ligne ferroviaire entre Belfort et Delle et, au-delà, la Suisse, sera opérationnelle en 2016. Les partenaires français de ce dossier et leurs homologues de la Confédération helvétique, réunis hier à Montbéliard, ont enfin bouclé le budget de 116 millions d’euros.
La réouverture de la ligne Belfort-Delle est un thème récurrent depuis que la SNCF a procédé au démantèlement de cette infrastructure, « ce qui ne fut pas la chose la plus heureuse », a commenté, hier, Philippe Receveur, ministre des Transports de la République et Canton du Jura suisse. Désormais, après des années d’un combat acharné de part et d’autre de la frontière, c’est quasiment fait : le montage financier de la remise en service d’une desserte électrifiée et modernisée est enfin réalisé.
Les liens forts, tant politiques qu’économiques, tissés depuis plus de trente ans entre le gouvernement jurassien et les élus francs-comtois se ressoudent au fil de rencontres régulières, comme la Conférence annuelle qu’ils ont tenue, hier, en présence du ministre français de l’Économie et des Finances, Pierre Moscovici, du président du gouvernement du Jura suisse, Michel Probst, de son ministre des Transports Philippe Receveur, de l’ambassadeur de France en Suisse, Michel Duclos, du préfet de Région Stéphane Fratacci, de la présidente de la Région de Franche-Comté, Marie-Guite Dufay, du sénateur suisse Claude Hêche, du président de Pays de Montbéliard Agglomération, Jacques Hélias, du président du conseil général du Territoire de Belfort, Yves Ackermann et du député du Doubs Frédéric Barbier. Cette réunion, comme le résume Michel Probst, a permis d’aborder les différents dossiers au cœur de la coopération transfrontalière, qui, en plus des transports, concernent la santé et la construction de l’hôpital médian à Trévenans, la sécurité, l’emploi et l’économie ainsi que les questions d’environnement, où la qualité de l’eau du Doubs franco-suisse occupe une grande place.
De tous ces sujets, la question à qui chacun reconnaît un caractère « primordial, fondamental », c’est la desserte ferroviaire Belfort-Delle. Vu du côté français, « c’est le chaînon manquant pour conforter le rôle de plaque tournante du nord Franche-Comté et renforcer les liaisons internationales » , estime Pierre Moscovici.
Et vu du côté suisse, « c’est la troisième porte d’entrée ferroviaire dans la Confédération » , déclarent ses représentants, vivement intéressés, à l’inverse, par un accès à la gare TGV de Meroux, tout en insistant sur l’importance de leur participation financière « exceptionnelle par son ampleur » (28 M€) s’agissant « d’un projet hors les murs » , rappelle le sénateur Claude Hêche, vice-président de la Conférération des Etats. « Un projet qui revient de loin, car il n’était pas du tout évident de le voir aboutir dans le contexte des difficultés actuelles » , commente pour sa part Marie-Guite Dufay, désormais célèbre dans les ministères parisiens, « pour son opiniâtreté à défendre ce dossier » , rapporte Pierre Moscovici.
En dépit d’une facture qui n’a cessé de s’alourdir, pour atteindre aujourd’hui quelque 116 M€, le montage financier est donc bouclé, les huit derniers millions d’euros qui manquaient ayant été trouvés, dont la moitié dans les tiroirs suisses…
L’addition sera supportée à hauteur de 33 M€ chacun par l’Etat français et par la Région et par la Confédération Helvétique à hauteur de 28 M€ (dont 3 M€ du Jura suisse).
Le projet revient de loin, car il n’était pas du tout évident de le voir aboutir
Le reste se répartit entre le conseil général du Territoire (5 M€), la Communauté d’agglomération de Belfort (3 M€), la Communauté de Communes du Sud Territoire (qui accepte de mettre1 M€), Réseau ferré de France (4 M€ + 6 M€ de provisions pour imprévus) et le fonds européen Interreg (1,5 M€).
