Merci Luchar d'avoir remis le main dessus
Vincent a écrit:....Je ne dis pas que ce système justifie le GCAB, je suis favorable à la mise en 2x3 de la Rocade à court terme, bien qu'il ne résoud pas la traversée de la Garonne (Pont d'Aquitaine et Pont d'Arcin sont très chargés). Et il va bien falloir résoudre la traversée de Bordeaux - aussi bien pour le fret que pour le passager. Je ne prétend pas détenir la solution miracle.
Le shunt que propose Eomer par Langon est intéressant. Mais attention, si rien est fait pour traverser les Pyrénées (rail ou route), c'est pas bon... Et ce ne sera plus Bordeaux qui sera saturé, mais le Pays Basque (A63)....
Vincent a écrit:[Le bon sens pour moi c'est prévoir l'avenir, et non pas le suivre. D'autre part la Loi de SAY montre bien que de créer des infrastructure créé le besoin et pas l'inverse.
Et créer des ANPE crée des chomeurs ?
Cette loi, j'y croi pas. Le besoin est fonction de l'activité économique et politique. Sinon arrêtons tout de suite de construire des infrastructures, et vivons en autarcie.
Fantomas a écrit:Si le besoin est créé par l'activité économique, alors pourquoi construit-on des infrastructures pour désenclaver des régions "désertes" économiquement? Sans doute parce qu'on estime qu'une infra va permettre à l'activité économique de s'installer. Du coup, l'infra aura créé le besoin. Indirectement.
Et cette relation est valable partout. Alors il ne s'agit pas de ne plus rien construire, mais de bien réfléchir aux conséquences. Car le niveau de trafic dépend aussi les infrastructures qu'on lui offre, il ne reste pas constant ( un instant donné).
Les évolutions des modes de vie
Les comportements des individus ont connu des évolutions très fortes au cours des 50 dernières années, telles que la place des femmes dans la société ou l'extension des loisirs, évolutions qui se sont traduites par une forte expansion de la mobilité. Au-delà des transformations prévisibles (vieillissement, composition des ménages, rythmes d'activité, pouvoir d'achat), d'autres changements sociaux ou culturels des modes de vie peuvent intervenir d'ici à 2050 et conduire à des ruptures en matière de mobilité.
Vincent a écrit:J'ai quelques remarques sur tes arguments (ça fait partie du jeu ) :
Que penser du dragage du chenal de la Gironde ?
Le fuseau pour des travaux est au pire large de 300m... pour un estuaire long de 60km. L'Europe d'inquiète de l'environnement, mais aussi de la libre circulation.
Plus généralement, dans quelques années on retrouvera les mêmes oppositions contre le contournement de Bordeaux par LGV, mais cette fois à l'Est...
Je vais remettre la main sur un rapport très intéressant sur l'évolution à l'horizon 2050 du trafic fret et passager en fonction de plusieurs sénarios. Il devrait servir de base de réflexion.
Bonjour vincent,
Très heureux de pouvoir débattre avec toi de ce sujet épineux.
Je suis un ancien consultant en logistique, je connais bien, moi aussi, le monde du transport routier.
Quand je vais à bordeaux, je dépose ma voiture sur un parc auto-tramway et pour 2.60 € je me ballade dans bordeaux toute la journée, parking compris, sans polluer.
Si la moitié de tous les gens qui travaillent à bordeaux faisaient comme moi, la rocade ne serait alors encombrée que par le trafic de professionnels de la route, livreurs, etc....
Je connais des personnes qui aiment utiliser les autoroutes, mais combien aiment vivre à moins de 1 km d'une autoroute ?
C'est ce que j'ai voulu dire aussi : il ne s'agit pas de ne rien faire mais de reflechir avant de faire aveuglément (ou idéologiquement).
Ca, c'est vrai. On voit des parking relais en limite de la ville (je ne parle pas de Bordeaux), et ils sont plus utilisés que ceux qui sont loin de la ville. Car les utilisateurs préfèrent avancer le plus possible en voiture.Vincent a écrit:Là c'est plus discutable, puisque finalement les parking relais sont au bord des rocades ou en ville ( utilisation de la rocade indispensable), et beaucoup de trajets se font de banlieue à banlieue, là où il est difficile de proposer une offre compétitive de transports en commun du fait de l'étalement urbain.
