Il y a eu l'époque :
les gentils qui roulent au sans-plomb, les méchants qui roulent au Super ou Ordinaire. Tellement gentils et écolos qu'on a eu le droit à un tuyau de couleur verte en station service. Désormais, ceux qui roulent au SansPlomb sont méchants.
On a eu le droit à la pastille verte en 1998 pour séparer voitures sales de voitures propres. Et ces ex-voitures propres sont désormais considérées comme sales.
Il y eu l'époque bonus-malus:
En 2008 à 130g/CO2/km (norme NEDC) on était un gentil avec un bonus écolo de 200€.
En 2022, à 157g/CO2/km (norme WLTP, soit environ 130g en NEDC), on est un méchant avec un malus de 1761€.
D'ailleurs, on parle uniquement du malus désormais. Même une petite Yaris hydribe n'a plus le droit à un bonus.
On a eu le droit la vignette crit'air. Et bien évidemment, la limite entre les gentils et les méchants ne cesse de baisser.
Il y aura toujours des méchants qu'il faut traquer, et des gentils qui servent uniquement de caution morale à la traque des méchants, mais qui deviendront eux aussi des méchants.
Le titre est "Interdiction des centres-villes aux véhicules polluants", mais on sera tous un jour des "pollueurs" et puis selon la couleur politique de majorité municipales, la notion d' "hyper-centre", "centre-ville", "ville", "métropole" sera modulable.
D'ailleurs, la mairie de Paris est déjà sur le coup :
https://www.paris.fr/pages/la-zone-a-fa ... -de-la-zfeLa voiture électrique est-elle une solution pour améliorer la qualité de l'air ?
Tout véhicule a un l’impact sur l'environnement, lors de sa construction, de son usage et de sa fin de vie.
Sur l’ensemble de son cycle de vie, la consommation énergétique d’un véhicule électrique est globalement proche de celle d’un véhicule diesel, et de 20% inférieure à celle d’un véhicule essence, si l’on prend en compte la production de l’énergie nécessaire pour extraire les métaux qui la composent et recharger ses batteries en utilisation. (avis de l’ADEME, les potentiels du véhicule électrique, 2016)
En 2020 dans l’Union Européenne, une voiture électrique moyenne émet environ 90 gCO₂/km sur sa durée de vie, tandis qu'une voiture diesel émet 234 gCO₂/km et une voiture à essence 253 gCO₂/km. Sur la durée de vie du véhicule, cela représente respectivement 20 tonnes, 53 tonnes et 57 tonnes de CO₂. En moyenne en 2020 dans l’Union Européenne, un véhicule électrique émet donc environ 2,7 fois moins de CO₂ qu’une voiture thermique diesel ou essence. Lorsque la batterie est produite avec une électricité décarbonée – ce qui est le cas en France avec l’électricité d’origine nucléaire -, l'impact des voitures électriques diminue encore (86 g/km soit 2,7 à 3,0 fois moins qu’un véhicule thermique diesel ou essence). (Etude « Les voitures électriques sont-elles propres ? Analyse en cycle de vie des émissions de CO2 des voitures électriques », Transport en Environnement, 2020).
Du point de vue de la qualité de l'air, le véhicule électrique n’émet aucun polluant à l’échappement, mais comme les véhicules thermiques, il contribue aux émissions de particules, du fait de l'abrasion des routes, des pneus et des freins: à Paris, l’abrasion est à l’origine de 67% des émissions du trafic routier pour les PM10, de 52% des émissions du trafic routier pour les PM2,5. Le trafic routier représente 29% des émissions de PM10 et 26% des émissions de PM2,5. (bilan des émissions parisiennes 2017, Airparif, 2020)
Pour Hidalgo et ses clones, la voiture électrique sera très rapidement dans le camp du mal.