[ IdF ] Nouveau Grand Paris : ensemble du projet

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J.-F. Monteils : « La SGP a mis en place des dispositifs inédits dans le fonctionnement de l’action publique en France »

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Reportage Parigo sur le métro du grand Paris.

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Une rame du futur métro du Grand Paris a été aperçu sur le centre d’essais de Valenciennes. La vidéo est disponible sur l’article du Parisien.

Le Parisien a écrit :
Grand Paris Express : les tout premiers essais sur rails des futurs trains capturés en vidéo
Des navettes ressemblant à celles du Grand Paris Express ont été filmées en train de rouler au centre d’essais ferroviaires de Valenciennes (Nord) par un internaute, qui a posté la vidéo sur Twitter. Plusieurs sources confirment auprès du Parisien qu’il s’agit bien des premiers essais des futures rames du supermétro.

Par Jila Varoquier
Le 5 novembre 2021 à 17h15
Ces quelques minutes de vidéos ont suffi à mettre la petite communauté de ferrovipathes en émoi sur Twitter. On y voit circuler au centre d’essai ferroviaire d’Alstom à Valenciennes (Nord), des rames blanches aux grandes vitres avant, qui ressemblent à s’y méprendre aux « MR3V », nom de code des futurs trains de la ligne 16/17 du Grand Paris Express.

Après vérification, Alstom, Île-de-France Mobilités et la Société du Grand Paris (SGP) le confirment : il s’agit bien des touts premiers essais dynamiques, démarrés mi-octobre, de ces futurs trains des lignes 16/17 ainsi que de la ligne 15, qui aura, elle, six voitures. C’est-à-dire les premiers tests roulant ces véhicules. Un bon signe pour l’avancée du projet. Cela signifie que pour l’instant – et au moins pour ces trains-là – le calendrier est bien maintenu.


Mais les voir rouler ne signifie malheureusement pas qu’ils sont déjà prêts à intégrer les gares du Grand Paris Express – d’ailleurs, elles-mêmes encore en construction. Le processus de conception, fabrication et homologation est long. Pas moins de 17 étapes sont nécessaires entre les études, la création d’une maquette, l’installation des équipements intérieurs… pour qu’un nouveau train puisse circuler.

Entre 18 et 24 mois vont encore être nécessaires pour fabriquer les trains, les homologuer puis les transférer au futur exploitant du Grand Paris Express en 2023. Ce dernier devra ensuite vérifier qu’il communique bien avec les infrastructures puis former le personnel à la conduite des trains, à sa maintenance, etc. Mais les tests dynamiques font partie des étapes finales. Et ces premiers essais augurent le lancement imminent de la production des 150 voitures commandées à Alstom en 2018.

Des trains automatiques qui pourront rouler jusqu’à 110 km/h

Le conseil d’administration d’Île-de-France Mobilités avait en effet voté une première tranche de 680 millions d’euros pour couvrir les dépenses nécessaires à l’acquisition des 53 premières rames du Grand Paris Express. La tranche ferme de ce marché attribué à Alstom prévoit la livraison de 150 voitures pour un montant de plus de 280 millions d’euros.

Ces nouveaux métros de grande capacité pourront circuler jusqu’à 110 km/h en mode automatique sans conducteur et seront constitués de rames de 6 voitures sur la ligne 15, et de 3 voitures sur les lignes 16 et 17. Les premières rames étaient prévues pour sortir d’usine dès 2022 et ainsi, permettre la mise en service d’une partie du Grand Paris Express en 2024. Le calendrier a été retardé. À ce jour, la ligne 15 devrait ouvrir fin 2025. La ligne 16 et 17, par étapes, entre fin 2026 et 2030.

Le Parisien

[kyah117]

Le MF 19 est un modèle commandé pour les lignes existantes du réseau RATP.

