http://www.slate.fr a écrit:Beaucoup de spécialistes estiment que la livraison à domicile va se faire en partie cannibaliser par les «Drive» que développent les distributeurs. (...) Auchan développe tout aussi rapidement ce concept. De quoi infléchir de nouveau la donne des livraisons urbaines .
Il y a comme une ambiguité dans l'énoncé : le "Drive", décrit comme un concept révolutionnaire (sic), permettrait donc de diminuer les circulations de livraisons. Mais n'augmente-t-il pas les circulations clients ? Et pour le coup, au "Drive", on ne peut ni y aller en vélo, ni en tram...
http://www.slate.fr a écrit:il s’agissait essentiellement de vérifier ce que le public en pensait et de contrôler si ça ne bouleversait pas le trafic des voyageurs avec des temps théoriques de déchargement des marchandises aux arrêts.
On voudrait tuer le système avant de le mettre en service qu'on ne s'y prendrait pas autrement : comment peut-on espérer décharger un tram au transpalette sur un quai de station sans gêner les voyageurs ? Ces manutentions doivent se faire sur des nouveaux arrêts spécifiques, construits en voie déviée pour ne pas perturber les fréquences des trams voyageurs !
Concernant d'une manière générale ces projets de tram-fret, il faut rappeler que les livraisons dans la grande distribution se font au moins en deux temps : entre Rungis et les hypermarchés, il y existe pour chaque enseigne ce qu'on appelle les "centrales", qui sont des bases logistiques chargées d'acheter les produits et de les rassembler avant de les dispatcher vers chaque magasin. Ce serait déjà un progrès énorme si ces bases étaient approvisionnées par des voies ferrées. Il y eu une époque où les cadres de la grande distribution chargés d'implanter les supermarchés (ces magasins qui à force d'agrandissements sont devenus des hypermarchés) savaient se positionner le long des voies ferrées dans les zones d'activités. Beaucoup de centre commerciaux sont encore situés le long de ces voies, mais personne n'a envie de les utiliser.
Concernant les petits commerces et le dernier kilomètre, c'est nettement plus délicat, car ces magasins apparaissent et disparaissent très rapidement, et il est donc difficile d'organiser un système cohérent et pérenne. Mais outre les problèmes de congestion et de pollution, il serait urgent d'agir à améliorer les circuits d'approvisionnement dans Paris, notamment pour les fruits et légumes : il est si difficile dans cette ville de trouver une bonne pomme ou une bonne tomate, même quand c'est la pleine saison !