AFP a écrit:En Auvergne-Rhône-Alpes, opération sauvetage des petites voies ferrées
Boursorama avec AFP le 04/11/2016 à 14:53
SNCF Réseau, l'État et les collectivités ont concédé aux côtés de la région Auvergne-Rhône-Alpes, à mobiliser 264 millions d'euros sur quatre ans pour sauver quelque 830 kilomètres de petites voies ferrées sur le territoire.
(Photo d'illustration) Les petites voies ferrées de la région Auvergne-Rhône-Alpes devraient en partie être rénovées, grâce à un effort combiné de SNCF Réseau et des institutions. ( AFP / PHILIPPE DESMAZES )
Sans ce plan, "25% des lignes de la région étaient condamnées à la fermeture", dont une majorité en Auvergne, a souligné Laurent Wauquiez, président Les Républicains de l'institution régionale, lors d'une conférence de presse jeudi.
En mai, un rapport interne de SNCF Réseau commandé par les anciens exécutifs régionaux socialistes en Auvergne et Rhône-Alpes, et qui avait fuité dans la presse, avait tiré la sonnette d'alarme : sans investissement, les 1.336 kilomètres des petites lignes de la région, vieillissantes, étaient menacées. Certaines lignes ont 70 ans, il y a donc des voies à refaire complètement, des ponts ou des tunnels à consolider, indique SNCF Réseau.
Face à cette situation, la nouvelle majorité a décidé d'augmenter de 25% son effort d'investissement dans ce domaine par rapport à la précédente, à 111 millions, selon Laurent Wauquiez. L’État et SNCF Réseau vont également engager, respectivement, 50 millions et 38 millions d'euros, soit 10 millions et 25 millions de plus chacun.
Ce programme d'investissement, qui sera inscrit dans le contrat de plan État-Région, le CPER, sur la période 2016-2020, permettra par exemple de rouvrir la ligne de fret Volvic-Mont-Dore pour le transport des eaux minérales ou de maintenir certaines lignes très fréquentées comme Lyon-Bourg-en-Bresse qui transporte en moyenne 3.900 passagers par jour.
Deux lignes en revanche ne pourront pas être sauvées, Oyonnax-Saint-Claude et Boën-Thiers, qui transportaient environ 30 voyageurs par jour et auraient nécessité des dizaines de millions d'euros de rénovation.
FDH a écrit:C'était une des rares lignes du Massif Central à relier deux agglomérations importantes (mais avec des horaires inadaptés et non concurrentiels face à l'autoroute).
FDH a écrit:Alors on ne voit pas comment les petites lignes pourraient subsister longtemps :
-Causses
FDH a écrit:-Cévennes (hors sections périurbaines Clermont - Issoire et Nîmes - Alès)
FDH a écrit:-Toutes les lignes à l'ouest de Clermont
FDH a écrit:Pour ne parler que du Massif Central...
achèvement de la liaison Meaux-Roissy
élargissement de l'A86 entre l'A14 et l'A15
Le Moniteur du 19/03/1999 a écrit:Le projet d’élargissement de l’A86 nord entre Nanterre et Gennevilliers (coût estimé : 450 millions de francs), qui devrait être inscrit dans le prochain contrat de Plan Etat-région. Les études se poursuivent. Le ministre des Transports, Jean-Claude Gayssot, a annoncé, en juillet dernier à Colombes, le prolongement de la couverture partielle de l’A86 le long de la cité des Fossés-Jean sur 350 mètres, jusqu’au pont ferroviaire d’Argenteuil (coût : entre 50 et 60 millions de francs) (« Le Moniteur » du 4 septembre 1998 p. 148). Mais la municipalité demande également l’enterrement de la bretelle intérieure de l’échangeur A86/RN192, la suppression du viaduc à la hauteur de la RD106 et l’enfouissement de l’A86.
Alexandre a écrit:Je pense que c'est pour la suite, jusqu'à Villecresnes, et encore...
Coltrane a écrit:je vois plutôt le petit bout qui va servir à raccorder l'Est de la tranchée couverte en construction avec la RN19 actuelle, autrement dit la dernière phase de travaux permettant l'ouverture de la tranchée couverte.
Si mes souvenirs sont bons, dans le topic RN19, on se demandait pourquoi ce petit bout n'était pas réalisé en même temps que la tranchée couverte. On a la réponse.
CPER 2021-2027 : les mandats de négociation seront transmis avant le congrès des régions
Fer de lance d'une approche "territorialisée et différenciée" de la relance, les contrats de plan Etat-région 2021-2027 seront conduits en deux temps : des accords de relance pour les années 2021 et 2022 seront signés d'ici la fin de l'année avant d’engager des actions plus structurelles pour la période 2023-2027. La signature définitive des contrats n’interviendra pas avant l’automne 2021. Comme de coutume, le volet transports réveille des tensions.
A quelques jours du congrès des régions (le 19 octobre), la transmission des "mandats de négociation" des futurs contrats de plan Etat-région 2021-2027 est "imminente", apprend-on, mardi 13 octobre, auprès de Régions de France. La négociation mise entre parenthèses pendant la crise va pouvoir véritablement démarrer afin de préparer dans chaque région "la maquette financière" de cette nouvelle génération de contrats pour lesquels l’Etat s’est engagé à apporter 20 milliards d’euros. Au total, avec le cofinancement des régions, ils devraient se monter à 40 milliards d’euros, soit dix de plus que pour la génération actuelle 2015-2020, afin de contribuer à l’effort de relance.
