L’inauguration de la station de la ligne 4 à Bagneux serait prévue le 13 janvier 2022.
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Le Parisien a écrit :
Jour historique sur la ligne 4 du métro du Grand Paris : des navettes sans conducteur circulent entre Bagneux et Porte-de-Clignancourt
Les premiers trains automatiques ont été inaugurés officiellement ce lundi, en présence du ministre des Transports, Clément Beaune. C’était aussi la dernière sortie publique de la PDG de la RATP, Catherine Guillouard, qui quitte ses fonctions à la fin du mois.
Les premières rames automatiques avec voyageurs inaugurées à Bagneux le 12 septembre par Valérie Pécresse, présidente d'IDFM, Clément Beaune, ministre des Transports, Catherine Guillouard, PDG de la RATP et Marie-Hélène Amiable, la maire de Bagneux.
Les premières rames automatiques avec voyageurs inaugurées à Bagneux le 12 septembre par Valérie Pécresse, présidente d'IDFM, Clément Beaune, ministre des Transports, Catherine Guillouard, PDG de la RATP et Marie-Hélène Amiable, la maire de Bagneux.
Par Sébastian Compagnon
Le 12 septembre 2022 à 18h50, modifié le 12 septembre 2022 à 19h10
Aucun « bug » à signaler. Comme prévu, les voyageurs empruntant la ligne 4 ont pu monter à bord des premières rames automatiques, dès ce lundi à l’aube. Après six ans de travaux et 470 millions d’euros investis, les quelque 700 000 usagers de la ligne reliant Bagneux (Hauts-de-Seine) à la Porte de Clignancourt (Paris XVIIIe) peuvent entrevoir les premiers effets concrets de cet immense chantier.
Les 29 stations rénovées, dans lesquelles 1 000 façades de quais ont été posées, voient désormais passer quatre premiers trains sans conducteurs. Une vingtaine de rames supplémentaires arriveront d’ici décembre. A terme, fin 2023, l’ensemble des 52 trains seront ainsi remplacés par des modèles automatiques. Ce nouveau matériel sera constitué de 20 trains neufs (les MP14), et de 32 rames roulant jusqu’ici sur la ligne 14 (les MP05 et les MP89 CA). L’ensemble du système sera piloté par ordinateur depuis le nouveau poste de commande centralisé, près de la Porte de Clignancourt.
Un train toutes les 85 secondes
Dans un an, l’automatisation intégrale de la ligne 4 devrait apporter une régularité et une fréquence accrues, avec un train toutes les 85 secondes aux heures de pointe. La RATP promet de réduire les retards de 70 %. Grâce à une meilleure fluidité, la capacité d’emport globale de la ligne, la deuxième la plus fréquentée du métro, sera en hausse de 20 %.
Pour fêter ce saut technologique majeur, le ministre des Transports, Clément Beaune (LREM) a fait le déplacement lundi à Bagneux. A l’invitation de Valérie Pécresse (LR), présidente d’Île-de-France Mobilités (IDFM) et de la présidente de la RATP, Catherine Guillouard, les élus et invités ont pu monter à bord d’une rame MP05, dépourvue de cabine de pilotage.
Les premières rames automatiques avec voyageurs inaugurées à Bagneux le 12 septembre 2022 par (de gauche à droite au premier plan) Clément Beaune, ministre des transports, Catherine Guillouard, PDG de la RATP, et Valérie Pécresse, présidente d'IDFM.
Les premières rames automatiques avec voyageurs inaugurées à Bagneux le 12 septembre 2022 par (de gauche à droite au premier plan) Clément Beaune, ministre des transports, Catherine Guillouard, PDG de la RATP, et Valérie Pécresse, présidente d'IDFM.
Catherine Guillouard, qui a décidé de mettre un terme à ses fonctions de PDG de la RATP pour raisons personnelles, effectuait là sa dernière sortie médiatique. Après 5 années à la tête de la régie, elle a salué le travail de toutes les équipes et des « 150 partenaires industriels » qui ont mené de chantier colossal et complexe, « tout en maintenant la ligne en exploitation ». Automatiser une ligne de métro existante sans interrompre le service « est un savoir-faire unique au monde, que même les Japonais nous envient », a-t-elle souligné.
La ligne 13 suivra-t-elle ?
