LE POMA
De 1899 à 1971, un tramway à crémaillère a relié la ville basse à la ville haute.
Laon a été le candidat favori pour accueillir le POMA du fait d'un dénivelé de 100 m (13 % de pente), du réemploi d'un site existant (ponts, emplacement), d'une longueur modeste (1,46 km) et d'une bonne insertion dans un site historique préservé. Trois stations sont desservies par automatisme intégral avec un départ toutes les 2 minutes 30 pour un temps de parcours de 3 minutes 30. Le POMA fonctionne de 7h à 20h du lundi au samedi (2 500 voyageurs par jour) et tous les jours en été avec un taux de disponibilité de 99 %.
Le coût de fonctionnement du POMA est supérieur à celui d'un bus, inférieur à celui d'un tramway mais la recette par voyage est supérieure à celle du bus.
S'il n'a que 13 ans de fonctionnement aujourd'hui, cet équipement de conception plus ancienne (25 ans) doit prévoir sa pérennisation : obsolescence technique (automates, ondulateurs, variateurs), usure des véhicules et des voies, vieillissement du bâti. Il serait cependant inimaginable de laisser ces rails sans usage dans une cité d'art et d'histoire comme Laon. Abandonner l'exploitation du POMA coûterait plus cher que d'envisager une pérennisation du système afin d'assurer l'avenir et d'améliorer le confort et la sécurité.
Un dossier de pérennisation du POMA sur 7 ou 8 ans a été élaboré, actions d'un coût global de 8.2 millions d'euros. Les négociations sont en cours avec les financeurs potentiels (Etat, Conseil régional, Conseil général, Ville...).
http://www.tul-laon.net/ligneP.php
Récemment, l'aéroport de Zurich a choisi la technologie POMA, sur coussins d'air, pour la desserte ville - aéroport. Poma a aussi été choisi pour relier le centre d'affaires d'Oriera à la ville de Lisbonne. Un tel système existe aussi à Minneapolis.