nanar a écrit:Les réflexions du "râleur" (Pierre Merlin, op.cit par Enver un peu plus haut) sont quand même loin d'être dénuées de réalisme.
72 stations sur 200 km, ça ressemble à du RER, et entre deux gares de RER il subsiste souvent de grosses lacunes dans les TC de proximité
Oui cela mérite d'être remarqué. Ca fait un interstation moyen d'environ 2800 mètres.
Sur les 16 lignes (avec les 7bis et 3bis) existantes, l'interstation est en moyenne de 548 mètres. Même sur la ligne 14, il dépasse à peine 1000 mètres.
2800 mètres c'est même largement plus que les segments parisiens des RER B et C.
De gare du nord à Gentilly, le RER B a 7 interstations (8 stations) pour 8.2 km, ça ne fait que 1170 mètres. Sur le RER C, il y a 10.7 km de Champs de Mars à BFM, pour 6 insterstations, soit 1780 mètres en moyenne, et sur la partie en ceinture les gares sont espacées d'un km seulement.
On aura donc un métro à desserte large. C'est logique vu les distances couvertes, le "quart de tour" autour de paris qui intéressera la majorité des usagers serait beaucoup trop long avec un arrêt tous les 550 mètres. On va sans doute exploser tous les records de vitesse commerciale pour un métro à petit gabarit.
La ligne servira au moins autant à faire des correspondances avec les lignes qu'elle croise (métro, RER, transilien, tramways) qu'à desservir le voisinage des stations.
Mais malgré ça, on ne peut pas passer sous silence le fait que les gens habitant ou travaillant dans la zone desservie par la ligne 15 auront souvent besoin de faire 1500, 2000, voire 2500 mètres pour rejoindre la station la plus proche.
Ca change la donne. A Paris, les gens se rendent en général à la station de métro à pied. Ici, personne n'a envie de marcher une demi heure pour prendre le métro, il faudra donc penser un peu à l'intermodalité.
Le minimum vital est d'avoir une bonne accessibilité à vélo des stations, avec au dessus de la station des emplacements pour attacher les vélos, et des pistes cyclables dans les axes routiers qui y mènent.
Il y a aussi le bus, chaque ouverture du GPX devra s'accompagner d'une réorganisation du réseau de bus local pour augmenter la desserte des futures stations (celles qui ne sont pas dans des endroits déjà desservies par plusieurs lignes de bus)
On penserait aussi au vélib, mais il ne sort pas beaucoup du périph' pour le moment, il n'y a qu'à la Défense que la zone couverte par le vélib atteint le tracé de la future L15. Cependant il serait logique que d'ici 2020 le domaine du vélib grandisse, pour emplir tout l'espace interne à la ligne 15.