Valérie Pécresse a réaffirmé son souhait d’engager un jour l’automatisation d’une autre ligne de métro « historique » mais vétuste : la 13. Mais pour cela, elle n’a pas manqué de s’adresser au ministre pour que l’Etat s’engage financièrement dans la modernisation des transports franciliens. « Si nous voulons être au rendez-vous des urgences en Ile-de-France (…) il nous faut 10 milliards d’euros » ces cinq prochaines années, dont 4 milliards devraient être apportés par l’Etat », a-t-elle plaidé.
benjisop a écrit:Pourquoi pas, car desservir plus loin que les villes limitrophes est un réel enjeu pour le futur, pour enfin accompagner un "exode" du centre francilien vers les banlieues moins denses.
Mais à un moment donné, prolonger les lignes de métro ne va faire que les saturer car la longueur limitée des quais et le nombre limité de rames par heure fera que la capacité maximale théorique sera atteinte sans n'avoir plus aucune solution d'amélioration.
Jolly Jumper a écrit:benjisop a écrit:Pourquoi pas, car desservir plus loin que les villes limitrophes est un réel enjeu pour le futur, pour enfin accompagner un "exode" du centre francilien vers les banlieues moins denses.
Mais à un moment donné, prolonger les lignes de métro ne va faire que les saturer car la longueur limitée des quais et le nombre limité de rames par heure fera que la capacité maximale théorique sera atteinte sans n'avoir plus aucune solution d'amélioration.
Si, rallonger les quais pour rajouter une voiture par rame. Ça a été fait par ailleurs. C'est du lourd, surtout en sous-sol.
C'est une solution qu'ils ne prendront qu'en cas de saturation chronique et des rames très proches les unes des autres.
Je ne sais pas jusqu'où on peut rapprocher les rames en automatiques
Sur la 14 me semble-t-il les quais ont été construits plus longs au cas où.
Actu Paris a écrit:
RATP : découvrez le calendrier de l'automatisation de la ligne 4 du métro
Le directeur d’Île-de-France Mobilités a assuré que la ligne 4 du métro serait automatisé à 100% avant les vacances de Noël. La ligne 13 devrait l'être, elle, en 2033.
Cette fois-ci, les trains arriveront à l’heure. Ce jeudi 9 novembre 2023, la RATP a présenté l’avancée des travaux d’automatisation de la ligne 4 du métro, dont le chantier devrait se terminer avant les vacances de Noël. « On va tenir nos délais », a affirmé Laurent Probst, directeur général d’Île-de-France Mobilités (IDFM), au cours d’une visite de chantier sur la ligne 4 à Montrouge (Hauts-de-Seine).
Pour le moment, « 41 navettes [automatiques sur 50] fonctionnement totalement », a-t-il précisé. Actuellement, les navettes automatiques circulent en soirée, les week-ends, « car c’est la ligne la plus chargée le week-end avec les gares », a détaillé Farida Omari, directrice d’opération du prolongement et de l’automatisation de la ligne 4 pour la RATP.
Pour réussir ce projet commencé en 2016, 480 millions d’euros ont été investis par IDFM. « Quand on automatise une ligne, c’est 3 à 4 fois plus utile que de prolonger une ligne », a assuré Laurent Probst. Grâce à cette automatisation, les rames du métro passeront dorénavant toutes les 85 secondes contre 100 auparavant.
Pour la RATP, ce projet a trois objectifs : « la régularité » avec des trains à intervalles réguliers, « la résilience » avec la volonté d’avoir moins d’incidents et « la flexibilité » en ajoutant des trains lors des périodes d’afflux.
L’automatisation va nous permettre de rapprocher les trains en heure de pointe pour assurer un meilleur service.
Cyril Condé
Directeur de maîtrise d’ouvrage des projets de la RATP
IDFM veut automatiser davantage de lignes de métro
« Pour nous, c’est l’avenir. » La RATP ne s’en cache : elle veut automatiser plus de lignes dans le futur. Après la ligne 4, elle s’attaquera au chantier de la ligne 13. « La RATP va lancer l’appel d’offres à la fin de l’année », a souligné Laurent Probst avec l’objectif d’une automatisation complète en 2033.
« On a aussi trois lignes dans le viseur : la 7, la 8 et la 9. Avec le Grand Paris Express, la ligne 15 va décharger certaines lignes, mais d’autres vont continuer à être chargées », a estimé le directeur général d’IDM, qui a toutefois expliqué que des études de marché doivent être lancées avant de se lancer réellement dans le projet.
