En 2025, les véhicules les plus polluants seront bannis de certains secteurs de Nantes Métropole
À partir du janvier 2025, des zones à faibles émissions vont voir le jour dans certains secteurs de la métropole de Nantes (Loire-Atlantique). C’est ce qu’on appelle des zones antipollution. L’enjeu, salué par certains, est écologique et sanitaire. Il est explosif socialement s’il n’est pas accompagné par de solides mesures, financières notamment.
Des zones à faibles émissions seront mises en place dans certains secteurs de la métropole de Nantes, à compter de janvier 2025. Certains véhicules, les plus polluants, en seront bannis.
Qu’appelle-t-on les zones de faibles émissions mobilité (ZFE-m) ?
Des territoires sur lesquels flottent un air plus pur, débarrassé d’une partie, au moins, des particules fines et du dioxyde d’azote rejetés par les véhicules. L’État met les bouchées doubles pour que les métropoles accélèrent dans cette démarche.
L’enjeu (dans le cadre de la loi Climat et résilience de 2021) est à la fois écologique et sanitaire. Quarante-trois métropoles, dont celle de Nantes, devront interdire l’accès aux véhicules (voitures, camions et deux-roues) polluants, pour protéger la qualité de l’air.
Certaines métropoles ont déjà mis en place ces zones à faibles émissions, comme Paris, Lyon ou Rouen. Ce mardi, le ministre de la Transition écologique, Christophe Béchu, avait invité les présidents des métropoles concernées, pour une réunion du comité du comité ministériel de suivi.
Où en est la métropole de Nantes ?
« On a commencé à travailler », assure le vice-président en charge des mobilités, le maire (PS) de Saint-Herblain, Bertrand Affilé.
Ce qui attend les métropoles avec ces ZFE est une « révolution », va-t-il jusqu’à dire. Et un joli casse-tête politico-social en perspective. Tous les élus ont encore à l’esprit les manifestations majuscules des Bonnets rouges, fin 2013, contre l’écotaxe, ou des Gilets jaunes, en 2018, contre la hausse du prix de l’essence.
Pour affiner sa stratégie (périmètres ZFE-m, véhicules autorisés ou pas, etc.), la métropole attend beaucoup d’une étude, « dont les résultats sont prévus pour le début de l’année ».
Dans quels secteurs seront interdits les véhicules polluants ?
Toute la métropole nantaise ? Une partie seulement ? L’étude en cours doit permettre d’y voir plus clair. « La décision n’est pas prise », confirme Bertrand Affilé. Seule certitude, la ville de Nantes ne sera pas la seule concernée, « car le bassin de population concerné doit représenter au moins la moitié de l’agglo, or, ça n’est pas le cas avec seulement Nantes ».
Autre question en suspens : faut-il se concentrer sur le milieu urbain enserré dans les griffes du périphérique ? Le principe aurait une certaine cohérence. On y retrouverait notamment Saint-Herblain, Saint-Sébastien, La Chapelle-sur-Erdre, Rezé, Bouguenais, Orvault, voire Sainte-Luce-sur-Loire ou Vertou. « Il va falloir qu’on échange avec les maires », prévient Bertrand Affilé.
Ce sera chose faite lors de la prochaine Conférence des maires de la métropole, puis à l’occasion d’une réunion prévue en novembre. « L’enjeu, c’est de travailler avec tout le monde sur ces questions-là. »
Quels seront les véhicules concernés ?
L’enjeu est de « chasser » les véhicules polluants. Si le cadre et le cap sont fixés par l’État, les collectivités auront la main sur les zones interdites et sur les véhicules autorisés ou pas à circuler dans ces zones.
« Mais on sent bien que l’État veut nous emmener gentiment vers le Crit’Air 2 », observe Bertrand Affilé. En clair, inciter les collectivités à mettre en place des ZFE-m où les véhicules classés Crit’Air 1 et 2 seraient autorisés, à l’exclusion des autres, les 3, 4 et 5, et bien sûr, les véhicules non classés, car trop anciens.
Quels contrôles ?
Des portiques ? Des radars ? Des contrôles physiques ? « Rien n’est encore arrêté », explique Bertrand Affilé. Pas question de braquer les automobilistes en maniant trop vite le bâton de la répression. « On optera peut-être pour une approche progressive », imagine l’élu métropolitain.
