Projet de création de deux lignes de tramway ferroviaire Liévin-Noyelles -Godault et Beuvry-Bethune-Bruay-la-Buissière
Présenter une alternative de qualité au tout autombile grâce à un outil de transport performant; désenclaver des quartiers en difficulté (personnes non motorisées), revitalisation des tissus commerciaux de coeur de ville, valorisation du foncier, création d'un lien entre les différents projets d'agglomération, densification raisonnée des abords immédiats des pôles d'échange, requalification de l'espace public et meilleur partage modal.
Maître d'ouvrage : Syndicat Mixte des Transports - Hénin Beaumont
Coût : 596 M €
Date de saisine : 01/12/2008
Projet de création de deux lignes de tramway ferroviaire Liévin-Noyelles-Godault et Beuvry-Bruyau-La-Buissière
Par lettre en date du 25 novembre 2008, reçue le 1er décembre 2008, le Président du Syndicat mixte des transports, dûment mandaté par la délibération du 31 octobre 2008 du Comité syndical du Syndicat mixte des transports a saisi la Commission nationale du débat public d'un projet de réalisation de deux lignes de transport en commun en site propre (tramway).
Ont adhéré au Syndicat mixte des transports la Communauté d'agglomération de Lens-Liévin, la Communauté d'agglomération d'Hénin-Carvin, la Commauté d'agglomération de l'Artois et la Communauté de communes de Noeux. Le périmètre d'intervention du Syndicat mixte des transports regroupe maintenant 115 communes pour une population de 610 000 habitants.
Le projet consiste en la réalisation de deux lignes de tramway non connectées :
- une ligne Liévin-Noyelles-Godault, pour un montant de 352 millions d'€, dont 52,7 millions d'€ de matériel roulant,
- une ligne Beuvry-Béthune-Bruay-La-Buissière, pour un montant de 245 millions d'€ dont 38,5 millions d'€ de matériel roulant.
Ce projet poursuit les objectifs suivants :
- le désenclavement des quartiers en difficulté,
- la desserte des zones d'emploi,
- la revitalisation des tissus commerciaux de coeur de ville,
- la valorisation du foncier,
- le développement de la mixité sociale,
- la requalification de l'espace public,
- la densification raisonnée des abords immédiats du tramway.
Sur la base du dossier de saisine, la Commission a décidé de ne pas organiser de débat public sur ce projet.
Elle conseille au Comité syndical du Syndicat mixte des transports de veiller à la participation du public, notamment à l'occasion de réunions publiques, pour assurer l'information de la population et l'expression des habitants et des usagers sur les différents aspects du projet, son impact sur l'environnement, son phasage et son financement ainsi que sur les modalités de concertation jusqu'à l'enquête publique et durant le chantier.
La Vie du Nord a écrit:Prévu pour 2014, le tramway ne circulera pas avant 2016 !
La réalisation d'un projet aussi ambitieux qu'un tramway colle rarement aux prévisions initiales. ...
A fortiori lorsqu'il concerne trois agglomérations. Le projet de doubles lignes devant relier Béthune à Bruay et Liévin à Hénin via Lens vient donc de connaître sa première avanie majeure. La mise en service était prévue pour 2014, ce sera désormais 2016. C'est le maire de Lens Guy Delcourt qui, le premier, a jeté le pavé dans la mare(notre édition d'hier).
Jeudi matin, dans les locaux de la CAHC une réunion s'est tenue autour d'élus (le président Jean-Pierre Corbisez, les maires d'Hénin, Liévin et Lens) et les représentants du SMT* Artois-Gohelle et le mandataire chargé de la réalisation, Traméa. Les murs ont dû trembler car Eugène Binaisse s'est retrouvé seul à table ! Si Jean-Pierre Corbisez avait d'autres obligations, les maires de Lens et Liévin ont préféré quitter les lieux prématurément semble t-il. Pourquoi ? Principalement parce que le tracé envisagé par Traméa ne coïncide pas avec leurs désirs. Il était temps de s'en apercevoir ! Jean-Pierre Corbisez confirme : « Les municipalités souhaitent des modifications. Lens veut que le tracé passe à proximité du centre hospitalier. À Hénin-Beaumont, on aimerait qu'après Sainte-Henriette, le tracé aille jusqu'au Bord-des-Eaux (vers le boulevard Darchicourt). » La CAHC a compétence pour aménager 200 hectares dans cette zone.
Pause électorale
Il existe d'autres raisons : des communes du Bruaysis doivent relancer la consultation publique. Jean-Pierre Corbisez avance une raison plus intéressée : « Il y a une demande de certains maires de faire une pause dans les travaux au moment des élections. » En clair, certains élus ne veulent pas offrir le spectacle de centres-villes dévastés par les engins de chantier à leurs électeurs avant le scrutin de 2014.