Ici, il s'agit du modèle dédié aux lignes 15/16/17 (à la différence près que la 15 sera doté de rames 6 caisses et non 3 comme celle visible sur la vidéo, pour les 16 et 17). Donc pas du tout le MF 19

[JMB]

Le MF 19 est un modèle commandé pour les lignes existantes du réseau RATP.

Ici, il s'agit du modèle dédié aux lignes 15/16/17 (à la différence près que la 15 sera doté de rames 6 caisses et non 3 comme celle visible sur la vidéo, pour les 16 et 17). Donc pas du tout le MF 19

D'ailleurs d'aucun s'inquiète de ne pas encore avoir vu le MF19 sur les rails...

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Le MF 19 est un modèle commandé pour les lignes existantes du réseau RATP.

Ici, il s'agit du modèle dédié aux lignes 15/16/17 (à la différence près que la 15 sera doté de rames 6 caisses et non 3 comme celle visible sur la vidéo, pour les 16 et 17). Donc pas du tout le MF 19

Autant pour moi ! Merci pour la précision

[otto]

La SGP annonce la relance des études de la section Versailles - Nanterre de la ligne 18.

La Société du Grand Paris donne une nouvelle impulsion au bouclage de la ligne 18 jusqu’à Nanterre

[benj]

Le tunnelier Céline est arrivé à la Station Massy Opéra

Le Parisien a écrit:

Grand Paris Express : le tunnelier de la ligne 18 débarque en gare de Massy Opéra
Ce mercredi, le tunnelier Céline est entrée en gare de Massy. Alors que les travaux ont été lancés en novembre 2021, la foreuse a déjà parcouru près de 6 km.

Céline s’apprête à faire son entrée. L’immense tunnelier de 1 400 tonnes d’acier et 100 m de long, qui perce les tunnels de la future ligne 18 du Grand Paris Express, arrive enfin ce mercredi dans la future gare de Massy Opéra. Un mois plus tôt, sa jumelle Caroline avait terminé son travail d’excavation du côté opposé, à Orly (Val-de-Marne). À raison de 15 m par jour, il aura fallu deux ans pour tracer le parcours de 6 km.

« Un tunnelier, c’est un train équipé d’une tête de foreuse à l’avant où 20 personnes se relayent jour et nuit pour travailler, raconte Vincent Germain, chef de projet de la société du Grand Paris (SGP) qui pilote le projet de construction. C’est comme une immense usine mobile. On y vit comme dans un sous-marin. Il y a un réfectoire, des lieux de vies, un poste de pilotage… »

Et ce mercredi, une centaine de personnes en veste fluo orange et coiffées de casques blancs des entreprises Vinci et de la municipalité de Massy sont venues assister à l’arrivée en gare de la bête. À vingt mètres en dessous du sol, on entend un bourdonnement sourd et un crissement comme celui d’une semelle glissant sur un parquet. Ce sont les signes qui annoncent l’arrivée imminente de la foreuse qui s’apprête à percer le mur d’un instant à l’autre.

Une visite guidée prévue le 31 juillet

Mais Céline a plus d’une heure de retard, la star se fait attendre. Téléphones levés, les mains des spectateurs commencent à fatiguer quand soudain, un pan de mur s’effondre, puis deux, déluge d’eau boueuse grise et patatras. Silence puis clameur dans l’assistance lorsque les dents mécaniques de la grande machine apparaissent. Nicolas Samsoen, maire (UDI) de Massy, n’en a pas perdu une miette. « Le Grand Paris Express c’est une opportunité incroyable pour Massy Opéra, un quartier populaire enclavé qui grâce à cette nouvelle gare deviendra très attractif. Cela permettra aussi de délester la ligne de RER, il n’y a que du positif. »

D’ici à 2030, le futur métro automatique long de 35 km desservira 10 gares entre l’aéroport d’Orly et Versailles-Chantiers (Yvelines), en passant par Massy, le plateau de Saclay et Antonypôle (Hauts-de-Seine). L’ouverture de la ligne 18 est prévue en 2026 entre Massy-Palaiseau et le plateau de Saclay puis en 2027 pour le tronçon entre Massy-Palaiseau et Orly (dont Massy-Opéra).

