Douai : arrivée de Phileas (Evéole)

[Doktor Villamos]

Vu les problèmes d'Eindhoven et d'istanbul, je commence à  me demander si le Phileas est un système pas au point et qui ne le sera jamais ou si c'est simplement un système valable confronté à  des problèmes de bureaucratie (homologation, règlement...)

[frededim]

Mr Vernier (maire de Douai), lundi 07/09/09 à  la Foire Expo de Douai:
« On estime aujourd'hui qu'il nous faut encore un an, voire même deux ans pour obtenir cette homologation.

C'est une annonce importante qu'a délivrée lundi Freddy Kaczmarek, président du Syndicat mixte des transports (SMTD) lors de la rencontre organisée à  l'occasion de la Foire-expo. Dès 2010, le réseau des bus du SMTD va emprunter l'ensemble des voies du tram. Une révolution en attendant l'homologation et l'arrivée d'Évéole

[otto]

J'espère que les Valenciennois méditent là -dessus.

[vivelescartes]

Mr Vernier (maire de Douai), lundi 07/09/09 à  la Foire Expo de Douai:
« On estime aujourd'hui qu'il nous faut encore un an, voire même deux ans pour obtenir cette homologation.

C'est une annonce importante qu'a délivrée lundi Freddy Kaczmarek, président du Syndicat mixte des transports (SMTD) lors de la rencontre organisée à  l'occasion de la Foire-expo. Dès 2010, le réseau des bus du SMTD va emprunter l'ensemble des voies du tram. Une révolution en attendant l'homologation et l'arrivée d'Évéole

Si on compte bien, avec la préparation après homologation, ça ne fait pas avnt 2012

Je pensais que le profil en travers ne permettait pas de faire rouler des bus clasiques (trop étroit, courbes trop serrées). Et quid des arrêts avec quai central ??

[dooby59]

J'espère que les Valenciennois méditent là -dessus.

A Valenciennes, ça sera deux lignes de Trolleybus donc rien à  voir avec le projet douaisien...
D'ailleurs, les deux lignes seront terminées d'ici 2012 que Douai viendra à  peine d'inaugurer son Eveole...

[vivelescartes]

Ce n'est pas évident que ce soit du trolleybus à  Valenciennes

[frededim]

Voilà  qui était à  craindre....
Voix du Nord de ce jour

PAR CHRISTOPHE BENOIT
Situation financière des plus critiques au Syndicat mixte des transports du Douaisis. Mercredi, ses élus ont évoqué la difficulté à  équilibrer le prochain budget puisqu'il manquera 4,5 millions d'euros. Les communes du Douaisis vont-elles mettre la main à  la poche ? Ambiance...

Recherche désespérement plus de 4 millions d'euros... Voilà  en substance le souci (c'est un euphémisme) auquel est confronté le Syndicat mixte des transports : il manque en effet 4,5 millions pour équilibrer le budget 2010. Une somme... Autant dire que ce trou dans les finances du SMTD, qui gère les transports en commun du Douaisis, est la première préoccupation des membres du comité, réunis mercredi à  Guesnain. 4,5 millions d'euros à  trouver alors que le budget du SMTD s'élève pour 2009 à  un peu plus de 28,4 millions d'euros et que les recettes n'ont généré que 23,9 millions d'euros (le budget 2009 est légèrement positif grâce à  un excédent antérieur de 5 millions qui du coup a fondu) : comment en est-on arrivé là  ?

Les raisons sont multiples. Il y a ces lourds investissements engagés pour l'arrivée du tram, qui n'ont pas généré de recettes, faute d'Évéole... Il y a aussi ce désengagement du département dans le transport scolaire (250 000 euros en moins cette année, 1 million en 2013). Mais est-ce suffisant pour expliquer un tel déficit ? Il semble que non puisque le SMTD a adopté hier le lancement d'un appel d'offre pour réaliser un audit financier. Les experts choisis pour cette étude (dont le montant prévisionnel s'élève tout de même à  40 000 euros) devront analyser la situation financière actuelle, mais aussi la gestion des années 2003 à  2009 (sous la présidence de Jean-Jacques Delille pour une grande partie) et proposer un plan de financement.