Reste l'étrange impression qu'il n'y a pas de pilote aux manettes pour conduire un attelage qui tire à hue et à dia. Pour le député Albert Facon, « C'est la région qui devrait prendre le dossier en main ». Un problème de gouvernance qui explose au visage des élus aujourd'hui. « La discussion doit être reprise, rien n'est irrémédiable », rassure Eugène Binaisse. •
C. L.
Enver a écrit:Décidément, ça se passe assez mal ...
hh35 a écrit:Ca ne m'étonne qu'à moitié avec ces dizaines de communes aux intérêts aussi divers que variés.
On a un vrai pb de gouvernance locale avec ces conurbations faites de juxtaposition de villes petites et moyennes, en cas de désaccord, personne n'a la poids pour faire l'arbitre.
Il serait temps qu'un jour qqch change dans ces cas là, fusion de communes ou suprématie de la communauté d'agglo sur les mairies etc. Là ça finit dans le n'importe quoi.
La voix du Nord, Céline Bardy a écrit:Pas encore voté, le tracé du tramway devrait finalement éviter Hesdigneul
« Le point dur ». C'est comme ça que l'appelle Alain Wacheux et Jean-Claude Wéry, le président du syndicat mixte des transports (SMT), maître d'oeuvre du projet tramway. Ironie du calendrier, c'est aussi là, à Hesdigneul donc, que les anti trams étaient réunis mardi soir pour marteler le message qu'il placarde un peu partout le long de la future ligne Houdain-Beuvry : « non au tram ».
Lors de cette réunion, à laquelle environ 60 personnes ont assisté, les responsables des trois collectifs (Béthune, Hesdigneul et Bruay) se sont aussi étonnés du silence des responsables politiques depuis plusieurs semaines. Et rappelant que le tracé définitif n'avait pas encore été voté, « il est encore temps d'agir », a assuré Freddy Guilbert, tête de pont de la contestation à Hesdigneul.
Huis clos
Mais ce que Freddy Guilbert semblait ignorer mardi soir c'est le contenu d'une réunion à huis clos qui s'est tenue mercredi 1er au siège d'Artois Comm. (lire ci-dessous). Alain Wacheux avait convoqué tous les élus des communes concernées par le tram pour justement évoquer le tracé. Le président de l'intercommunalité a demandé le report du vote, initialement programmé en début d'année. Si la décision finale et décisive appartient aux membres du comité syndical du SMT, Jean-Claude Wéry, son président, a demandé une concertation des élus des communes concernées. « On pourrait passer le tracé au comité, mais ça ferait un tollé, mieux vaut un consensus sur le sujet. » D'autant que depuis, les collectifs d'anti tram se sont multipliés et sur les vitrines, de Bruay notamment, les affiches contre le tram ont fleuri.
« Tout n'est pas finalisé »
« Il y avait des questions, des inquiétudes, des points durs repérés, nuance Alain Wacheux, président d'Artois Comm., ce que j'ai souhaité c'est apporter des réponses et envisager des alternatives. » Et parmi elles, l'une concerne Hesdigneul. « Ce que le SMT a proposé c'est un tracé autre que le point dur d'Hesdigneul. » Et la solution imaginée par le SMT c'est le déplacement de la ligne entre Hesdigneul et Gosnay plutôt que des rails qui trancheraient le bitume de la rue principale. Mais alors où passeraient précisément les trams ? Sur la route qui borde la Chartreuse des hommes ? Dans les champs qui séparent les deux communes ? « Tout n'est pas finalisé », prévient tout de suite Alain Wacheux qui ne donne pas de précision quant à l'endroit exact du passage de cette déviation. •
Dernière raison pour trouver un terrain d'entente et vite, l'échéance du 31 mars. À cette date, faute d'accord de principe, la subvention de 57 M E accordée par l'État pour le tramway sera définitivement perdue. Autant dire que samedi, ça passe ou ça casse. •
Tramways qui coincent, tramways qui roulent
Une ligne de tramway entre Hénin et Liévin via Lens et une autre entre Béthune, Bruay-La Buissière et Houdain. Le projet date de 2007 et la mise en service était initialement programmée en 2014. Désormais, on parle davantage de 2018. Certains élus craignent même que le tramway du bassin minier ne soit déjà plus qu'un souvenir.
Un tramway qu'on enterre, ça ne fait pas forcément un métro. Alors, la plupart des élus du bassin minier en rêvent encore, de ces liaisons Hénin-Beaumont - Lens et Béthune - Houdain. Trente-trois kilomètres de ligne (vingt pour la première, treize pour la seconde) et un budget estimé en 2007 à 655 millions d'euros hors taxes.