Comme à Antony, une visite de la gare Massy-Opéra sera organisée le 31 juillet afin de permettre aux riverains de visiter les lieux. Sa mission terminée, Céline reprendra du service en octobre prochain afin de percer les 650 derniers mètres de ce tronçon de la ligne 18 qui permettra de rejoindre en métro Orly. Enfin, la machine sera alors démontée pour être remobilisée sur le tronçon Saint-Quentin Est - Versailles Chantiers à l’autre bout de la ligne.

Le Parisien

[otto]

Et le tunnelier Caroline a fini sa course.

[JMB]

Et le tunnelier Caroline a fini sa course.

Ainsi que sa "vie". Ne pouvant être extrait dans la zone aéroportuaire, Il va être démantelé et ressorti par morceaux là où il est entré...

[Florian5978]

Un nouvel article a été publié sur l'avancement du projet dans Challenges :

Le Grand Paris Express enfin sur les bons rails

Par Pauline Damour le 09.09.2023 à 09h00 Lecture 6 min. Abonnés

Malgré les retards et les surcoûts, les premiers tronçons du métro autour de Paris sont prêts à ouvrir pour 2025. Un savoir-faire que son gestionnaire, la SGP, voudrait exploiter pour les futurs RER métropolitains.

Oubliés les dérapages financiers et les retards de calendrier? Pas tout à fait, mais les acteurs du Grand Paris Express, le plus vaste chantier d'infrastructures d'Europe lancé en 2011 avec quatre lignes de métro sans conducteur et 68 gares, veulent désormais aller de l'avant. Il faut dire que le projet commence à prendre forme: 90 kilomètres ont déjà été creusés sur les 200 prévus..

Sur le plateau de Saclay, les 6,7 kilomètres de viaduc de la ligne 18 sont quasiment achevés et la construction des trois nouvelles gares, Palaiseau, Orsay-Gif et CEA Saint-Aubin, bat son plein. Cette liaison de 35 kilomètres, dont 14 par voie aérienne, devra relier à l'horizon 2030 l'aéroport d'Orly à la gare de Versailles-Chantiers. En juin a également débuté la pose des rails des futures lignes 16 et 17 et mi-octobre vont démarrer les essais de la première rame de la ligne 15 sud, dont la mise en service est prévue fin 2025. Cette nouvelle rocade desservira une vingtaine de communes de Noisy-Champs (Seine-Saint-Denis/Seine-et-Marne) à Pont de Sèvres (Hauts-de-Seine).

Derniers blocages

"Aujourd'hui, les inquiétudes sont derrière nous, veut croire François Durovray, président du conseil départemental de l'Essonne et membre du conseil de surveillance de la Société du Grand Paris (SGP), en charge de la construction. Les calendriers ont été recalés: les prolongements de la ligne 14, au nord jusqu'à Saint-Denis Pleyel et au sud jusqu'à l'aéroport d'Orly, collent à l'agenda olympique et seront bien achevés pour les Jeux", se réjouit-il. En revanche, la ligne 15 ouest ne sera pas réalisée pour 2030. En cause? Sa complexité technique, notamment le tronçon allant de Pont de Sèvres à Courbevoie (à l'ouest), qui passe sous le quartier ultradense de la Défense, et le passage de la ligne à Saint-Cloud, très profond (50 mètres sous terre). Une mauvaise nouvelle pour Gennevilliers, qui doit en profiter. "Ce n'est pas un retard de 2030 à 2031, mais de 2027 à 2031, qu'il faut calculer!" s'insurgeait le maire de la ville, Patrice Leclerc, en décembre dernier.

