Reims : tramway

[glouby]

Pourtant certains candidats aux municipales remettent en cause le tramway, préférant faire 10 fois plus de busway pour le même prix.

[unlimited45]

Surtout un candidat apparemment non?..
mais bon la DUP signée et tant d'étapes franchies il serait dommage de revenir en arrière, le tram n'est pas néfaste enfin ! on croirait voir arriver une calamité quand certains en parlent

[Auriom]

... Il se fera, et c'est d'ailleurs parti.

Le tramway ouvre Reims au développement durable

Au moment où débutent les travaux de construction des 11,2 kilomètres de sa première ligne, le tramway de Reims se veut un modèle du genre en matière de développement durable.

De notre correspondant à  Reims

Avec plus de 500 emplois, dont une centaine réservée à  des publics locaux en difficulté d'insertion professionnelle, le chantier du tramway qui débute à  Reims avec la phase de déviation des réseaux (eau, gaz, électricité et télécommunications) s'affiche à  la fois comme socialement responsable et respectueuse de l'environnement. Alors que la nouvelle maire socialiste, Adeline Hazan, vient d'annoncer la création d'un label du développement durable pour tous les projets d'urbanisme ou d'entreprise, ce chantier d'un montant un peu supérieur à  300 millions d'euros se veut un modèle du genre.

Ainsi, les matériaux de voirie détruits sur les 11,5 kilomètres de cette première ligne théoriquement opérationnelle pour l'automne 2010 seront-ils intégralement recyclés et retraités sur place. Autre exemple : les 1.216 arbres abattus sur l'ensemble du tracé seront remplacés par 1.682 nouvelles plantations, tandis que 720 arbres situés sur le tracé ont eu leur tête sauvée. Les arbres ne seront pas les seuls végétaux dans le paysage du tramway puisque 66.000 m² de gazon et de plantes couvre-sol seront plantés le long des voies, en plus des 34.000 m² de plate-forme engazonnée. Chez le concessionnaire Mars (Mobilité Agglomération Rémoise), groupement de sociétés comme Alstom, Bouygues, la Caisse d'Epargne ou la multinationale canadienne d'ingénierie SNC-Lavalin, on aime à  souligner que le tramway est à  lui tout seul un outil de développement durable. Fonctionnant à  l'électricité et consommant, par personne transportée, cinq fois moins d'énergie qu'un bus, il ne rejette dans l'atmosphère ni gaz ni fumée.

Espace urbain

Une baisse significative du trafic automobile (en progression de 20 % en dix ans) est de surcroît attendue puisqu'un tramway équivaut à  3 bus et à  150 voitures. Ce qui signifie autant de pollution et de décibels en moins dans les rues empruntées, d'autant que les nouvelles plates-formes de roulage du tramway doivent faire disparaître toute nuisance sonore.

La création de neuf parcs de stationnement de surface autour de la ligne permettra en outre aux automobilistes d'entrer dans le centre-ville sans leur précieux véhicule. L'aménagement urbain réalisé autour du tramway va repenser entièrement l'espace urbain.

Le tramway privilégie ainsi les circulations dites douces (piétons, cyclistes), aère les rues en permettant à  chacun de trouver sa place. Il redessine les perspectives, notamment aux abords de la gare TGV-Centre où la circulation automobile passera sous une grande esplanade piétonnière reliant les restaurants et les cafés de la place d'Erlon à  la gare SNCF.

Dominique Charton

Le tramway rémois en chiffres
11,2 kilomètres de ligne,
22 stations, entre 450 et 500 mètres d'interstations, de 4 à  5 minutes d'écart entre les rames, de 8 à  10 minutes aux heures creuses,
70.000 habitants desservis, soit 27 % de ceux de l'agglomération,
15.200 étudiants concernés, soit 75 % de la population étudiante,
305 millions d'euros de coût en tenant compte des dépenses supportées directement par la collectivité,
500 personnes mobilisées sur le chantier pendant deux ans, dont 250 embauchées localement, 200 personnes formées à  un métier, 5 % d'emplois d'insertion, 60 % des investissements liés au tramway ont des retombées sur l'économie locale, 40 % de fréquentation supplémentaire du réseau de transports collectifs local prévus.

Cet article est utile pour les chiffres qu'il donne/rappelle, mais pour le reste ça sent la commande urgente et le copier-coller vite fait du dossier de presse (avec des fautes de frappe de surcroît, que j'ai enlevées ici)...

[sanglier]

Une preuve de plus qu'il aurait fallu un tram-train (cela aurait permis de rentabiliser les quais TER de Champagne Ardenne TGV qui ont coûté très cher) !
De plus, c'est profondément d!!!!e de faire arrêter le tramway 300 mètres avant la gare. Quand on parle de gaspillage d'argent public, on atteint des records sur Reims, la prochaine fois, ils vont nous annoncer qu'ils ont oublié la caténaire

[Nono]

Quelques photos du chantier du tram prises ce 11/11/2009 (avant une petite dégustation de champagne) :

http://img94.imageshack.us/img94/8955/r ... 090121.jpg
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http://img94.imageshack.us/img94/5233/r ... 090181.jpg

[YLH-Maestro]

La date d'ouverture approche (début 2011) et les essais dynamiques ont déjà lieu sur la partie sud du réseau
Six rames sont déjà livrées avec des couleurs flashies (2 roses, 2 violettes et 2 bleues), ici une rame en transit

Il y aura 8 couleurs différentes réparties sur tous les véhicules du réseau.

