benjisop a écrit:Vos histoires de juridique me paraissent tirées par les cheveux. Toutes ces mesures ont déjà été attaquées et les lois permettant de les instaurer n'ont pas été retoquées par l'arsenal juridique avant la promulgation. Je ne dis pas qu'il n'y a pas de faille, mais pour prendre un exemple récent, si le passe sanitaire n'a pas été considéré comme une atteinte à la libre circulation des gens, je ne vois pas pourquoi les ZFE seraient considérées comme une atteinte à la liberté personnelle (surtout que dans ce cas, il ne serait pas interdit d'accéder à des zones, mais d'y accéder avec un certain type de mode de transport, et encore, avec des caractéristiques particulières).
Par contre, il y a clairement un problème de cohérence entre les ZFE. De même qu'il faudrait sérieusement améliorer la communication autour de ces interdictions. Comme il a été remarqué, ça continue d'acheter des diesel en Ile de France alors que ça fait plus de 7 ans qu'on sait qu'en 2024 ça sera terminé à l'intérieur de l'A86.
Que ces lois soient bien faites est une chose, mais permettre à tout le monde de s'y mettre en conformité en est une autre (et me paraît important)
tanaka59 a écrit:De mon point vu , on devait faire reposer les efforts sur les constructeurs . Pourquoi ne pas imposer par exemple la généralisation des moteurs hybrides sur les nouvelles voitures ? Idem laisser "sortir naturellement" les vieilles voitures diesel pour ne garder que l'essence par exemple ? Comme cela a été fait au Japon entre 2000 et 2010/2015 . 10 à 15 ans pour réduire à 5% la part du diesel
https://actu.fr/hauts-de-france/lille_59350/la-zfe-etendue-aux-95-communes-de-la-metropole-de-lille-les-crit-air-4-et-5-ne-pourront-plus-criculer_50578960.html
La ZFE étendue aux 95 communes de la métropole de Lille : les Crit'air 4 et 5 ne pourront plus criculer
La zone à faibles émissions (ZFE) ne concernera plus seulement 11 communes de la métropole de Lille, mais bien les 95 qui la composent, a annoncé la MEL.
Le président la MEL a dû trancher, et a ainsi choisi de mettre tout le monde sur un même pied d’égalité : ce ne sont plus 11 communes de la métropole lilloise qui seront concernées par la future zone à faibles émissions (ZFE), mais bel et bien les 95 qui composent la collectivité, a annoncé Damien Castelain. Le sujet fait l’objet d’une délibération au conseil métropolitain du 29 avril, pour préparer au mieux ce changement de taille qui, pour rappel, ne permettra plus aux véhicules Crit’air 4 (jusqu’en 2005), 5 et non classés de circuler.
Pas une « Zone de Forte Exclusion »
L’échéance, toutefois, est longue : l’instauration de la ZFE se fera au 1er janvier 2025. Il s’agit là d’autant d’années nécessaires pour mettre en place le basculement, que le président veut tout sauf abrupt. Il affirme qu’il ne sera pas, après coup, « dans un esprit de verbalisation ». À l’inverse, il a inclus dans la délibération la tenue d’une concertation citoyenne, et informe d’ores et déjà que des dérogations pourraient survenir, « pour les véhicules de collection, ou pour les artisans » qui devraient poursuivre leur activité, par exemple.
« Il ne faut pas que la ZFE soit une Zone de Forte Exclusion », détaille encore Damien Castelain. L’extension du périmètre, qui retarde inévitablement la mise en application de la nouvelle réglementation, n’est pas du fait de la MEL. Les 11 communes volontaires du début ne représentaient que 32% de la population totale de la métropole. Or, « l’État a demandé l’inclusion de 50% de la population [dans la ZFE]. »
Seulement sur Lille, Lomme et Hellemmes, 10 000 véhicules, jugés trop polluants, sont concernés par la mise hors circulation.
[...]je vous informe que la future Zone à Faibles Emissions couvrant le territoire de la Métropole Européenne de Lille est encore au stade de « projet ».
Suite à la Loi Climat & Résilience promulguée en août 2021 et aux nouveaux éléments réglementaires que la Métropole Européenne de Lille se doit d’intégrer, nous sommes, en effet, en train d’étudier la façon dont le périmètre pourrait être élargi.
A ce jour, rien n’est encore acté et je suis donc dans l’incapacité de vous fournir les documents demandés.
Toutefois, le projet ZFE devant faire l’objet d’une nouvelle délibération-cadre qui passera en conseil métropolitain prochainement, [...] à partir de mai 2022 ; période à laquelle je serais en capacité de vous fournir davantage d’informations.[...]
Samib a écrit:Pour redire un peu ce que j'ai dit et contredire certains de vos arguments contre ces zones :
Dans l'idée il n'est pas question d'empêcher une tranche de population de se déplacer, mais de l'empêcher d'utiliser sa voiture.
Ce qui est indispensable c'est que ces zones disposent de nombreux transports en communs et de qualité (rapidité, fréquence...) et il faut aussi des parkings relais nombreux et accessibles à tous.
Ces choses là peuvent se mettre en place d'ici 2025 sans grande difficulté je pense.
A partir de là je trouve que cette idée est pas si mauvaise que ça. Et pour répondre à Bugss, en effet la pollution ne s'arrête pas aux villes, mais les zones avec fort trafic, embouteillages... dont un gros producteur de pollution quand même, et on peux justement agir grâce aux transports en communs. A contrario il en effet impossible d'interdire d'utiliser sa voiture à ceux qui n'ont que ça pour se déplacer.