Un scénario parmi d’autres ? Les ZFE-m pourraient concerner, à partir du 1er janvier 2025, les véhicules Crit’Air 5, puis les Crit’Air 4 en janvier 2027 et les Crit’Air 3 en 2029. Les véhicules Crit’Air 2, « des voitures essence de moins de douze ans », n’auraient donc pas de zones d’exclusion, et pourraient circuler où bon leur semble.
Les sanctions encourues, en cas d’infraction ? De 68 € pour les voitures, utilitaires légers ou deux-roues à 135 € pour les poids lourds, bus et cars.
Cette réforme exclut-elle les plus modestes ?
Considérée comme bonne sur les plans écologique et sanitaire, cette réforme est socialement explosive. Certains y voient un chiffon rouge, susceptibles de rallumer la mèche de la contestation. D’où l’absolue nécessité d’un accompagnement.
Le gouvernement semble avoir pris la mesure des difficultés potentielles, avec des dispositifs d’accompagnement financiers (prime à la conversion de 6 000 € en plus du bonus écologique, prêt à taux zéro cumulable…) qui permettront d’abandonner sa guimbarde polluante pour un véhicule flambant neuf, électrique ou hybride.
La Métropole compte aussi renforcer son dispositif d’accompagnement, « pour ne pas pénaliser les ménages les plus modestes, ou ceux qui ne sont ni riches ni pauvres », insiste Bertrand Affilé. « Si on ne veut pas que cette politique se traduise par de l’exclusion, il faudra trouver les moyens d’accompagner tout le monde et organiser cette transition avec de la justice sociale », prévient Bertrand Affilé.
40 000
Le nombre de morts en France, chaque année, à cause de la pollution de l’air aux particules fines, selon une étude de Santé publique France.
C’est le pourcentage des véhicules qui, en France, ne pourraient plus circuler si les véhicules classés Crit’air 3, 4 et 5, plus les véhicules non-classés, étaient interdits dans les métropoles. En clair, plus d’un tiers des véhicules ne pourraient plus rouler dans les secteurs déterminés comme à faibles émissions.
Ma voiture est classée comment ?
Le classement dépend du niveau d’émission des polluants atmosphériques. Des vignettes apposées sur les véhicules permettront de connaître le caractère polluant ou non des véhicules.
Crit’Air 5, véhicules diesel produits entre 1997 et 2000 (pas de délivrance de vignettes Crit’Air pour les voitures de 1996) ; Crit’Air 4, diesel entre janvier 2001 et décembre 2005 ; Crit’Air 3, diesel entre janvier 2006 et décembre 2010 et essence entre janvier 1997 et décembre 2005 ; Crit’Air 2, diesel après janvier 2011 et essence entre janvier 2006 et décembre 2010 ; Crit’Air 1, essence à partir de 2011, gaz et hybrides rechargeables, ainsi, bien sûr, que les véhicules électriques et hydrogènes.
https://www.midilibre.fr/2022/11/04/avec-la-zfe-on-va-droit-dans-le-mur-cette-regle-est-illisible-10782388.php
Pierre Chasseray, depuis Montpellier : "Avec la ZFE, on va droit dans le mur, cette règle est illisible"
Pierre Chasseray est le directeur général de l'association "40 millions d'automobilistes". De passage à Montpellier, il fustige les restrictions envisagées dans le cadre des zones à faibles émissions dans les métropoles.
[...]
https://www.dna.fr/environnement/2022/11/04/a-l-eurometropole-la-zfe-met-le-feu
À l’Eurométropole de Strasbourg, la ZFE met le feu
Montées en régime et menus embrouillements : l’interdiction des Crit’Air 5 dans quelques semaines a imposé le sujet de la ZFE en conseil eurométropolitain. Où il a été question d’« affolement », d’« échec » et de « pognon », entre autres joyeusetés.
L’heure tourne et la Zone à faibles émissions approche. Ça crispe , visiblement. Au conseil de l’Eurométropole, il aurait pu très être largement question d’argent économisé sur des investissements reportés en raison des aléas. On aurait aussi pu se focaliser sur les provisions financières constituées pour estomper l’envolée des coûts de l’énergie. Mais les regards de certains élus portaient ailleurs. Sur le calendrier de la ZFE , pour être précis.
