Si vous n'avez plus de questions sur la RN9 entre Clermont et Lempdes, passons plus au Sud avec des révélations !!!
Nous avons vu qu'en 1974, le tracé autoroutier entre Clermont et Lempdes est fixé. En 1975, une grande étude est lancée pour atteindre la Méditerranée.
Les scénarios (car on s'interdit rien) :
- Aménagement sur place avec largeur de 7 mètres (tracé bleu), dans la mesure où c'est possible.
- Voie express avec chaussée de 7 mètres en première phase (tracé vert).
- Autoroute à péage (tracé rouge).
Et on découpe en plusieurs sections du Nord au Sud :
- De Lempdes à La Garde (Auvergne).
- De La Garde à Montpellier et Pézenas (déjà le principe d'une fourche dans l'Hérault).
Frantz58 a aimablement assemblé les différentes planches que j'ai photographiées. Merci à lui :
http://routes.wikia.com/wiki/Fichier:A75.1.1.png http://routes.wikia.com/wiki/Fichier:A75.1.2.png http://routes.wikia.com/wiki/Fichier:A75.1.3.pngPour la partie auvergnate, on voit que les tracés non-autoroutiers collent à la RN9 et préfigurent l'autoroute actuelle. A noter le passage par les plateaux entre Lempdes et Massiac qui évite 29 virages, 5 ponts ferroviaires et 4 passages à niveau... Massiac est déviée par l'Ouest (on y reviendra). Garabit est franchi part l'Ouest également. Le tracé autoroutier est plus lointain car il passe sur une ligne de crête.
Ca devient beaucoup plus intéressant dans la Lozère car, vous ne rêvez pas, Mende est desservie ! La solution retenue pour la voie rapide et l'autoroute privilégie les plateaux et s'éloigne de la RN9. A l'époque, on ne calculait pas tellement le tronc commun avec la RN88 même si une antenne était prévue sur Sévérac. Dommage... L'A75 actuelle colle à la RN9 ce qui a nécessité des ouvrages d'art impressionnants entre La Canourgue et Marvejols. Nul doute que la politique a joué pour le choix d'un tel tracé mais je n'en sais pas plus. Si, je me souviens qu'étant tout petit, il était fortement envisagé une autoroute à péage au Sud de Saint-Chély mais que ce projet a été abandonné. Au moins, on connaît désormais son tracé.
Du côté de Millau, l'option qui prévalait était de ne pas faire de viaduc et donc de descendre dans la vallée. L'actuelle rocade de Millau et la côte montant vers le Larzac ont d'ailleurs été conçus comme intégrables à une autoroute. Le tracé autoroutier rouge rappelle quelque chose...
Le dernier point intéressant se trouve du côté de Lodève : il y avait unanimité pour ne pas récupérer le passage par le Pas de l'Escalette. La solution proposée reprenait au maximum la D151, la D142 puis la D902. Curieux, non ? Au delà de Lodève, le tracé préfigure exactement les A75 et A750 actuelles. C'est d'autant plus remarquable que les études étaient les moins avancées sur ces sections. Le tracé autoroutier fonce droit sur Béziers mais ce n'était qu'une vague proposition.
On voit bien que l'histoire n'était pas écrite d'avance. Le choix d'une voie rapide (devenue ensuite autoroute) a fortement plaidé pour la réalisation d'un tracé s'éloignant aussi peu que possible de la RN9. Il fallait que des phasages soient possibles, contrairement à une autoroute concédée.