jml13 a écrit:Bien d'accord avec toi sur le problème du fret. Or, pour faire tous les investissements aujourd'hui nécessaires pour transférer le fret longue distance (disons > 500 km) sur fer ou eau, il faudrait toucher au portefeuille des entreprises de transport routier, et c'est politiquement difficile. Celles-ci profitent aujourd'hui des investissements routiers faits depuis 30 ans sans les avoir payés, et malheureusement on ne peut plus faire autant d'investissements pour le fer et les canaux. Le transfert sera long et très progressif. Seule peut-être une augmentation importante du coût du gazole rendra les choses plus rapides.
Je te rejoins totalement : c'est un mouvement de long terme qui dépend de facteurs externes (prix du pétrole) et internes (fiscalité). Le gouvernement n'a pas montré l'exemple en retardant la mise en œuvre du péage sur les routes nationales et autoroutes non concédées. Ne pas oublier, même si les écolos ne veulent pas en entendre parler, que la technologie évolue également pour produire des véhicules moins polluants et bruyants.
La question du fret mérite un véritable traitement en posant les bons problèmes et mettant sur la table des projets et des moyens réalistes :
Rénovation des grandes magistrales (cela profitera également aux
ter) pour accroître leur capacité et réduire les temps de parcours. Dans le même temps, mise en concurrence des autoroutes ferroviaires sur des critères financiers (services, péages) et écologiques (pas de traction diesel).
Développement massif des autoroutes de la mer : France - Espagne, France - Italie, Espagne - Italie, Espagne - Europe du Nord.
Abandon de la mixité des LGV, sauf cas très particuliers d'engorgements ou de manque d'espace, pour limiter les coûts de fabrication et reporter les économies sur l'amélioration du réseau existant.
Restructuration de Fret SNCF, le boulet du fret, en s'appuyant s'il le faut sur l'extérieur et notamment les critères de Bruxelles.
Biglower a écrit:Il y avait bien la taxe PL, mais comme la taxe carbone, les vraies bonnes mesures du Grenelle ont été abandonnées tandis que les trucs purement démagos (autoroutes, OGM, éoliennes etc.) ont eux été appliqué alors que leur efficacité est plus que douteuse. On marche sur la tête.
Non, c'est cohérent car il y a une double stratégie :
1. récupérer de l'électorat écologiste ou à fibre écologiste avec un discours dans l'air du temps.
2. réduire les dépenses (et si possible augmenter les recettes) en sacrifiant des projets à court-moyen terme pour des projets à long terme (qui n'engagent que les suivants). Dans tous les cas, on multiplie les procédures et les délais pour retarder systématiquement tout ce qui est en projet.