[ Ile de France ] On fait quoi, où, comment, pourquoi ?
Posté: Jeu 29 Juin 2006 23:59
Nouveau topic pour un problème plus que jamais d'actualité et qui aura sans aucun doute un grand rôle à jouer aux prochaines municipales de 2007 ainsi qu'aux régionales : Quelle politique de transports offrir à la région parisienne pour les 20 à 30 années à venir ?
Profitons en pour faire un bref rappel historique :
Les TC démarrent véritablement vers 1850, avec la création des premières lignes de chemin de fer, permettant le développement des banlieues de la 1ere et de la 2nde couronne (La Vésinet par exemple). La vie s'organise autour des gares, mais les piètres performances de l'époque ne permettent pas à l'étalement urbain de dépasser les 20kms de distance par rapport à Notre-Dame.
Vers 1900, Paris commence à se doter très rapidement du métro, ainsi que de la ligne de petite ceinture,
permettant ainsi de résoudre la circulation hippomobile qui devenait très problématique. La densité du maillage sur Paris crée une augmentation de la densité.
A partir des années 30, la banlieue commence à s'étendre, grâce à des machines plus performantes : on atteint désormais Goussainville, Villeparisis... La Grande ceinture draine un trafic important, aussi bien de marchandises que de voyageurs. Les premiers aménagements routiers de capacité font cependant leur apparition, comme des passages souterrains sur les boulevards des maréchaux.
Après-guerre, c'est le développement à toute allure. Les premières voies sont électrifiées, et les premières autoroutes construites. Conjuguées à l'explosion démographique, la banlieue s'étend à vitesse grand V. Le trafic sur autoroute reste encore fluide. Le chemin de fer perd cependant de son attractivité : l'électrification est trop lente, le matériel trop vieux, et le rail n'est plus à la mode. Dans les années 60, la route commence à prendre le dessus. A Paris, le métro stagne, le tramway disparaît, le Périphérique aspirant une bonne partie du trafic.
Les années 70 voit un faible début de rééquilibrage : les travaux d'électrification sont quasiment achevées, et surtout le RER débarque. A puis B puis C, avec du matériel neuf, de nouvelles gares, des déssertes de villes nouvelles pour un temps de trajet raisonnable. La crise pétrolière survient peu après le démarrage du réseau, permettant un report de trafic et donc la poursuite de la construction du réseau. De nombreux projets autoroutiers sont abandonnés, amsi des voies de chemin de fer sont encore laissées à l'abandon
Années 80 puis 90 : la gestion de l'urbanisation est meilleure, permettant d'assez bons équilibres comme à Marne-la-Vallée ou Cergy-Pontoise. Toutefois les réseaux, routiers comme ferroviaires, commencent à saturer. Or le coût et les difficultés d'insertion pour augmenter la capacité restent prohibitfs, alors que dans le même temps il faut prolonger toujours plus loin les lignes à la recherche des nouveaux banlieusards. En première couronne, un mouvement s'amorce pour faire face à la saturation des axes : l'autoroute A86 se termine, et le tramway fait son retour
2000-2006 : le grand retour du tramway, avec une multiplication de construction de lignes. Le métro va également plus loin en banlieue. Toutefois les points noirs des années 90 n'ont pas été résorbés : défaillances à répétition sur un réseau RER surchargé, congestion tous les matins sur les principaux axes en banlieue ... Si la situation à Paris et en première couronne semble se stabiliser, elle continue d'empirer dès qu'on s'aventure au delà de l'A86. Outre le tramway, de grands travaux (A86 Ouest, Tangentielle Nord) sont engagés.
