A8 ECHANGEUR PROVISOIRE FREJUS-EST 1962Suite à des problèmes techniques sur un pont entrainant une ouverture différée de l'échangeur "définitif" Fréjus-Est, un raccordement provisoire sur la D4, permettant les mouvements Fréjus<>Nice, est créé.
Conséquence de cette situation imprévue, l'A8 en direction de Nice se voit amputée d'une voie au passage de ce point "sensible" pour sécuriser l'insertion des véhicules entrants.
Vue aérienne IGN 05/1962
https://www.zupimages.net/viewer.php?id=23/23/n3yx.pngVue terrain en direction de NICE 1962
https://www.zupimages.net/viewer.php?id=23/23/3in8.jpgARTICLE JOURNAL "LE MONDE" MARS 1961 L'autoroute " Estérel-Côte d'Azur " sera mise en service le 1er juillet sur la totalité du parcoursNice, 2 mars. - La section varoise de l'autoroute Estérel-Cote d'Azur : Puget-sur-Argens-Mandelieu, d'une longueur de 27 kilomètres, dont l'ouverture avait été retardée à la suite de l'affaissement d'un pont sur le Ronflon, à 1 kilomètre de Puget-sur-Argens, vient d'être mise en service.
En fait le pont sur le Ronflon étant toujours inutilisable, on entre sur l'autoroute 3 kilomètres après Puget-sur-Argens grâce à une bretelle établie à partir du chemin départemental no 4 : Bagnols-en-Forêt - Fayence.
Cette ouverture a été effectuée au cours d'une " visite de chantier " telle qu'elle avait déjà eu lieu au cours de l'été dernier. Seules les voitures de tourisme, les camionnettes de livraison et les cyclomoteurs peuvent emprunter la nouvelle voie après avoir payé une redevance de 2 NF en attendant que soient approuvés les péages actuellement soumis à l'approbation du ministère des transports publics. On sait cependant que la perception des péages aura lieu au point kilométrique 4 (vallée du Reyran) pour les automobilistes venant d'Aix-en-Provence et à Mandelieu pour les automobilistes venant de Nice.
Le 1er juillet, si rien ne vient contrarier les prévisions des ingénieurs, la section Alpes-Maritimes : Mandelieu - Les Cavaliers, aux portes de Nice, 23 kilomètres, sera mise à son tour en service, et cette date marquera la mise en exploitation normale de l'autoroute Esterel-Côte d'Azur, dont les caractéristiques techniques sont les suivantes : 51 kilomètres de doubles voies (d'une largeur de 7 mètres chacune, séparées par un refuge axial), 350 hectares d'emprise, 197 ouvrages. L'ensemble a coûté 22 milliards d'anciens francs, soit le double de ce qui avait été prévu en 1956 au lendemain de la décision ministérielle conférant à cette voie intérieure le " statut de l'autoroute ".
De l'avis même des ingénieurs sa construction, compte tenu de son importance kilométrique (51 km.), a présenté un maximum de difficultés et l'on a pu croire à certains moments que ce " drain routier ", liaison capitale pour le tourisme et l'économie de deux départements, ne pourrait être jamais terminé tant les obstacles techniques et administratifs furent nombreux.
En premier lieu la rupture du passage de Malpasset, le 2 décembre 1959, emporta 2 kilomètres de route et un pont (sur le Reyran).
D'autre part la qualité des terrains, très accidentés, et des conditions climatologiques défavorables (1959, 1960, furent des années exceptionnellement pluvieuses dans les régions du Var et des Alpes-Maritimes), exigèrent des hommes et du matériel beaucoup d'efforts. La pluie provoqua de nombreux glissements de terrains, notamment au nord de Cannes (où une tranchée s'éboula à trois reprises entraînant la dernière fois 100 000 mètres cubes de terre). La nature des sols, dont certains comme ceux de la plaine de la Brague, près d'Antibes, sont composés de limon, de tourbe et d'argiles colloïdales d'origine volcanique, obligea les techniciens à effectuer des travaux onéreux.