Dans quelques semaines sera déclaré dans l’Eurométropole le bannissement effectif des véhicules les plus anciens. Alors, quand elle décèle dans une décision modificative que « le budget Mobilités actives est amputé de 16 % », la socialiste Pernelle Richardot fait vrombir fort le moteur à objections : dans ce qui s’annonce comme la « révolution » ZFE, et en tout cas un « enjeu majeur », elle sent bien que le sujet est devenu « explosif, chacun redoutant un nouveau...
benjisop a écrit:Si j'applique ton raisonnement, l'allemand ne pourra pas aller en république dominicaine ou aux baléares car l'avion lui sera interdit (ce qui n'est pas impossible)
https://actu.fr/normandie/rouen_76540/zfe-a-rouen-et-au-havre-on-sait-qui-paiera-les-radars-et-percevra-les-amendes_55090331.html
ZFE à Rouen et au Havre : on sait qui paiera les radars et percevra les amendes
Les radars automatiques pour contrôler les ZFE à Rouen et au Havre sont attendus courant 2024, si la Métropole souhaite s'en doter. Qui doit payer et qui percevra les amendes ?.
La période de pédagogie n’est pas encore finie pour la ZFE à Rouen et la zone du Havre est encore au stade embryonnaire, mais il faut envisager la suite, quand il faudra sanctionner les conducteurs circulant dans l’une des communes concernées avec le mauvais véhicule. Le gouvernement a récemment confirmé l’arrivée prochaine de contrôles automatiques. Mais qui paiera pour ces radars et qui récoltera les amendes ?
Des radars pour les ZFE en 2024
Mercredi 9 novembre 2022, lors d’un point presse visant à réaffirmer l’investissement de l’État dans l’accompagnement des habitants des ZFE, le préfet de la Seine-Maritime Pierre-André Durand a rappelé qu’un « marché est en cours au niveau de l’État » pour acquérir les outils de contrôles automatiques. Objectif, se doter de radars capables d’identifier les véhicules qui ne sont pas censés rouler dans l’une des ZFE mises en place dans le pays.
Qui paye les radars ?
Ce marché doit permettre aux collectivités qui le souhaitent de s’équiper de radars à l’été 2024. « Consterné par le manque de préparation de l’État », le vice-président aux transports de la Métropole de Rouen, Cyrille Moreau, regrettait il y a quelques semaines : « C’est nous qui achetons les caméras, c’est nous qui devons avoir les agents derrière, mais il faut des policiers pour ça. Or il n’existe pas de police métropolitaine. Cela reposera donc sur les polices municipales, dans les communes où il y en a ».
Le préfet a confirmé que ce serait aux collectivités de payer les radars automatiques. La Métropole de Rouen sautera-t-elle le pas d’acheter ces fameux radars ?
Et qui récupère l’argent des amendes ?
Elle y aurait en tout cas intérêt. Le préfet précise que les amendes collectées dans les collectivités dotées de radars seront rétrocédées à ces mêmes collectivités. « En revanche, si elles ne mettent pas en place de contrôles automatiques, il n’y aura pas de rétrocession à la collectivité. Pour rappel, les amendes peuvent aller de 45 à 750 euros.
Investir dans des radars pour récupérer la recette des amendes ou préférer les contrôles par des agents et ne pas en récolter le fruit ? Le dilemme va se poser à Rouen, mais aussi au Havre qui devra aussi mettre en place sa ZFE.
Une chose est sûre pour le moment, à Rouen, les vrais contrôles avec sanction débuteront en mars 2023.
Sara35 a écrit:Ne vous inquietez-pas, il y a aura des solutions techniques pour verbaliser un maximum de gens.
Sara35 a écrit:Et si la signalétique est difficile à mettre en place, pas grave, cela fera plus de contrevenants.
https://www.lindependant.fr/2022/11/14/perpignan-interdiction-des-vehicules-les-plus-polluants-des-2025-louis-aliot-monte-au-creneau-10802298.php
Perpignan - Interdiction des véhicules les plus polluants dès 2025 : Louis Aliot monte au créneau
Pour se conformer à la loi Climat et résilience, la communauté urbaine doit mettre en place une Zone à faibles émissions (ZFE) à Perpignan et dans ses environs au 1er janvier 2025. Le maire de la ville, Louis Aliot, craint que 41 % des véhicules particuliers actuellement en circulation sur le territoire de l'agglomération soient considérés comme trop polluants pour continuer à rouler dans la capitale nord-catalane. Il réclame des "dérogations".
https://www.leprogres.fr/environnement/2023/03/21/nasa43-46-veut-que-les-autoroutes-de-l-est-lyonnais-integrent-la-zfe#PlugCommentsList2
Cette association réclame que les autoroutes de l’Est lyonnais intègrent la ZFE
Nasa43-46, ex « Non au shunt » sollicite la Métropole de Lyon pour demander que l’A43, l’A46 Sud et la Rocade Est intègrent le périmètre de la ZFE au risque sinon d’engendrer « une Métropole à deux vitesses en ce qui concerne la qualité de l’air ».
