Auriom, il y a six ans et demi, a écrit: Attendons donc des temps plus fastes pour savoir si Caen sera la première agglo à :
1) avoir un réseau de tram sur pneu
2) avoir un réseau mixte : pneu et fer
3) faire volte-face en abandonnant la technologie pneumatique !
Ouest-France a écrit:Un nouveau tramway circulera en 2018
Devant remplacer le tramway sur pneus, de moins en moins fiable, un tramway fer lui succédera en 2018. Année où sera mise en service une ligne entre la Presqu'île de Caen et Bretteville.
Pourquoi ? Comment ?
La fin du tramway sur pneus ?
Choisi en 1991, inauguré en 2002 avec une durée de vie prévue pour 30 ans, le tramway sur pneus s'arrêtera en 2016. Après 18 mois de travaux, un tramway classique (roues en fer) prendra le relais en 2018. C'est la principale décision adoptée hier soir par le syndicat des transports de l'agglomération.
Pourquoi cet arrêt définitif ?
Chaque mois, il faut évacuer 20 à 80 rames qui enregistrent trois pannes rouges (retour au dépôt) par jour. Compte tenu du nombre insuffisant de rames en circulation, le service sature aux heures de pointe. Le surcoût de la maintenance est estimé à 500 000 €.
Combien ça coûte ?
Le projet prévoit de nouvelles rames (210 personnes), le remplacement de la plate-forme et du rail ainsi que l'allongement des stations et la construction d'un dépôt. Budget prévu : 170 millions d'euros. La première première ligne a déjà coûté 215 millions d'euros. Coût final pour cette seule ligne nord-sud de 15 km : 385 millions d'euros en vingt ans. Le livre des records est en vue.
Qui va payer ?
Si l'État, comme chacun sait plein de ressources, maintient le Grenelle de l'Environnement, des subventions de 28 à 40 millions d'euros sont envisageables. En revanche, l'augmentation du versement transport par les entreprises privées ou publiques est décidée : cette taxe passera de 1,8 % à 2 %. L'agglomération de Caen-la-Mer et le conseil général discutent de leurs contributions respectives.
Les chantiers du démontage, rocambolesques ?
Outre les 18 mois de travaux sur la voie de tram et ses abords, le chantier juridique s'annonce pittoresque. L'arrêt du tram signifie que le fabricant, qui bénéficie d'une concession de 30 ans, peut réclamer une indemnité. Mais le syndicat des transports va demander une expertise pour chiffrer le coût des pannes et le vieillissement accéléré de rames conçues pour 30 ans. Si les experts se montrent favorables au syndicat, pas d'indemnité. Il faudra aussi rompre le contrat avec l'actuel exploitant du tram : Keolis
Une nouvelle ligne en vue ?
Également en 2018 devrait être lancée une ligne de transport en site propre entre Bretteville-sur-Odon et la presqu'île, à Caen. Objectif : 26 000 voyageurs par jour. Le choix entre un tramway fer et un bus haut de gamme se fera à l'automne 2012. Les extensions de ligne vers Épron, Fleury ou Colombelles sont renvoyées à plus tard.
Jean-Pierre BEUVE
Le nouveau tramway-fer qui circule en ce moment en test à Brest. Il sera mis en service en juin 2012. Un exemple de ce qui pourrait se réaliser à Caen en 2018. © Archives Ouest-France - Franck Dubray
Outre les 18 mois de travaux sur la voie de tram et ses abords, le chantier juridique s'annonce pittoresque. L'arrêt du tram signifie que le fabricant, qui bénéficie d'une concession de 30 ans, peut réclamer une indemnité.
Caen : le tramway sur pneus perd son moteur sur la chaussée
Dans la nuit du 1er au 2 juillet 2012, un Tramway sur voie réservée (TVR) a vu son moteur électrique chuter sur la voie. Cet incident, qui n'a pas fait aucune victime, s'ajoute à la longue liste de déboires de ce tramway sur pneus que Caen va remplacer en 2018 par un tramway sur fer.
