le STIF a écrit:RER E: 119 M€ pour le prolongement de la ligne à l’ouest
Suite à la validation en mars dernier du dossier d’avant-projet du prolongement du RER à l’ouest, le Conseil du STIF a adopté une seconde convention de financement à hauteur de 119 M€ dans la perspective du prolongement du RER E à l’ouest entre les gares Hausman-Saint-Lazare et Mantes-la-Jolie, en passant par la Défense. Cette convention a pour objectif d’engager des études complémentaires, les premières acquisitions foncières et les premiers travaux préparatoires. Le coût global de ce projet est estimé à 3,327 milliards d’euros.
La prochaine étape est la production par les maîtres d’ouvrage, RFF et SNCF, d’un avant projet modificatif levant les réserves formulées par le STIF et l’établissement d’un protocole global de financement du projet.
Le Parisien, Grégory Plesse a écrit:Plus de sept milliards d'euros pour les transports franciliens
À la fin de la semaine, le conseil régional doit adopter le contrat de plan Etat-région pour la période 2015-2020. Au centre de ce dernier, les transports en commun, pour lesquels 7,3 Mds€ vont être engagés durant la période. « On est dans la fourchette haute de ce qu'on pouvait attendre », jauge le vice-président (EELV) chargé des transports au conseil régional, Pierre Serne, qui rappelle que l'Etat s'engage sur ce plan à hauteur de 1,4 Md€.
Dans les grandes lignes, la modernisation du réseau existant va se poursuivre à travers la réalisation des schémas directeurs des RER (1 Md€) et surtout le prolongement du RER E à l'ouest (1,75 Md€). Le prolongement de la ligne 11 semble également définitivement acquis (900 M€), tout comme la création de nouvelles lignes de tramways, de trams-trains, de bus à haut niveau de service...
Les sommes sont moins conséquentes mais Pierre Serne se félicite également que soit inscrite une ligne de crédit (10 M€) pour le vélo.
L'association des usagers des transports d'Ile-de-France estime pour sa part que « le compte n'y est pas ». « La phase 2 de la tangentielle Nord (liaison ferrée Sartrouville-Epinay et Le Bourget-Noisy-le-Sec) est reportée aux calendes grecques et les autres projets sont sous-financés », tranche ainsi Marc Pélissier.
« Prenez le prolongement du RER E. Il n'y a que 1,75 Md€ de prévu d'ici à 2020 alors que ce projet coûte le double et qu'il doit être mise en service en 2022. Il y a aussi les interconnexions du Grand Paris : 176 M€, c'est dérisoire alors que la gare de Bry-Champigny-Villiers (Val-de-Marne) est estimée à 200 M€ ! »
« Ce contrat de plan ne représente pas l'ensemble des moyens engagés pour les transports franciliens », tempère Pierre Serne, qui rappelle qu'il existe d'autres investissements par le biais des « contrats de la région et du Syndicat des transports en Ile-de-France (Stif) avec les opérateurs » ou les investissements portés directement par la Société du Grand Paris (supermétro).
« Ma seule inquiétude, c'est la partie qui sera supportée par les départements, soit 1,5 Md€, en grande partie pour le financement des lignes de tramway. C'est ainsi que c'est prévu mais il est vrai que les départements ne se sont pas encore engagés formellement à régler la note. »
Une exception toutefois : le prolongement de la ligne 11 vers Rosny-Bois-Perrier et du débranchement du T4 vers Clichy-Montfermeil, projets pour lesquels « un accord formel » a été signé avec la Seine-Saint-Denis.
D’ores et déjà, la SNCF va ouvrir lundi les offres de l’un des gros contrats du projet : le tunnel Courbevoie-Saint Lazare avec la gare de la Porte Maillot.
En savoir plus sur Les Echos
Le Parisien a écrit:La Défense : une nouvelle gare pour accueillir le RER E dans cinq ans
C’est l’une des dernières étapes administratives avant le vrai premier coup de pioche. Le permis de construire de la future gare Eole (RER E) de La Défense est soumis à partir de cette semaine à enquête publique dans les villes concernées par le tracé.
La notice d’architecte de 50 pages est consultable dans les mairies de Courbevoie, Nanterre et Puteaux, mais aussi sur internet*.
A l’horizon 2022, l’actuelle ligne E du RER sera prolongée de 55 km vers l’ouest : 8 km en tunnel, de l’actuelle gare Haussmann Saint-Lazare à La Défense, puis 47 km de voie existante, jusqu’à la gare de Mantes-la-Jolie (Yvelines). Un prolongement qui concerne plus de 620 000 voyageurs franciliens. Ce projet répond à un double objectif : améliorer les transports existants et mieux desservir La Défense et l’Ouest de la région parisienne (Mantes-Poissy-Les Mureaux). Le RER E prolongé devrait désaturer les RER A, B et D, et soulager les pôles de Châtelet-les-Halles et Saint-Lazare.
35 minutes entre Mantes et La Défense
L’arrivée du RER E à Nanterre en 2020, puis à Mantes-la-Jolie en 2022, réduira les temps de parcours entre La Défense et les Yvelines. Eole permettra de relier Mantes à La Défense en 35 minutes, contre 52 minutes aujourd’hui.
