[ Trams ] Pourquoi sont-ils si chers en France ?

[Doktor Villamos]

Déviation de réseaux eau, asst, électricité, gaz, courants faibles : 57,2

Le poste financier déviation réseaux est aussi important que le poste pose de la voie.
Si j'étais un ripoux j'adorerai les "déviations de réseaux", en effet il apparaît difficile de frauder sur des postes tels que "pose de la voie" on connaît à  peu près les coûts et un gonflement artificiel serait vite décelé .
De même la pose d'une voie inutile se voit tout de suite, il n'en est pas de même d'une conduite d'eau souterraine !
En revanche le poste "déviation réseaux" est sympa, il est très variable suivant les lignes( il n'y a pas de conduites à  dévier partout), il touche des travaux souterrains, donc difficiles à  vérifier.
On peut facturer des déviations fictives, mais également des déviations réelles mais totalement inutiles, que seul un expert pourrait détecter.
Que du bonheur !

[nanar]

Salut

Bon, malgré tout les ingénieurs qui vont établir puis vérifier les attachements des entreprises déviant et posant les réseaux ont quelques connaissances qui leur permettent de "voir". Ils ne sont pas nécessairement tous ripoux.

Quand on voit l'état d'une conduite (d'eau notamment) en place depuis quelques décennies,
on admet aussi que son remplacement par une neuve (et pas un simple déplacement) n'est pas exagéré.

Mais je suis bien d'accord que si ripoux il y a, la déviation de conduites et le remodelage indéfini de bordures de trottoirs (qui pourtant se "voit") donnent de belles rentes...

A+

[nanar]

Toutes ces entreprises concessionnaires ou fermiers avaient contracté avec la Collectivité locale à  un certain prix, déterminé pour un certain état du réseau (de tuyaux) existant.

La construction du TCSP modifiant cet état, il y a remboursement des frais qu'elles engagent pour dévier, suivant des modalités à  déterminer au cas par cas.
Mais c'est bien la Collectivité locale ou le Syndicat des Transports Maître d'ouvrage du TCSP qui paye au final.

A+

[Doktor Villamos]

Salut

Bon, malgré tout les ingénieurs qui vont établir puis vérifier les attachements des entreprises déviant et posant les réseaux ont quelques connaissances qui leur permettent de "voir". Ils ne sont pas nécessairement tous ripoux.

"Ils ne sont pas nécessairement tous ripoux. "
Mais j'en suis persuadé Nanar, mais la race humaine étant ce qu'elle est, et les tentations grandes, il y a nécessairement et statistiquement quelques ripoux dans le lot, même, si on l'espère , ils sont une minorité !
Dans le cas du T3 de Paris les déviations de réseaux ce sont traduites par la destruction et la déviation d'une gigantesque conduite d'eau où on aurait pu faire passer un métro type Glasgow, vu sa taille.
Il n'y a là  rien d'illégal, simplement un gaspillage assez formidable des deniers publics : si le T3 avait été établi en latéral sur l'ex site propre du BHNS PC on n'avait pas besoin de dévier la conduite.
Il est vrai que dans ce cas on n'aurait pas eu les zolies pelouses du T3, qui font la fierté légitime, mais, hélas ruineuse, de tant de parisiens !

[nanar]

Salut

Dans le cas du T3 de Paris les déviations de réseaux ce sont traduites par la destruction et la déviation d'une gigantesque conduite d'eau où on aurait pu faire passer un métro type Glasgow, vu sa taille.
Il n'y a là  rien d'illégal, simplement un gaspillage assez formidable des deniers publics : si le T3 avait été établi en latéral sur l'ex site propre du BHNS PC on n'avait pas besoin de dévier la conduite.

Je suppose cependant qu'il y avait des conduites tranversales entre la grosse au milieu et les immeubles.
La reprise ou la mise sous fourreau (un plus gros tuyau permettant de les enlever par glissement si besoin de travaux ultérieurs) risquait de s'imposer.

Mais sinon, tu prêches un convaincu : le tramway peut se construire pour moins de 20 M€ par km. Tout ce qui est au dessus, c'est du dérapage.

En fait, vu par un provincial qui comme moi lit le Moniteur du bâtiment et des travaux publics toutes les semaines (au boulot), les prix parisiens - dans le BTP comme dans les autres domaines - sont de la folie furieuse.

Il est vrai que dans ce cas on n'aurait pas eu les zolies pelouses du T3, qui font la fierté légitime, mais, hélas ruineuse, de tant de parisiens !

Ca me fait penser aux terrains de golf à  la française. Ca coûtait déjà  il y a 15 ans "un million de franc le trou" (la boite où je bosse a participé à  des études pour en créer un à  Grenoble). Mais en 1978 j'ai vu 2 gamins écossais jouer au golf, à  pied, avec un seul club chacun, dans un pré où les trous avaient été creusés avec un pieu en bois. (un penny le trou)
Si vous vous éloignez à  250 km de Paris, l'herbe ne coûte presque rien, et pourtant, il n'en mette même pas entre les rails des trains qui traversent la campagne. Comme quoi on n'attache de prix qu'à  ce qui est rare.

A+
nanar


PS. Je dois reconnaître que le trajet du T4 lyonnais dans l'herbe à  de la gueule, en ces journées de printemps, bien que je fusse plutôt contre à  priori.

[basco - landais]

Sans abonder dans un sens ou un autre, des ripoux il y en a partout : dans les entreprises, dans les B.E., dans la maitrise d'oeuvre et dans la maitrise d'ouvrage, sans compter chez les élus et ceci de tous bords politiques, croyez en ma vieille expérience.

Bien souvent, des communes (et pas des moindres) se servent de grands travaux pour faire financer de grosses restructurations du sous sol au frais soit des entreprises ou des maitres d'ouvrage.

"Il n'y a là  rien d'illégal, simplement un gaspillage assez formidable des deniers publics : si le T3 avait été établi en latéral sur l'ex site propre du BHNS PC on n'avait pas besoin de dévier la conduite. "
Pour moi, le plus grand gaspillage a été de faire et de démolir en moins de 10 ans l'ex site propre du BHNS PC pour le remplacer par un tram, mais je pense surtout à  une bataille politique quà  autre chose, mais on ne va pas revenir dessus.
Quant à  la fameuse conduite d'eau, elle datait quand même de l'ante christ (ou presque) et le SIARP en a bien profité (cf plus haut)

"les prix parisiens - dans le BTP comme dans les autres domaines - sont de la folie furieuse."
Pour avoir pratiqué des chantiers de meme nature à  Paris, en RP, et en province, on s'apercoit de deux choses : le cout de la main d'oeuvre, mais surtout des couts de transport tant en amené de matériaux sur les sites de fabrication que en approvisionnement de chantier, ce qui n'est pas négligeable dans les prix unitaires.

Compare le cout d'une tonne d'enrobés ou dun metre cube de beton a l'achat en centrale, et ensuite rendue chantier entre Paris, Lyon, Bordeaux, Marseille ou Vesoul, Saintes, et tu m'en diras des nouvelles