Car aujourd'hui, les solutions pour combler le déficit sont minces. Comme l'a rappelé le président du SMTD Freddy Kaczmarek, des économies drastiques sont déjà  opérées : le fonctionnement des bus sur les voies du tram en 2010 permettra de rationnaliser le réseau bus, la cession des parkings clos à  la ville de Douai va éviter des frais de gestion supplémentaires. Mais pas de quoi permettre de combler le déficit annoncé. Alors que faire ? Augmenter le versement transport des entreprises ? Impossible : son taux est déjà  au maximum légal de 1,8. Augmenter les tarifs ? Pourquoi pas, mais ce serait pénaliser des usagers. « Une relance de l'activité économique nous permettrait de recevoir un versement transport exceptionnel des entreprises », espère Freddy Kaczmarek. Rien n'est moins sûr.

Reste donc une seule solution : se tourner vers les communes pour leur demander d'augmenter leur participation. Et c'est là  où ça coince. Jacques Vernier, maire de Douai, a mis les pieds dans le plat : « La situation est extrêmement préoccupante. Les communes versent aujourd'hui 520 000 euros par an au SMTD. Si elles doivent supporter ces 4 millions, elles devront multiplier par huit leur participation », a indiqué le maire de Douai qui, avec Françoise Prouvost, a annoncé la couleur : « Avec la suppression des navettes gratuites, la ville de Douai a largement fait sa part et plus que sa part. Il faudra économiser des kilomètres ailleurs. » Difficile d'imaginer que les autres communes autour de Douai acceptent pour leur part de mettre aussi facilement la main au porte-monnaie. La sortie du tunnel ne se fera pas sans difficultés pour le SMTD.

[Nono]

Ce n'est pas de bonne augure car il ne faut pas oublier qu'en 1999, la SOCIETE D'ECONOMIE MIXTE LOCALE DES TRANSPORTS URBAINS DU DOUAISIS (SEMTUD) avait fait l'objet d'une liquidation judiciaire.

[Autocar]

Oui, cette information ne devrait pas figurer dans ce lien. Evéole à  encore bon dos...

[frededim]

SMTD : les élus à  Eindhoven pour « négocier » le coût d'Évéole

dimanche 04.10.2009, 05:02 - La Voix du Nord

Le moins que l'on puisse dire sur cette affaire, c'est que les représentants du SMTD de Douai (parmi eux Freddy Kaczmarek, Jacques Vernier, Françoise Prouvost et Jean-Marie Marquaille) se rendent à  Eindhoven à  tâtons, avec la plus grande prudence. Comme l'a indiqué le président du SMTD, Freddy Kaczmarek lors d'une délibération sur le sujet en conseil syndical, mercredi soir (lire notre édition de ce vendredi), « APTS nous interroge sur le coût du développement informatique. Elle va nous poser la question d'une participation financière pour la réalisation du logiciel de guidage ».
La main à  la poche

Alors que la situation financière du SMTD est plus que préoccupante (rappelons qu'il faut trouver 4,5 millions d'euros pour boucler le budget 2010, avec à  la clé une hausse de la participation communale difficilement évitable), voilà  que le constructeur d'Évéole demande à  son tour au SMTD de mettre la main à  la poche. À quelle hauteur ? C'est justement ce que vont découvrir lundi les élus du SMTD. « Une discussion est engagée, aucune décision ne sera prise ce jour-là . On avance avec un industriel sur un projet difficile. Les discussions vont porter sur le coût de l'informatisation », a indiqué Freddy Kaczmarek.

On se doute bien que le logiciel de guidage qui doit faire circuler les rames d'Évéole n'est pas un programme informatique simpliste. On le compare facilement aux systèmes informatisés embarqués dans les avions de ligne. Soit un logiciel très poussé, qui demande des moyens en haute technologie avec des ingénieurs hautement qualifiés. À partir de là , on peut donc tout imaginer sur le coût d'un tel programme et sur le montant de la participation qu'APTS compte demander au SMTD... Attention aux mauvaises surprises qui plomberaient encore plus les finances du Syndicat des transports.

L'autre inconnue porte sur le terrain juridique. Le constructeur APTS peut-il légalement réclamer au SMTD cette participation supplémentaire pour la partie informatique alors qu'il répondu au départ à  un appel d'offre lancé par le SMTD, censé définir et encadrer le montant global du marché ? S'ajoute à  tout ceci la difficulté d'harmoniser les droits français et néerlandais, et l'on devine déjà  que les discussions risquent d'être à  la fois tendues et complexes.

Un interprète prévu pour accompagner la délégation douaisienne ne sera vraiment pas de trop...

CHRISTOPHE BENOIT

Ce qui m'étonne là -dedans c'est que le logiciel n'est pas encore conçu alors qu'Evéole est censé rouler depuis deux ans ?!...