Seulement, ce tramway de l'Artois est entré dans une belle impasse. La mise en service initialement programmée en 2014 a été reportée à 2018. Au passage, le projet a perdu quelque 57 millions d'euros de subventions étatiques qui lui étaient promises sous réserve de respect des délais. Grain de sable supplémentaire dans l'essieu : la chambre régionale des comptes se pencherait actuellement sur l'argent dépensé à fonds perdus lors des études préalables et autres réunions publiques (lire l'interview de Jean-Luc Wéry).
Que s'est-il passé ? Il semblerait que les principaux freins au projet soient localisés dans l'arrondissement lensois. « On a souhaité réaliser des études complémentaires, indique Jean-Pierre-Corbisez, le président socialiste de la Communauté d'agglomération Hénin-Carvin (CAHC), on avait parlé de la colonne vertébrale qu'est le tramway mais on n'avait pas parlé des petites côtes, les lignes de bus, qui s'y rattachent. »
« Articulation avec le TER »
Jean-François Caron, le maire Vert de Loos-en-Gohelle, précise : « La gestion du dossier du tram n'a pas été bonne, c'est le moins que l'on puisse dire. À l'agglomération Lens-Liévin en tout cas, on a longtemps fait comme si le tramway était une question technique alors qu'à l'évidence, c'est une question stratégique, politique. (...) L'articulation avec le cadencement du TER n'a même jamais été évoquée. »
Guy Delcourt, le maire socialiste de Lens, ajoute encore : « Le syndicat mixte des transports n'était pas suffisamment étoffé pour porter un tel projet. » Bernard Baude, le maire communiste de Méricourt, enfonce le clou : « Il y a eu une erreur fondamentale. On a parlé moyen de transport au lieu de parler d'aménagement du terrioire. Par exemple, on a déterminé le tracé du tramway avant de savoir où le nouvel hôpital serait installé. »
Querelles de clochers
D'autres (sous couvert d'anonymat) avancent des explications plus politico-politiciennes : « L'année qui précède les élections municipales, on ne dit pas à un maire qu'on va mettre sa ville en chantier. » Argument balayé par Guy Delcourt : « À Lens, la ville est en chantier depuis 2000. Elle est en chantier alors qu'il y a des législatives où je me présente en 2012. » Un dossier où les rivalités de clochers ont aussi probablement joué un rôle dans le retard accumulé.
Le tramway est-il pour autant définitivement sorti des rails ? Jean-Pierre Kucheida, le président de la communauté d'agglomération Lens-Liévin, ne veut pas y croire : « J'ai toujours été attaché à ce mode de déplacement et je le reste. Avec la dégradation de la situation économique, il faut des moyens de transport puissants. Il faut absolument qu'on en sorte d'une manière ou d'une autre. Il ne faut pas jouer au catastrophisme sur des histoires comme ça. »
Guy Delcourt est encore plus optimiste : « Avec ce report, nous avons pris une décision sage. » Alain Wacheux, le maire PS de Bruay et vice-président transports du conseil régional, la joue réaliste : « Je peux difficilement être complètement optimiste. En même temps, je ne suis pas effondré par cette remise en cause du calendrier. Je suis pour que les choses se fassent, qu'elles soient comprises et partagées. » D'autres se contentent de croiser les doigts. Bernard Baude par exemple : « Les mauvaises langues disent que le tramway est en lévitation.
Est-il enterré ou pas ? On me dit que non, je n'en sais rien du tout. J'espère qu'on ne va pas faire une croix sur le projet. » Jean-François Caron résume : « Ça ne me dérange pas que vous fassiez part de mon inquiétude. » •
AFP a écrit:Tram: villes PS du Pas-de-Calais épinglées
Un rapport de la chambre régionale des comptes, révélé par France Bleu Nord et consulté par l'AFP, épingle durement la gestion --par des organisations dirigées par des élus PS-- d'un projet de tram dans le Pas-de-Calais estimé à 657 millions d'euros, aujourd'hui au point mort. Ce projet, porté par le Syndicat mixte des transports Artois-Gohelle, dirigé très majoritairement par des maires PS de ce département, a été entamé en 2008, mais il a été suspendu en juin 2011.
Selon le rapport, l'attribution du mandat de maîtrise d'ouvrage délégué à une importante société d'économie mixte (SEM) de la région, Adévia, à l'automne 2009, a été entachée d'irrégularités, et cela alors que certains élus siègent à la fois au syndicat mixte et à Adévia. Parmi eux figure Jean-Pierre Kucheida, député-maire de Liévin depuis trente ans, dont la gestion d'organismes para-publics --notamment d'Adévia dont il a longtemps été vice-président-- fait l'objet d'enquêtes préliminaires du parquet de Lille.
