benj a écrit:On connaît les deux cartes de transport qui remplaceront le ticket de métro.
https://www.leparisien.fr/info-paris-il ... 814931.php
Le Parisien a écrit:
Paris: les portiques anti fraude à Saint-Lazare déployés en 2019
La dernière des grandes gares parisiennes encore ouverte sera « bouclée » l’an prochain par 140 portiques. Objectif : lutter contre la fraude dans les transports, mais aussi améliorer la sécurité.
Les deux premiers portiques de la gare Saint-Lazare ont été mis en service ce mercredi. Une installation symbolique et « pédagogique », selon Alain Krakovitch, directeur général de Transilien : « Ça fait des années et des années que les Franciliens ont été habitués à ne pas en avoir dans cette gare. » Saint-Lazare va enfin être équipée de ces valideurs : 140 au total aux 8 accès de la gare, pour 14 M€, installés progressivement durant l’année 2019.
Mais c’est dès maintenant que les voyageurs pourront se familiariser avec ces nouveaux engins, capables en théorie d’absorber un flux de 35 voyageurs à la minute. Indispensable pour ne pas engorger à l’heure de pointe cette gare aux 450 voyageurs quotidiens.
Coût de la fraude : 63 M€ par an en Ile-de-France
L’objectif sera bien sûr de lutter contre la fraude, qui représente un coût de 63 M€ par an pour la SNCF en Ile-de-France, a rappelé Alain Krakovitch. Un plan plus global prévoit de remplacer les portiques dans 34 gares pour 55 M€ d’ici à 2021, financé par Ile-de-France Mobilités. Aujourd’hui, 80 % des clients Transilien passent par un équipement de contrôle, la SNCF prévoit de faire évoluer ce chiffre à 90 %.
Mais ces nouveaux portiques permettront aussi d’améliorer la sécurité. Déjà parce que 60 % des coupables d’agressions ou de délits dans les trains sont eux-mêmes des fraudeurs, a noté Valérie Pécresse, présidente LR de la région et d’IDFM. Mais aussi parce que la gare ne sera plus ouverte aux quatre vents et les contrôles d’identité seront facilités. « Je discute avec le gouvernement pour qu’à terme on puisse autoriser la reconnaissance faciale dans les grandes gares, comme c’est déjà le cas dans les aéroports internationaux », indique Valérie Pécresse
Les Échos a écrit:La gratuité des transports collectifs, une fausse bonne idée pour l'Ile-de-France
Cette mesure aurait un effet minime sur la pollution, dégraderait l'ensemble des lignes du réseau et coûterait extrêmement cher aux contribuables, selon un rapport commandé par Ile-de-France Mobilités.
Dans le monde des transports aussi, certaines utopies pourraient virer au cauchemar. La gratuité des transports collectifs dans une région de la taille de l'Ile-de-France est de celles-là. « La gratuité, idée évidemment attractive, n'est pas en mesure de répondre aux défis qui se posent dans les transports publics, et est même de nature à les aggraver », conclut ainsi le comité d'experts indépendants présidé par Jacques Rapoport dans un rapport rendu public mardi.
Valérie Pécresse, la présidente (LR) de la région et d'Ile-de-France Mobilités (ex-Stif), lui avait commandé cette étude en avril après qu'un mois plus tôt la maire de Paris Anne Hidalgo (PS) avait lancé le débat . Et les conclusions des experts sont sans appel.
Non seulement instaurer le tout gratuit dans une région qui concentre 30 % du PIB et 19 % de la population française sur 2 % du territoire présente davantage d'inconvénients que d'avantages. Mais, de plus, une telle initiative coûterait extrêmement cher aux contribuables.
Un effet minime sur la qualité de l'air
Tout d'abord, la gratuité ne ferait baisser la circulation automobile que d'environ 2 %, avec à la clef « un effet minime » sur la qualité de l'air. « Quel automobiliste francilien qui prend sa voiture tous les jours le fait parce que le passe Navigo est trop cher ? Ce n'est évidemment pas ça la raison : c'est l'insuffisance de l'offre, c'est l'irrégularité, c'est l'inconfort », a relevé Jacques Rapoport.
Quelles conséquences ensuite pour la mobilité dans la région capitale qui enregistre 41 millions de déplacements par jour dont 8,5 millions en transports collectifs ? La fréquentation de ces derniers augmenterait bien de 6 à 10 %, mais surtout au détriment des mobilités douces comme la marche et le vélo, « ce qui n'est évidemment pas le but recherché ».
De plus, ces flux supplémentaires auraient un impact négatif sur une qualité de service déjà globalement en tension, « avec des effets marqués sur les réseaux de tramways et de bus, notamment en banlieue ». Dans le métro , cette hausse, même modérée (+4 %), noircirait le tableau alors que la plupart des lignes sont déjà très (voire trop aux heures de pointe) chargées.
Aucun financement alternatif pour compenser
En Ile-de-France, où plus d'un million d'usagers ne paient pas ou bénéficient de tarifs réduits, généraliser la gratuité ne serait pas une mesure d'équité sociale. « C'est en faisant payer ceux qui le peuvent que l'on peut financer des tarifs sociaux », lit-on.
Enfin, le tout gratuit serait un séisme sur le plan comptable. Faire rouler métros, bus, autocars, tramways et autre RER représente en effet un budget de fonctionnement de 10 milliards d'euros par an pour le gestionnaire Ile-de-France Mobilités, tout juste sorti du rouge en 2017. Et il augmente chaque année...
Les voyageurs ne payant que 28 % du coût réel, le solde est financé par les entreprises (via une taxe, le « versement transport ») et les collectivités locales. Or, « nous n'avons identifié aucun financement alternatif qui soit à la hauteur du sujet », soulignent les rapporteurs.
Autrement dit : pour compenser le manque à gagner, « il faudrait augmenter les impôts à hauteur de 500 euros par ménage et par an ». Outre les frais de fonctionnement, il faut aussi investir et moderniser. « Le renouvellement des rames et l'amélioration du réseau et de l'offre c'est 24 milliards d'euros d'ici 2025 », a rappelé IdF Mobilités.
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Un comité d'experts indépendants
Présidé par Jacques Rapoport, ancien président de SNCF Réseau, ex-directeur général de La Poste et ancien directeur général adjoint de la RATP, ce comité a réuni : Gilles Carrez, député LR du Val-de-Marne ; Gilles Savary, ancien député PS de Gironde ; Alain Quinet, directeur général délégué pour SNCF Réseau ; Marc Pélissier, secrétaire général de l'Association des usagers des transports d'Ile-de-France ; Yves Crozet, professeur à Sciences Po Lyon et à l'Université Lyon II et ex-président du Laboratoire d'économie des transports ; Fabien Leurent, directeur de recherche au Laboratoire Ville Mobilité Transport, Université Paris-Est, IFSTARR-ENPC-UPEM ; Francois Mirabel, président de l'Observatoire énergie et environnement des transports en lien avec l'Ademe, doyen de la Faculté d'économie et directeur du SCUIO-IP Université de Montpellier.
nanar a écrit:Le collège d'experts a dit que trouver des ressources pour compenser la gratuité, il ne savait pas faire.
Mais je crois qu'il a au contraire recommandé une augmentation annuelle régulière des tarifs, à un taux supérieur à l'inflation, et la réintroduction de la distance dans le calcul des tarifs.
Par contre pas nécessairement sous forme de zones annulaires comme avant, formule qui est un peu dépassée.
(ceci n'empêche pas de maintenir des tarifs sociaux pour qui en a besoin).
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