eomer a écrit:J'aimerais bien comprendre pourquoi l'Aquitaine veut absolument se rapprocher de l'Espagne plutôt que de Toulouse: un dipôle Bordeaux-Toulouse ne rivaliserait certes pas avec Lyon-Marseille mais aurait une certaine allure.
Ce n'est pas le bon sujet pour en parler, mais ce n'est pourtant pas compliqué. L'Aquitaine se situe plus facilement dans une vision européenne que française. Elle fait partie d'une Eurorégion avec le Pays Basque espagnol, et les échanges entre les deux régions sont nombreux. Et il suffit de se promener pour s'apercevoir qu c'est une région frontalière : les voitures immatriculées 31 sont bien peu nombreuses à Bordeaux ou à Pau, contrairement aux voitures espagnoles. Et je ne parle pas de ce qui est de prendre la rocade de Bordeaux : ce ne sont pas les Toulousains qui l'encombrent ! Certes les camions ne font que passer, n'empêche qu'ils montrent au quotidien que l'Aquitaine n'est pas une région périphérique, contrairement à son statut dans l'éco-taxe (là ça l'arrange bien !). D'autre part, il y a plus d'Espagnols vivant en Aquitaine que de Toulousains. Par contre, il y a beaucoup d'Agenais. Concernant le GPSO, l'Aquitaine ne veut pas vraiment plus Toulouse que Hendaye, elle veut les deux (et au moins Agen). Reste que d'un point de vue strictement Aquitain, la branche vers Hendaye est bien plus attirante, en permettant de rapprocher Pau, Mont-de-Marsan et Bayonne !
eomer a écrit:Tout dépend de quelle(s) OD on parle et du nombre de voyageurs concernés. Sur Paris-Londres, on ne gagne pas grand chose (surtout si l'on met en parallèle le coût de construction de la LGV) mais multiplié par le nombre de voyageurs potentiels, ce n'est pas négligeable. Sur l'OD Calais-Amiens, le gain de temps est considérable.
Cecei dit, comme dirait l'autre, on peut faire dire exactement ce que l'on veut aux chiffres: c'est bien pour éviter des batailles de statistiques entre régions que l'on a créé la commission "Mobilité 21".
En l'occurrence 1, la commission s'est elle aussi bien amusée avec les chiffres. Et elle n'a surtout pas calmé l'ardeur des Régions. En plus, dans l'Europe des Régions, rien de dit qu'elles n'auront pas dans 15 ou 20 ans les capacités pour financer largement de si grands projets. Idem pour les Métropoles. Pourquoi alors tout brider ?
En l'occurence 2, pour un projet de cet ordre, les OD extrêmes doivent en être le moteur. S'il s'agit seulement de relier Amiens à Calais, un raccordement à Chaulnes et un TERGV pourraient faire l'affaire. Ce projet de LGV est facilement compensable par le création d'un contournement Ouest de Lille. La version via Rouen est un peu plus intéressante, dans la mesure où elle amorcerait la LGV des estuaires, mais elle ne servirait à rien sur Paris-Londres.