Oui oui!! (J'ai pas été assez clair!) le problème est complexe, c'est ce que j'ai laissé entendre (mais sans l'écrire). Mais on entend souvent dire "y'a des bouchons là alors il suffit de rajouter des voies pour résoudre le problème". Ben non, c'est un raisonnement simpliste. Mais une chose est sûre, si on accompagne continuellement la croissance des déplacements (automobiles) en répondant à la demande, on ne risque pas de voir les choses s'améliorer en 2050!C'est ce que j'ai voulu dire aussi : il ne s'agit pas de ne rien faire mais de reflechir avant de faire aveuglément (ou idéologiquement).
Ca marche dans les deux sens, et donc il ne faut pas dire que la croissance des déplacements est uniquement la conséquence de l'augmentation de la capacité des infrastructures de transport. Ca a une influence, oui, mais le problème est bien plus complexe. Et ça m'agace de lire ça continuellement dans les argumentaires anti-infrastructures.
Vincent a écrit:Si la moitié de tous les gens qui travaillent à bordeaux faisaient comme moi, la rocade ne serait alors encombrée que par le trafic de professionnels de la route, livreurs, etc....
Là c'est plus discutable, puisque finalement les parking relais sont au bord des rocades ou en ville ( utilisation de la rocade indispensable), et beaucoup de trajets se font de banlieue à banlieue, là où il est difficile de proposer une offre compétitive de transports en commun du fait de l'étalement urbain.
Finalement, si le Gazoil des PL était fortement taxé, ça aurait globalement les mêmes conséquences puisque la consommation est fonction du nombre de km parcourus (et aussi du chargement) -> optimisation.
Je connais des personnes qui aiment utiliser les autoroutes, mais combien aiment vivre à moins de 1 km d'une autoroute ?
Le problème est avant tout là , et se pose pour tout type d'infrastructure (route, rail, incinérateur, usine, exploitations agricoles intensives, centrales, etc...) d'où les énormes progrès qu'a fait la route pour son intégration dans le milieu naturel et urbain.
Ca marche dans les deux sens, et donc il ne faut pas dire que la croissance des déplacements est uniquement la conséquence de l'augmentation de la capacité des infrastructures de transport. Ca a une influence, oui, mais le problème est bien plus complexe. Et ça m'agace de lire ça continuellement dans les argumentaires anti-infrastructures.
Fantomas a écrit:On voit des parking relais en limite de la ville (je ne parle pas de Bordeaux), et ils sont plus utilisés que ceux qui sont loin de la ville. Car les utilisateurs préfèrent avancer le plus possible en voiture.
Fantomas a écrit:Le parking relais devrait être utilisé que par ceux qui n'ont pas d'autre choix que de rejoindre le transport public à cet endroit là . Par contre, il y a moyen d'amener masssivement des flux depuis le périurbain grâce au train là où il y en a. Les parkings relais se trouvant alors dans les gares.
la rançon du succès ou bien le manque de maillage, quand on a un seul axe lourd attractif. Plusieurs lignes de tram maillées répartirait mieux la charge.G.E. a écrit:Le problème (et c'est heureux que ca en soit un) vient du fait que les parkings du tram contribuent à saturer les trams. Je le vois à Montpellier où, passée la station Occitanie (en direction du centre), il est très difficile de monter et de se faire une place dans le tram en heures de pointe. La rançon du succès ?
je sais pas, mais ca doit se faire. Celà dit, pas obligé de rénover la gare en même temps, si le parking peut se faire plus rapidement. Pas besoin non plus que ce soit en souterrain (ca dépend où!).Il me semble que toutes les rénovations de gares incluent la construction de grands parkings souterrains.
La bande de travaux de 300 m est technique, pense tu vraiment qu'a 301 m la faune et la flore ne subissent pas les contrainte de la construction ? Combien d'années faut'il pour retrouver un équilibre de la faune et de la flore ? JAMAIS. de même une fois construite les nuisances ne s'arretent pas à 301 m
Le bruit des klaxons les jours de bouchon,
les odeurs de GO, de gomme et de produit chimique. Et le bruit, qui colore les nuits de son ronronnement à peine perceptible. Et ce que j'aime le plus ce sont les fines poussières qui colorent les murs de ma maison d'un gris très "saillant" et devorent les poumons de mes enfants.