[Maastricht]

Je recopie une nouvelle piquée à  François sur Linéoz :

« Il faut faire circuler Évéole dès janvier ! »

Au sujet du futur tramway de Douai, Christian Poiret souhaite qu'Évéole fonctionne à  Douai dès janvier 2010, même si ce n'est qu'en mode manuel. ...

« Il faut qu'il fonctionne, il faut qu'il roule ! On ne peut plus supporter ces voies désertes. Les gens ne le comprennent pas. » Face à  l'épineux dossier du futur tram, englué dans les retards, les soucis d'homologation et les négociations houleuses avec le constructeur néerlandais APTS, Christian Poiret veut un acte fort : qu'Évéole roule dès janvier 2010, même si ce n'est qu'en mode manuel, c'est-à -dire sans le guidage, conduit comme un simple bus.

Tous les éléments semblent réunis pour opérer de la sorte : les rames sont terminées et attendent sagement à  Eindhoven. Elles sont payées et l'homologation routière est acquise, comme l'a annoncé, en septembre dernier, le président du SMTD Freddy Kaczmarek. Alors pourquoi attendre ?

Symboliquement, la mise en circulation d'Évéole en mode manuel serait considérée par certains comme un semi-échec. Mais le président de la CAD se veut pragmatique : « Le mode guidé n'a pas été testé dans des conditions réelles à  Douai. Il faut être réaliste : on a passé commande, on a fait un marché public et on n'est pas livrés. Juridiquement, nous pouvons être en droit de demander des pénalités. » Christian Poiret va plus loin : « Mon avis personnel, c'est que si l'on doit négocier avec APTS pour le logiciel, cela veut bien dire que le logiciel n'est pas finalisé. Cela veut dire aussi que si aujourd'hui l'homologation complète d'Évéole était acquise, on ne serait pas capable d'utiliser le guidage, faute de logiciel. combien de temps cela prendra-t-il ? Il ne faut pas attendre, Évéole doit être livré avant la fin de l'année pour circuler en janvier »

La Voix du Nord du 30/10/2009

[frededim]

Site VDN de ce jour:
Évéole : neuf rames circuleront en mode manuel dès février 2010 sur la voie en site propre

jeudi 19.11.2009, 05:02 - La Voix du Nord

Enfin ! Les Évéole vont circuler à Douai sur la voie en site propre ! En tout cas neuf rames sur les douze prévues, pour le moment, mais uniquement en mode manuel, conduites comme un bus. Ces Évéole devraient fonctionner dès le début des vacances de février 2010. Une décision importante adoptée hier lors du comité du Syndicat mixte des transports du Douaisis.
PAR CHRISTOPHE BENOIT

Les élus du Syndicat des transports ont voulu faire leur petit effet hier en fin d'après-midi : peu après 17 heures, devant l'hôtel de ville de Douai où se tenait le comité du SMTD, était stationnée une rame d'Évéole, le futur tramway de Douai. Ce n'est pas la première fois qu'une de ces rames est en démonstration chez nous. Plusieurs d'entre elles ont été acheminées à Douai ces derniers mois, notamment pour effectuer des tests sur la voie en site propre. Mais la présence de cette rame hier soir avait une symbolique spéciale : car cette fois, elle ne repartira pas pour Eindhoven. Elle a rejoint définitivement le Douaisis. Mieux : huit autres rames sur les douze initialement prévues dans l'appel d'offre signé avec le constructeur néerlandais APTS devraient arriver dès demain. Ces véhicules circuleront sur la voie en site propre, dès les vacances de février 2010, en mode manuel, comme un bus, et non en mode guidé. Autant de décisions importantes adoptées hier soir par les élus du SMTD.

Pour ce faire, il a fallu signer un nouvel avenant au contrat initial. Car ce contrat stipulait que les véhicules ne seraient réceptionnés par le SMTD que « lorsqu'ils fonctionneront de manière optimale sur le site où ils sont prévus, après que toutes les procédures d'homologation aient été validées... » Or, si l'homologation routière d'Évéole a bien été acquise, il n'en est rien concernant l'homologation en mode guidé. Par ailleurs, le fameux logiciel de guidage permettant ce mode guidé est toujours en phase de développement chez le constructeur APTS.

Il s'agissait donc pour les élus de scinder la réception des véhicules proprement dite du mode de guidage, afin de les faire circuler au plus vite en mode manuel.