Le Parisien a écrit :
Métro : Affluence record dans la « rame inaugurale » de la ligne 4 automatisée
La ligne 100 % automatique a été officiellement inaugurée ce vendredi lors d’un voyage inaugural, en présence de très nombreuses personnalités. Après la 14 -automatisée dès sa conception- puis la 1, la ligne 4 est la troisième du réseau à fonctionner sans conducteur… Mais pas la dernière.
Par Benoît Hasse
Le 19 janvier 2024 à 19h59
Valérie Pécresse et Jean Castex ont participé au voyage inaugural de la "nouvelle ligne 4" ce vendredi entre Denfert-Rochereau et Châtelet.
« Un défi industriel colossal… Une prouesse technologique… Une réalisation tout à fait exceptionnelle… » Les officiels ont rivalisé de superlatifs, ce vendredi dans la station Denfert-Rochereau, pour saluer la métamorphose de la ligne 4 du métro (Porte de Clignancourt-Bagneux) dont le pilotage a été automatisée à l’issue de près de 10 ans d’études puis de travaux.
« Il y a très peu d’entreprises au monde capable d’automatiser des lignes existantes », s’est félicité Jean Castex, le PDG de la RATP, en rappelant que les multiples travaux liés à l’automatisation (rehaussement des quais, pose d’un millier de portes-palières…) n’ont entraîné qu’un nombre relativement limité de fermetures de la ligne aux usagers. « Il n’y a que la RATP qui est capable, aujourd’hui, d’automatiser une ligne sans la fermer », s’est empressée de corriger Valérie Pécresse, présidente d’Île-de-France Mobilités (IDFM), l’autorité organisatrice des transports qui a financé l’intégralité de l’opération de modernisation de la ligne 4.
« Le ministre que je suis est là pour adresser ses félicitations », a ajouté Christophe Béchu, ministre de la Transition écologique. Après les prises de parole, place au « voyage inaugural » jusqu’à Châtelet. Le ministre, Valérie Pécresse et Jean Castex se sont frayé un chemin jusqu’à la rame MP14 arrivée à quai -le modèle le plus moderne parmi les 3 qui circulent désormais sur la ligne 4- suivis par des nombreux représentants de la RATP, de Siemens (concepteur du système de pilotage automatique), de la Ville de Paris, de la préfecture… et d’une nuée de cameramen.
Les lignes 7, 8 et 9 à l’étude
Un aréopage à la mesure de l’importance du chantier d’automatisation (qui aura coûté près d’un demi milliard d’euros, achat des nouvelles rames non compris) et des’améliorations qu’il doit apporter dans le fonctionnement de la ligne 4. Du côté de la RATP, on rappelle que le pilotage automatique d’un métro permet, entre autres, d’améliorer sa régularité, d’augmenter sa capacité d’emport (l’écart minimum de passage entre 2 rames étant ramené à 85 secondes contre 120 secondes avant l’automatisation), de relancer le trafic plus rapidement après un incident… ou encore de diminuer de 25 % la consommation énergétique des rames grâce à une optimisation des vitesses de conduite.
L’achèvement du long chantier de la 4 va, par ailleurs, permettre d’améliorer aussi le fonctionnement des lignes à pilotage « humain » vers lesquels les 300 conducteurs de la ligne désormais automatique sont en cours de redéploiement. « L’automatisation est un outil très puissant », résume Valérie Pécresse. « On a vu ses effets très positifs sur la ligne 1 (NDLR : automatisée depuis 2013). Elle affiche aujourd’hui un taux de régularité de plus de 100 % qui fait rêver sur d’autres lignes de métro » insiste-t-elle en faisant référence, sans les nommer, à plusieurs autres lignes en souffrance dont la régularité est désormais proche de 85 %.
Autant de raisons qui conduisent IDFM à envisager d’autres projets d’automatisation de lignes existantes. La prochaine est déjà connue. Ce sera la ligne 13, la plus problématique du réseau en raison de sa surfréquentation chronique. Le principe de son automatisation a été voté, les premiers contrats d’études ont été attribués le mois dernier et la présidente d’IDFM estime que les travaux pourraient y débuter en 2025.
Mais compte tenu de la complexité de la ligne (avec l’existence de branches dans sa partie nord) et de l’impossibilité de fermer durablement la 13 pendant les travaux, l’automatisation n’interviendra pas, au mieux, avant 2033. « Des études sont en cours pour décider de l’automatisation de trois autres lignes : la 7, la 8 et la 9. Elles devraient être bouclées dans les semaines qui viennent », rappelle Valérie Pécresse qui affiche sa volonté de poursuivre les projets d’automatisation. « C’est long, c’est cher. Mais ça marche ! »
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