Dans une circulaire récemment adressée aux préfets, le Premier ministre fournit le cadre de travail. La signature définitive des contrats devra intervenir "au plus tard à l’automne 2021". Mais comme l’avaient suggéré les régions dès le 6 avril, au plus fort de la crise sanitaire, les deux partenaires ont décidé d’agir en deux temps. Concrétisant un "accord de méthode" de fin juillet (qui avait acté la baisse des impôts de production), l’accord de partenariat conclu le 28 septembre entre Jean Castex et Renaud Muselier, président de Régions de France, prévoit en effet de signer une sorte de "contrat de relance" d’ici la fin de cette année pour mettre en œuvre les actions de relance en 2021 et 2022, avant d’engager des actions plus structurelles entre 2023 et 2027.
Les futurs CPER devront ainsi comporter "un volet spécifique dédié aux opérations du plan de relance sur 2021 et 2022, qui détaillera la liste des projets susceptibles d’exercer un effet de levier sur l’investissement public", précise le Premier ministre, dans ce courrier révélé par l’agence AEF. Les crédits de la relance territorialisée seront présentés "sous la forme d’un volet spécifique intégré dans la maquette du CPER" ou "sous la forme d’un accord de relance signé indépendamment du CPER".
Dès le début de la crise, les régions avaient proposé de financer des actions prêtes à démarrer, notamment celles restées dans les cartons. Le recensement de ces projets "devra cibler prioritairement ceux qui possèdent un effet d’entraînement sur le tissu productif, valorisant le capital humain, et contribuant à la transformation numérique et à la décarbonation de l’économie", souligne l’accord de partenariat. En tant que copilotes, les présidents de régions souhaitent aussi avoir la main sur une partie des 37,4 milliards d'euros de crédits de relance européens.
Cinq nouvelles priorités
L'accord de partenariat fixe par ailleurs les priorités stratégiques auxquelles les CPER et les accords de relance devront répondre. Trois priorités avaient été définies avant la crise :
- les transitions écologiques (décarbonation de l’économie, plan massif de rénovation énergétique, renforcer la souveraineté économique, protéger la biodiversité…),
- la recherche, l’innovation et l’enseignement supérieur (campus durables, transition numérique, santé…),
- et la cohésion sociale et territoriale (réduction des inégalités territoriales, revitalisation des centralités, services publics, coopérations villes-campagnes, mobilités douces, lutte contre l’artificialisation des sols…).
Mais la crise a fait apparaître cinq nouvelles priorités :
- la santé, dans la continuité du Segur (accélération du déploiement des maisons de santé, installation de médecins dans les déserts médicaux, télémédecine…),
- la formation professionnelle et le développement économique (avec une place centrale pour l’agriculture),
- l’inclusion numérique (lutte contre l’illectronisme, développement des tiers-lieux, des Fabriques du territoire…),
- les infrastructures de mobilité (développement des infrastructures de transport, relance de la maintenance, fret ferroviaire, moyens logistiques propres, couverture du territoire en bornes de recharges électriques…),
- la culture et le patrimoine, le tourisme et le sport.
Le volet formation ne semble pas poser de difficultés, Etat et régions ont déjà convenu de réactualiser les Pric (pactes régionaux d’investissement dans les compétences), avec une priorité sur l’accompagnement des reconversions vers les métiers en tension. A l’image du comité économique Etat-région coprésidé par le ministre de l’Economie et le président de Régions de France, un comité Emploi-Formation sera créé, cette fois-ci avec la ministre du Travail.
L’ancrage territorial de la relance est "crucial", souligne l’accord de partenariat qui, sur le plan économique, met l’accent sur le renforcement en fonds propres des entreprises, une montée en gamme de l’industrie, la mobilisation de la commande publique, la baisse des impôts de production prévue dans le projet de loi de finances pour 2021 (20 milliards d’euros sur deux ans), "en veillant à ne pas fragiliser les finances publiques", la simplification des aides à l’innovation, la résilience des chaînes d’approvisionnement…
"On peut s’attendre à de vraies difficultés"
Derrière la photo de famille du 28 septembre, à Matignon, on sent poindre des crispations sur le volet infrastructures de transport de ces contrats. "Bercy ne veut pas s’engager au-delà de 2022 sur les infrastructures de transport, prétextant le côté pluriannuel de la LOM", explique une source proche du dossier. Un sujet très sensible alors que l’Etat n’a pas respecté ses engagements sur les contrats actuels et accuse d’importants retards. "Si l’Etat maintient cette position, on peut s’attendre à de vraies difficultés." A quelques mois des élections régionales, les présidents de régions risquent en effet de se montrer susceptibles. Fin septembre, Renaud Muselier avait salué un "vrai retour à la confiance politique entre le gouvernement et les régions". Alors que l’épisode marseillais a laissé des traces, on verra d’ici quelques jours si la confiance est toujours de mise.
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