Pas de guidage à l'horizon donc, en tout cas pour le moment. Pourquoi une telle décision, maintenant, alors que les élus du Douaisis annonçaient depuis plusieurs mois que quand Évéole arriverait, ce ne serait que pour circuler en mode guidé ? Les voies en site propre achevées depuis plus de deux ansmais désertes, l'appel de plusieurs élus et la forte impatience (doux euphémisme) de la population ont bousculé les choses. Souvenons-nous qu'en septembre dernier, lors de la Foire-expo de Douai, Freddy Kaczmarek, président du SMTD, avait annoncé la mise en circulation des bus sur la voie en site propre dès janvier 2010, en attendant Évéole. Finalement, cette phase intermédiaire ne se produira pas. Alors pourquoi attendre désormais février 2010 alors que neuf des douze rames* arrivent chez nous cette semaine ? Car plusieurs aménagements doivent être effectués avant leur mise en service : la formation des chauffeurs, la remise en état de toute une partie de la voie en site propre (feux défectueux par exemple), l'information à publier pour les usagers, ainsi que le rabattage des lignes de bus, la mise en place des nouvelles correspondances et l'édition d'un nouveau guide des horaires. Pour toutes ces raisons, il a semblé opportun de lancer Évéole au début des vacances de février (à partir du 7), période où la circulation est moins dense.

En attendant, on devrait voir des Évéole en ville dans les prochains jours, à la fois pour permettre la formation des chauffeurs, mais aussi pour l'entretien des batteries, qui nécessite de ne pas laisser les rames attendre sagement au garage. •

*APTS garde à Eindhoven trois rames pour poursuive le développement du guidage, deux de 24 mètres et une de 18 mètres. Les neuf rames qui arrivent à Douai sont toutes de 18 mètres.

À suivre

[frededim]

Évéole : les rames arrivent dès aujourd'hui, une lourde phase de préparation démarre...

vendredi 20.11.2009, 05:02 - La Voix du Nord
Mercredi, la première rame d'Évéole était visitée par les élus du SMTD et des Douaisiens de passage. Mercredi, la première rame d'Évéole était visitée par les élus du SMTD et des Douaisiens de passage.
| TRANSPORTS |

On n'y croyait plus ! Mais oui, dès aujourd'hui le Douaisis commence à récupérer les rames d'Évéole (neuf sur douze) pour les faire fonctionner en février 2010 sur la voie en site propre (lire notre édition d'hier). Débute désormais un long travail de mise en place du réseau pour rendre possible leur circulation.

PAR CHRISTOPHE BENOIT

douai@lavoixdunord.fr

PHOTO ÉMILIE DENIS Enfin ! À défaut de rouler, ça bouge ! L'avenant au contrat signé mercredi soir lors du comité du Syndicat des transports du Douaisis représente une étape majeure dans le parcours chaotique d'Évéole : les neuf rames qui sont acheminées à partir d'aujourd'hui vers Douai circuleront dès février 2010, mais uniquement en mode manuel, conduites par des chauffeurs, comme des simples bus. Pour arriver à cette décision, les élus du SMTD ont dû modifier le contrat initial signé avec le constructeur APTS, pour dissocier la livraison des bus de la livraison du système de guidage, qui n'est ni prêt, ni homologué. Pour parvenir à cet accord, les élus du SMTD ont aussi discuté ferme mercredi soir. Un consensus s'est vite dessiné, celui de voir circuler au plus vite Évéole, en mode manuel à défaut de guidage, et d'en finir avec cette voie en site propre achevée depuis septembre 2007, et toujours inoccupée.

Avant la mise en circulation effective d'Évéole en février prochain, de nombreux « détails » (euphémisme) doivent être réglés.

wFormer les chauffeurs.- Même s'il ne circulera qu'en mode manuel, conduit comme un bus, Évéole reste un véhicule particulier, avec son moteur hybride, sa longueur (18 mètres), ses batteries et ses roues directionnelles (chaque essieu est indépendant). Les chauffeurs du SMTD qui le conduiront vont très vite, normalement dès la semaine prochaine, être formés. La formation, courte, se déroulera sur une journée et sera assurée par des employés du constructeur néerlandais APTS.

wInstaller du matériel dans les rames.- Avant leur mise en exploitation sur le réseau, les rames devront être équipées de plusieurs outils nécessaires à leur bon fonctionnement sur le réseau du SMTD. Ainsi, il faut prévoir l'installation de bornes pour la billétique, de panneaux d'informations pour les voyageurs (arrêts, horaires, etc.) ou encore de caméras de surveillance (avec tout le câblage nécessaire). Des appels d'offre doivent être lancés pour chacun de ces outils. Lundi et mardi dernier, des techniciens de la société Hitronetic, chargés d'installer ces caméras, se sont rendus à Eindhoven pour vérifier leur installation. On estime qu'il leur faut deux mois pour installer tous les câblages dans les rames.

wRemettre en état la voie en site propre.- C'est l'une des conséquences du retard d'Évéole : la voie en site propre prête depuis deux ans s'est détériorée. Des bordures de la piste sont à refaire, des feux défectueux et des panneaux de signalisation abîmés sont à changer.