Pas de quoi déstabiliser Jean-François Monteils, le patron de la SGP. Depuis sa nomination en mars 2021, ce haut fonctionnaire proche de Jean Castex passe le plus clair de son temps au chevet des élus et des associations de quartier. Là, pour rassurer sur le calendrier, ici, pour défendre les avantages du nouveau métro en termes d'aménagement du territoire et de création d'emplois. Pas toujours simple. Sur le plateau de Saclay, la construction de la ligne 18 suscite l'hostilité d'associations d'agriculteurs et de défenseurs de l'environnement, opposés à l'artificialisation des terres. "Les relations sont tendues avec la maire des Loges-en-Josas, qui réclame un détournement de la ligne ou une circulation dans une tranchée en partie couverte", glisse l'entourage du président.
Finances maîtrisées

Avec le gouvernement, en revanche, le dialogue s'est amélioré en comparaison de son prédécesseur. Brutalement écarté il y a deux ans, Thierry Dallard avait déclaré à Jean Castex que tenir les délais pour les JO 2024 revenait à vouloir "faire pousser du blé en Sibérie". Plus rond, l'ex-magistrat à la Cour des comptes a rapidement fait le même constat et retardé l'ouverture de certains tronçons de deux ans. Invoquant les retards pris pendant la crise sanitaire et des difficultés techniques, mais tout en promettant que cela ne ferait pas grimper la note. Car pas question de se faire de nouveau épingler par la Cour des comptes, comme en 2017.

A l'époque, le rapport des sages de la rue de Cambon avait fait l'effet d'une bombe en exposant les dérives financières du chantier, passé de 25,5 milliards en 2013 à plus de 38 milliards (en incluant Eole). "On raisonne en coût d'objectif, explique Jean-François Monteils aujourd'hui. Celui-ci a été établi au sortir de l'été 2021 à 36,1 milliards d'euros, et on n'a pas varié depuis." Confiant dans l'avenir de la SGP, il a même réussi à faire adopter en février par les représentants de l'Etat et les élus siégeant au conseil de surveillance la réalisation d'études pour un prolongement de la ligne 18 au nord, jusqu'à Nanterre. Inscrite au schéma d'ensemble du réseau du Grand Paris de 2011, cette option à plus de 5 milliards d'euros avait été mise de côté, faute de financement.
Concurrence de SNCF Réseau

Mais c'est un autre cheval de bataille qu'a déjà enfourché Jean-François Monteils: la transformation de la SGP en Société des Grands Projets, afin de poursuivre son activité au-delà de 2031, après la livraison du métro. En vue: les futurs RER métropolitains voulus par le président de la République dans au moins dix grandes villes, comme Lille ou Bordeaux. "La SGP pourra être désignée comme maître d'ouvrage par les collectivités concernées, explique l'ancien magistrat.

Lire aussiLes RER Macron, un casse-tête pas si simple à résoudre

Notre expertise acquise en Ile-de-France et notre modèle de financement de telles infrastructures peuvent servir à l'ensemble du territoire", défend-il. Un moyen surtout d'alléger la charge des collectivités, la SGP ayant davantage les moyens de s'endetter que SNCF Réseau, le gestionnaire du rail. Pour l'heure, le coût de cette dizaine d'infrastructures a été évalué entre 20 et 25 milliards d'euros sur dix ans.

Le sujet fait cependant débat: "La base fiscale de nos régions n'est pas la même que l'Ile-de-France", prévient Gérard Leseul (PS). La SGP reçoit la taxe spéciale d'équipement payée par les Franciliens via leur impôt foncier, ainsi qu'une taxe sur les bureaux payée par les entreprises, une fiscalité ad hoc qui lui permet d'emprunter à très long terme. La présidente de la région, Valérie Pécresse, craint de voir la SGP "s'éparpiller". Adopté sans heurts en juin à l'Assemblée nationale, le texte élargissant ses missions doit passer au Sénat cet automne. En attendant, il faudra convaincre les cheminots de SNCF Réseau, où l'on ne voit pas d'un très bon œil l'arrivée de ce nouvel acteur sur son terrain.

Grand Paris Express, un moteur puissant

> 36,1 milliards d'euros de budget, dont 29,3 milliards déjà engagés.
> 800 millions d'euros de recettes fiscales annuelles.
> 1.000 salariés à la SGP.

