Nantes, comme d'autres agglos, est pleinement éligible à un RER. A la clef, un bel investissement, de nature à améliorer la circulation dans l'agglo.
A étudier d'urgence sur tous les aspects (fonctionnalités, desserte, opérateur, etc.).
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Nantes : Donnez votre avis sur les trois futures nouvelles lignes de tramway
TRANSPORTS Une concertation publique est lancée à propos de cet énorme projet en matière de transports en commun, chiffré à 325 millions d'euros
F.B. et J.U.
Publié le 26/10/20 à 08h23 — Mis à jour le 26/10/20 à 08h24
Les nouvelles lignes de tramway s'appelleront 6, 7 et 8. — Nantes métropole
Trois nouvelles lignes de tramway doivent desservir le futur CHU sur l'île de Nantes à l'horizon 2026.
La concertation permet aux habitants de donner leur avis et d'envisagers les prolongements futurs.
« La création de ces lignes vous paraît-elle pertinente ? » « Quels trajets souhaitez-vous pour vos transports collectifs ? » « A quels enjeux de déplacements la transformation du pont Anne-de-Bretagne doit-elle répondre ? » Voilà le type de questions qui seront posées aux habitants de l'agglomération nantaise. Plus d’un an après l'annonce de la création de nouvelles lignes de tramway, Nantes métropole lance ce lundi une concertation publique sur cet énorme projet chiffré à 325 millions d’euros.
Ce qui est acté, c’est que trois nouvelles lignes de tram (lignes 6, 7 et circuleront à l’horizon 2026, avec 5 km de nouvelles voies. Ces trois lignes auront pour point commun de desservir le futur CHU sur l’île de Nantes et de rejoindre le sud de la Loire, à Rezé (station Basse-île), via le pont des Trois-Continents. Deux monteront au quai de la Fosse pour rejoindre l’actuel tracé de la ligne 1, tandis que la troisième (ligne ralliera les abords du centre commercial Beaulieu. Mais certains éléments restent encore à déterminer notamment les tracés précis et les correspondances.
Quels prolongements après 2030 ?
Le pont Anne-de-Bretagne, qui nécessitera d’être transformé pour accueillir des rails, sera également au coeur de la concertation. Enfin, le prolongement de ces lignes sera aussi discuté, que ce soit vers l’aéroport Nantes-Atlantique, la porte de Bouguenais, le Château de Rezé, Malakoff ou Saint-Herblain… « Toutes les options d’extension sont envisageables » après 2030, indique Nantes métropole. Objectif : que « Commerce » ne soit plus le seul secteur centralisant l’ensemble des lignes de tramway.
Cette concertation publique se tiendra jusqu'au 18 décembre (première réunion le 3 novembre). Un bus citoyen arpentera le territoire à la rencontre des habitants. Un site internet spécifique a été mis en ligne. Des « balades-ateliers » seront organisés sur le tracé des lignes.
Nantes métropole dévoilera les options retenues au printemps 2021.
Nantes a besoin de décentraliser ses transports en commun vers les communes périphériques
Nantes est accusée de mieux se servir en transports collectifs au détriment des communes périphériques mal reliées au réseau. Un constat posé dans la concertation sur les nouvelles lignes de tram.
C’est un des grands enseignements de la concertation très suivie sur la création de trois nouvelles lignes de tram à Nantes : les habitants de la métropole réclament un prolongement du réseau de transports vers les communes périphériques, avec le sentiment que les projets actuels de trams profitent d’abord à Nantes seule. « La Métropole est accusée de se préoccuper de la ville centre beaucoup plus que des communes périphériques. Certains habitants de ces communes affirment, en conséquence, ressentir un certain sentiment d’abandon, relèvent les garants dans leur rapport final. Au travers de cette concertation, monte une demande explicite d’extensions rapides vers la périphérie du réseau de tramway et de bus à haut niveau de service. Beaucoup de communes de la périphérie de l’agglomération ont été citées comme oubliées ou négligées. »
Ce vendredi 9 avril, le conseil communautaire était invité à approuver le bilan de cette concertation sur les nouvelles lignes de tram L6, L7 et L8, principalement situées sur l’île de Nantes (du moins dans leur tracé initial). L’écologiste nantais Nicolas Martin en reconnaît « la pertinence au regard du développement des logements dans ce secteur », mais remarque que « cela ne résoudra pas tout », et notamment « le besoin de mieux connecter la périphérie ». Plus virulent, l’élu nantais Mounir Belhamiti (LREM) n’accorde, lui, aucun crédit à ces lignes : « En rien ces aménagements ne répondront à la nécessité de décentralisation du réseau de transports en allant chercher les usagers au-delà du périphérique. Là, on ne fait que déplacer le centre de gravité du réseau actuel de Commerce à l’île de Nantes. » Une tonalité déjà entendue lors de précédents conseils métropolitains, de la part des élus nantais En Marche et de la droite.
« C’est inexact intellectuellement »
Mais ce vendredi, on observe l’appui renforcé des élus des communes de la minorité métropolitaine, notamment des maires de Carquefou, Sautron, Saint-Sébastien, Vertou, Basse-Goulaine, Bouguenais. Ils acquiescent, critiquent, et votent contre ces projets de tram. « Le réseau en étoile n’est plus adapté, il fait la part belle à Nantes, très bien desservie », cingle Laurent Turquois, maire centriste de Saint-Sébastien. De quoi agacer Johanna Rolland, la présidente socialiste. « Ces trois nouvelles lignes de tram ne desserviront pas que Nantes, c’est inexact intellectuellement de dire ça. Elles améliorent la desserte de plusieurs communes de la métropole. »
Son vice-président aux transports illustre le propos : la future ligne 7 ira de Saint-Herblain à Rezé et la prochaine ligne 6 reliera La Chapelle à Rezé. « On renforce donc nos capacités de franchissement de la Loire en transports en commun. » Quant à la ligne 8, dont le tracé jugé trop court fera l’objet d’études complémentaires pendant six mois, sa pertinence serait de l’étirer à terme d’est en ouest de l’agglomération. « Déjà, on s’engage sur le déplacement du terminus à Atout Sud au lieu du boulevard Schoelcher, si possible dès 2026, ou juste après », garantit Bertrand Affilé.
La toile d’araignée se tisse très doucement
Il rappelle encore des projets actés et en cours : la refonte complète du réseau de bus au sud-ouest de l’agglomération (notamment pour mieux desservir la gare de Bouaye), l’extension de la ligne de tram 1 jusqu’à Babinière (à La Chapelle) en 2024 et sa connexion à la ligne de tram 2 du côté des facultés, l’allongement prévu de la ligne 4 du e-busway au-delà du périphérique côté Vertou, la création d’un bus à haut niveau de service sur la route de Pornic jusqu’à Bouguenais (avec un parking relais) et prolongé vers l’aéroport.
Comprenez que le fameux maillage « en toile d’araignée », pour traverser la métropole sans passer dans le centre de Nantes et pour mieux relier des communes éloignées, se tisse très doucement à coups de centaines de millions d’euros. Un kilomètre de tram coûte 20 à 25 millions. Pour un busway, trois fois moins. Le kilomètre de chronobus est proche de 2 millions d’euros. Avec des capacités de transport bien différentes.
G.E. a écrit:Décidément, le réseau de TC nantais structurant se sclérose : presque plus aucun investissement sérieux n'est programmé.
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