Pour que les rames roulent en toute sécurité, la totalité de la voie en site propre va être passée au peigne fin.

wRabattre les lignes de bus.- Évéole mis en circulation, plusieurs lignes de bus vont devenir inutile. Elles seront supprimées. Des arrêts seront modifiés. C'est tout le réseau bus-Évéole-taxitub qui va se transformer. De nouveaux guides des horaires vont être édités, qui prendront en compte la ligne 1 d'Évéole.

En résumé, le SMTD a du pain sur la planche avant la mise en circulation effective des Évéole en février. Et tout cela, c'est sans compter l'autre phase à venir, essentielle si l'on veut vraiment appeler Évéole « un tramway » : le guidage, bien évidemment. Mais ça, c'est une autre histoire...

[Maastricht]

C'est dommage, on a perdu avec le crash quelques articles ...

Enfin bref, trois mois après la mise en service, ça patine toujours ...

Unis contre les attaques du groupe d'opposition. D'une seule voix, Freddy Kaczmarek (PC) et Jacques Vernier (UMP) fustigent la méthode de Frédéric Chéreau, le leader d'opposition, et sa pétition contre le tram (notre édition du 19 mai). Le président du SMTD, pourtant affilié PC, n'a pas eu vent du lancement de cette pétition. Et il tient à rappeler que « tout ne dépend pas de nous : la crise financière est entrée en jeu ». Et de reconnaître que le « tram est imparfait mais pas fini. Nous n'en sommes qu'au tiers, en attendant que la situation se débloque avec l'homologation ». Avant de pointer du doigt les problèmes.

Les correspondances d'abord. « Il y a quelques points noirs », reconnaît Freddy Kaczmarek. Les fréquences sont à 20 minutes, certes, mais « c'est nettement mieux qu'hier, où, sur la ligne 1 du bus, on attendait facilement 25 minutes en période de vacances.

» Et la régularité est « garantie » à Bougival. Aussi, « on dessert plus de stations, donc c'est plus long », complète Jacques Michon, vice-président du SMTD. Comme à Dorignies. « Il faut plus de temps pour aller à l'hôpital car il y a deux changements, avant il n'y en avait pas, concède-t-il. Mais quand on aura la ligne 2, il n'y aura qu'un changement, de tram à tram.

» Pour lui, « seule 5 à 7 % de la clientèle a des raisons légitimes de dire "ça va moins bien qu'avant " ».

Le problème de la billetterie, aussi. « On règle les problèmes au fur et à mesure. » Et Freddy Kaczmarek assure : « C'était un défi pour moi d'ouvrir le réseau le 8 février. On me demandait d'attendre les vacances de Pâques : je ne l'ai pas fait. Mais on n'était pas prêts. Aujourd'hui, il y a des moyens techniques à régler. Mais notre billettique est la plus performante de la région ». Pour lui, la malveillance et l'inactivité des machines pendant deux ans a aussi joué.

La distance, laissée entre les rames et les quais, pose également problème : elle crée des difficultés pour les personnes âgées et à mobilité réduite.

Mais le président le rappelle : « Le matériel est fait pour être guidé à distance. » Les quais les plus compliqués ? « La gare et la cité technique. Les experts d'Eindhoven voulaient qu'on les enlève ! Aujourd'hui, on les approche à l'envers et c'est nos chauffeurs qui ont trouvé la solution », détaille le président.

Et le déficit d'information des usagers, le SMTD le reconnaît aussi. « Les ambassadeurs ont tourné trois semaines. Ce n'était pas assez. Mais on partait du principe que les écrans allaient fonctionner, ce qui n'était pas le cas. » Les parkings relais, enfin, aux places insuffisantes. « Il nous faut du personnel de surveillance et on n'est pas en capacité financière d'en mettre en service. Et ce n'est pas la priorité du réseau », tranche Freddy Kaczmarek. Et les élus du SMTD l'assurent : « Ils n'auront pas de succès tant que le réseau ne sera pas fini. Comme au parking de Gayant-expo, où on n'accueillait qu'une vingtaine de voitures par jour. Ne pas prendre de la voiture, c'est un travail d'éducation, d'aménagement urbain. Il faut de la patience ». Voilà bien une certitude. •

[Maastricht]

Et le feuilleton Eveole continue, et on parle aujourd'hui gros sous dans la Voix du Nord, avec le problème du financement d'un nouveau logiciel de guidage. Point rigolo, le SMTD toucherait des royalties pour chaque nouveau Phileas vendu !