Quel rééquilibrage faut-il donc faire, pour éviter le yo-yo de ces 50 dernières années ? Voici ci dessous une liste de projets et de concepts réalisables d'ici à 2030. Quelle priorité faut-il leur accorder ? Je vous met des coûts à titre indicatif à côté, le budget consacré aux investissements (et non pas aux couts de fonctionneement comme les salaires, la maintenance régulière, etc) dans les transports est grosso modo d'un milliard à un milliard cinq cents millions d'euros par an (Attention cela concerne aussi bien les investissements faits par la RATP pour construire le métro, par la SNCF pour doubler des voies, racheter de nouveaux trains ou par Cofiroute pour construire une autoroute concédée)
Projets routiers
Tunnel A112 (800M€)
Bouclage de la Francilienne A13-A15 (1500M€)
A12 (800M€)
Découdage A104-A4 (700M€)
Découdage A86-A4 (650M€)
A86 à Rungis (550M€)
A16 jusqu'au BIP (550M€)
BIP (section centrale) (400M€)
Ex A87 de l'A6 à l'A4 (2600M€)
A126 de l'A10 à l'A12 (1050M€)
Prolongement de l'A10 au Périphérique (2000M€ ?)
Renaissance de l'A103 (900M€)
C13-F13 (750M€)
Aménagement de la N19 (400M€)
Enfouissement de la N13 à Neuilly (900M€)
Achèvement de l'A15 de l'A86 au Périphérique (250M€)
Elargissement à 2*3 voies de l'A13 entre l'A12 et l'A14 (100M€)
Elargissement à 2*3 voies de l'A10 entre la Franclienne et Palaiseau (120M€)
Projets ferroviaires
Doublement tunnel Châtelet-Gare du Nord (400M€ ?)
Prolongement à l'ouest du RER E (1750M€ ?)
Remise à niveau des tangentielles (1000M€ ?)
Renouvellement régulier du matériel (100M€/an)
CDG express (800M€)
Augmentation ponctuelle de capacité (élargissements, sauts-de-moutons, signalisation, augmentation du nombre de cantons) et de qualité (parkings, gares, entretien des voies ...) (200M€/an)
Augmentation des déssertes (Creil, Fontainebleau, Meaux, Mantes, etc) sur RER B, D et E par fonte d'une partie de Transilien (voies existantes) (300M€ ?)
Création de nouvelles voies (prolongement de la A à Brie-Comte Robert et bouclage de Cergy-Pontoise) (900M€ ?)
Mise en souterrain des RER à l'arrivée sur Paris (libération sillons pour TGV) (1000M€)
Projets métro
Rocade ORBITALE autour de Paris (3000M€ ?)
Automatisation des principales lignes de métro (1-4-6-7-9-13) (1250M€ ?)
Prolongement des lignes de métro à ORBITALE (1500M€ ?)
Projets tramway, autres
Bouclage de la rocade du tramway parisien (450M€ ?)
10 kilomètres de tramway/bus en site propre en IDF dans la Première Couronne/an (170M€/an)
Gratuité totale des transports en commun (1700M€/an)
Il faut dans ce petit jeu avoir un objectif : l'équilibre : Si on mise à fond sur les TC, on va désemplir quelque peu les autoroutes, qui redeviendront plus compétitives, et donc plus chargées, ce qui déchargera les TC ... (Nota une solution dans ce cas là : on réduit la largeur des autoroutes pour qu'elles restent chargées, mais pas saturées. Faut trouver les sous, et faire accepter ça aux gens). Il faut aussi garder en tête que plus les transports vont vite et loin, plus les gens s'éloignent, et plsu l'autoroute peut être compétitive ...Pour les coûts dans le ferroviaire et les TC j'ai estimé ça à la hache, n'hésitez donc pas à apporter des corrections/ajouts, etc. Vous pouvez reprendre point par point chaque projet, faire un listing historique, etc. Ah oui bien sûr dans les 1,5 milliards d'investissement annuels, il faut réserver un bon tiers aux petits travaux du quotidien sans incidence majeure: reconstruction d'un échangeur, voie nouvelle, suppresion d'un passage à niveau, couverture d'une section d'autoroute, etc. Il vous reste donc entre 650M€ et 1000M€ par an pour les grand projets, aussi bien autoroutiers que voie express que tramway que RER que Transilien. Amusez vous bien
Je met également un sondage pour savoir si ce type d'excercice de style vous parait crédible (prend en compte suffisament de données, de problèmes sans trop simplifier) ou bien si c'est complètement nul comme concept )
Profitons en pour faire un bref rappel historique :
Les TC démarrent véritablement vers 1850, avec la création des premières lignes de chemin de fer, permettant le développement des banlieues de la 1ere et de la 2nde couronne (La Vésinet par exemple). La vie s'organise autour des gares, mais les piètres performances de l'époque ne permettent pas à l'étalement urbain de dépasser les 20kms de distance par rapport à Notre-Dame.