Sources: SGP, Challenges

[Florian5978]

Ca a aussi apporté un fort boost d'emploi dans la région :

Île-de-France : la construction du Grand Paris Express dope l’emploi
Depuis le démarrage de la réalisation du futur supermétro, ce sont 3 868 personnes, dont près de la moitié était en recherche d’emploi, qui ont bénéficié de contrats d’insertion. En tête, les départements du Val-de-Marne et de Seine-Saint-Denis.
Gare de Clichy-Montfermeil (Seine-Saint-Denis), le 16 avril 2023. En fonction de l'avancement des travaux (ici sur la ligne 16), les équipes s'étoffent. Les spécialistes du génie civil, pour les tunneliers, laissent la place aux différents corps de métier pour les ouvrages annexes. SGP/Olivier Brunet
Gare de Clichy-Montfermeil (Seine-Saint-Denis), le 16 avril 2023. En fonction de l'avancement des travaux (ici sur la ligne 16), les équipes s'étoffent. Les spécialistes du génie civil, pour les tunneliers, laissent la place aux différents corps de métier pour les ouvrages annexes. SGP/Olivier Brunet
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Par Agnès Vives
Le 7 août 2023 à 06h00

Travailler dans le bâtiment n’a pas toujours été facile pour Ismaël Lasrous. En 2017, son employeur fait faillite. Retour à la case départ. Et puis cet Algérien croise la route de Self Intérim. Une entreprise spécialisée dans le travail temporaire en insertion basée en Seine-Saint-Denis et là, l’horizon s’éclaircit. Le père de famille découvre les chantiers du Grand Paris Express (GPE).

Depuis le 10 avril, le trentenaire a signé un CDI. « Je vais rester ici jusqu’à mourir », sourit celui qui a découvert les coffrages « plus grands », « avec des normes à respecter, beaucoup de contrôles » sur la ligne 15 Sud, à Champigny-sur-Marne (Val-de-Marne). Dans son équipe « bienveillante », il a appris et complété les formations que lui avaient procurées Self Intérim. Et il peut espérer aujourd’hui un logement plus grand que le F 2 qu’il occupe avec sa femme et ses quatre enfants à Neuilly-sur-Marne (Seine-Saint-Denis).
Plus d’un millier de travailleurs sur les chantiers du Val-de-Marne

Combien d’autres compagnons sur les chantiers du futur métro ont-ils trouvé un avenir plus riant ? Difficile à calculer précisément pour la Société du Grand Paris (SGP). Mais il semble clair que le Grand Paris Express a pu doper l’emploi en Île-de-France, avec près de 5 500 entreprises engagées dans les travaux depuis le début, dont 2 800 franciliennes. De même, on retrouve 4 500 TPE/PME parties prenantes, dont plus de la moitié sont installées dans la région.
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En tête des départements boostés, le Val-de-Marne, avec 1 365 personnes prises en insertion. Logique, c’est là que la première ligne a démarré, la 15 Sud. Dans son bilan 2022, le territoire Grand Paris Sud Est Avenir (GPSEA) qui regroupe seize communes, dont Créteil, confirme. Les retombées des chantiers du GPE sont « très encourageantes ». GPSEA veille à la bonne exécution des clauses d’insertion et coordonne les projets d’insertion pour sept marchés de travaux sur un tronçon de la ligne 15 Sud incluant deux gares (Créteil-L’Échat et Le Vert-de-Maisons) et 24 ouvrages annexes.

Rien que sur ce territoire du Val-de-Marne, 461 personnes ont pu bénéficier de plus de 358 000 heures d’insertion. À l’issue, 32 % des bénéficiaires ont trouvé un emploi en CDI ou en CDD et 9 % ont poursuivi vers une formation.