Le SMTD parie 9 millions d'euros que le guidage du tram sera mis au point

Les élus du syndicat des transports, réunis mercredi soir à Râches, ont finalement décidé de participer au financement du système du guidage d'Évéole. Les explications d'un choix qui n'est pas sans risques.

PAR JEAN-LUC ROCHAT

Les élus du Syndicat mixte des transports du Douaisis (SMTD) avaient-ils le choix ? Soit ils refusaient de s'entendre avec APTS, le constructeur du tram, pour cofinancer le système de guidage d'Évéole et ils restaient sur les bras avec un véhicule dépourvu de sa principale valeur ajoutée, son guidage révolutionnaire. En prime, ils assumaient un contentieux juridique interminable et au résultat incertain, à plusieurs millions d'euros pour le SMTD, puisque APTS réclame une rallonge financière de 8 millions d'euros en brandissant un accord signé en secret par l'ancien président du SMTD, Jean-Jacques Delille. Soit ils composaient avec APTS pour la mise au point de ce système de guidage. C'est ce qui été décidé jeudi soir, d'un commun accord, sans grand débat.
Cette unanimité ne semblait pas gagnée d'emblée. Freddy Kaczmarek, en présentant ce point, semblait incertain de la réaction de ses collègues, malgré un séminaire préparatoire à cette réunion consacrée à cette seule question. Mais le maire de Douai, dans une assez longue intervention, a donné les raisons qui l'ont fait se ranger en faveur de la seconde solution, lui et les membres de son groupe. Ses propos ont clos tout débat et le SMTD va donc participer au financement du guidage du tram.
Ce n'est pas dans le contexte d'une franche et sincère collaboration avec APTS que le SMTD a pris cette décision, bien au contraire. Les avocats des deux parties fourbissent toujours leurs armes en vue d'un éventuel procès. L'engagement du SMTD à participer à la mise au point du logiciel de guidage a pris la forme d'un protocole d'accord transactionnel. « L'objet d'un tel document est d'acter un litige, a bien spécifié M. Kaczmarek. Mais on veut sortir par le haut du contentieux qui nous oppose à APTS. Cela montrera notre volonté d'aboutir. » Ce document, dont ce n'est qu'une synthèse qui a été présentée, puisque l'acte final reste à rédiger, a été voté à l'unanimité. À la lecture de ce document, il saute aux yeux que des juristes ont participé à sa rédaction. Les précautions que chaque partie prend l'une envers l'autre montrent bien que chacun n'exclut pas l'idée que cette affaire ne finisse un jour devant le tribunal.
Des informations techniques, développées par M. Vernier ont aussi poussé le SMTD à faire ce choix. « Les contacts que nous avons eus avec les services de l'État compétents, CERTIFER et le Service technique des remontées mécaniques et des transports guidés, nous ont (NDLR, les élus du groupe) fait basculer vers cette solution. Ces deux services croient visiblement dans la technologie qui a été choisie. Ont-ils confiance dans APTS ? C'est autre chose. Ils constatent qu'APTS a trébuché à plusieurs reprises. Mais APTS s'apprête à passer un contrat avec un nouveau développeur de logiciel, Altran. En conclusion, ces services nous disent, comme APTS : "Il y a de l'espoir, mais il y a encore du boulot". » Le SMTD fait le pari - raisonnable ou pas, mais qui peut le dire ? - que cet espoir sera comblé. •