Samib a écrit:Là je te rejoins sur la difficulté de mise en place. Je dis que l'idée de principe me semble tout à fait cohérente. Je ne dis pas que je suis d'accord avec l'étendue des zones par ex. ou avec les horaires.
Selon moi et en cohérence avec ce que j'ai dit sur les transports, il faudrait se contenter, au moins dans un premier temps, à des zones très centrales de la ville. Les zones industrielles, commerciales ne devraient pas être incluses. De même je trouverai inutile et compliqué de l'appliquer 24/24. Les heures de journée réduiraient déjà bien la pollution (resterait le problème des gens en horaires décalé dans certains cas cependant)
Bref je ne défend pas cette mesure à tout prix et je reconnais sa complexité, mais je trouve qu'on ne peux pas la rejeter en bloc.
> développement obligatoire de moteur hybride
> moteur devant obligatoirement pouvoir basculer d'une motorisation électrique à thermique (qu'on l'inscrive dans un cahier des charges que les constructeurs devront appliquer à la lettre)
> contraindre les propriétaires à rouler en "électrique" et non "en thermique" pour ceux qui ont des véhicules récent et le peuvent
> créer des "électrique zone" ou l'on ne pourrait utiliser que des motorisations propres à terme
> période cohabitation avec des "vieux véhicules" , qu'on laisse finir leur vie jusqu'à disparition de celui ci
> on laisse une exception pour une minorité de véhicule "spéciaux"
> on en profite aussi pour mettre des TC et parc relais comme tu l'évoques
Exemple concret : supposons que j'habite Cergy , je me rends intra A86 . A terme avec mon véhicule, je ne pourrai y rouler qu'en mode électrique (ou autre motorisation propre) et pas en thermique dans cette zone .
benjisop a écrit:Tu proposes qu'une voiture neuve puisse abandonner l'essence pour passer en full électrique, de manière définitive, by design ?
benjisop a écrit:Ou de passer d'une motorisation à l'autre à l'envie ?
benjisop a écrit:Concrètement, comment on fait ça ?
benjisop a écrit:On se base sur quels critères, avec quelles voitures, dans quelles circonstances et comment on le contrôle ?
Bugsss a écrit:Euh, les gars... on est en démocratie.
Bugsss a écrit:Obliger comme je lis ici, c'est un peu dérangeant...
Bugsss a écrit:surtout que tout le monde ne peut pas rentrer dans la case "j'habite une grande ville
Bugsss a écrit:Je pense qu'en fait, la clé, c'est qu'on puisse offrir aux gens de vraies solutions pour tous les usages et que les gens soient convaincus des avantages à changer de bagnole
Bugsss a écrit:J'en vois 2... soit tu imposes, par la loi, soit, tu amènes les gens à changer, mais comme toujours il faut une contrepartie..
https://www.caradisiac.com/zfe-peu-de-francais-comptent-changer-de-voiture-pour-etre-en-regle-196020.htm
ZFE : les Français pas vraiment prêts à changer de voiture pour être en règle
Parmi ceux qui n'ont pas une voiture adaptée aux règles de la ZFE, la solution la plus envisagée est de contourner la zone !
Enterprise, leader de location de véhicules, a fait réaliser une étude sur la perception des Français au sujet des ZFE, les Zones à Faibles Émissions. Caradisiac a eu accès en avant-première aux résultats.
Si elles vont se multiplier d'ici 2025, car rendues obligatoires par la loi climat dans les agglomérations de 150.000 habitants, les ZFE ne sont pas encore bien connues. Certes, 57 % des conducteurs réguliers déclarent avoir déjà entendu parler de ces zones, mais seulement 28 % d'entre eux savent vraiment de quoi il est question.
Cela n'empêche pas une large majorité (82 %) de dire que ces ZFE sont contraignantes, avec des règles compliquées (80 %) et pas claires (77 %). Fait qui peut interpeller : 68 % de ceux qui sont déjà concernés par une ZFE en place trouvent les règles peu claires. Les infos au niveau local semblent donc manquer.
Bon point en revanche : la vignette Crit'Air, qui permet de déterminer qui peut rouler ou non, est connue par 81 % des sondés. Et 95 % de ceux qui sont au niveau d'une ZFE existante sont familiarisés avec la pastille colorée.
Beaucoup de Français s'attendent déjà à être touchés par ces ZFE. 69 % des Français sondés estiment qu’au moins un de leur trajet par mois sera impacté par une ZFE. 18% déclarent même qu’ils auront au moins un trajet par jour qui traversera une ZFE.
Et gare à l'amende. Un peu plus de la moitié des conducteurs sait qu'il y a une amende pour le non respect des consignes, mais très peu (7 %) ont une idée du montant du PV. Pour les trois quarts des sondés qui n'ont pas encore de véhicule adapté, il va donc falloir s'adapter. Et la solution la plus envisagée est.. de contourner la ZFE ! 23 % pensent le faire.
18 % utiliseront un moyen de transport alternatif. Seulement 13 % déclarent changer de véhicule pour en avoir un adapté.
Dans tous ces résultats, il y a des disparités à signaler. Les conducteurs de véhicules hybrides et électriques se sont mieux informés, car ils sont 73 % au fait du dispositif. Les jeunes conducteurs sont aussi un peu moins sévères, puisque 68 % trouvent les ZFE contraignantes, contre 83 % pour les plus de 35 ans.
Si la ZFE est vue comme une contrainte, son utilité est plutôt validée. 73 % des conducteurs réguliers reconnaissent que ces zones permettent de réduire le nombre de véhicules en circulation et 67% estiment que la mesure contribue à un environnement urbain moins pollué.
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