TRENITALIA RENFORCE PROGRESSIVEMENT SA LIAISON PARIS-LYONLe premier concurrent du TGV va passer de 2 allers-retours quotidiens à 3 en avril et à 5 en juin.
Comme prévu, Trenitalia opère sa montée en charge sur le très juteux axe à grande vitesse entre Paris et Lyon. Le premier concurrent du TGV de la SNCF va passer de 2 allers-retours quotidiens à 5.
Ce renforcement sera néanmoins progressif. Le 5 avril, un premier aller-retour supplémentaire sera mis en circulation et le 1er juin, deux autres allers-retours viendront compléter l’offre Frecciarossa (la flèche rouge) entre Paris et Lyon.
Avec ces nouvelles fréquences, Trenitalia enrichit l’offre ferroviaire actuelle de plus de 4600 places additionnelles par jour, peut-on lire dans un communiqué.
"L’amplitude horaire des fréquences, de 6h30 à 20h, permettra de répondre aux exigences de tous les agendas et ainsi également d’effectuer l’aller-retour dans la journée" souligne l'opérateur italien qui vise clairement, comme la SNCF, la clientèle affaires avec notamment deux classes dédiées: Executive et Business.
"Après l’accueil enthousiaste que nous a réservé le marché français, nous sommes heureux d’annoncer l’augmentation de nos fréquences entre Paris et Lyon afin de répondre notamment à la demande de passagers travaillant dans ces deux grandes villes" confirme Roberto Rinaudo, président de Trenitalia France.
Plus de fréquentation pour le train
En février, Trenitalia revendiquait un taux de remplissage moyen de 83% avec un pic à 98% au moment des fêtes de fin d’année. Trenitalia est arrivé en décembre dernier avec une offre se différenciant grâce notamment à plusieurs classes de confort qui permettent de viser plusieurs cibles (du touriste aux personnes se déplaçant pour le travail) et des prix agressifs pour contrer le très puissant Ouigo de la SNCF.
Pour s'imposer, Trenitalia entend surtout profiter de l'occupation forte du TGV, à savoir attirer les clients qui ne trouvent pas le bon train à la SNCF. Car l'ouverture à la concurrence, ce n'est pas se battre pour le même gâteau et grappiller des parts à son concurrent, mais bien faire grossir ce gâteau avec plus d'offre. Traduction, augmenter la part modale du train face à la voiture.
"Faire grandir notre activité en France, c'est faire grandir le marché en lui-même", expliquait à BFM Business Roberto Rinaudo. "Un choix plus riche entraîne plus de volumes, cela génère des bénéfices pour tous les acteurs".
De son côté, la SNCF affiche sa sérénité face à ce nouvel acteur. Tout en expliquant qu'elle va encore améliorer sa nouvelle classe Business Première qui vise les voyageurs professionnels, la clé de la réussite sur l'axe Paris-Lyon.
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