Neuf millions en cas de succès, deux en cas d'échec

La participation financière du SMTD au logiciel de guidage sera débloquée selon un échéancier comportant trois parties. Espérons que ce processus ira au bout, car cela signifiera que le pari technologique, mal évalué au départ, a finalement été gagné.
Les cinq premiers millions (hors taxes), qui seront financés par un emprunt voté au cours de la séance, seront débloqués « au moment de la signature du protocole d'accord. Trois millions seront remboursés par APTS en cas de non obtention d'un rapport favorable par CERTIFER.
» Une fois cette étape franchie, 2,5 millions seront versés, « au moment de l'obtention d'un avis favorable du Service technique des remontées mécaniques et des transports guidés. » Le solde, si on arrive jusque-là, célébrera le succès de l'opération puisque ces 1,55 millions seront versés « dans les 15 jours suivant la réception de l'autorisation de mise en exploitation commerciale (signée par le préfet) des véhicules équipés du système de guidage . » Remarquons qu'en cas d'échec, le SMTD en sera pour sa poche de « seulement » 2 millions. Un paragraphe s'y ajoute. Il parle des « royalties » que le SMTD touchera : 50 000 E par véhicule équipé du système de guidage vendu par APTS à d'autres clients. Un engagement qui court sur 10 ans et plafonné à 9,05 millions d'euros, couvrant exactement la somme totale demandée au SMTD.
M. Vernier a fait savoir qu'il avait bon espoir que la Région allège cette somme en participant à l'opération, voire même le FEDER et l'État.
En tout cas, c'est la dernière chance pour que le tram promis au départ soit finalement celui qui roulera.

[jml13]

Et le feuilleton Eveole continue, et on parle aujourd'hui gros sous dans la Voix du Nord, avec le problème du financement d'un nouveau logiciel de guidage. Point rigolo, le SMTD toucherait des royalties pour chaque nouveau Phileas vendu !

Enfin, à condition qu'ils en vendent après ça ! Ou plutôt qu'un réseau en achète !

[Maastricht]

Et il faudrait vendre 181 Phileas pour que le SMTD soit remboursé des frais induits par la conception de ce nouveau logiciel ...

[Nono]

Le comité syndical du SMTD a adopté ce 4 octobre le protocole d'accord avec le constructeur APTS visant à verser la rallonge de 9 M€ pour obtenir le système de guidage.

Pour 9 millions d'euros de plus, le logiciel de guidage d'Évéole espéré... pour 2013 !

mardi 05.10.2010, 05:07

Les élus du Syndicat mixte des transports du Douaisis étaient réunis hier soir en comité syndical. À l'ordre du jour, l'examen du projet de protocole d'accord entre le SMTD et la société APTS pour la fourniture et la mise en service du système de guidage des rames Évéole.

Bref rappel des faits : il y a un an, la société APTS avait présenté au SMTD une facture imprévue d'environ 8 millions d'euros. A entendre le constructeur néerlandais, cela correspondait à la moitié des coûts liés au développement du système de guidage immatériel, le fameux système qui devait équiper les rames Évéole commandées par le Douaisis.

Versements sous garantie
Après bien des discussions, les élus du SMTD ont décidé d'entamer des négociations avec APTS. Le résultat final de ces négociations a été présenté hier soir, en comité syndical. Ce sont très exactement 9 050 000 E hors taxes qui vont être accordés à APTS au titre des « coûts supplémentaires » induits par le développement du système de guidage. Certes, la facture est toujours aussi lourde - et même un chouïa plus salée... Mais c'était cela, ou abandonner définitivement l'espoir de voir les rames Évéole rouler un jour en mode guidé. Tout de même, là où les négociations ont porté, c'est sur les garanties apportées au SMTD, et sur les échéances des différents paiements. En effet, le SMTD va payer ces 9 millions d'euros supplémentaires en plusieurs fois. Les premiers versements - 2 puis 3 millions d'euros - seront placés sous la garantie d'une banque française. « Cette garantie sera levée dès que nous aurons obtenu l'avis de Certifer », a expliqué Freddy Kaczmarek, président du SMTD.

C'est-à-dire dès que l'agence de certification ferroviaire aura jugé que le système de guidage développé par APTS est suffisamment fiable et sécurisé pour être exploité sur le territoire français.

Les 4 millions d'euros restants ne seront versés qu'à l'issue de la livraison des douze véhicules équipés du système de guidage et ayant reçu une autorisation de mise en exploitation commerciale. Les élus du SMTD ont voté hier soir à l'unanimité en faveur de ce protocole d'accord.

Une fois le protocole signé par les deux parties, la phase de développement du système de guidage pourra commencer. Il est prévu qu'elle dure plus d'un an, soit jusqu'en février-mars 2012. L'avis de Certifer est attendu dans la foulée (mai - juin 2012). Le dossier devra encore être instruit par d'autres organismes aux noms barbares, comme la DREAL, le STRMTG, ou encore le BIRMTG. Une fois que tous les feux seront passés au vert, il restera encore la phase de préparation de la mise en service. Ceci prendra encore un bon semestre. En définitive, la mise en service commerciale des rames Évéole en mode guidé est prévue pour le début d'année 2013. Ce qui nous laisse encore bien du temps pour en parler.