Pour la LGV, si des plateformes intermodales rails-route sont prévue, alors je suis prêt à militer POUR la LGV. (Et j'habite à l'est de Bordeaux).
... et des pays voisins (-> Autriche / France).mais la suisse qui avait un des plus fort taux de croissance de la route, à reussi l'exploit de stopper et même de diminuer ce mode de transport au benefice du rail.
A votre avis, que disaient les rapports pour 2050 ?
Quand au rapport pour 2050, laisse moi rire on peut leur faire dire à peut près nimporte quoi.
Vincent a écrit:les odeurs de GO, de gomme et de produit chimique. Et le bruit, qui colore les nuits de son ronronnement à peine perceptible. Et ce que j'aime le plus ce sont les fines poussières qui colorent les murs de ma maison d'un gris très "saillant" et devorent les poumons de mes enfants.
Donc le problème c'est la voiture à combustion, et non l'infra en elle-même. C'est un autre problème. Dans ce cas, il faut s'opposer directement à la voiture, aux constructeurs automobiles et aux pétroliers !!!!! (D'ailleurs, les constructeurs automobiles sont à ce titre jamais cités par les groupes de défense ... Pourtant, arrêt de la production de voitures = moins de trafic ?
Europa a écrit:Transports 2050»: la Commission présente un plan ambitieux pour accroître la mobilité et réduire les émissions
La Commission européenne a adopté aujourd'hui une stratégie globale («Transports 2050») visant à mettre en place un système de transport compétitif qui favorisera la mobilité, éliminera les principaux obstacles qui subsistent dans des domaines clés et alimentera la croissance et l'emploi. Par ailleurs, ces propositions réduiront considérablement la dépendance de l'Europe à l'égard des importations de pétrole et feront baisser de 60 % ses émissions de carbone liées aux transports d'ici à 2050.
Pour y parvenir, l'Europe devra transformer son système de transport actuel. Les principaux objectifs à atteindre d'ici à 2050 sont les suivants:
- supprimer les véhicules à carburant traditionnel dans les villes;
- porter à 40 % la part des carburants durables à faible teneur en carbone dans l'aviation et réduire d'au moins 40 % les émissions dues au transport maritime;
- faire en sorte que 50 % du transport routier de passagers et de fret sur moyenne distance s'effectue par voie ferrée et par voie navigable;
- obtenir, grâce à ces mesures notamment, une réduction de 60 % des émissions liées aux transports d'ici le milieu du siècle.
Siim Kallas, vice-président de la Commission en charge des transports, a présenté cette stratégie dans les termes suivants: «La stratégie "Transports 2050" constitue une feuille de route pour la mise en place d'un secteur des transports compétitif qui permette une plus grande mobilité tout en produisant moins d'émissions. Nous pouvons et devons réaliser simultanément ces deux objectifs. L'idée, largement répandue, que la lutte contre le changement climatique impose de réduire les déplacements est tout simplement fausse. L'Europe a absolument besoin de systèmes de transport compétitifs pour pouvoir affronter la concurrence au niveau mondial, soutenir sa croissance économique, créer des emplois et assurer la qualité de vie au quotidien de sa population. Freiner la mobilité n'est pas une option, pas plus que le statu quo. Nous pouvons réduire la dépendance de notre système de transport à l'égard du pétrole sans sacrifier son efficacité ni compromettre la mobilité. Tout le monde y gagnera.»
La feuille de route «Transports 2050» vers un espace européen unique des transports vise à éliminer les principaux obstacles et goulots d'étranglement qui existent dans plusieurs domaines décisifs pour les transports, à savoir les infrastructures, l'investissement, l'innovation et le marché intérieur. Il s'agit de créer un espace européen unique plus concurrentiel, doté d'un réseau de transport parfaitement intégré, qui repose sur l'interconnexion des différents modes de transport et permette une mutation profonde des modèles de transport des passagers et du fret. À cet effet, la feuille de route propose 40 initiatives concrètes pour la prochaine décennie.
La feuille de route «Transports 2050» fixe des objectifs spécifiques pour différents types de déplacements: urbain, interurbain et sur grande distance.
1. Déplacements interurbains: à terme, 50 % du transport routier de passagers et de fret sur moyenne distance devraient être assurés par voie ferroviaire et par voie navigable.