« Prévue à l’origine en 2015, la mise en service de cette ligne ne pourra pas se faire avant 2016 » , prévient la présidente Marie-Guite Dufay, indiquant en outre que l’affrêtement de 48 trains TER quotidiens dans les deux sens « coûtera 4 M€ par an à la Région ».
Le calendrier définitif de la mise en oeuvre de ce chantier « devrait être arrêté dans les deux mois », annonce pour sa part le préfet de la Région Franche-Comté Stéphane Fratacci.
Ligne Delle-Belfort: Doris Leuthard signe la convention avec la France
Berne, 21.08.2014 - La conseillère fédérale Doris Leuthard et son homologue français Frédéric Cuvillier ont signé la convention bilatérale relative à la ligne ferroviaire reliant Delle à Belfort. Ce texte définit les rôles des acteurs impliqués de part et d’autre de la frontière dans la planification, la construction, la gestion et le financement de cette infrastructure.
La ligne Belfort-Delle-Delémont, longue de 62 km, a été fermée au trafic voyageurs entre Belfort et Boncourt en 1992. Le tronçon entre Boncourt et Delle a été rouvert fin 2006 et les travaux de modernisation de l'ensemble de la ligne Delémont-Delle, en vue de son raccordement à la ligne à grande vitesse (LGV) Rhin-Rhône, ont été finalisés en 2012.
Il est maintenant prévu de rouvrir également la partie française de la ligne aux voyageurs. La réhabilitation et l'électrification des 22 km de voie entre Delle et Belfort permettront ainsi la mise en place d'une offre ferroviaire entre Delémont et Belfort.
La réouverture de cette ligne française représente une réelle opportunité pour la Suisse, car elle permettra d'établir une connexion avec la LGV Rhin-Rhône par un arrêt en gare de Belfort-Montbéliard TGV. Avec ce projet, le temps de parcours de Bienne à Paris peut être estimé à moins de 4 heures. La réhabilitation du tronçon Belfort-Delle permettra également de renforcer la part du rail dans les déplacements transfrontaliers entre une région de près de 300'000 habitants sur l'axe "canton du Jura-Soleure/Bienne", en direction de Berne et Neuchâtel par correspondance, et les principales agglomérations de Franche-Comté. L'aire urbaine de Belfort-Montbéliard-Héricourt et Delle compte aussi quelque 300'000 personnes.
La convention bilatérale entre la Suisse et la France précise notamment l'objectif du projet et les travaux à entreprendre en vue de la réouverture de la ligne Belfort-Delle. Il s'agit principalement de moderniser la voie, d'électrifier et d'équiper la ligne en signalisation adaptée, de créer des haltes et de sécuriser les passages à niveau. Le texte fixe par ailleurs les principes d'exploitation, de gestion du trafic et de maintenance de la ligne ininterrompue Belfort-Delle-Delémont et définit les compétences respectives des gestionnaires d'infrastructure des deux pays (CFF pour la Suisse, SNCF pour la France).
Les coûts des travaux sur sol français sont estimés à quelque 110 millions d'euros (M€). Les financeurs sont notamment la Région Franche-Comté, la République française, des collectivités locales françaises, Réseau ferré de France (RFF) et l'Union européenne. Vu les avantages du projet pour la Suisse, la Confédération et le canton du Jura y contribuent à hauteur de 24.7 M€, respectivement de 3.2 M€. La signature de la convention bilatérale ouvre la voie à la signature de la convention de financement ad hoc par l'Office fédéral des transports.
Le chantier de la ligne Delle-Belfort démarre
Les autorités françaises ont donné jeudi le coup d'envoi des travaux de la ligne ferroviaire Delle-Belfort, à la frontière avec le canton du Jura. La réhabilitation de ce tronçon, prévue fin 2017, mettra Porrentruy à 2h45 de Paris.