Les marchés concernant le génie civil (construction du tunnel du métro) et les ouvrages annexes, déjà bien engagés à ce jour, ont tous les deux « largement dépassé leurs objectifs » concernant les heures d’insertion à réaliser. L’objectif du premier a été atteint à 131 % et celui du second à 245 %. GPSEA précise ainsi que plus de 600 entreprises val-de-marnaises sont ou ont été engagées sur les chantiers.
Les objectifs d’insertion dépassés

Derrière, le Grand Paris Express a profité à la Seine-Saint-Denis (962 personnes en insertion), puis les Hauts-de-Seine (451) et l’Essonne (442). Au total, depuis le démarrage de la réalisation du futur métro, plus de 4 millions d’heures d’insertion ont été réalisées et ce sont 3 868 personnes, dont près de la moitié était en recherche d’emploi, qui ont bénéficié de ces contrats d’insertion. Sachant que plus de 8 100 personnes sont mobilisées pour le GPE.
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Sans conteste c’est la phase de génie civil qui a été la plus porteuse. Les lignes n’ayant pas démarré en même temps. Les premiers opérateurs tunneliers recrutés ont pu être repositionnés sur d’autres lignes, selon la SGP. « C’est un modèle qui fonctionne, cela permet de prolonger la formation, de développer les compétences et de sortir sur de l’emploi classique », considère Georges-Étienne Donisa, responsable de l’unité insertion professionnelle à la SGP.

Et le succès est allé croissant. Entre 2017 et 2019, les prestataires signaient des contrats incluant 5 % d’heures d’insertion, mais les entreprises sont allées au-delà, jusqu’à 12 %. La SGP a relevé depuis à 10 % le seuil, en accord avec la fédération du bâtiment. « On a des entreprises qui peuvent aller jusqu’à 20 % et d’autres continuent même si elles ont déjà rempli leurs objectifs », révèle Georges-Étienne Donisa.
Électriciens, plombiers, peintres ou agents de sécurité recherchés

De nouvelles conventions sont désormais passées avec d’autres fédérations, comme celle du bois, au fur et à mesure que les chantiers avancent. Quand la 15 Ouest n’en est qu’aux travaux préparatoires, sur la ligne 15 Sud, l’heure est au second œuvre avec l’aménagement des gares. Là encore, selon la SGP, « un même dynamisme » apparaît.

Électriciens, plombiers, peintres ou agents de sécurité… sont recherchés. Des métiers déjà en tension et dont la pénurie s’accroît encore avec la préparation des JO de Paris 2024. Pour y remédier, la SGP coopère ainsi avec l’opérateur Solideo et d’autres (pour l’Anru notamment) sous la houlette de la Direccte Île-de-France. Face à la pénurie, Pôle emploi propose aussi aux chefs d’entreprise de revoir leurs exigences, pour former progressivement les nouvelles recrues.
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En revanche, la pose des rails, qui commence, reste un marché très spécifique, les entreprises visant des profils formés. « On essaie de mettre des formations en place, mais c’est délicat », reconnaît Georges-Étienne Donisa.
Le profil type : un homme, la quarantaine, éloigné de l’emploi

Pour faciliter les embauches et ainsi doper l’emploi, depuis le début des chantiers, les territoires sont sur le pied de guerre, épaulés par tous les organismes de formation. Ces derniers sont au plus près des possibles candidats à l’insertion. Sur les 3 800 bénéficiaires, près de 1 600 sont en recherche d’emploi et 640 sont au RSA. Le profil type : à 84 % des hommes, âgés d’une trentaine ou quarantaine d’années (60 %). À noter, plus de 900 sont des jeunes de moins de 26 ans sans qualification.

« On sait que les chantiers des lignes de métro sont porteurs, mais il faut que les personnes soient encadrées, sécurisées », insiste Khadidja Mamri, responsable gestion opérationnelle Île-de-France chez Self Intérim, ayant en tête les accidents qui ont fait la une des journaux. Dans le cas d’Ismaël Lasrous, « l’équipe a joué le jeu. C’est une première pour nous qu’un intérimaire finisse par y être embauché ».