Nasa43-46, ex « Non au shunt » sollicite la Métropole de Lyon pour demander que l’A43, l’A46 Sud et la Rocade Est intègrent le périmètre de la ZFE au risque sinon d’engendrer « une Métropole à deux vitesses en ce qui concerne la qualité de l’air ».
L’association craint une asphyxie plus importante avec la mise en place de la ZFE telle qu’imaginée aujourd’hui.
Alors que la grande concertation sur les mobilités dans le quart sud-est a officiellement débuté ce 21 mars après-midi sous les lustres de la Préfecture, l’association de Saint-Priest Nasa43-46, ex « Non au shunt », a déjà donné le ton des propos qu’elle y tiendra.
Elle a écrit un courrier au président de la Métropole Bruno Bernard en fin de semaine dernière. À l’heure de penser l’avenir des déplacements sur le secteur, sa revendication est claire : « l’intégration de la Rocade Est, de l’A46 sud et de l’A43 dans le périmètre de la Zone à faible émission (ZFE) » visant à réduire la pollution sur la Métropole.
[...]
www.msn.com/fr-fr/actualite/france/zone-à-trafic-limité-à-paris-hidalgo-s-en-prend-encore-aux-automobilistes/ar-AA19fPYA?ocid=msedgntp&cvid=e746e4a04fbc4da29f4ee2e874176128&ei=8
Zone à trafic limité à Paris : Hidalgo s’en prend encore aux automobilistes
Anne Hidalgo, la maire de Paris, réaffirme sa volonté d'instaurer une zone à trafic limité dans la Capitale et d'y interdire le trafic de transit dans certains arrondissements.
Anne Hidalgo réaffirme sa volonté de mettre en place une zone à trafic limité (ZTL) à Paris, dès le début de l'année 2024. Lors d'un entretien avec l'AFP, l'édile a rappelé que "la ZTL se fera bien début 2024". Soit dans quelques mois, pour ce projet phare de la deuxième mandature d'Anne Hidalgo. Ce dernier avait pourtant été repoussé d'un an et demi, au début de l'année 2022.
Ce report était justifié par la majorité de gauche, afin de "prendre le temps". Ainsi, une étude d'impact et une enquête publique sont prévues. Cette dernière devrait associer les habitants, les autorités de transport, les commerçants et les grands magasins. Anne Hidalgo affirme que cela se fera dans les délais .
On tient les délais." "Nous transmettrons notre dossier à l'Autorité environnementale dans les semaines à venir, pour une enquête publique à la fin de l'été."
La préfecture de police reste réservée
Reste aussi à convaincre Laurent Nunez, préfet de police de Paris. Didier Lallement, son prédécesseur, avait exprimé ses "fortes réserves sur le projet tel qu'envisagé par la mairie". La faute aux "difficultés pour la circulation des services de secours et de police en périphérie de la zone". Anne Hidalgo affirme toutefois que les discussions se poursuivent, avec cette entité :
"On discute encore, en très bonne intelligence, du périmètre, avec la préfecture de police. Ces aménagements ne l'empêcheront pas de continuer à mener sa mission de protection des Parisiens."
Qu'est-ce qu'une ZTL ?
Rappelons que le but de cette mesure est de réduire, à nouveau, la place de la voiture à Paris. Il s'agit d'interdire le trafic de transit, qui représenterait 50% du trafic actuel, selon la mairie. L'hypercentre - les quatre premiers arrondissements, plus des parties des Ve, VIe, VIIe situées entre le boulevard Saint-Germain et la Seine - est concerné.