ANNE-LISE TENEUL

© La Voix du Nord

[Doktor Villamos]

Ce qui est rigolo c'est que ce logiciel est probablement déjà périmé :
La technologie de guidage utilisée par Philéas (plots magnétiques) était celle qui avait été mise au point par les américains pour les essais d'autoroutes automatiques .
Aux dernières nouvelles les voitures automatiques sans conducteurs n'ont plus besoin d'avoir leur trajectoire recalée par balises magnétiques.
Les balises magnétiques sont donc maintenant abandonnées pour le guidage des voitures automatiques...
En gros la technologie utilisée pour le Philéas serait à l'éléphant ce qu'est le mammouth...
Quant à celle utilisée pour les Tramibus (tramways sur pneus à monorail), encore plus archaîque, elle doit nous ramener à l'ère des dinosaures...

http://en.wikipedia.org/wiki/Google_driverless_car

[Maastricht]

Et on a fait les choses bizarrement, en douaisis ...

Audit sur les comptes du syndicat des transports : accrochez votre ceinture !



Mandaté par le comité d'entreprise d'Évéole, Sogefi Experts, un cabinet d'expertise comptable, a rendu un rapport sur l'analyse des comptes du Syndicat mixte des transports du Douaisis (SMTD), début mai. La lecture de ce document de 70 pages souligne à quel point le syndicat des transports a fonctionné d'une drôle de façon ces dernières années et explique, pour partie, ses graves difficultés actuelles.

Sogefi Experts s'est intéressé aux comptes des années 2006 à 2009 qui couvrent, en partie, la gestion de deux présidents : Jean-Jacques Delille et Freddy Kaczmarek. Les premières constatations du rapport donnent le ton : « En l'absence de statistiques commerciales, de production, il est particulièrement illusoire de se prononcer sur les performances de l'entreprise et tenter de positionner ses résultats dans son secteur d'activités. Ceci est d'autant plus dommageable que le projet coûte cher (NDLR, le tram) et qu'aucun indicateur de performance n'est établi pour situer, par exemple : l'offre kilométrique, la fréquentation, les kilomètres produits, recette par voyage, politique tarifaire, etc.

» Autrement dit, le SMTD s'est payé le luxe d'un fonctionnement en se privant de repères importants.

Les experts dressent ensuite le contexte qui explique la crise financière que connaît actuellement le SMTD : « Un élément tangible de cette période 2005-2009 : la dégradation des recettes commerciales et le recours accru au versement transport (VT). En 2009 par rapport à 2008, la distorsion est encore plus marquée. Les recettes commerciales (à peine 22 % du coût de fonctionnement) rétrogradent de 10 % environ (...). La hausse du VT est insuffisante pour couvrir (en 2009) la croissance structurelle du coût de fonctionnement des charges de personnel (poste le plus significatif). Les marges de manoeuvre deviennent de plus en plus réduites. Cette situation est d'autant plus accablante que les pertes latentes et probables figurent encore dans les comptes (...) Perte latente de 33 millions d'euros (NDLR, il s'agit des travaux pour comptes de tiers, une question maintenant réglée) , coût d'exploitation en hausse, niveau du coût de financement élevé, coût supplémentaire de mise en place de l'automatisation, dégradation des recettes commerciales sont autant d'éléments qui concourent à la forte pression exercée sur la trésorerie. Celle-ci est passée de 46 millions en 2006 à 4,7 millions en 2009, un montant à peine suffisant pour assurer le fonctionnement courant de votre entreprise. » Ça continue : « Excepté l'année 2008, les recettes billetterie déclinent. Dans notre précédent rapport (un autre rédigé en 2008) , nous avons soulevé un certain nombre de dysfonctionnements qui n'ont pas encore trouvé de solutions : écarts entre la billetterie et la comptabilité déficience du système BO (business objects) absence de suivi statistique des titres de transport, sauf par le biais du système BO dont la fiabilité reste à confirmer. L'entreprise se prive d'informations cruciales pour apprécier, par exemple : la fréquentation, la politique tarifaire, la performance des différents circuits de distribution, etc. (...) Contrairement aux recettes commerciales (dégradation continue depuis 2005), le coût de fonctionnement (hors amortissements) continue son expansion. Cette situation est alarmante. Elle pose la question de la pérennité de l'entreprise (...) Le recours au subventionnement plus conséquent (participation des communes) pour faire face au coût d'exploitation semble inéluctable (NDLR, c'est ce qui s'est produit) : le déclin des recettes d'exploitation, amorcé en 2005, s'amplifie d'année en année sans que des mesures tangibles aient été prises ou ont porté leurs fruits. »