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Ligne Belfort-Delle : dépose symbolique d’un premier rail à Delle
Belfort. Le premier rail de l’ancienne ligne ferroviaire a été enlevé hier en début d’après-midi à Delle, marquant l’ouverture officielle des travaux. Un acte symbolique réalisé en présence de l’ensemble des financeurs, notamment Raphaël Bartolt, préfet de Région et Pascal Joly, préfet du Territoire, représentant l’État, Marie-Guite Dufay, présidente de la Région, Florian Bouquet, président du conseil département du Territoire de Belfort, des présidents des communautés de communes, Michel Paccaud, chef de projet planification Romandie de l’Office fédéral des transports, représentant la confédération helvétique, Philippe Receveur, ministre de l’Environnement et de l’équipement de la République et Canton du Jura et Abdelkrim Amoura, directeur territorial Bourgogne Franche-Comté de SNCF Réseau.
Six haltes entre Belfort et Delle
Fermée depuis 1992, la ligne Belfort-Delle, qui fait partie de l’axe franco-suisse reliant Belfort à Bienne via Delle et Delémont, va reprendre du service. Les voyageurs en provenance ou à destination de l’Aire urbaine, ainsi que des cantons suisses limitrophes, pourront ainsi bénéficier d’un nouvel accès à la LGV Rhin-Rhône en gare de Belfort-Montbéliard TGV. Ce projet de réouverture de la ligne ferroviaire entre Belfort et Delle, d’un budget prévisionnel d’une peu moins de 110 millions d’euros, facilitera également les déplacements du quotidien grâce à la création de six haltes et permettra de soutenir le développement économique du Territoire de Belfort et de la zone frontalière.
Deux bases travaux ont été créées, l’une à la gare de Delle, pour permettre la réalisation de la voie, l’autre à Belfort pour le stockage du matériel électrique.
La dépose de l’ancienne voie durera jusqu’à fin décembre. La voie ferrée sera entièrement rénovée avec le renouvellement des rails, des traverses, du ballast. Les anciennes traverses seront recyclées par des entreprises spécialisées. Des voies d’évitement seront créées à Delle, Meroux et Granvillars, pour permettre le croisement des trains. L’ensemble des travaux de remise en conformité de la ligne seront réalisés en plusieurs phases : construction d’un pont-route dans le cadre de la suppression du passage à niveau n°11 de Bourogne, confortement d’anciens ponts-rails, réalisation d’une nouvelle plateforme ferroviaire assainie, électrification et installation de la signalisation sur la ligne, aménagements et sécurisation de plusieurs passages à niveaux, construction des haltes.
Jusqu’à fin 2016, les travaux de génie civil représenteront l’essentiel du chantier pour laisser place ensuite à la pose des équipements ferroviaires. La ligne, entre Delle et Boncourt sera fermée de mars à août 2016. Les derniers mois de l’année 2017 seront consacrés aux essais en vue de la réouverture de la ligne Belfort Delle au trafic voyageurs prévue le 11 décembre 2017.
Pour financer cet investissement : la Région Franche-Comté apportera 33,4 millions d’euros ; l’État français, 32,9 M€ ; la Confédération suisse, 24,7 M€ ; le Département du Territoire de Belfort, 5,5 M€ ; SNCF Réseau, 4 M€ ; l’Union européenne, 3,7 M€ ; la République et Canton du Jura, 3,2 M€ ; la Communauté d’agglomération belfortaine, 2,5 M€ ; la Communauté de communes Sud Territoire, 0,55 M€.
eomer a écrit:Que c'est long, mais que c'est long...
cf a écrit:Photos des travaux:
https://suissexpress.wordpress.com/2016/08/09/travaux-delle-belfort/
G.E. a écrit:Et on voit bien qu'après l'annulation de la DUP de la LGV Poitiers-Limoges et celle-ci, tout projet ferroviaire doit justifier d'un certain retour sur investissement. Donc cela va condamner un paquet d'autres réouvertures pour lesquels il n'y a pas d'enjeu TGV ou périurbain justifiant des investissements lourds.
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