"La procédure de sélection suivie (ayant abouti au choix d'Adévia pour piloter le projet en octobre 2009, NDLR) n'était pas de nature à garantir l'égalité d'accès à la commande publique et a abouti au choix d'un mandataire n'ayant pas de références ou de compétences particulières en matière de transport en commun en site propre", estime la chambre. En retirant un premier appel d'offre, puis en publiant très rapidement après un deuxième appel d'offre demandant des compétences dans le domaine foncier, le syndicat mixte a de fait privilégié Adévia, la seule société à avoir concouru alors qu'une vingtaine d'entreprises semblaient intéressées, selon le rapport.
Enver a écrit:tanaka59, je sais bien que tu ne te remettras jamais de l'abandon de l'A24, mais il ne s'agit pas de ce projet.
La Voix du Nord a écrit:Artois Comm. enterre le tramway et remet à plat tout le projet
PUBLIÉ LE 30/11/2012
On n'en parlait plus depuis des mois. Le tramway a refait une apparition dans le débat, mardi soir, à Artois Comm. C'est désormais sur un projet de liaison par bus en site propre que l'agglomération demande au syndicat mixte des transports de tirer des plans. Il y aura aussi des rails : pour desservir Bruay par TER sur l'ancien cavalier des mines.
Aux yeux d'Alain Wacheux, relier le Bruaysis au réseau du TER reste la priorité des priorités. Une priorité inscrite en toutes lettres dans le projet de territoire adopté mardi soir à l'unanimité (lire ci-dessous). Mais pour ce chantier-là, c'est sur la Région que l'on comptera, en tablant sur les économies que permettra de réaliser la réutilisation de l'emprise du cavalier des mines sur lequel circulaient les trains apportant le charbon jusqu'au port de Béthune.
Le syndicat mixte des transports (SMT), pour sa part, devra réviser sa copie en intégrant un autre mode : le bus à haute qualité de service (le Busway) qui circulerait sur trois lignes. La première, entre Houdain et Beuvry, emprunterait grosso modo l'itinéraire envisagé dans le projet initial. La ligne 2, entre Auchel et Barlin, desservirait le Bruaysis et la ligne 3, entre Choques et Barlin, le Béthunois.
Ce sont les préconisations d'un groupe de travail réunissant les maires concernés, qui réfléchissait sur le sujet depuis six mois avec l'assistance technique de la mission bassin minier et de l'agence d'urbanisme. On ne s'est pas encore penché en détail sur le tracé. « Aujourd'hui, il s'agit d'adresser un message clair au SMT pour qu'il engage une révision de son projet en prenant en compte un changement de mode de transport », a résumé Alain Wacheux.
« Il faut continuer la réflexion sans se précipiter et sans oublier la concertation », a commenté le Labuissiérois Bernard Cailliau aux yeux duquel l'étude du passage en site propre d'un Busway dans les encombrements de la Porte Nord mérite d'être approfondie. En insistant sur la nécessité de faire appel à un bureau d'étude indépendant.
« Le temps passe et les opérations ne se réalisent pas », a soupiré le Vermellois Serge Decaillon en regrettant que le Sivom des Deux Cantons ne soit pas mieux pris en compte dans le nouveau projet. Quant au maire d'Houdain, Marc Kopaczyk, tout en rappelant qu'il avait toujours soutenu la formule tram-train, il reste perplexe devant la perspective de la création d'une liaison ferroviaire entre Béthune et Bruay : « La SNCF, qui va reprendre RFF, s'apprête à supprimer 6 000 kilomètres de lignes pour faire des économies. Ce n'est pas pour reconstruire une voie ferrée de 10 km ! » Inaugurant ses galons de vice-président dans son domaine de compétence, le Béthunois Philippe Preud'homme s'était réservé la péroraison : «Tous les urbanistes le disent, quand on aménage le territoire, l'environnement se modifie. Dans cette affaire, il ne faut pas raisonner en fonction de l'existant. »
Projet de bus à haut niveau de service/agglomération de Bruay-La-Buissière : nouvelles concertation
La Commission nationale, qui dans sa décision du 7 janvier 2009 avait conseillé au Comité syndical du Syndicat mixte des Transports d'organiser une concertation sur le projet de création de deux lignes de bus à haut niveau de service/agglomération de Bruay-La-Buissière prend acte que le Comité syndical engage une nouvelle concertation sur ce projet compte tenu du changement de mode de transport prévu et prend acte de l'information qu'elle a reçu.
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