Le réseau va progressivement adopter les nouvelles couleurs change de nom: TUR devient CITURA
Le SAE (Système d'aide à l'exploitation) est en cours de remplacement.


Par ailleurs, une convention entre Reims Métropole et le département permet aux bus de la Citura de desservir la nouvelle zone de Thillois (hors agglo) et son nouveau magasin de meubles suédois en kit.
http://www.lunion.presse.fr/actu/la-ligne-de-bus-ikea
À l'occasion de la mise en service de cette liaison, le premier bus redécoré (en turquoise) a été dévoilé.

[Lyon-St-Clair]

8 Couleurs, 2 par rames + 2 grises qui serviront de support pub

[Lyon-St-Clair]

Présentation du nouveau réseau CITURA les 24 et 25 septembre 2010 (livrée, lignes, billétique, distributeurs... bref, tout) !
Je signale aussi que le consortium MARS a changé de logo pour s'adapter au logo CITURA.

[Maastricht]

Tiens, on n'avait pas annoncé la mise en service ? L'inauguration des lignes A et B aura lieu le samedi 16 avril, la mise en service commercial débutant le lundi 18, dans maintenant un peu moins de trois semaines !

[djakk]

(faut qu'ils arrêtent les jeux de mots avec l'effervescence ^^)

[Maastricht]

Déjà du changement sur l'exploitation du tramway de Reims : la ligne B, qui dessert Champagne TGV, était jusqu'à présent limitée intra-muros à la gare, où un tiroir permettait le retournement. Elle va depuis lundi 5 septembre jusqu'au terminus Neufchâtel de la ligne A, qui gagne ainsi une quarantaine de trajets supplémentaires. Commercialement, il semble que le tramway fonctionne bien, tout comme du point de vue technique (au contraire du tramway angevin qui patine encore pas mal ...)

[Arka_Voltchek]

L'avantage d'utiliser la mêm etechnologie sur toutes les lignes, ont peut faire ce genre de modif "facilement"

(moi viser le translohr à Strasbourg et Paris ? Noooooonnnnn )

[Maastricht]

Le tramway rémois fonctionne bien, mais l'exploitant, Mars, peinerait à boucler ses comptes et ses objectifs :

Le bus et le tram dans le rouge

Selon le contrat signé en 2006, c'est à Mars et à Trandev de supporter les risques commerciaux. Et non à la collectivité de combler leurs déficits.



REIMS (Marne). Le contrat tram signé en 2006 ne serait pas viable pour l'exploitant Transdev. C'est l'avis de la CGT qui veut lancer la campagne des municipales sur le thème.

AVANT ils s'en doutaient, maintenant ils savent. Le contrat tramway signé entre Mars et Reims Métropole pour une durée de 34 ans sera fatal à Transdev. C'est une certitude pour les leaders CGT de la compagnie rémoise de bus.
« On a mené suffisamment d'expertises économiques pour bien connaître la situation. Nous avons un déficit structurel annuel de 10 millions. Si rien n'est fait, le bout du tunnel est la faillite pure et simple de la société qui gère le réseau Citura. »
Les syndicalistes ont décidé de réagir avant qu'il ne soit trop tard. Ils ont commencé par écrire à Adeline Hazan pour l'alerter. Ils attendent de la présidente de Reims Métropole des actions précises. « Elle ne nous a pas encore répondu mais cela ne devrait pas tarder. » On comprend qu'elle prenne le temps de la réflexion car les requêtes sont de taille…
« Il faut d'abord supprimer du contrat toutes les clauses commerciales irréalisables », attaque Jérôme Briot, secrétaire général du syndicat. « On nous impose par exemple un taux de 99 % de bus à l'heure. La moyenne nationale est de 95 %, on ne voit pas comment on pourrait faire 4 points de plus », raille Christian Tritsch, en charge de la CGT des techniciens et agents de maîtrise.