Si certains regrettaient encore l’arrêt du TVR de Caen en 2018 et son remplacement par un tramway sur fer (lire notre article à ce sujet), ils seront sans doute un peu moins nombreux après ce nouvel incident. Selon un communiqué de Viacités, l’autorité organisatrice des transports de l’agglomération caenaise, l’incident, qui s’est produit à proximité de l’arrêt Bernières, serait dû après analyse à la rupture des vis de fixation du moteur implanté à l’arrière du véhicule.
Le communiqué précise que "le contrôle du serrage des vis de fixation, effectué tout les 30 000 km, avait été réalisé le 3 mai 2012" et qu’aucune anomalie n’avait été constatée.
A Caen, les moteurs se ramassent à la pelle
Pour éviter que ne se reproduise un incident du même type Eric Vève, président de Viacités a demandé à titre préventif que toutes les rames du réseau Twisto soient contrôlées. "Une analyse métallurgique des vis sectionnées sera réalisée et des mesures à court terme seront décidées et mis en place par la cellule incident", explique Viacités qui rappelle les nombreux problèmes déjà rencontrés sur le TVR.
"Les jupes caches-roues, les galets, les étriers, les timons, les pédales de traction, les capteurs du rail etc." Un inventaire qui n'aurait pas déplu à Prévert.
Mobilicités a écrit:Transport-Caen : le Calvados claque la porte de Viacités
Le Calvados a décidé de se retirer de Viacités, le syndicat mixte des transports en commun de Caen. Un accord a été trouvé avec l'autre membre du syndicat mixte, la communauté d'agglomération de Caen la mer. Le département normand versera en cadeau de rupture 64 millions d'euros pour financer les investissements prévus dans le cadre du projet global de mobilité durable : remplacement du TVR (photo) par un tramway fer et construction d'une seconde ligne de tramway.
Le torchon brûlait depuis plusieurs années entre le conseil général du Calvados et la communauté d'agglomération de Caen la mer (29 communes, 220 000 habitants, soit un tiers de la population du département) à propos de la participation du département au syndicat mixte des transports, Viacités.
Une tension qui s'est accrue depuis l'élection à la présidence du conseil général de Jean-Léonce Dupont (Nouveau Centre). L'élu dénonce le coût des transports caennais pour sa collectivité, qui s'élève chaque année à 3,2 millions d'euros et son incapacité à peser sur les orientations budgétaires des transports de l'agglomération du fait de sa minorité au sein de Viacités (25% contre 75% pour Caen la mer). "Politiquement, je peux me voir imposer des dépenses dont je n'ai pas la maîtrise, c'est une situation de prise d'otage", déclarait-il en septembre 2011.
Décembre, grand mois du vote
En avril 2012, le département votait son retrait unilatéral du syndicat mixte mais cette décision était retoquée en juillet par le préfet du Calvados puisqu'elle signifiait la dissolution du syndicat mixte alors que celle-ci ne peut être prononcée que par un accord commun de ses deux membres.
Les tractations s'étaient alors engagé entre la communauté d'agglomération de Caen la mer et le département pour aboutir le 3 décembre à la signature d'un protocole d'accord qui doit encore être soumis au vote des élus de Viacités le 5 décembre 2012, de Caen la mer le 7, puis du conseil général le 10.
A l'issue de ces votes, qui ne devraient pas réserver de surprise, le Calvados quittera Viacités et cette sortie sera effective le 31 décembre 2013. Ce protocole prévoit que le département verse un cadeau de rupture de 64,2 millions d'euros correspondant pour 19,2 millions d'euros au remboursement des emprunts pour la ligne 1 du tramway sur pneus TVR et, pour 45 millions d'euros, pour les investissements liés au "projet global de mobilité durable", notamment la construction d'une seconde ligne de transport en site propre dont le mode (tramway ou BHNS) doit être choisi le 11 décembre 2012.