- D'ici à 2050, la majeure partie du transport de passagers sur moyenne distance (plus de 300 km) devrait s'effectuer par le train;
- une partie du transport routier de fret sur plus de 300 km devrait se reporter sur d'autres modes de transport (tels que le train ou le bateau), à hauteur de 30 % d'ici à 2030 et au-delà de 50 % d'ici à 2050;
- l'UE prévoit de se doter d'ici à 2030 d'un réseau de base parfaitement fonctionnel et d'envergure européenne qui permette de passer de façon optimale d'un mode de transport à l'autre («réseau de base RTE-T»), afin d'obtenir d'ici à 2050 un réseau de haute qualité et de grande capacité et d'assurer la prestation des services d'information qui s'y rattachent;
- tous les aéroports du réseau de base devraient être connectés au réseau ferroviaire, de préférence à grande vitesse, d'ici à 2050; l'UE veillera aussi à ce que tous les ports maritimes du réseau de base soient suffisamment reliés au système de transport ferroviaire de marchandises et soient aussi reliés, dans la mesure du possible, au système de navigation intérieure;
- l'UE prévoit aussi de mettre en place d'ici à 2020 le cadre nécessaire à un système européen d'information, de gestion et de paiement pour le transport multimodal, tant pour les passagers que pour le fret;
- il s'agit enfin de progresser vers la pleine application des principes de «l'utilisateur payeur» et du «pollueur payeur» et d'impliquer le secteur privé, afin d'éliminer les distorsions, de générer des recettes et d'assurer le financement de futurs investissements dans les transports.
2. Pour les déplacements sur grandes distances et le transport de fret intercontinental, les transports aériens ou maritimes continueront de dominer le marché; mais de nouveaux moteurs, carburants et systèmes de gestion du trafic leur permettront de gagner en efficience et de réduire leurs émissions.
- L'UE prévoit de porter à 40 % la part des carburants durables à faible teneur en carbone dans l'aviation d'ici à 2050, et de réduire dans le même temps de 40% ses émissions de CO2 provenant des combustibles de soute dans le transport maritime;
- d'ici à 2020, le système européen de contrôle du trafic aérien devrait être complètement modernisé, permettant l'achèvement du «ciel unique européen», synonyme de déplacements plus rapides et plus sûrs et d'un accroissement des capacités; l'«espace aérien européen commun», couvrant 58 pays et un milliard d'habitants, devrait être parachevé dans le même temps;
- des systèmes de gestion intelligents devraient être déployés pour les transports terrestres et par voie navigable (ERTMS, ITS, RIS, SSN et LRIT1);
- l'UE coopérera avec ses partenaires internationaux et avec des organisations internationales telles que l'OACI et l'OMI pour promouvoir la compétitivité européenne et la poursuite des objectifs climatiques au niveau mondial.
3. Les transports urbains connaîtront un changement de cap décisif en faveur de véhicules et de carburants plus propres, qui consistera à réduire de moitié le nombre de véhicules à carburant «traditionnel» d'ici à 2030 et à les éliminer progressivement des villes d'ici à 2050.
Il est prévu de réduire de moitié le nombre de véhicules de transport urbain fonctionnant aux carburants classiques d'ici à 2030, et de les faire progressivement disparaître des villes d'ici à 2050; l'essentiel du transport de marchandises dans les grands centres urbains devrait se faire sans émission de CO2 d'ici à 2030;
l'UE souhaite également se rapprocher de l'objectif «zéro décès» dans les transports routiers d'ici à 2050; dans cette perspective, elle s'est donné pour but de réduire de moitié le nombre d'accidents mortels sur les routes d'ici à 2020; plus généralement, elle s'attachera à montrer la voie au niveau mondial en matière de sûreté et de sécurité des transports, aussi bien aériens et ferroviaires que maritimes.
1 : European Rail Traffic Management System (système de gestion du trafic ferroviaire européen), Intelligent Transport Systems (systèmes de transport intelligents pour le transport routier), River Information Services (services d'information fluviale), SafeSeaNet (système d'information maritime de l'UE) et Long Range Identification and Tracking of vessels (système d'identification et de suivi des navires à grande distance).
- supprimer les véhicules à carburant traditionnel dans les villes;
- faire en sorte que 50 % du transport routier de passagers et de fret sur moyenne distance s'effectue par voie ferrée et par voie navigable;
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