Le parcours du RER E sera également plus fiable grâce à son organisation en deux branches autonomes, l’une entre Paris (Rosa Parks) et Mantes, l’autre entre Chelles-Tournan (Seine-et-Marne) et Nanterre. Ce qui évitera, en cas de situation perturbée sur une branche, d’impacter l’autre. Des trains de nouvelle génération circuleront sur le réseau, qui bénéficiera d’un système d’exploitation permettant de faire rouler, sur une même ligne, plus de trains, et plus rapidement.
Le projet Eole est porté par la SNCF. Le STIF veille au respect du calendrier et des coûts. Eole est financé par l’Etat, la Région Ile-de-France, la Société du Grand Paris et les départements concernés. Le coût du projet du prolongement du RER E est estimé, au stade des études d’avant-projet, à 3,3 milliards d’euros*, hors coût du matériel roulant. La Société du Grand Paris apporte une contribution financière d’un milliard d’euros.
Enquête publique sur le permis de construire de la gare La Défense-Cnit jusqu’au 23 octobre dans treize communes concernées par le RER E. Permanences dans les mairies de Courbevoie, Nanterre et Puteaux.
* http://www.rer-eole.fr
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Sous le Cnit, un chantier hautement technique à 500 millions d’euros
La future gare souterraine de La Défense est un ouvrage exceptionnel à plusieurs titres. Elle sera en effet réalisée sous le dôme historique du Cnit. Sa construction nécessitera évidemment des précautions pour éviter de fragiliser la voûte de béton armé haute de 50 m, et construite entre 1956 et 1958.
Ainsi, plutôt qu’une seule grande voûte, il a été préféré des parties voûtées par demi-quai et des tunnels aménagés entre les fondations existantes du Cnit. Ce défi technologique en fera l’une des infrastructures les plus coûteuses avec un budget de 500 M€, soit deux fois plus qu’une gare souterraine traditionnelle.
Depuis cet été, le niveau C du Cnit, sous les parkings, est fermé et transformé en zone de chantier. Pour simplifier le parcours de l’usager depuis la surface jusqu’au RER E, une mezzanine surplombera le quai. Elle sera un lieu de correspondances et d’information organisée autour d’un vide central où le voyageur apercevra le quai dès son entrée en gare. L’accès au quai se fera par quatre escaliers fixes, douze escaliers mécaniques et deux ascenseurs publics.
Un couloir d’une centaine de mètres reliera le RER E directement aux voies actuelles du RER A, au même niveau. Un autre conduira les usagers vers le pôle Cœur Transport. Une troisième correspondance les mènera jusqu’au tramway T2 et au Transilien. Trois sorties rejoindront le Cnit en liaison directe, la Grande Arche et l’avenue Albert Gleizes qui prolonge le boulevard Gambetta à Courbevoie.
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Huit ans de travaux, au mieux, entre Paris et Mantes-la-Jolie
2009. Le Syndicat des transports d’Ile-de-France (Stif) décide de soumettre le prolongement du RER E à l’Ouest à la commission du débat public.
2010. Le débat public confirme la nécessité du projet.
2011. Sept réunions publiques présentent aux habitants le tracé et l’impact du projet sur l’environnement, de Neuilly à Mantes-la-Jolie (Yvelines) en passant par Nanterre.
2012. Le projet est soumis à enquête publique. La commission d’enquête émet un avis favorable, assorti de deux réserves concernant le bruit et l’arrêt dans la Boucle de Montesson (Yvelines).
2013. Après levée des réserves suite aux engagements de la SNCF, les préfets des quatre départements traversés (Hauts-de-Seine, Paris, Val d’Oise et Yvelines) signent la déclaration d’utilité publique.
2014. Sondages à Courbevoie et Neuilly pour définir la localisation des puits d’extraction de la terre dans la perspective de l’avancée du tunnelier. Choix des architectes.
2015. Fermeture du centre des congrès du Cnit. Début des travaux de déviation des réseaux à Courbevoie et Neuilly. Dépôt des permis de construire et lancement de l’enquête publique pour la gare du Cnit.
2016. Poursuite des travaux de déviation de réseaux dans les Hauts-de-Seine et à Paris (VIIIe, XVIIe). Travaux sous le Cnit et creusement des puits de l’allée Gambetta à Courbevoie.
2017. Arrivée du tunnelier à Courbevoie. Travaux d’excavation et de terrassement au Cnit. Début des travaux à Paris (puits et gare de la Porte Maillot) et à Nanterre pour la gare de la Folie.
2018. Arrivée du tunnelier à Neuilly. Suite des travaux des gares.
2019. Arrivée du tunnelier à Paris, jusqu’à la gare Haussmann-Saint-Lazare.
2020. Finition des gares. Essais entre Paris et Nanterre pour une mise en service à la fin 2020.
2022. Mise en service du prolongement entier du RER E, de Saint-Lazare jusqu’à Mantes-la-Jolie.
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