Vers 1900, Paris commence à se doter très rapidement du métro, ainsi que de la ligne de petite ceinture,
permettant ainsi de résoudre la circulation hippomobile qui devenait très problématique. La densité du maillage sur Paris crée une augmentation de la densité.
A partir des années 30, la banlieue commence à s'étendre, grâce à des machines plus performantes : on atteint désormais Goussainville, Villeparisis... La Grande ceinture draine un trafic important, aussi bien de marchandises que de voyageurs. Les premiers aménagements routiers de capacité font cependant leur apparition, comme des passages souterrains sur les boulevards des maréchaux.
Après-guerre, c'est le développement à toute allure. Les premières voies sont électrifiées, et les premières autoroutes construites. Conjuguées à l'explosion démographique, la banlieue s'étend à vitesse grand V. Le trafic sur autoroute reste encore fluide. Le chemin de fer perd cependant de son attractivité : l'électrification est trop lente, le matériel trop vieux, et le rail n'est plus à la mode. Dans les années 60, la route commence à prendre le dessus. A Paris, le métro stagne, le tramway disparaît, le Périphérique aspirant une bonne partie du trafic.
Les années 70 voit un faible début de rééquilibrage : les travaux d'électrification sont quasiment achevées, et surtout le RER débarque. A puis B puis C, avec du matériel neuf, de nouvelles gares, des déssertes de villes nouvelles pour un temps de trajet raisonnable. La crise pétrolière survient peu après le démarrage du réseau, permettant un report de trafic et donc la poursuite de la construction du réseau. De nombreux projets autoroutiers sont abandonnés, amsi des voies de chemin de fer sont encore laissées à l'abandon
Années 80 puis 90 : la gestion de l'urbanisation est meilleure, permettant d'assez bons équilibres comme à Marne-la-Vallée ou Cergy-Pontoise. Toutefois les réseaux, routiers comme ferroviaires, commencent à saturer. Or le coût et les difficultés d'insertion pour augmenter la capacité restent prohibitfs, alors que dans le même temps il faut prolonger toujours plus loin les lignes à la recherche des nouveaux banlieusards. En première couronne, un mouvement s'amorce pour faire face à la saturation des axes : l'autoroute A86 se termine, et le tramway fait son retour
2000-2006 : le grand retour du tramway, avec une multiplication de construction de lignes. Le métro va également plus loin en banlieue. Toutefois les points noirs des années 90 n'ont pas été résorbés : défaillances à répétition sur un réseau RER surchargé, congestion tous les matins sur les principaux axes en banlieue ... Si la situation à Paris et en première couronne semble se stabiliser, elle continue d'empirer dès qu'on s'aventure au delà de l'A86. Outre le tramway, de grands travaux (A86 Ouest, Tangentielle Nord) sont engagés.