Clauses à revoir

Une autre clause préconise un taux de contrôle des fraudes de 4,5 % : « Tout aussi impossible à tenir. On est actuellement à 2 % de passagers contrôlés. Il faudrait doubler les équipes et s'endetter encore plus pour atteindre un tel chiffre ». A chaque fois que Transdev n'atteint pas les chiffres fixés par ces clauses, elle peut être pénalisée financièrement : « C'est le chat qui se mord la queue, on ne pourra jamais se relever ».
Grève le 21 septembre
Deuxième point, et pas des moindres, à obtenir de Reims Métropole : une hausse de la subvention annuelle. « Son montant est équivalent à ce qu'on recevait en 2007 alors qu'on a un tram en plus et un deuxième dépôt à gérer. Il nous faut 4 ou 5 millions d'euros de plus par an. Il faut également s'assurer que cette somme supplémentaire soit bien versée à l'exploitant Transdev et non au concessionnaire Mars. Il ne s'agit pas qu'elle profite à des actionnaires. »
Enfin, la CGT préconise une reconfiguration du réseau. Fréquences de nuit, lignes sous-utilisées, parkings relais… « Beaucoup de choses sont à revoir. » (lire par ailleurs). Jérôme Briot et ses camarades espèrent obtenir une oreille attentive de la part de la collectivité. Si cela n'était pas le cas, des actions sont en préparation : « La CGT est en ordre de marche. Nous avons prévu un mouvement le 21 septembre, au moment de la semaine de la mobilité ». Plus inédit : les cégétistes ont l'intention de lancer la campagne des municipales de 2014 : « On va distribuer un questionnaire aux candidats aux élections et on les invitera à un grand débat le 19 janvier prochain. Il va falloir qu'ils nous disent exactement ce qu'ils comptent faire ». Sachant que la CGT n'est pas contre les grands projets et les extensions de ligne de tram mais « seulement après avoir résorbé notre déficit ». Il y a 10 millions à trouver.


Faut-il céder à la pression ?


Ils pleurent déjà qu'ils n'ont plus d'argent pour obtenir une rallonge. Stratégie ou réelle difficulté ? Reims Métropole devra évaluer la situation.

LA présidente de Reims Métropole ne compte pas répondre par écrit aux leaders cégétistes de Transdev. « La présidente a pris contact avec l'union départementale de la CGT et une réponse verbale a été apportée », fait savoir le directeur de cabinet d'Adeline Hazan.
La réponse est : on va discuter de tout cela à l'automne. « Une table ronde avec le concessionnaire, l'exploitant Transdev mais aussi les représentants du personnel sera organisée courant octobre ou novembre. »
Il sera notamment question des 4 à 5 millions de dotation en plus réclamés, sur la place publique, par la CGT et, dans les couloirs, par Mars et Transdev : « Il est trop tôt pour déclarer que la collectivité mettra de l'argent en plus. Il y a une discussion à mener ».
Le déficit structurel de 10 millions qui frapperait Transdev Reims n'est pas reconnu par Reims Métropole : « Il y a bien un déficit mais nous sommes sur des chiffres inférieurs ». Au sujet des clauses commerciales inatteignables et de la nécessaire reconfiguration du réseau : « Il existe dans le contrat une possibilité de renégocier au bout d'un certain nombre d'années. Nous attendrons cette échéance ».

La CGT fait le jeu du patron

On peut comprendre cette prudence de ton car si Reims Métropole doit rouvrir le contrat tramway, elle prend le risque d'ouvrir en même temps son porte-monnaie. Soit celui des contribuables. Juridiquement, elle n'y est pas obligée puisque la société Mars a signé pour 34 ans selon des conditions financières écrites noir sur blanc. C'est théoriquement à elle de se débrouiller pour rentabiliser son affaire.
C'est d'ailleurs l'avantage de notre système unique en France. En théorie, la collectivité est gagnante à long terme car le risque commercial est supporté par l'entreprise privée. Mais voilà que celle-ci mendie déjà une rallonge au bout d'un peu plus d'un an d'exploitation. Trop heureuse sans doute que ce soit la CGT qui la réclame à grand cri plutôt que les financiers du groupement. Les « camarades » font le jeu du patron et le savent forcément. Si ça marche, ils ne tarderont pas ensuite à réclamer leur récompense…
Reims Métropole a tout intérêt à regarder les chiffres de près avant d'ouvrir les vannes. Les comptes de l'exploitant sont-ils autant dans le rouge qu'il le dit ? N'a-t-il pas intérêt à les faire apparaître les plus mauvais possible au moment où il sent la collectivité prête à renégocier ? Il ne faut pas oublier que le gros actionnaire du groupe Transdev n'est autre que la Caisse des dépôts et consignations. Il y a pire comme nouveau pauvre…
La main à la poche
Ne vaut-il pas mieux attendre et ne pas céder au premier coup de pression ? Il y a un risque de créer un précédent qui obligera les contribuables à remettre la main à la poche tous les deux ans. « Il ne faut surtout pas toucher au contrat », a toujours dit Alain Lescouet, co-rédacteur du texte à l'époque et vice-président de Reims Métropole chargé des transports. Il continue à le dire. On saura bientôt si Adeline Hazan peut s'y tenir.

Catherine FREY

[Maastricht]

Plus de deux ans après l'article ci-dessus alertant des difficultés financières du réseau de Reims, la situation ne s'est pas arrangée, puisque Mobilicités annonce (dans un article payant) que l'offre kilométrique de transports sera diminuée de 8% à la mise en service du prochain service annuel en juillet. Le réseau sera réorganisé et la gamme tarifaire revue à la même date.