Un budget amputé de 5%
Reste maintenant à savoir qui va hériter de l'autorité des transports sur l'agglomération. Plusieurs hypothèses sont envisageables : soit le syndicat mixte est dissous et la communauté d'agglomération de Caen la mer reprend les rênes toute seule, soit un nouveau partenaire entre au syndicat mixte.
Le budget 2012 de Viacités est d'environ 95 millions d'euros (71 millions pour le fonctionnement et 24 pour l'investissement). Le produit du versement transport est de 45 millions d'euros et les contributions des collectivités locales de 11,1 millions pour Caen la mer, 3,2 millions pour le conseil général. La sortie du Calvados signifie donc une baisse de 5% du budget de fonctionnement qu'il faudra bien compenser.
Robert Viennet
Enver a écrit:C'est fou de penser que l'exploitation coûte presque aussi cher qu'à Rennes ...
Avant de conclure, je souhaite également rappeler que nos projets de tramway sont appelés à
connaître de nouvelles évolutions dans les quinze prochaines années. En effet, dans les années
2020, notre collectivité aura à se fixer de nouveaux objectifs en termes de desserte de TCSP à
l’horizon 2026-2028 : soit une extension de la ligne 1, soit une extension de la ligne 2 sur la
Presqu’île, soit une ligne 3 vers Mondeville, soit une ligne 4 vers Colombelles.
Ligne 1 et ligne 2 de transport en commun en site propre de l'agglomération caennaise
Ce projet consiste en la transformation de la ligne 1 de TVR (transport sur voie réservée) en tramway fer standard et la réalisation de la ligne 2 en tramway fer standard sur le territoire de Caen la mer.
Maître d'ouvrage : Viacités (Syndicat mixte des transports en commun de l'agglomération caennaise)
Coût : 299,6 M €
Date de saisine : 16/01/2013
Projet de Transport en Commun en Site Propre de l’agglomération caennaise (lignes de tramway 1 et 2)
Par lettre en date du 14 janvier 2013, reçue le 16 janvier 2013, le Président du Syndicat mixte des transports en commun de l’agglomération caennaise, dûment autorisé par la délibération du Comité syndical du 11 décembre 2012, a saisi la Commission nationale du projet de transport en commun en site propre de l’agglomération caennaise.
Le projet consiste à transformer la ligne 1 actuelle d’une longueur de 14,7 km, comportant 34 stations, parcourue par un tramway sur pneus guidé par un rail central, en ligne de tramway fer et à réaliser d’autre part une ligne 2 de tramway fer, d’une longueur de 7,7 km, dont 0,9 km de tronc commun avec la ligne 1, comportant 15 stations dont 4 stations communes avec la ligne 1. Le coût total estimé du projet est de 299,6 millions d’€ HT et de 237 M € hors matériel roulant.
Les principaux objectifs du projet du réseau de transport sont les suivants :
- optimiser la fréquentation du réseau de transport en commun,
- accompagner le développement économique de l’agglomération en assurant une desserte performante des zones d’emplois et d’activité commerciale,
- accélérer les projets d’aménagement et d’embellissement urbains,
- réduire la pollution atmosphérique.
Les impacts du projet sur l’environnement concernent principalement la phase des travaux.
Si le dossier de saisine souligne l’importance des enjeux sociaux et économiques pour l’agglomération de Caen, il n’apparaît pas que ce projet présente un caractère d’intérêt national. Aussi la Commission nationale a-t-elle décidé qu’il n’y avait pas lieu d’organiser un débat public sur ce projet. Elle conseille au syndicat mixte des transports en commun de l’agglomération caennaise d’ouvrir une concertation à laquelle la commission nationale apportera, autant qu’il et souhaité, un appui méthodologique et pourra, si le syndicat en fait la demande expresse, lui proposer un garant.
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