Quel rééquilibrage faut-il donc faire, pour éviter le yo-yo de ces 50 dernières années ? Voici ci dessous une liste de projets et de concepts réalisables d'ici à 2030. Quelle priorité faut-il leur accorder ? Je vous met des coûts à titre indicatif à côté, le budget consacré aux investissements (et non pas aux couts de fonctionneement comme les salaires, la maintenance régulière, etc) dans les transports est grosso modo d'un milliard à un milliard cinq cents millions d'euros par an (Attention cela concerne aussi bien les investissements faits par la RATP pour construire le métro, par la SNCF pour doubler des voies, racheter de nouveaux trains ou par Cofiroute pour construire une autoroute concédée)
Projets routiers
Tunnel A112 (800M€)
Bouclage de la Francilienne A13-A15 (1500M€)
A12 (800M€)
Découdage A104-A4 (700M€)
Découdage A86-A4 (650M€)
A86 à Rungis (550M€)
A16 jusqu'au BIP (550M€)
BIP (section centrale) (400M€)
Ex A87 de l'A6 à l'A4 (2600M€)
A126 de l'A10 à l'A12 (1050M€)
Prolongement de l'A10 au Périphérique (2000M€ ?)
Renaissance de l'A103 (900M€)
C13-F13 (750M€)
Aménagement de la N19 (400M€)
Enfouissement de la N13 à Neuilly (900M€)
Achèvement de l'A15 de l'A86 au Périphérique (250M€)
Elargissement à 2*3 voies de l'A13 entre l'A12 et l'A14 (100M€)
Elargissement à 2*3 voies de l'A10 entre la Franclienne et Palaiseau (120M€)
Projets ferroviaires
Doublement tunnel Châtelet-Gare du Nord (400M€ ?)
Prolongement à l'ouest du RER E (1750M€ ?)
Remise à niveau des tangentielles (1000M€ ?)
Renouvellement régulier du matériel (100M€/an)
CDG express (800M€)
Augmentation ponctuelle de capacité (élargissements, sauts-de-moutons, signalisation, augmentation du nombre de cantons) et de qualité (parkings, gares, entretien des voies ...) (200M€/an)
Augmentation des déssertes (Creil, Fontainebleau, Meaux, Mantes, etc) sur RER B, D et E par fonte d'une partie de Transilien (voies existantes) (300M€ ?)
Création de nouvelles voies (prolongement de la A à Brie-Comte Robert et bouclage de Cergy-Pontoise) (900M€ ?)
Mise en souterrain des RER à l'arrivée sur Paris (libération sillons pour TGV) (1000M€)
Projets métro
Rocade ORBITALE autour de Paris (3000M€ ?)
Automatisation des principales lignes de métro (1-4-6-7-9-13) (1250M€ ?)
Prolongement des lignes de métro à ORBITALE (1500M€ ?)
Projets tramway, autres
Bouclage de la rocade du tramway parisien (450M€ ?)
10 kilomètres de tramway/bus en site propre en IDF dans la Première Couronne/an (170M€/an)
Gratuité totale des transports en commun (1700M€/an)
Il faut dans ce petit jeu avoir un objectif : l'équilibre : Si on mise à fond sur les TC, on va désemplir quelque peu les autoroutes, qui redeviendront plus compétitives, et donc plus chargées, ce qui déchargera les TC ... (Nota une solution dans ce cas là : on réduit la largeur des autoroutes pour qu'elles restent chargées, mais pas saturées. Faut trouver les sous, et faire accepter ça aux gens). Il faut aussi garder en tête que plus les transports vont vite et loin, plus les gens s'éloignent, et plsu l'autoroute peut être compétitive ...Pour les coûts dans le ferroviaire et les TC j'ai estimé ça à la hache, n'hésitez donc pas à apporter des corrections/ajouts, etc. Vous pouvez reprendre point par point chaque projet, faire un listing historique, etc. Ah oui bien sûr dans les 1,5 milliards d'investissement annuels, il faut réserver un bon tiers aux petits travaux du quotidien sans incidence majeure: reconstruction d'un échangeur, voie nouvelle, suppresion d'un passage à niveau, couverture d'une section d'autoroute, etc. Il vous reste donc entre 650M€ et 1000M€ par an pour les grand projets, aussi bien autoroutiers que voie express que tramway que RER que Transilien. Amusez vous bien
Je met également un sondage pour savoir si ce type d'excercice de style vous parait crédible (prend en compte suffisament de données, de problèmes sans trop simplifier) ou bien si c'est complètement nul comme concept )