Un tel projet a déjà été mis en place dans des villes comme Nantes, Rennes et Grenoble. Début mars, la majorité écologiste de Lyon a présenté un plan similaire, dans l'hypercentre de la ville, avec 2026 comme objectif.
https://actu.fr/ile-de-france/paris_75056/zfe-du-grand-paris-valerie-pecresse-demande-un-report-pour-les-vehicules-crit-air-3_58536845.html
ZFE du Grand Paris : Valérie Pécresse demande un report pour les véhicules Crit'Air 3
Lors du Conseil régional, jeudi 30 mars 2023, la présidente de la Région Île-de-France a demandé à la Métropole du Grand Paris un report de 18 mois.
L’interdiction des véhicules Crit’Air 3 dans le Grand Paris une nouvelle fois repoussée ? C’est en tout cas ce que souhaite Valérie Pécresse, présidente de la Région Île-de-France. La mise en application de la zone à faible émission (ZFE), qui interdit la circulation aux véhicules les plus polluants, pour ceux abordant une vignette Crit’Air 3 doit entrer en vigueur en juillet 2023. Lors du Conseil régional, ce jeudi 30 mars 2023, Valérie Pécresse a demandé à la Métropole du Grand Paris (MGP) de la reporter de 18 mois.
« Au risque d’accentuer les fractures territoriales et sociales »
Pour la présidente de Région, « on ne peut pas aujourd’hui considéré qu’il est socialement possible et acceptable de passer à l’étape de l’exclusion des véhicules Crit’Air 3 en juillet 2023 pour les particuliers ». Pour rappel, les véhicules abordant cette vignette sont les voitures essence immatriculées avant le 1er janvier 2006, les moteurs diesel immatriculés avant le 1er janvier 2011 et les deux-roues immatriculés avant le 1er janvier 2007.
Or, selon Valérie Pécresse, les familles qui possèdent un véhicule polluant sont « les familles les plus modestes, celles qui travaillent le plus loin de chez elles », citant la Seine-et-Marne, la Seine-Saint-Denis et le nord du Val-d’Oise.
La zone à faible émission ne doit pas se transformer en zone à forte exclusion au risque d'accentuer les fractures territoriales et sociales que nous nous sommes données mission de réduire. C'est pour cela que je demande à la Métropole du Grand Paris de reporter de 18 mois la mise en œuvre de la ZFE pour les particuliers.
Valérie Pécresse
Présidente de la Région Île-de-France
Dans la ZFE du Grand Paris, délimitée par l’A86, les véhicules Crit’Air 4 et 5 sont déjà interdits depuis le 1er juin 2021. L’interdiction des Crit’Air 3 devait initialement entrer en vigueur en juillet 2022. En février 2022, la Métropole du Grand Paris avait une première fois modifié le calendrier. En octobre dernier, Patrick Ollier, président de la Métropole du Grand Paris, avait également fait savoir qu’il souhaitait repousser la mise en application à septembre 2024.
Renforcer les aides pour les professionnels
Lors de sa prise de parole, Valérie Pécresse a estimé qu’il fallait davantage « travailler sur les flottes professionnelles qui produisent cinq fois plus d’émissions par véhicule que les particuliers ». Dans le cadre du Plan Air, présenté au Conseil régional, les aides en direction des professionnels vont être renforcées, « notamment pour les artisans avec une aide jusqu’à cinq véhicules par TPE/PME, jusqu’à dix pour les entreprises de livraison et logistique », a annoncé l’ancienne candidate à la présidentielle.
Les aides pour l’achat de véhicules moins polluants vont aussi être augmentées : jusqu’à 9 000 euros d’aide pour les véhicules électrique, à 15 000 euros pour les voitures hydrogène et 30 000 euros pour les utilitaires, a révélé la présidente de Région.
https://www.lavoixdunord.fr/1314937/article/2023-04-11/pollution-l-interdiction-des-vehicules-polluants-dans-le-grand-paris-reportee
Pollution : l’interdiction des véhicules polluants dans le Grand Paris reportée à fin 2024
L’interdiction de circulation pour 380 000 véhicules les plus polluants dans la métropole du Grand Paris, prochaine étape de sa zone à faibles émissions (ZFE), doit être de nouveau reportée, de juillet 2023 à « fin 2024, début 2025 ».
Après une « discussion entre tous les groupes » en cours, la Métropole du Grand Paris (MGP) « va acter le report en juin lors d’un conseil métropolitain », a affirmé mardi Geoffroy Boulard, l’un de ses vice-présidents et par ailleurs maire (LR) du XVIIe arrondissement de Paris. La MGP « estime que le calendrier n’est pas tenable », a encore dit M. Boulard.
« L’interdiction des Crit’air 3, selon toute hypothèse, interviendra après les Jeux », a précisé ce vice-président de la MGP, du même bord politique que le président Patrick Ollier, évoquant l’échéance de « fin 2024, début 2025 ».
Sujet politiquement brûlant
L’interdiction de circulation, du lundi au vendredi de 8h à 20h, des voitures arborant une vignette Crit’air 3 dans Paris et sa petite couronne a déjà été repoussée une première fois de juillet 2022 à juillet 2023.
Cette nouvelle phase d’interdiction, la troisième après celles des véhicules non classés et Crit’air 5 (juillet 2019), puis Crit’air 4 (juin 2021), concerne 380 000 voitures, « dont près d’une sur deux dans certaines communes situées en Seine-Saint-Denis », souligne M. Boulard.
Le sujet est politiquement brûlant, particulièrement en cette période d’inflation, en raison des coûts de remplacement des véhicules.
« Le prêt à taux zéro n’est toujours pas garanti par l’Etat », qui n’a pas non plus apporté de réponse à la métropole sur la « mise en place du contrôle automatique », ajoute M. Boulard, conscient que la MGP se trouve sur une « ligne de crête entre une politique vertueuse » du point de vue environnemental et son « acceptabilité sociale ».
Pas d’unité sur la question
La présidente LR de la région Île-de-France Valérie Pécresse s’est positionnée en faveur d’un nouveau report de 18 mois, pour les particuliers uniquement, tandis que la maire PS de Paris Anne Hidalgo, qui a promis la fin du diesel en 2024 dans la capitale, veut le maintien du calendrier et demande à Emmanuel Macron de « prendre ses responsabilités ».
A ce jour, 11 métropoles ont leur ZFE, avec des calendriers différents. Mais en février, la Métropole de Lyon a annoncé « l’assouplissement » de son calendrier et « la remise à plat » de son projet d’extension.
https://www.automobile-magazine.fr/mobilite-verte/article/38331-zfe-ca-craque-de-partout-ces-villes-qui-se-rebellent
ZFE : ça craque de partout, ces villes qui se rebellent !
Plusieurs villes de l’Hexagone ont décidé de reporter ou de contester les Zones à faibles émissions sur les routes de leur territoire. Décidément, les ZFE sont bien mal nées…
La Ligue de Défense des Conducteurs rappelle qu’un récent sondage de CSA Link semble démontrer que plus les Français sont informés sur les ZFE, plus ils les rejettent ! Totalement opposée elle aussi aux ZFE, la ligue demande d’ailleurs aux conducteurs de signer sa pétition dédiée (déjà presque 215 000 signatures récoltées) "pour faire triompher ce combat pour la suspension de ces ZFE, le temps de permettre le renouvellement naturel du parc automobile avec des modèles toujours moins polluants..."
La défiance des élus
Et il n’y a pas que la LDC qui se dresse contre l'instauration des ZFE dans notre pays, plusieurs grandes municipalités aussi s’y opposent en l'état, parmi les 43 grandes villes et leurs banlieues bientôt instaurées en ZFE dans notre pays. Des villes défiant ainsi l’exécutif sur son propre terrain, lequel tente, ces derniers mois, tant bien que mal, d'en adoucir la portée, pour le moins d'engager un dialogue avec tous les acteurs en déployant sur ce sujet un comité de concertation et en nommant un interlocuteur unique (Edouard Manini).
La Ligue de Défense des Conducteurs rappelle à ce propos comment ces villes "rebelles" ont décidé de faire front face aux ZFE :
Reims reporte l'exclusion des Crit'Air 3 (voitures diesel 2006-2010 ou essence 1997-2005) de janvier 2024 à 2029
Lyon reporte l'exclusion des Crit'Air 2 (voitures diesel 2011 et +, ou essence 2006-2010) de 1er janvier 2026 à 2028
Nice conteste l'installation de la ZFE qui interdit la ville aux Crit'Air 5 (voitures diesel 1997-2000). La mairie ne fera pas de contrôles et demande à l'État de supprimer le péage Saint-Isidore, source de pollution atmosphérique
Et le président de la métropole du Grand Paris souhaite reporter l'interdiction des Crit’Air 3 - déjà repoussée de juillet 2022 à juillet 2023 - à fin 2024. La présidente de région fait la même demande.
A qui le tour ?
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